Par François Jarraud
« Ce sont principalement les variables classiques liées au parcours scolaires des étudiants (retard scolaire, série et mention du bac) qui déterminent le succès au terme de la première année passé à l’université », affirment Sophie Morlaix et Bruno Suchaut (IREDU) au terme d’une étude tout à fait originale.
En effet les auteurs ont tenté d’estimer la place des facteurs cognitifs et des performances académiques (en compréhension de texte) en plus des facteurs scolaires et sociaux habituels dans l’échec en université. Pour cela ils ont testé 1493 étudiants de première année inscrits dans 3 filières à l’université de Bourgogne.
Résultat : le passé scolaire des étudiants joue pour 86% dans leur réussite, loin devant les facteurs cognitifs (2%), académiques (5%) ou sociaux (3%). » Les compétences académiques et les capacités cognitives ne jouent donc à elles seules qu’un rôle limité pour expliquer les différences de réussite entre étudiants, l’essentiel de l’influence de ces variables s’étant exprimé auparavant tout au long de la scolarité. En conclusion, il apparaît que les parcours des étudiants à l’entrée à l’université sont très marqués par la nature de leur scolarité passée et ces résultats interrogent plus largement sur les procédures d’orientation et les choix d’études à l’issue de l’enseignement secondaire », écrivent les auteurs.
L’étude
http://www.brunosuchaut.fr/IMG/pdf/Determinantsdelareussite.pdf
L’étude
http://www.nber.org/papers/w17541
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