Par François Jarraud
Sarkozy : La même politique éducative après 2012.
Les chefs d’établissement dans l’orage
Les réactions syndicales aux voeux présidentiels l Les réactions politiques l Parution du décret sur la gouvernance académique l Mercredi ne cherchez pas l’infirmière l Compléments de programme du primaire l Le bac dans les centres étrangers l Inspecteurs : Les opérations de mutation l Détachement dans le corps des personnels de direction l L’éducation nationale lance un appel à projet « services numériques innovants pour l’éducation ».
Les filles résistent mieux aux chocs familiaux l Les entreprises veulent moins d’apprentis l Salon APB les 6 et 7 janvier à Paris.
Sortir : » Gaston Fébus, Prince Soleil l Réseaux sociaux et cours d’histoire l Le temps de l’enfant, le temps de sa construction…
GFEN : Rencontres maternelles 2012 l Digital Native ou Digital Naïve ?…
Lois mémorielles : Des lieux de confusion ?
Et si les élèves twittaient des poèmes ? l Comment réussir en politique ? l L’impact du numérique sur l’économie et la société.
Sarkozy : La même politique éducative après 2012
Ceux qui attendaient des idées nouvelles à l’occasion des voeux du président Sarkozy au monde de l’éducation et de la recherche en sont pour leurs frais. Le programme du futur candidat ne fait que prolonger l’action gouvernementale : baisse de moyens, réforme de l’évaluation des enseignants, développement de filières de relégation pour les jeunes en difficulté, réforme de l’enseignement professionnel. Les seules nouveautés consistent en l’annonce d’une réforme du collège, une remise en question plus décomplexée du principe d’égalité d’accès à l’éducation et la refonte du statut des enseignants. Le cap fixé il y a 5 ans reste d’actualité.
Pour le futur candidat, le discours ne pouvait éviter le bilan du quinquennat. Nicolas Sarkozy a dressé un bilan très positif de l’action de son gouvernement. Ainsi, grâce à elle, les résultats des écoliers se sont formidablement améliorés. « Le nombre d’élèves de CE1 ayant des acquis solides a progressé de 16% en français, de 11% en maths » a affirmé le chef de l’Etat , se basant sans doute sur les évaluations nationales dont les résultats sont pourtant fort contestés. Selon cette évaluation, le taux d’élèves ayant des acquis solides et très solides en français est passé de 72% à 79% depuis 2009. N Sarkozy a aussi vanté le million d’élèves suivant l’accompagnement éducatif, un dispositif pour le moment pas évalué sérieusement.
L’analyse du discours de N. Sarkozy
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L’Éditorial de Francois Jarraud
Les chefs d’établissement dans l’orage
Alors que le discours de N Sarkozy, ce 5 janvier, vante l’autonomie des établissements et le rôle de manager du chef d’établissement, un nouvel incident, survenu à Créon (Gironde), met en évidence que la fonction est déjà au coeur de nombreuses tensions. Le nouveau pilotage voulu par le président de la République va-t-il la rendre la intenable ?
Depuis le 12 décembre, les élèves du collège F. Mitterrand de Créon (Gironde) n’ont plus cours. Avec les professeurs, ils se mobilisent contre le chef d’établissement, accusé d’autoritarisme. La communication semble rompue avec la majorité des enseignants et une partie des élève et des parents. Ils demandent le dé part du principal et le rectorat n’arrive pas à sortir l’établissement de sa crise. Or ce n’est pas la première situation de ce type depuis la rentrée. On se rappelle qu’à Paris les professeurs du lycée Balzac ont obtenu le départ du proviseur après un blocage prolongé. Au delà des cas particuliers, la répétition de ces démarches collectives contre des chefs d’établissement montrent que leur rôle est déjà sous tension.
Les chefs d’établissement se retrouvent au centre de conflits de valeurs qui résultent du nouveau rôle qu’on veut leur faire jouer. Alors qu’ils se perçoivent d’abord comme des pédagogues, ne serait-ce que parce que en grande majorité ils viennent du corps enseignant, ils sont en permanence sollicités comme managers de leur établissement et en même temps soumis à des pressions bureaucratiques énormes. En 2008 déjà, A Barrère, auteure d’un ouvrage sur la sociologue des chefs d’établissement, montrait qu’ils sont « plus ou moins adhérents eux-mêmes de (la) culture de l’évaluation ». Un véritable conflit de valeurs les habite. Les pressions « viennent aussi largement des configurations locales, de la capacité d’action et de pression des familles, ou d’un état de concurrence larvaire entre établissements créé d’ailleurs en large partie par la diffusion des indicateurs chiffrés. Moderniser, manager au mieux son établissement, cela peut être alors protéger certaines parties du public et non d’autres, ou accepter des élèves en dérogation qui manqueront au collège voisin plus en difficulté… Les chefs d’établissement se réclamant malgré tout de l’égalité des chances et de la mixité sociale, sont amenés à faire des arbitrages plus ou moins faciles au quotidien ».
Manager et bureaucrate. Le renforcement de la chaine hiérarchique mise en place par L Chatel introduit une autre source de tension. « La forme de légitimité qui se profile aujourd’hui n’est pas exempte d’une certaine ambiguïté », nous a confié G Longhi, lui-même ancien chef d’établissement. « D’un côté, elle s’appuie sur un modèle entrepreneurial qui ferait du chef d’établissement un patron jugé sur les résultats (taux de réussite aux examens, socle commun) ; et sur le rendement puisqu’il doit obtenir le meilleur au moindre coût pour dégager le maximum de marge d’économie pour répondre à la logique de la LOLF. À l’opposé, la légitimité des principaux et des proviseurs paraît tenir à leur capacité à entrer dans une logique de missi dominici de l’exécutif (État, rectorats). En l’occurrence, la légitimité d’un chef d’établissement dépend alors non pas de sa capacité d’entreprendre, mais de son aptitude à être un exécutant susceptible de donner corps aux idées de ses supérieurs ».
Troisième conflit : l’introuvable effet chef établissement. Il faut ajouter qu’en plus, l’efficacité du chef d’établissement manager reste à démontrer. Les recherches de F. Dubet, O. Cousin ou encore A. Grisay et A. Sacré, dans les années 1980, n’ont pas réussi à mettre en évidence un effet chef d’établissement. Aujourd’hui on sent bien que le modèle sous-jacent du manager est celui du chef d’établissement privé. Le succès de ces établissements est souvent associé au fait qu’ils disposent de chefs d’établissement qui ont des pouvoirs bien plus larges que leurs homologues publics. Or ce que montre la thèse récente de M. Hassani, c’est qu’ils se distinguent de leurs collègues par un niveau d’intervention dans la vie de l’établissement beaucoup plus bas. Pour M. Hassani, bien loin d’être les patrons omniprésents que l’on imagine parfois, ils appartiennent majoritairement au modèle « individuel laissez-faire » c’est-à-dire qu’ils interviennent pédagogiquement très peu dans leur établissement. D’autres critères ont été mis en évidence pour améliorer l’efficacité des établissements. Dubet et Cousin insistent sur l’importance de la mobilisation des enseignants. Bien plus que le chef d’établissement, c’est l’existence ou pas d’une équipe pédagogique soudée et communicante qui peut créer un « effet établissement » c’est-à-dire améliorer les résultats des élèves. Or on peut difficilement concilier les deux images de la communauté travaillant en équipe et celle du manager.
Mis en demeure de changer d’identité et de devenir le plus petit élément responsable de la chaîne de pilotage de l’éducation nationale, les chefs d’établissement devraient à la fois exercer une autorité renforcée sur leurs enseignants et être eux-mêmes de plus en plus étroitement surveillés par leur supérieur. Entre marteau et enclume, la réforme libérale voulue par N Sarkozy pourrait bien faire de leur métier un nouveau métier impossible.
Les réactions syndicales aux voeux présidentiels
Qu’apporte le discours de N Sarkozy ? Pas grand chose de neuf annoncent les syndicats. T Cadart (Sgen Cfdt), B. Groison (Fsu) et C. Chevalier (Se-Unsa) décryptent un projet « qui ne peut pas être celui de l’Ecole de la République ».
« On n’attendait pas grand chose », nous confie Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen Cfdt, compte tenu du calendrier et des contraintes budgétaires. On a la confirmation que N Sarkozy entend poursuivre la politique menée depuis 5 ans sur les restrictions budgétaires et le développement d’une gestion humaine de type de celle qui est appliquée pour les établissements Eclair ». Pour le secrétaire général du Sgen, il y a un fort écart entre le volontarisme affiché du discours et la réalité de l’action. « Si on regarde le bilan de N Sarkozy, on voit peu d’évolution et beaucoup de blocages. Il n’y a pas d’analyse sur ce qui créé des difficultés au système éducatif. Le président reste dans des vérités de premier niveau. Il n’a pas de véritable politique éducative et il n’a ni les moyens budgétaires ni les ressources de discussion pour changer l’Ecole. Il n’y a rien au delà des vérités banales et des préceptes idéologiques sur l’excellence et le recrutement des meilleurs. La pommade passée aux enseignants à la fin du discours ne peut pas faire oublier 5 années de restrictions ». Interrogé sur le rappel par le président de l’évaluation des enseignants par les chefs d’établissement, T Cadart estime que la position de Sarkozy est moins fermée que le projet de départ. « On reste dans la négociation. Elle peut faire bouger les choses ».
Les réactions politiques
« Nouveau modèle plus efficace » ou « liquidation du modèle républicain d’éducation », les réactions du corps politique aux voeux de N Sarkozy sont aux antipodes…
« Est-ce être libéral de vouloir prendre le problème à la base en redéfinissant le métier d’enseignant et de vouloir mettre fin aux faiblesses du collège unique en diversifiant les parcours afin de favoriser la réussite de tous nos enfants ? », demande le député UMP J. Grosperrin ? Il vante un « nouveau modèle, plus efficace et surtout adapté aux besoins des élèves ».
« Alors que l’école française, après 5 ans de présidence Sarkozy et deux législatures de droite, connaît des difficultés sans précédent et les plus mauvais résultats de son histoire, le candidat Sarkozy voudrait restaurer une autorité qu’il a lui même sapée comme Président, et revaloriser une profession dont il a tellement dégradé la condition que la France peine aujourd’hui à recruter des professeurs », répond V. Peillon, chargé de l’éducation dans l’équipe de F. Hollande. « Pourquoi croire qu’il fera demain le contraire de ce qu’il a fait hier et qu’il continue à faire aujourd’hui ? D’autant plus qu’à bien entendre ses propos – refus de restaurer les moyens supprimés, volonté de ségrégation précoce des élèves, développement d’une autonomie qui sans moyens ne pourra jamais être pédagogique, on voit se dessiner la véritable philosophie d’un président qui se veut le liquidateur du modèle républicain d’éducation ».
Pour François Hollande, « on pourra faire tous les modèles que l’on voudra, et Nicolas Sarkozy est un expert, il est très difficile d’enseigner sans enseignants ». Le candidat socialiste dénonce « une école à l’anglo-saxonne, avec une compétition entre établissements, un système où l’enseignant est choisi, ou en tout cas noté, par le chef d’établissement… D’un côté, une éducation sur un modèle libéral, presque compétitif, avec moins d’enseignants et hiérarchisé autour des chefs d’établissement. De l’autre, un système qui se réforme et lutte contre l’échec scolaire. » F Hollande maintient son projet de recruter 60 000 professeurs et personnels dans l’éducation.
Parution du décret sur la gouvernance académique
Présenté au Conseil des ministres le 4 janvier, le décret sur la gouvernance académique est déjà publié au Journal Officiel du 6 janvier.
Mercredi ne cherchez pas l’infirmière
Dorénavant les infirmières scolaires ne traiteront plus que les urgences chaque mercredi. Elles manifestent ainsi leur mécontentement, nous apprend le Snies Unsa, après 4 manifestations nationales et de nombreuses audiences. Le coeur du problème est simple : elles demandent la même revalorisation catégorielle que celle obtenue par les infirmières de la Fonction publique hospitalière. Alors que l’éducation nationale manque cruellement de personnels de santé, et particulièrement d’infirmières, instituer deux carrières différentes dans la fonction publique pour le même diplôme n’est pas susceptible de faciliter leur recrutement…
Compléments de programme du primaire
Le B.O. du 5 janvier publie des programmes complémentaires dans plusieurs disciplines pour le Ce2, CM1 et CM2. Il s’agit des compléments des programmes de 2008 qui n’avaient pas encore été publiés. Ils guident les enseignants pour savoir quoi enseigner précisément pour chaque chapitre du programme et quelles attentes avoir envers les élèves.
ON aboutit ainsi à des précisions touchantes. Ainsi en « instruction morale », les « usages sociaux de la politesse » sont déclinés : » Utiliser les règles de politesse et de comportement en société; Utiliser les registres de langue appropriés permettant de s’adresser de manière adéquate à des interlocuteurs différents ». Les programmes d’histoire avaient aussi donné lieu à des critiques.
Le bac dans les centres étrangers
Le B.O. du 5 janvier publie le calendrier des épreuves du bac dans les centres ouverts en Afrique, Europe et Moyen-Orient.
Inspecteurs : Les opérations de mutation
Une note de service précise le calendrier et les modalités des opérations de mutation des I.E.N.
Détachement dans le corps des personnels de direction
Officiellement il s’agit de permettre « la prise en compte d’expériences et compétences diversifiées« . Une note de service donne le mode d’emploi pour devenir personnel de direction quand on fait partie du cadre A de la fonction publique dans une autre administration. Un procédé qui interroge tout le corps enseignant.
L’éducation nationale lance un appel à projet « services numériques innovants pour l’éducation »
Cet appel à projets, doté de 20 millions d’euros, lancé dans le cadre du programme « Développement de l’économie numérique » des Investissements d’avenir, vise, nous dit le ministère, « à soutenir les projets de démonstrateurs de services numériques pour l’e-éducation déployés à échelle significative et reposant sur un large partenariat (entreprises, établissements à vocation éducative, collectivités, etc.). Ces démonstrateurs devront ainsi permettre de confronter les innovations proposées à des conditions réelles d’exploitation ».
Les filles résistent mieux aux chocs familiaux
Pourquoi un tel écart entre filles et garçons dans les résultats scolaires ? On sait que l’écart est attesté dans la plupart des pays développés. Une récente étude publiée par le National Bureau of Economic Research et réalisée par M Bertrand (University of Chicago) et J. Pan (Univesrity of Singapoure) apporte un éclairage nouveau à cette question. Basée sur le suivi de 20 000 enfants américains de la génération 1998 elle explique le décalage par l’influence familiale ou plutôt par une réceptivité différente aux aléas familiaux. Selon elle les filles résisteraient mieux aux accidents familiaux alors que les garçons seraient beaucoup plus affectés par les séparations parentales. Les filles seraient plus résilientes que les garçons.
Les entreprises veulent moins d’apprentis
Selon une étude Ipsos pour les Apprentis d’Auteuil, 4 patrons sur 10 annoncent qu’ils embaucheront moins d’apprentis en 2012 qu’en 2011. Une donnée qui tombe mal le jour où N Sarkozy vante l’alternance…
Salon APB les 6 et 7 janvier à Paris
Objectif : comprendre la procédure Admission Postbac et faire ses choix ! Le Salon APB Ile-de-France veut aider les 250 000 lycéens de première et de terminale franciliens à choisir leur orientation dans la procédure APB. Pour cela , les 6 et 7 janvier à la Villette, la quasi-totalité des universités, la totalité des IUT de la région francilienne ainsi que le PRES Normandie Université seront présents ainsi que 150 établissements. Parmi les nouveautés de cette 3ème édition, un espace entier est exclusivement dédié aux jeunes en situation de handicap ; les formations BTS d’Île-de-France gagnent en lisibilité grâce à l’élargissement de leur village (300m2), et à l’organisation des formations par métiers ; une attention particulière est apportée aux besoins des élèves de première.
Sur l’espace APB, des tableaux blancs interactifs permettent aux lycéens de visualiser toutes les étapes de la démarche d’inscription. Une occasion unique pour eux de poser leurs questions sur la procédure APB aux spécialistes des rectorats de Paris, Créteil et Versailles. Conçu avec le soutien conjoint des ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, cet espace propose un décryptage complet de la procédure Admission Postbac. Sur l’espace Onisep, un serious game innovant permet aux lycéens de se familiariser avec la procédure APB.
Autre point fort du Salon, les conseillers d’orientation. En 2011 ils ont délivré 1215 entretiens individuels d’orientation. Cette année leur présence est renforcée. Ils seront une trentaine tout au long du salon pour vous aider à faire votre voie. Enfin un secret partagé avec vous : cette année un jeu sérieux aidera les lycéens à piloter leur choix.
Notre dossier APB Mode d’emploi
Sortir : » Gaston Fébus, Prince Soleil
Guerrier, chasseur, politique, mécène, poète : Gaston Fébus (1331-1391) fut tout cela. L’exposition qui lui est consacré au Musée de Cluny dévoile les diverses facettes de ce héros béarnais » à la chevelure de flamme ». C’est l’occasion, jusqu’au 5 mars 2012, de découvrir un prince atypique de la Guerre de Cent Ans, une personnalité complexe et méconnue, ainsi qu’une période à la fois trouble et riche de l’histoire de France. L’exposition met en lumière cette flamboyante personnalité médiévale à travers une sélection de 85 oeuvres dont la plus belle version enluminée du » Livre de la Chasse ».
Réseaux sociaux et cours d’histoire
« Au-delà de l’échange informatif, explicatif, peut-être argumenté, ces e-tandems devraient nous permettre de activer une fois de plus ce qui motive mes élèves: aller voir ailleurs et pour apporter aussi d’ailleurs. Ces échanges permettent de comprendre que l’Histoire, la géographie ne se passent pas que par les pages d’un manuel mais ont bien des marqueurs visibles dans notre quotidien, dans notre environnement, dans nos identités. Couper l’école de son environnement sociétal est une erreur. Nous n’apprenons pas à lire pour savoir lire mais bien pour déchiffrer les signes environnementaux, pour accéder à la littérature, pour échanger. Nous n’apprenons pas l’Histoire pour l’Histoire mais bien pour comprendre ce qui a construit dans notre environnement actuel. » Laurence Juin montre sur son blog comment utiliser twitter pour donner du sens au cours d’histoire.
Le temps de l’enfant, le temps de sa construction
Réfléchir aux temps d’apprentissage c’est penser l’Ecole nous dit Bernard Collot. Pour lui dans l’école traditionnelle la question des rythmes scolaires ne peut pas être résolue. C’est le scolaire qu’il faut changer…
« Il est temps de faire tes devoirs et d’apprendre tes leçons ! ». En général l’injonction se situe entre 17 heures, au mieux, et 20 heures ou parfois plus tard. Pas de chance, les chronobiologistes nous disent qu’il aurait mieux valu que cela se passe entre 9 et 12 heures ou 15 et 16 heures ! Comme il est bien connu que l’on va à l’école pour « apprendre », celle-ci, dans sa fonction officielle, pourrait se réduire à trois petites heures le matin et une l’après-midi ! Et basta !
Vous aussi, devenez établissement partenaire du Café pédagogique !
Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
GFEN : Rencontres maternelles 2012
« Alors que l’école maternelle demeure un univers étranger pour nombre d’élèves issus des classes populaires et que les écarts se creusent, elle se trouve gravement menacée dans ses missions », écrit le GFEN. « Dans un projet de ségrégation scolaire qui ne se cache plus, elle est étroitement réduite à n’être qu’une propédeutique à l’école élémentaire, à trier pour sélectionner, sans prise en compte des jeunes enfants dans leurs spécificités et leurs différences. Mais les tentations d’une approche naturaliste et spontanéiste du développement la détournent tout autant de ce qui doit être sa seule ambition : permettre le passage de l’enfant à l’élève, ouvrir les plus jeunes au plaisir de l’inconnu, de la découverte, à la jubilation de se sentir capables. » Le GFEN, en partenariat avec le Café pédagogique, organise le 28 janvier à Paris les 4èmes Rencontres de l’école maternelle. Parmi les intervenants Jacques Bernardin, Mireiille Brigaudiot, Brigitte Gonthier-Morin , Jean-Yves Millot, Caroline Sanchez et Maryline Van Landewick, Gérard Vergnaud.
Digital Native ou Digital Naïve ?
Cap Digital, Compas et Microsoft invitent le 27 janvier à Paris Edith Ackermann (MIT) et Mitchel Resnick (MIT) pour évoquer la culture digitale des jeunes et les changements que cela induit dans leurs apprentissages.
Lois mémorielles : Des lieux de confusion ?
Le texte de loi adopté par l’Assemblée le 22 décembre dernier, en pénalisant la négation du génocide arménien, réactive la querelle sur les lois dites « mémorielles ». Au nombre de quatre (loi Gayssot du 13 juillet 1990, dont l’article 9 pénalise la contestation des crimes contre l’humanité, loi du 29 janvier 2001 reconnaissant le génocide arménien, loi Taubira du 21 mai 2001, qui qualifie la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité, et loi du 23 février 2005 sur le rôle de la présence française Outre-Mer), ces lois prévoient des sanctions pénales contre des déclarations publiques relatives à des faits passés. Elles se situent donc à la confluence du droit, de l’histoire et de la politique, selon un appariement qui ne va pas sans difficulté. Si le Sénat admet cette nouvelle loi, une nouvelle arcane s’ajoutera à cette complexité. Des historiens contestent ce qu’ils considèrent comme une incursion de la politique dans leur domaine de recherche ; d’autres historiens, mais aussi des représentants de victimes, n’y voient que la reconnaissance tardive d’une réalité avérée qui doit être défendue contre les négationnismes de toutes natures. Quelle est alors la fonction exacte de ces lois d’un nouveau genre ?
Et si les élèves twittaient des poèmes ?
Le haïku est un poème en trois vers permettant de noter sensations, étonnements, émerveillements, vertiges : Twitter pourrait être le lieu nouveau où se déploient ces formes poétiques brèves, qui permettent de travailler particulièrement l’art de la concision. Un concours de twit’haïku est organisé du 17 décembre 2011 au 17 février 2012 : il invite chacun à proposer ses créations, les professeurs de tous niveaux peuvent aussi faire participer leurs élèves. On trouvera sur le site de l’opération toutes les explications et toutes les règles de l’opération. Des formations à destination des enseignants sont organisées par le CNDP. tout au long du mois.
Comment réussir en politique ?
Proposition n°1 : ne pas être naturel. Proposition 2 : y penser en se rasant. Proposition 3 : avoir beaucoup d’amis. C’est le manuel du petit Nicolas ? Non celui de Quintus Tullius Cicéron, un animal politique expérimenté. Il a rédigé en 64 av JC un petit manuel de la campagne électorale que Les Belles Lettres rééditent en format mini poche et petit prix.
Quintus Tullius Cicéron, Lettre à mon frère pour réussir en politique, Les Belles Lettres, 2012.
L’impact du numérique sur l’économie et la société
Dans le cadre des Rencontres de SES, l’académie de Paris organise le 17 janvier un débat sur l’impact du numérique sur l’économie et la société. Parmi les intervenants, L Gille, D Cardon, I Primault, P Haski et P Ascande. Les rencontres sont destinées aux lycéens de première ES.
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