Par François Jarraud
Formation, orientation : Le sursaut des régions..…
Le socle : Alibi ou grande cause nationale ?
François Bonneau : La personnalisation doit passer par des moyens
Le ministère s’engage contre le harcèlement à l’école l Eric Debarbieux : « Une étape importante pour les victimes » l L’enseignement catholique s’invite dans le débat l Pourquoi je suis moins payé en janvier ? l Rased : Le scénario se confirme l Le Canada en recul sur le elearning.
Comment atteindre 50% de diplômés du supérieur et favoriser leur insertion professionnelle ? l Le Grenelle de la scolarisation des handicapés inquiète le ministère .
Préparer sa classe : la face cachée du travail l Enseigner l’oral à l’heure du numérique….
I-Learning Forum …
Festival du film de femmes.
Google Earth et l’enseignement de l’histoire l Fasching 2012 – Le carnaval allemand à l’honneur l SES : Qui sont les 10% des Français les plus riches ?.
Formation, orientation : Le sursaut des régions
« Nous ne sommes plus là pour distribuer des subventions mais pour faire des politiques ». L’Association des régions de France (ARF) marque qu’elle est un interlocuteur incontournable pour l’Etat. Le 24 janvier, Alain Rousset, son président, et François Bonneau, vice-président en charge de l’éducation, ont manifesté la volonté de l’ARF d’un nouveau partage des compétences qui prenne en compte la place des régions sur le terrain en matière de formation professionnelle, d’enseignement supérieur, d’orientation et d’éducation. Ils ont demandé que la formation professionnelle et le service public d’orientation soient pilotés par les régions.
« L’acte fondateur de la reforme en ce pays c’est la décentralisation et décentralisation égale responsabilité », affirme Alain Rousset. « Nous ne sommes plus là pour distribuer des subventions mais pour faire des politiques pour la recherche, l’emploi, le développement industriel, ou la croissance des pme ». Parlant au nom de l’ARF, il a fait le voeu d’un nouveau dialogue avec l’Etat. Mais il a aussi présenté les revendications régionales en matière de formation professionnelle et de service d’orientation.
François Bonneau : La personnalisation doit passer par des moyens
Vice-président de l’ARF en charge de l’ éducation, président de la région Centre, François Bonneau parle de l’innovation pédagogique dans les régions et de la rentrée.
L’ARF a mis en avant cette année l’innovation. Dans votre région vous avez choisi l’innovation pédagogique avec un programme portant sur les manuels numériques. Pourquoi ?
D’abord parce qu’on veut que chaque jeune trouve un chemin de réussite et pour cela il faut diversifier, innover avec des supports nouveaux, des situations nouvelles, qui vont développer de la motivation. D’autre part on est à un moment où de nouveaux supports apparaissent qui ne sont plus la transcription numérique d’ouvrages imprimés mais des outils où les jeunes vont trouver une assistance. Il faut donc libérer la créativité des pédagogues et des éditeurs pour tirer profit des innovations…
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L’Éditorial de Francois Jarraud
Le socle : Alibi ou grande cause nationale ?
Combien de quinquennats pour le socle commun ? Sept ans après la loi de 2005, « la mise en oeuvre du socle commun au collège reste lettre morte dans la plupart des établissements du second degré » affirme le rapport sur « la mise en oeuvre du socle commun » publié par le Haut Conseil de l’Education (HCE). Comment expliquer un tel retard d’application ?
Le rapport du HCE n’est pas que négatif. IL souligne les avancées comme la création d’outils de soutien pour les enseignants ou la mise en place du livret personnel de compétences (LPC), un objet éducatif dont les « distorsions » et l’application bureaucratique rend d’ailleurs le classement difficile entre appui ou sabotage du socle…
Mais la lecture du rapport décrit en réalité un système éducatif dans lequel le socle n’a encore pénétré ni par la porte, à hauteur du terrain, ni par les plus hautes fenêtres. « L’institution et ses représentants à tous les niveaux, notamment les corps d’inspection, doivent tenir un discours cohérent et mobilisateur sur le socle commun », écrit le HCE, signe que c’est loin d’être le cas. L’exemple vient de haut puisque le rapport dénonce aussi « les dispositifs d’alternance, en particulier de pré-apprentissage » qui excluent de facto du socle les élèves qui y sont inscrits. On sait qu’ils sont appelés à se multiplier au nom de la « différenciation des parcours » voulue par le gouvernement. A la base, « la réforme constituée par le socle commun serait inefficace si elle se réduisait à cocher juste avant un conseil de classe les différentes cases du livret personnel de compétences », continue le HCE qui sait ce qu’il en est dans la plupart des collèges. Et qui constate que le socle, réduit à une nouvelle sorte de brimade bureaucratique, est en train de détruire l’idée de l’approche par compétences.
Quel avenir pour le socle ? Le HCE pense que la solution pour assurer la diffusion du socle dans l’éducation est dans la formation des enseignants. « Le socle commun doit faire partie des priorités de la formation initiale des personnels d’encadrement comme des personnels d’enseignement, d’éducation, d’orientation et de direction ». Sauf que nous savons que la formation professionnelle a été réduite à quelques jours de consignes et de « tenue » de classe. Sept ans après la loi de 2005, le socle commun est devenu le monument qui matérialise l’absence de consensus sur l’éducation en France. Il est le fruit improbable des amours des partisans sincères de la démocratisation de l’école et des adeptes du pilotage par l’évaluation. Pardon ! Il n’est pas le fruit de leurs amours mais le résultat d’un quiproquo qui, comme dans une mauvaise pièce de boulevard, traverse tous les actes mais ne fait plus rire personne. Réfléchissons : qu’est ce qui pourrait faire durer cette situation au-delà de 2012 ?
Le ministère s’engage contre le harcèlement à l’école
Un demi-million : c’est le coût de la campagne lancée le 24 janvier par l’Education nationale contre le harcèlement. Un investissement modeste pour une grande cause. Surtout un investissement habilement fait car la campagne est particulièrement bien ciblée.
» On a poussé les choses aussi loin que possible » nous confie Eric Debarbieux dans un entretien. La campagne lancée par le ministère le 24 janvier est bien son enfant. A l’origine il y a bien les Etats généraux de la sécurité à l’école, organisés par lui en 2010, qui ont entraîné des Assises du harcèlement et la publication de la première enquête de victimation en 2011.
Eric Debarbieux : « Une étape importante pour les victimes »
Président du conseil scientifique des Etats généraux de la sécurité à l’école, chargé de mission par Luc Chatel, Eric Debarbieux a quitté en septembre le ministère. Il préside une structure de recherche à l’université de Paris est Créteil sur la violence scolaire. Il termine une étude sur la victimation dans l’enseignement primaire et pilote un projet de prévention contre le harcèlement dans 12 établissements de l’académie de Créteil. Totalement passé du coté de la recherche, nous lui avons demandé son sentiment sur la campagne ministérielle contre le harcèlement. C’est l’occasion aussi de lui demander de faire le bilan de ces deux années aux cotés de Luc Chatel.
L’enseignement catholique s’invite dans le débat
Avec la publication, le 24 janvier, d’un « Manifeste », l’enseignement catholique veut peser sur le débat éducatif. « Le système éducatif doit faire l’objet d’une réflexion renouvelée aussi bien sur les objectifs qu’il se fixe que sur les moyens qu’il se donne. Acteur à part entière du service public de l’Éducation nationale, l’Enseignement catholique a décidé de participer à cette réflexion en mettant en avant les leviers sur lesquels il lui paraît indispensable d’agir pour réussir l’école de demain », affirme le « Manifeste de l’école catholique au service de la nation » rendu public par Eric de Labarre, secrétaire général de l’enseignement public.
Ce court texte propose surtout une réforme de la gestion du système éducatif, car « il n’est pas possible d’aller plus loin dans la révision générale des politiques publiques sans entreprendre une réorganisation structurelle du système éducatif ».
Les principes de cette réorganisation sont l’autonomie des établissements, l’affirmation du rôle du chef d’établissement qui doit évaluer les enseignants, la différenciation des parcours, la personnalisation, l’évaluation régulière des acquis. Le manifeste descend dans les détails en demandant « la globalisation de la DHG ». Certains principes semblent un peu contradictoires comme, par exemple la différenciation des parcours et la référence à une école du socle.
La proximité entre ces principes et le programme de l’UMP amènera-t-elle l’enseignement catholique à choisir un camp aux présidentielles ?
L’enseignement catholique pour une réforme structurelle
Pourquoi je suis moins payé en janvier ?
Le Se-Unsa appelle à comparer l’augmentation du coût de la vie et celle du salaire enseignant qui, du fait de la hausse des prélèvements, diminue en net sur la feuille de paye de janvier.
Rased : Le scénario se confirme
« Département par département, le voile sur la nature des 5 700 postes supprimés à l’école primaire pour la rentrée prochaine se lève peu à peu. Première cible, les postes RASED », écrit le Snuipp. « Selon un premier comptage effectué par le SNUipp-FSU et portant sur 50 départements, plus de 1170 suppressions de postes d’aides spécialisées – maîtres E et G – sont déjà annoncées ». Le record est en Gironde où 90 postes de maître E disparaissent. Le syndicat donne des chiffres précis et estime que nationalement près de 2500 postes de Rased disparaitront à la rentrée 2012. Au total, un tiers des postes d’enseignants spécialisés auront disparu en 5 ans. Le syndicat appelle à s’associer aux journées de grève prévues dans els départements.
Le Canada en recul sur le elearning
Selon le Globe and Mail, le Canada a perdu son rôle leader dans le développement de l’enseignement à distance. Les Etats-Unis auraient un plus fort pourcentage d’élèves l’utilisant. Au Canada, selon l’article, « seulement » 30% des écoles primaires et 40% des lycées offriraient des services d’enseignement à distance à leurs élèves…
Comment atteindre 50% de diplômés du supérieur et favoriser leur insertion professionnelle ?
C’est la question à laquelle tente de répondre une étude du Centre d’analyse stratégique publiée le 24 janvier. Elle offre d’abord une vue statistique fort intéressante sur l’évolution du nombre d’étudiants (multiplié par 7 depuis les années 1960) et celle du professionnel dans le supérieur (dominant !). L’étude se termine par 5 propositions pour développer le professionnel dans le supérieur. Elle invite à « développer l’offre de formation professionnelle, notamment à l’Université, et veiller à limiter, voire à réduire dans certains domaines, le nombre de spécialités ». Les universités devraient créer elles-mêmes des diplômes nationaux de formation professionnelle. Autre proposition : développer l’apprentissage dans les formations générales à l’Université.
Le Grenelle de la scolarisation des handicapés inquiète le ministère
Bataille de chiffres sur la scolarisation des enfants handicapés. A la veille du Grenelle de la scolarisation des enfants handicapés organisé par la Fnaseph, une association de parents, le 25 janvier à Paris, le ministère et la Fnaseph échangent des communiqués. La Fnaseph publie les résultats d’un sondage Ifop qui montre que 67% des français considèrent la scolarisation des enfants handicapés comme un thème prioritaire dans la campagne électorale. 98% proposent une meilleure formation des enseignants et 95% un statut plus stable pour les accompagnateurs. Le ministère communique sur ses efforts financiers : +60% d’enfants scolarisés depuis 2005, +73% pour ce budget depuis 2007.
Préparer sa classe : la face cachée du travail
» Enseigner ne se résume pas au temps de service. Les textes officiels ne font référence qu’à 27 heures hebdomadaires dont 26 devant élèves. Ils ignorent d’autres temps indispensables : les rencontres avec les parents, la coordination du travail avec les partenaires de l’école, l’auto formation, l’organisation des sorties et la préparation de la classe ». C’est à ce dernier temps que s’intéresse Fenêtres sur cours, la revue du Snuipp. Elle interroge Bernard Rey et Jean-Claude Mouton sur la réalité du travail de préparation, sa lourdeur et sa capacité de formation.
Enseigner l’oral à l’heure du numérique
« La prise de parole en public n’est enseignée en tant que telle à aucun moment scolaire, de la maternelle jusqu’au bac. » (Cyril Delhay, « Savoir lire, écrire, compter et prendre la parole », Le Monde, 20-10-11) « De mémoire de quadragénaire, il me semble, qu’à aucun moment dans le cursus éducatif français, je n’ai été confronté à la prise de parole en public. » (Michel Levy-Provençal, « Pourquoi les américains sont-ils beaucoup plus forts que les français pour prendre la parole en public ?
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I-Learning Forum
Les 31 janvier et 1er février, Paris accueille le ILearning Forum. « Le salon confirme son positionnement d’évènement de référence européen le plus important en France dans le domaine des technologies au service de l’apprentissage tout au long de la vie », disent les organisateurs. CE qui est certain c’est que les exposants viennent d’une quarantaine de pays. De nombreuses conférences sur ces deux jours sur le jeu sérieux ou le social learning par exemple.
Festival du film de femmes
Le 34ème Festival du film de femmes de Créteil et du Val de Marne est placé sous la protection de deux femmes extraordinaires : Brigitte Fontaine et Gisèle Halimi. La première ouvre le festival par un concert d’ouverture le 30 mars. La dernière le clôt avec une rencontre sur le procès de Bobigny. Entre les eux, des films et une compétition.
Google Earth et l’enseignement de l’histoire
Google Earth permet d’enseigner l’histoire à différentes échelles du local au global. C’est un de ses indéniables intérêts. A découvrir…
Fasching 2012 – Le carnaval allemand à l’honneur
L’Allemagne est passée à l’heure du carnaval lors duquel toutes les folies sont permises. Même s’il ne vaut peut-être pas celui de Rio, les manifestations culturelles y sont riches et feront peut-être changer un peu le regard de nos élèves sur un pays réputé austère et peu enclin à la fête.
SES : Qui sont les 10% des Français les plus riches ?
Une infographie fait le portrait des inégalités sociales en France. Les 1% les plus riches des Français collectent 9% du revenu national et possèdent 17% du patrimoine national. Pour en faire partie il faut gagner au minimum 7 350 € net par mois…
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