Par François Jarraud
Selon une étude de la DEPP le taux d’insertion dans l’emploi se fait toujours au bénéfice des diplômés. Mais tous ne sont pas égaux.
« Les jeunes ont été particulièrement touchés par la crise de 2008-2009. Le diplôme a cependant rempli son rôle protecteur vis-à-vis du chômage. En 2010, parmi les jeunes actifs sortis du système éducatif depuis moins de cinq ans, 11 % des diplômés du supérieur sont au chômage, contre 23 %des diplômés du secondaire et 44 %de ceux non diplômés ou diplômés uniquement du brevet des collèges », affirme une étude de l’Insee. Cependant, continuent B. Le Rhun et P. Pollet, de la DEPP, » le choix de la spécialité de formation a aussi une influence sur l’accès à l’emploi et la qualité de l’insertion professionnelle. Certains jeunes sont mieux préparés que d’autres à cette entrée dans le monde professionnel : les apprentis, dont la formation alterne avec une expérience professionnelle validée par un contrat de travail, en apportent l’exemple ».
L’étude
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/FPORSOC11e_VE23Educ.pdf
Les Compagnons du Devoir veulent devenir une grande école
La veille maison du compagnonnage, héritière des vieux métiers et des traditions du Tour de France, fait le pari de garder son âme tout en élevant le niveau de qualification des compagnons. Dès cette rentrée elle propose un nouveau parcours de formation jusqu’à la licence professionnelle en partenariat avec le Cnam. Le Tour de France serait validé comme une formation bac +3. Mais les Compagnons du Devoir veulent aller plus loin. Elle proposera des formations diplômantes de niveau bac +5 dans ses 27 métiers.
Les Compagnons du devoir
http://www.compagnons-du-devoir.com/
Les écoles de commerce dans L’Etudiant
L’Etudiant de novembre publie « le palmarès des écoles de commerce ». De l’élite aux « valeurs sûres » en passant par « les incontournables » les écoles sont classées selon leur « excellence académique » et « leur reconnaissance par els entreprises ». Le classement bénéficie aux écoles en 3 ans plutôt qu’à celles accessibles depuis le bac. On notera pourtant peu de différence pour le salaire d’embauche, en tous cas beaucoup moins qu’entre les frais de scolarité. Ainsi l’ESIEE permet de prétendre à un salaire globalement comparable à celui des étudiants de l’ESSEC mais les frais y sont trois fois moindres… Le dossier présente aussi les caractéristiques des écoles.
A noter aussi dans ce numéro, le savoureux entretien avec Richard Descoings. Il raconte sa scolarité et démythifie les parcours élitiste. Ainsi au lycée avait-il été promis à un avenir très limité faite d’esprit de synthèse. Aujourd’hui il dirige Sciences Po.
Feuilleter le numéro
http://www.journaux.fr/letudiant_orientation_jeunes_86768.html
Le rapport Pitte
» Un constat s’impose : les professeurs qui ne connaissent que l’école vivent dans un univers exclusivement fondé sur des connaissances théoriques, ce qui limite leur capacité de rayonnement en prise avec la vie. Les futurs enseignants doivent, d’une manière qui reste à inventer, être confrontés à des expériences professionnelles et sociales fréquentes, représentatives de la vie économique du pays ». Jean-Robert Pitte, délégué interministériel à l’orientation, fait le point sur son action. Il invite aussi au recrutement de conseillers d’orientation venus du monde professionnel.
Le rapport
http://www.arifor-ressources.org/GEIDEFile/rappordi[…]
Quelle insertion dans le supérieur ?
Que deviennent les étudiants ? Ceux de Paris 4 par rapport à Paris 13 ? Les masters par rapport aux DUT ? Le ministère de l’enseignement supérieur met en ligne ses indicateurs. Il fournit les taux d’insertion par université de façon précise.
Les taux d’insertion
http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pid24624/[…]
La ruralité pèse sur l’orientation des jeunes ruraux
« Les parcours scolaires des jeunes ruraux se distinguent de ceux des urbains par des études moins longues, une préférence marquée pour le professionnel, des ambitions scolaires plus réduites. Ces disparités s’expliquent par l’environnement socioéconomique et la faiblesse de l’offre de formation en zone rurale », écrit le Cereq dans un récent numéro de sa revue Bref (n°292).
Elle étudie le devenir des jeunes ruraux en s’appuyant particulièrement sur le cas normand. » Malgré des résultats scolaires équivalents à ceux observés en milieu urbain – voire meilleurs pour les classes uniques – les élèves ruraux connaissaient des difficultés d’adaptation au collège et au lycée. Ensuite, ils font preuve d’aspirations plus modestes en termes de poursuite d’études et de projets de métier », relève le Cereq.
L’effet territoire. » Outre les facteurs déterminants que sont les performances scolaires et l’ascendance familiale, un effet du territoire demeure qui n’est pas imputable à sa morphologie sociale. Ainsi, à origine sociale et résultats scolaires égaux, la confiance accordée aux diplômes professionnels du secondaire est bien plus affirmée dans les zones rurales que dans les grandes villes… La préférence pour les formations professionnelles courtes dans les zones rurales va de pair avec un taux moins élevé de poursuites d’études post-bac. Les jeunes ruraux ne se voient pas entreprendre des études de longue durée : l’âge considéré comme souhaitable pour arrêter les études augmente avec la taille de la commune de résidence. »
L’offre de formation est aussi différente des zones urbaines. En Basse Normandie, selon le Céreq, » 36 % des 150 collèges publics enregistrent moins de 300 élèves contre 18,4 % au niveau national. L’offre de formation est en conséquence moins diversifiée, et les choix d’options au collège plus réduits. Les options sportives ou artistiques, ou encore les langues rares sont quasiment inexistantes dans l’espace rural régional. » Le Céreq demande donc une attention particulière à l’orientation de ces jeunes et souhaite que l’économie durable leur ouvre de nouvelles perspectives.
http://www.cereq.fr/index.php/actualites/La-course-d-o[…]
Sur le site du Café
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