Par Françoise Solliec
L’utilisation des outils numériques permet à des élèves de tous niveaux d’aboutir à des productions multimedia de qualité. Reste encore à l’enseignant la charge d’orchestrer ces activités dans un cadre donné, pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixé.
Dans les rencontres de l’Orme, l’école communicante est le lieu où pouvent se voir des situations authentiques d’usages d’outils numériques par les élèves. Jeudi après-midi, 4 groupes occupaient la scène.
Au collège François Mitterrand de Simiane, un professeur de mathématiques et une enseignante de français ont mis en place un atelier sur un semestre, entre midi et 2 heures, pour élèves de 6ème dyslexiques, après accord des familles. Les élèves réalisent, avec le logiciel Didapage, un livret numérique, destiné aux élèves de CM2 des écoles du secteur, présentant le collège ç ses futurs élèves. Les collégiens ont imaginé les contenus, élaboré des questionnaires, réalisé des interviews, fait évaluer leurs ébauches par des adutes. Il se sont familiarisés avec les différents édias (audio, video, rédaction de textes écrits). Le projet est né à la fois des compétences du professeur de mathématiques, personne ressource TICE du collège et de l’envie du professeur de lettres « de faire du soutien autrement ».
Partant du point de vue qu’on ne comprenbd jamais si bien un point que lorsqu’on doit l’espliquer à quelqu’un d’autre, un professeur de lettres-histoire du lycée Ampère de Marseille a demandé à ses élèves de terminale pro Maintenance des systèmees énergétiques, de réaliser une fiche révision pour le baccalauréat. A partir de 4 vidéos disponibles sur Correlyce portant sur la décolonisation en Inde et en Algérie, ils devaient traiter, en 2 heures, de la naissance de ces nouveaux états. Une situtation intéressante où, au travers de la production d’un objet possiblement destiné à d’autres, l’élève s’approprie directement des connaissances.
Les élèves de CP de l’école de la Garde à La Ciotat sont venus à la suite d’une visite du Forum de l’eau, un des lieux, qu’ils découvrent dans un parcours culturel qui dure toute l’année. Après avoir écrits de cours textes sur la visite, ils en réalisent des enregistrements sonores qui sont déposés sur un journal du parcours, sur l’ENT de l’école, audibles ainsi pour les parents ou autres visiteurs du site.
Au collège Moustier de Gréasque, une enseignante de français de 6ème utilise avec ses 28 élèves une salle équipée de 28 postes infomratiques, bien que les travaux sur ordinateur ne prennent qu’entre le tiers et la moitié du temps. Deux fois par semaine en moyenne, les élèves se consacrent à la réalisation, sous Didapage, d’un journal de lecture. Ils s’y présentent eux-mêmes puis résument quelques livres, certains imposés, d’autres non. Ils doivent à chaque fois écrire un court texte, résumé de l’histoire et appréciation personnelle, et choisir des illustrations. Ils ont également résumé un film vu danb l’école et travaillé sur la Tunisie, à partir de contes, de documents video et d’un voyage scolaire d’autres élèves. En utilisant différentes fonctionnalités du logiciel, ils entrent véritablement dans un processus d’écriture numérique. Mais cela est-il un atout pour développer des compétences d’écrit papier ? Oui, répond résolument l’enseignante, qui note la fierté de ses élèves par rapport à leurs productions et voit là un très bon moyen de venir en aide aux élèves dyslexiques.