Par François Jarraud
Grenelle du handicap : Après le quantitatif, le qualitatif..…
Rased : A quoi ça sert ?
Les programmes politiques sont-ils « vintage » ? l Rased : Une campagne de cartes pétitions l Lelièvre répond aux questions des enseignants l EPS : Des menaces sur les heures de forfait UNSS ? l Directeurs : Indemnité de sujétions spéciales.
Découvrez les Compagnons du Devoir les 27 et 28 janvier l Internet et les parents .
Comment le numérique transforme les lieux de savoir l Bruno Devauchelle : « Une nouvelle source vient de voir le jour, comment refuser d’y boire ? » l Le Jeu de Paume s’offre un nouvel espace éducatif!…
Réseaux sociaux et apprentissage, amis ou ennemis ?…
Chômage : + 150 000 en 2011 l STMG : Les conférences en direct l Paris en 2030 sur votre ordinateur.
Grenelle du handicap : Après le quantitatif, le qualitatif
« Sept ans après la loi de 2005, on veut un accompagnement de qualité ». Les associations de parents d’enfants handicapés et leurs partenaires réunis au « Grenelle de la formation et de l’accès à la vie sociale des jeunes handicapés », le 25 janvier à Paris, ne nient pas les efforts de l’Education nationale. Ils déplorent qu’un septennat après la loi qui a reconnu le droit à la scolarisation des enfants handicapés, leurs enfants dépendent toujours d’improvisations. Elles veulent travailler avec l’Education nationale à organiser enfin des conditions réfléchies de scolarisation de ces enfants.
En cloturant le « Grenelle de la formation et de l’accès à la vie sociale des jeunes handicapés », le 25 janvier, Sophie Cluzel, présidente de la Fnaseph, une association fédérant des associations de parents d’enfants handicapés, peut parler de réussite. Près de 300 participants représentant autant d’acteurs, des parlementaires, des artistes comme G. Montagné, des représentants des collectivités locales… Au terme de trois ateliers, le Grenelle aboutit à une plateforme qui ne demande pas de faire « plus » mais « mieux ».
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L’Éditorial de Francois Jarraud
Rased : A quoi ça sert ?
Quel avenir pour une variable d’ajustement ? Parce que c’est, on le voit maintenant clairement, ce que sont devenus depuis plusieurs années les Rased. Déjà attaqués sous Darcos, réduits d’année en année, ils sont les premières victimes des suppressions de postes à la rentrée 2012. Tout se passe comme si les Rased étaient inutiles. Est-ce le cas ?
Les enseignants des Rased apportent une aide spécialisée à des élèves qui rencontrent des difficultés scolaires durables, liées à des difficultés d’apprentissage ou d’adaptation aux attentes scolaires. Ce sont les maîtres « E » ou « G », éducateurs spécialisés, qui interviennent quand l’enseignant est désarmé.
L’aide individualisée peut-elle remplacer les Rased ? Son efficacité n’a jamais été évaluée. L’organisation de ce nouveau dispositif, généralement 30 minutes sur les heures de repas fait déjà douter de son sérieux. Mais si l’aide individualisée concerne des élèves qui ont des difficultés scolaires classiques, les Rased s’adressent à des enfants qui nécessitent l’intervention d’enseignants spécialisés du fait de leurs troubles. Leur terrain d’action c’est cette grande difficulté scolaire pour laquelle ils ont été formés. L’argument utilisé par L Chatel le 20 janvier pour justifier la suppression des Rased (« L’institution de l’aide personnalisée permet désormais aux enseignants affectés dans les classes de traiter eux-mêmes, en prolongement de la classe, un certain nombre de difficultés d’apprentissage qu’ils ne pouvaient auparavant prendre en charge de manière suffisamment efficace ») semble peu sérieux. Les enseignants ne sont pas formés
Quelle efficacité ? Pourtant l’efficacité des Rased a été évaluée par le professeur Jean-Jacques Guillarmé (université Paris Descartes). Il écrivait « 20% des élèves ayant suivi 30 heures d’aide personnalisée font effectivement des progrès dans les acquisitions scolaires, exclusivement. Par conséquent, l’aide personnalisée n’est pas adaptée aux autres élèves qui en ont bénéficié (80%) » Par contre, » 70 % des élèves ayant suivi 30 heures d’aide rééducative font effectivement des progrès, et ce non seulement dans les acquisitions scolaires (65%) mais également dans le domaine des compétences cognitives (développement des capacités à penser, mémoriser, raisonner, apprendre) : 68%; des compétences sociales (capacités à communiquer, à développer des interactions avec les autres, à assumer les conséquences de ses actes) : + de 70%; des compétences relationnelles (acceptation de l’autorité et des règles, bonne estime de soi) : 60% ».
C’est ce qui fait de la question des Rased une question politique. La survie des Rased est étroitement liée à l’idée de l’éducabilité de tous, à celle du travail en réseau entre enseignants spécialisés ou pas, évidemment à l’idée de solidarité. Supprimer les Rased c’est faire des économies sur les plus fragiles et les plus faibles, « irrécupérables », pour maintenir un système élitiste. C’est choisir le gamin sans problème et laisser tomber l’autre. Ce n’est certainement pas cette Ecole que nous voulons. Mais puisque le gouvernement ne semble voir que les économies réalisées, on peut aussi gager que la suppression des postes de Rased soit une très mauvaise affaire à long terme pour la société. Mais évidemment bien après mai 2012…
Les programmes politiques sont-ils « vintage » ?
« Beaucoup distinguent les propositions politiques de droite et de gauche, mais certaines ont un dénominateur commun surprenant : ce sont de formidables machines à remonter le temps », écrit Nathalie Mons dans une tribune rédigée pour l’émission de Louise Tourret sur France Culture. « Prenons le cas emblématique du collège unique… Pour l’UMP par exemple, il s’agit ni plus ni moins de nous ramener dans les années 1990 quand il existait encore un palier d’orientation à la fin de la 5e. Le destin scolaire et donc social des élèves se jouait alors à environ 13 ans. La proposition de recréer des filières dès la 4e fait fi de tous les résultats de la recherche qui montrent, dans un beau consensus, que moins les filières sont précoces, meilleurs sont les résultats scolaires de tous les élèves et plus réduites sont les inégalités à l’école ».
Et du coté du PS ? Pour le collège, F Hollande » propose d’instaurer un suivi individualisé, exclusivement pour les élèves en difficulté. Et c’est là que, côté PS, on retombe aussi sur l’incontournable proposition vintage. Car la remédiation pour les élèves en difficulté, c’est une grande spécialité française, maintes fois testée. La recherche a déjà montré que, stigmatisant les élèves, le plus souvent sortis de la classe, ces dispositifs se révèlent peu efficaces ».
Rased : Une campagne de cartes pétitions
« Attaquer les RASED, c’est supprimer le regard bienveillant des enseignants spécialisés sur les élèves en difficulté. C’est laisser des enfants, pour lesquels la réponse pédagogique du maître de la classe n’est pas suffisante, s’enfoncer résolument dans l’échec scolaire, la violence ou l’exclusion. C’est ne plus accompagner les familles et délaisser des enseignants désarmés par des enfants qui n’apprennent pas. C’est externaliser la difficulté scolaire vers le secteur privé en renvoyant aux familles la responsabilité et la charge d’en supporter le coût ». Les association des Rased (Fnaren, Fname, etc.), les syndicats diffusent un 4 pages de défense des Rased. Le document appelle à signer une pétition.
Lelièvre répond aux questions des enseignants
Ecole du socle, évaluation, différenciation, orientation : Claude Lelièvre répond aux questions d’enseignants.
EPS : Des menaces sur les heures de forfait UNSS ?
« Nous sommes particulièrement alarmés par des informations venant de plusieurs académies qui font état de « consignes » données par les rectorats, de considérer le forfait AS/UNSS comme une variable d’ajustement permettant de récupérer un certain nombre d’heures au sein des DHG des EPLE », écrit le Snep dans une lettre adressée à Luc Chatel le 25 janvier. « En particulier, mention est faite ici et là du vide juridique créé par l’abrogation non finalisée du décret Soisson de 1978 qui ouvrirait la voie à une possible imposition de forfaits de seulement 2 heures hebdomadaires. » Le Snep demande le maintien de ces heures qui fondent le sport scolaire.
Directeurs : Indemnité de sujétions spéciales
Les taux de cet indemnité versée aux directeurs est établie comme suit dans le Journal Officiel du 26 janvier : De 1 à 4 classes 1 595,62; De 5 à 9 classes : 1 895,62 €.
Découvrez les Compagnons du Devoir les 27 et 28 janvier
Durant deux jours, tous les centres de formation des Compagnons ouvrent leurs portes pour informer les jeunes et leurs familles sur les formations préparées par eux et les 27 métiers auxquels elles préparent. À travers des vidéos, des visites guidées, des carnets de voyage et albums photos, des miniconférences, des échanges avec des Compagnons et le témoignage des jeunes actuellement en formation, les visiteurs découvriront les voies de formation aux métiers. Les Compagnons feront connaître la nouvelle « Grande Ecole des Métiers » qui prépare à des formations supérieures.
Internet et les parents
Apprenez la règle du 3 – 6- 9 inventée par Serge Tisseron pour faire face aux écrans. « Pas de télévision avant 3 ans », « pas de console de jeu personnelle avant 6 ans », « Internet accompagné à partir de 9 ans ».
Comment le numérique transforme les lieux de savoir
« Ce que le numérique fait à la culture c’est qu’il invite à en repenser le sens, à le resituer dans un contexte de société ». L’ouvrage de Bruno Devauchelle revient sur l’histoire du déploiement des TIC dans les lieux de savoirs et particulièrement, mais pas uniquement, dans l’Ecole. Il lit ce phénomène par rapport aux bouleversements apportés aux missions et à l’histoire de ces institutions mais aussi avec le regard du sociologue qui observe la révolution sociale qu’entraîne le numérique.
« Quelle place pour les savoirs dans une société en risque d’émiettement ? Quelle possibilité d’accéder aux savoirs et de construire des connaissances dans un contexte numérique qui permet l’éclatement des sources ? » C’est finalement le vieux mythe de l’accès de tous au savoir qui est revivifié par le numérique. Il interroge les lieux de savoirs que sont les établissements scolaires dont il vient perturber le fonctionnement et l’organisation. Bruno Devauchelle donne les clés pour comprendre ces mutations. Comment comprendre que « si une véritable culture numérique personnelle s’est développée (chez les professeurs), elle est restée à la porte de la classe. Si l’on a bien informatisé les notes, on n’a pas réellement modifié la façon d’évaluer les apprentissages » ? C’est que « en plaçant l’individu en premier, le numérique renverse un des schémas de la société traditionnelle de manière radicale ».
Bruno Devauchelle : « Une nouvelle source vient de voir le jour, comment refuser d’y boire ? »
« Deux mondes parallèles semblent coexister : celui du rapport social au savoir qui maintient l’école dans son rôle de tri et de sélection, sur lequel le numérique n’a pas de prise réelle pour l’instant; celui des manières d’entrer dans les savoirs, sur un plan cognitif, social, mais aussi neurobiologique, qui est en train de provoquer des mutations fondamentales ». Bruno Devauchelle explicite pour nous ses analyses sur l’avenir des lieux de savoirs. » Il y a déjà un courant qui depuis longtemps tente de mettre à jour de nouvelles formes d’accès aux savoirs, et désormais le numérique en offre la possibilité ».
Dans votre ouvrage vous montrez que le numérique transforme les lieux de savoirs. Pourtant 30 ans après le plan IPT, l’Ecole a peu changé. Comment expliquer sa remarquable résistance ?
La résistance de l’Ecole est principalement liée à son histoire même. D’une part l’Ecole s’est fabriquée dans un contexte qui aujourd’hui n’a plus cours mais qu’elle a progressivement refusé de prendre en compte, dans sa structure même. D’autre part le numérique a commencé par être intégré à l’école sous une forme qui était trop éloignée des réalités sociales et professionnelles, du monde professionnel. Enfin, elle s’est laissée déborder par l’envahissement de la sphère familiale par le numérique sans participer à l’élan éducatif qui y était associé. Enfin il faut ajouter que la question de fond posée par le numérique est celle de la légitimité du modèle scolaire, sorte de temple des savoirs transmis, attaqué de toutes parts du fait de la perte de ce monopole.
Le Jeu de Paume s’offre un nouvel espace éducatif!
« Centre d’art dédié à l’image, le Jeu de Paume a l’ambition de s’ouvrir à une grande diversité de public ». Dans cet objectif, « il s’offre un nouvel espace qui privilégie la participation plutôt que la contemplation, l’échange plutôt que la colonisation du savoir, le partage plutôt que le monopole des idées ». Mardi 24 janvier, Marta Gili, directrice du Jeu de Paume, a présenté le nouvel espace éducatif du musée.
Pour réaliser « ce laboratoire de rencontres, de formations et d’expérimentations », le designer et scénographe Nino Comba joue avec le mobilier et la lumière. Le choix d’un mobilier modulable permet des aménagements flexibles en fonction du public accueilli: enfants, adolescents, adultes. Tour à tour ; laboratoire de recherche, salle de conférence, salle de classe, rendez-vous famille, il est baigné d’une lumière adaptée à l’activité.
Fort de plusieurs années d’expériences, le service éducatif propose un grand nombre d’activités. En direction des enseignants, il offre des visites préparées d’une durée de 2 heures, avant chaque exposition, avec un « dossier enseignant ». Et aussi une formation continue répartie sur trois trimestres et treize séances avec pour thème le statut des images dans notre société et leur place dans l’histoire des arts.
En direction des publics scolaires, ce sont des visites-conférences d’une heure, pour chaque exposition, avec un conférencier. Un parcours thématique, comprenant une visite-conférence et une projection commentée sur un thème choisi. Un parcours croisé, couplant la visite-conférence au Jeu de Paume avec une activité d’un autre musée. Et enfin les partenariats scolaires annuels qui permettent la fréquentation régulière et s’inscrivent dans le cadre d’un projet d’établissement, d’une classe à Pac, d’un atelier artistique…
Le programme réservé aux enseignants
Vous aussi, devenez établissement partenaire du Café pédagogique !
Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
Réseaux sociaux et apprentissage, amis ou ennemis ?
Le 26 janvier 2012 à Rennes, la Cantine numérique organise une table ronde autour des usages pédagogiques des réseaux sociaux. Les échanges permettront d’aborder la question suivante : « Au-delà de la diabolisation systématique, le rôle de l’enseignant n’est-il pas de donner aux élèves les outils indispensables pour qu’ils trouvent et choisissent dans ce foisonnement, l’information, l’outil adapté, à la construction de leurs connaissances ? » Laurence Juin et Jean-Michel Le Baut, enseignants, témoigneront de leur expériences variées d’utilisation en classe de Twitter, de Facebook, des blogs …
Chômage : + 150 000 en 2011
Selon Le MOnde, le nombre de chômeurs a augmenté de 152 000 personnes en 2011. Un chiffre énorme mais à la hauteur de la montée depuis 2008. De février 2008 à décembre 2011, le nombre de chômeurs est passé de 3,1 à 4,3 millions.
STMG : Les conférences en direct
La Dgesco a réuni à Paris le 25 janvier la fine fleur de la profession pour présenter la réforme de STMG (filière qui remplace la STG). Découvrez les vidéos de cet événement.
Paris en 2030 sur votre ordinateur
A quoi ressemblera Paris en 2030 ? Le Pavillon d el’Arsenal, à Paris, présente une grande carte de ce Paris. Il vous donne aussi la possibilité de télécharger sur votre ordinateur cette représentation futuriste.
le Cafe
Les anciens Expresso ?
Les archives complètes de L’Expresso
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RSS : Le retour
Le changement de plate-forme avait mis à mal les fils RSS du Café. Ils sont maintenant pleinement rétablis. Vous pouvez vous abonner aux flux simplement en cliquant sur l’icône RSS en bas de page. Et cela pour chaque rubrique du Café.
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