Par François Jarraud
« Les jeunes arrivés sur le marché du travail en 2007 accèdent plus difficilement à l’emploi que leurs aînés », montre une étude du Céreq. Après trois ans de vie active, le taux de chômage des sortants du supérieur, s’établit à 11 % des actifs, contre 8 % pour ceux arrivés sur le marché de l’emploi trois ans plus tôt. Cette dégradation reste modérée en comparaison de celle dont ont pâti les sortants du secondaire (27 % contre 21% pour la génération 2004).
La hiérarchie des diplômes reste en bonne part intouchée : de façon générale, les diplômes du supérieur les plus élevés continuent à mieux protéger du chômage, les voies professionnelles ont un avantage sur les voies générales à niveau égal, et les non diplômés sont ceux qui connaissent, de loin, les difficultés les plus importantes. La qualité des emplois occupés a en moyenne très bien résisté à la crise. Le taux d’emploi à durée indéterminée (EDI) reste inchangé entre 2007 et 2010. En termes d’accès aux positions de cadres, la génération 2007 progresse de 4 points par rapport à celle de 2004. Enfin, les salaires en euros constants restent inchangés.
Entre 2007 et 2010, avoir un diplôme du supérieur reste un atout majeur sur le marché du travail. Si les licences professionnelles ont le vent en poupe, les autres diplômes professionnels pâtissent plus des effets de la conjoncture. La professionnalisation semble moins efficace lorsqu’elle ne s’accompagne pas d’une sélection importante à l’entrée, ou qu’elle doit faire face à la concurrence d’autres diplômes. Elle n’assure donc pas mécaniquement une prime à l’insertion.
Bref du Céreq
http://www.cereq.fr/index.php/publications/Bre[…]
L’insertion des jeunes dans l’emploi
« Bien qu’ils soient en moyenne plus diplômés, les jeunes connaissent un taux de chômage plus élevé que les personnes ayant plus d’ancienneté sur le marché du travail. Fin 2010, un à quatre ans après la fin de leurs études initiales, 2 jeunes actifs sur 10 sont au chômage ; c’est le cas de plus de 4 sur 10 pour ceux ayant au plus le brevet des collèges, contre seulement 1 sur 10 pour les diplômés du supérieur », affirme une étude de la Dares. « Les caractéristiques de leurs emplois (sous-emploi, part des contrats temporaires et salaires) sont également moins favorables, en partie en raison de leur faible ancienneté dans l’entreprise. Là aussi, les différences selon le niveau de diplôme sont particulièrement marquées. »
L’étude
http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/etudes-recherche-statistiques-d[…]
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