Par François Jarraud
B. Groison : » Le gouvernement refuse tout débat » ..…
A Balzac, la première grève de la « personnalisation » ?
Forum PiL : Projets, jeux et palmarès l Le budget de l’éducation : à peine voté, déjà raboté… l Abdoul D., 8 ans de service d’enseignement, expulsé ? l Mutations : Le mouvement ouvre le 17 novembre l Postes à l’étranger : Date limite le 15 novembre ! l Concours : Le Snuipp demande une clarification au sujet du CLES2 l Educatec Educatice : Inscrivez-vous l Angleterre : Sanctions records contre les parents d’élèves abstentionnistes.
Orientation : Le rapport Pitte l Quelle insertion dans le supérieur ? .
Histoire des arts : L’épreuve du DNB recadrée l E.D.D. : 3ème phase….
Faire école, faire société ? …
Prix René Cassin.
Les 140 entreprises qui dominent le monde l SES : Le bac vu par l’Apses l Le polar à Paris.
B. Groison : » Le gouvernement refuse tout débat »
Secrétaire générale de la Fsu, la première fédération de la fonction publique, Bernadette Groison invite au débat. Débat sur l’avenir de l’éducation et la gestion des moyens en temps de crise. Débat plus général sur la gestion de la crise avant les élections présidentielles. C’est renvoyer Luc Chatel et le gouvernement à leur bilan et à leur arrogance.
L’UMP vient de publier son programme de propositions pour l’Ecole. Quel jugement portez-vous sur elles ?
C’est une publication sans surprise. La majorité montre bien le choix qu’elle fait en terme éducatif et reste bien dans l’orientation gouvernementale : celle de la contrainte budgétaire. C’est ce qu’on connaît depuis déjà 4 ans. Or cette politique ne permet pas de prendre en charge tous les jeunes. L’UMP parle de réussite pour tous mais en fait elle acte le fait que le fait que le système éducatif ne permet pas à tous les jeunes de sortir avec une qualification. Ils maquillent cette réalité en disant que les jeunes ne font pas tous les mêmes efforts, en parlant de la responsabilité des familles, ou des enseignants qui n’arrivent pas à les faire réussir. Ils essaient de mettre des causes pseudo pédagogiques ou sociétales. Mais sur le fond ils n’ont pas décidé de remettre en cause le système et de casser le retard français en terme de décrochage et de corrélation entre réussite scolaire et origine sociale comme le montrent les études internationales.
Lisez l’entretien avec B. Groison
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L’Éditorial de Francois Jarraud
A Balzac, la première grève de la personnalisation ?
Comment une réforme présentée comme une meilleure prise en charge des élèves peut-elle se retourner contre eux ? Un exemple en est donné au lycée Balzac à Paris. Aujourd’hui à 11 heures, les parents et enseignants de ce lycée parisien se rappellent à Luc Chatel en manifestant rue de Grenelle. Depuis le 3 novembre le lycée est en grève. Et il semble bien que le vrai motif de la grève soit l’application de la réforme du lycée.
Ce dont se plaignent les enseignants de Balzac c’est le désordre installé dans l’établissement. Après bien des erreurs, les élèves disposent maintenant d’emplois du temps stabilisés mais effrayants. Telle classe commence le jeudi au lycée à 8 h, finit à 17h30 pour… 3 heures de cours. Telle autre a 11 heures de trou dans la semaine sans que le lycée puisse offrir des salles de permanence surveillées en nombre suffisant. Des élèves ont moins de 30 minutes pour déjeuner. Et les parents supplient les enseignants de ne pas donner trop de devoirs les jeunes rentrant quotidiennement tard le soir sans avoir pu s’avancer dans leur travail.
La personnalisation m’a tuer. Ce qui est directement en cause à Balzac c’est la « personnalisation » de l’enseignement. Présentée comme la « 3ème révolution pédagogique » par Luc Chatel, on a en son nom multiplié les enseignements en groupe. Groupes pour l’accompagnement personnalisé, pour les langues, pour les enseignements d’exploration ou de spécialité par exemple. A Balzac, un chef d’établissement particulièrement zélé a ainsi constitué pas moins de 255 groupes pour 900 élèves ! Dans le même esprit, les classes ont été constituées en regroupant des élèves de filières différentes (L, ES et S mélangés) auxquels s’ajoutent à Balzac les élèves en filière internationale (la moitié) et les autres. Résultat : en dehors du français et des maths, les élèves d’une même classe ne sont jamais ensemble. Les enseignants gèrent des regroupements de hasard et ne peuvent plus suivre en équipe les élèves.
A quoi sert la classe ? Pour Liliane Bas, professeur à Balzac, la classe est pourtant nécessaire. « C’est elle qui apprend aux élèves le vivre ensemble. Elle donne de la cohésion au groupe », nous dit-elle. « Pour les enseignants elle est indispensable pour monter un projet. Pour un simple voyage à l’étranger, partir en classe ou avec des élèves individuels ce n’est pas du tout la même chose ». Ajoutons qu’en détruisant la classe et la stabilité qu’elle apporte elle a affaibli les capacités de progression des élèves, réduit l’influence bénéfique des adultes sur eux et multiplié les occasions de séchage de cours. « Les élèves ne s’y retrouvent pas, ils ne savent souvent pas où aller », nous confie L. Bas.
D’autres pays ont fait le choix de sacraliser la classe. Si la classe existe dans la quasi totalité des systèmes éducatifs, le Danemark a sanctuarisé son existence. Du CP à la fin du collège, les enfants danois font partie de la même classe et sont suivis par les mêmes enseignants (cf Perle Mohl dans « Pédagogues de l’extrême (ESF éditeur 2011). L’enseignement repose sur cette aventure commune d’un groupe qui grandira ensemble (il n’y a ni évaluation notée, ni redoublement) , accompagné par les mêmes adultes. Les résultats scolaires ne sont pas plus mauvais qu’en France, par contre les Danois sont premiers sur l’échelle de la qualité de vie à l’école quand les Français sont derniers.
Pourquoi avoir démoli la classe ? Cette démolition est poussée à l’extrême à Balzac. Ailleurs les chefs d’établissement ont généralement été plus raisonnables, ou moins zélés, et ont veillé aux équilibres dans leur établissement. Ce que fait apparaitre Balzac c’est que la personnalisation peut se faire au détriment des jeunes. Le premier moteur de la rupture des classes c’est les économies qu’elle permet. En brassant les élèves par groupe , en mélangeant ainsi toutes les filières, on arrive à avoir en permanence 35 ou 36 élèves devant chaque professeur. On économise donc des postes. Mais la personnalisation a un autre moteur. Elle se méfie du groupe et valorise la responsabilité de l’individu. Dans cet effacement des repères, certains savent tirer leur épingle du jeu et s’adapter. Ce sont les élèves qui ont le moins besoin de l’encadrement scolaire. Ainsi ce système aggrave les inégalités et creuse les écarts. Les petites économies ne profitent pas à tous…
Forum PiL : Projets, jeux et palmarès
Le Forum PiL de Washington s’est terminé le 10 novembre avec deux caractéristiques : la variété et le jeu. Les projets exposés à Washington se font d’abord remarquer par leur grande variété : plus de 70 pays représentés, des écoles de niveaux et de taille très variables, des méthodologies et des objets d’étude différents. Mais, en approchant de plus près des panneaux, on est saisi par de nombreuses similitudes dans les préoccupations des enseignants : mise en activité des élèves, relations avec le monde extérieur, souci de l’environnement, maîtrise d’outils et de technologies.
Parmi les projets qui ont retenu l’attention du Café, celui de MA Khayretnidova, une enseignante russe qui utilise des jeux de rôle et l’accompagnement de psychologues pour l’orientation. John Touchie (Canada) fait lire ses élèves en leur demandant une transcription vidéo des oeuvres. Six enseignants de 6 pays différents (Pakistan, Turquie, Afrique du Sud, Lesotho, JOrdanie) se sont associés pour faire travailler, en anglais grâce à Internet, leurs élèves sur des thèmes relatifs à l’environnement. Cinq enseignants américains mais d’états différents dont de même pour un travail original sur un marché aux poissons. Les élèves ont imaginé un jeu sérieux qui utilise les particularités gestuelles de la console de jeu Microsoft. C’est encore sur le jeu et sur la même console que s’est appuyée Marina Vasileva (Macédoine) pour un travail sur la culture traditionnelle.
Des exemples de projets d’enseignants
Le travail continue en ligne :
Le reportage complet sur le Forum
Le budget de l’éducation : à peine voté, déjà raboté…
Les députés ont adopté le 10 novembre le budget 2012 de l’éducation nationale. Un budget en baisse réelle et qui a fait l’objet, au dernier moment, d’un ultime coup de rabot gouvernemental. Valérie Pécresse, ministre du budget, a eu fort à faire pour défendre le budget de l’éducation nationale. Un budget en apparence stable à 61 milliards , en réalité en baisse compte tenu de l’inflation. La ministre a rappelé quelques engagements présidentiels : « comme le Président de la République en a pris l’engagement, le nombre de classes dans le primaire est désormais stabilisé… Nous sommes aujourd’hui en mesure de redéployer des moyens vers des points plus fragiles du système scolaire. Je pense au recrutement de 4 000 assistants administratifs des directeurs d’écoles primaires.. Je pense également au recrutement des assistants de scolarisation qui permettent d’accueillir et d’accompagner les élèves en situation de handicap. Nous poursuivrons les progrès que j’évoquais à l’instant grâce au recrutement de 2 000 assistants à la rentrée 2011 et de 2 300 autres à la rentrée 2012 ». Elle a pourtant demandé une diminution de 20 millions au nom des dernières mesures d’austérité Fillon. Ces 20 millions sont pris quasi-exclusivement sur des dépenses sociales : bourses des collèges et lycées (11M), les fonds sociaux du programme « Vie de l’élève »(2M), au motif que les crédits seraient sous-utilisés.
Le budget a été vivement critiqué par Marie-Hélène Amiable (groupe GDR). « Peu vous importe que la suppression de 80 000 postes depuis le début de la législature fasse du taux d’encadrement français le plus faible de l’OCDE, qu’entre 2000 et 2010, la scolarisation des moins de trois ans soit passée de 34,5 % à 13,6 %, que la remédiation de la difficulté scolaire et les adultes entourant les élèves dans les établissements aient quasiment disparu, que le dispositif de remplacement des enseignants soit exsangue alors que l’éducation nationale compte 32 000 précaires, que les déserts médico-scolaires se multiplient, que les enseignants ne soient plus formés et que leurs salaires, quoi que vous en disiez, aient reculé entre 2000 et 2009. Peu vous importe que les crédits pédagogiques aient été divisés par treize au cours du quinquennat. Peu vous importe, enfin, la relégation dans laquelle sont maintenus l’enseignement professionnel et l’enseignement agricole ».
Abdoul D., 8 ans de service d’enseignement, expulsé ?
« J’ai eu l’honneur et la joie, en tant que prof, de servir la jeunesse française, depuis Mars 2002. J’aimerais pouvoir continuer à servir ce pays que j’aime, en exerçant un métier qui me passionne tant : le métier de prof. » Selon la CGT, Abdoul D. professeur contractuel vient de se voir refuser le renouvellement de sa carte de séjour et de recevoir un avis à quitter le territoire. Après 8 ans de service, l’Education nationale va-t-elle le « remercier » ?
Mutations : Le mouvement ouvre le 17 novembre
Le B.O. spécial du 10 novembre publie les arrêtés et notes de service relatifs au mouvement des enseignants, y compris la mobilité vers la Polynésie, Mayotte , Saint-Pierre et Miquelon. Les demandes de mouvement seront reçues du 17 novembre au 6 décembre. A noter que le Sgen Cfdt a mis en ligne ses guides très détaillés pour participer au mouvement dans le premier et le second degré. Ils précisent le mode de calcul du barême de mutation, et permettent d’évaluer ses chances.
Postes à l’étranger : Date limite le 15 novembre !
Soit le ministère vous aime tant qu’il souhaite vous garder, soit ces postes sont pour les gens très bien informés… Le B.O. du 10 novembre signale que la date limite pour demander un poste du réseau du ministère des Affaires étrangères (Alliance française, experts internationaux etc.) est le 15 novembre. La note de service explique où trouver les informations sur ces postes et comment monter votre demande.
Concours : Le Snuipp demande une clarification au sujet du CLES2
Le 10 novembre, le Café pédagogique a annoncé le retrait du CLES2, le certificat de maitrise d’une langue vivante, pour les candidats aux concours d’enseignement possédant un master. Plutôt que faire une annonce officielle sur un point aussi important pourles candidats, le ministère s’était borné à une note en bas d’une page de son site INternet… « Dès lors que les candidats, titulaires d’un master, présentent un relevé de notes qui atteste de la validation de crédits dans une langue vivante étrangère, ils n’ont pas à justifier du CLES2. Toutefois, ces crédits de langue vivante étrangère ne doivent pas avoir été obtenus par compensation ».
Le Snuipp relève que « certains masters, notamment ceux préparant au métier de Professeurs d’Ecole, ne proposent pas d’unités spécifiques en langue. Impossible pour ces étudiants alors de valider des crédits dans le domaine. Ils devront encore se débrouiller seuls pour justifier du CLES2, sans lequel ils ne pourront être recrutés ». Par suite le syndicat demande » au ministère de clarifier officiellement et précisément ces situations qui génèrent de l’inégalité devant le concours ».
Educatec Educatice : Inscrivez-vous
Du 23 au 25 novembre, le Salon Educatec / Educatice est le rendez-vous des professionnels de l’éducation. Parmi les nombreuses conférences et démonstrations qui auront lieu, signalons le 23 novembre la conférence sur les jeux sérieux organisée par el Café avec des praticiens du jeu en classe (9h30); la conférence sur les TBI et les ardoises tactiles organisée par le ministère à 14h et celle sur la recherche sur les TICE à 15h45.
Le jeudi 24 s’ouvre à 9h30 sur une conférence du ministère sur l’éducation au numérique suivie à 15h45 de la seconde conférence du Café sur les outils mobiles dans la classe avec là aussi des enseignants de terrain. Le vendredi 24 Educatec se clôt sur la conférence sur l’éducation au numérique organisée par JM Fourgous en présence du ministre de l’enseignement supérieur.
Les bonnes raisons de visiter Educatec Educatice
Angleterre : Sanctions records contre les parents d’élèves abstentionnistes
Selon le Guardian, près de 9 000 parents ont été condamnés par la justice britannique en 2011 pour sanctionner l’abstentionnisme de leur enfant, un chiffre record. 11 757 ont fait l’objet de poursuites. 9 000 ont été sanctionnés, généralement d’une amende pouvant atteindre 850 £ (993 €). 25 parents ont été envoyés en prison, l’un d’entre eux pour 3 mois fermes. Le nombre de sanctions a doublé depuis 2005. Parallèlement le nombre des abstentionnistes n’a cessé d’augmenter…
Orientation : Le rapport Pitte
« Un constat s’impose : les professeurs qui ne connaissent que l’école vivent dans un univers exclusivement fondé sur des connaissances théoriques, ce qui limite leur capacité de rayonnement en prise avec la vie. Les futurs enseignants doivent, d’une manière qui reste à inventer, être confrontés à des expériences professionnelles et sociales fréquentes, représentatives de la vie économique du pays ». Jean-Robert Pitte, délégué interministériel à l’orientation, fait le point sur son action. Il invite aussi au recrutement de conseillers d’orientation venus du monde professionnel.
Quelle insertion dans le supérieur ?
Que deviennent les étudiants ? Ceux de Paris 4 par rapport à Paris 13 ? Les masters par rapport aux DUT ? Le ministère de l’enseignement supérieur met en ligne ses indicateurs. Il fournit les taux d’insertion par université de façon précise.
Histoire des arts : L’épreuve du DNB recadrée
Une circulaire publiée au B.O. du 10 novembre définit précisément l’épreuve d’histoire des arts au brevet. Il s’agit bien d’un oral notée sur 20 et coefficientée 2. Les modalités de son organisation devront être transmises aux familles au plus tard au début du 2d trimestre. Mais l’épreuve doit avoir lieu entre le 15 avril et la date de début du brevet, » en s’efforçant de retenir la période faisant suite aux conseils de classe du troisième trimestre. Elle peut se dérouler sur les heures de cours ordinaires, les élèves de 3ème étant alors dispensés de cours. Le jury est constitué par le chef d’établissement. Il comprend deux enseignants dont l’un enseigne une discipline artistique ou l’histoire ou les lettres.
» Chaque candidat ou groupe de candidats se présente devant le jury avec une liste d’objets d’étude qu’il a choisis, associée le cas échéant au dossier évoqué ci-dessus. Cette liste, validée par le ou les professeurs qui encadrent la préparation, se compose de cinq objets d’étude reliés à plusieurs des thématiques transversales définies par l’arrêté du 11 juillet 2008. Au moins trois des six domaines artistiques définis par l’arrêté du 11 juillet 2008 doivent être représentés. Afin de valoriser la culture personnelle qu’ils se sont constituée tout au long de leur enseignement d’histoire des arts, les candidats peuvent choisir, sur les cinq objets d’étude, un ou deux qui portent sur les siècles antérieurs au XXème. Les candidats peuvent choisir de présenter l’épreuve individuellement ou en groupe, sans qu’un groupe puisse excéder trois candidats. Dans tous les cas, chaque candidat fait l’objet d’une évaluation et d’une notation individuelles… L’oral se déroule en deux temps : un exposé suivi d’un entretien avec le jury. Dans le cas d’une épreuve individuelle, l’oral prend la forme d’un exposé par le candidat d’environ cinq minutes suivi d’un entretien d’une dizaine de minutes avec le jury, la durée totale de l’épreuve ne pouvant dépasser quinze minutes. Si l’épreuve est collective, cinq minutes d’expression individuelle par candidat précèdent dix minutes d’entretien avec l’ensemble du groupe ».
Le jury apprécie la prestation orale selon une grille d’évaluation « définie dans l’établissement, qui peut s’inspirer de la grille nationale indicative proposée en annexe de la présente circulaire… L’évaluation prend en compte la qualité de la prestation orale du candidat, tant du point de vue des contenus que de son expression. Si le(s) candidat(s) se présente(nt) avec un dossier, celui-ci ne doit pas être évalué en tant que tel. Les examinateurs s’assureront que l’analyse attendue reste dans les limites de ce qui est exigible d’un élève de troisième. Ils veilleront à ce que leur questionnement porte sur l’histoire des arts et non sur une discipline spécifique ».
La grille nationale comprend une vingtaine de critères d’évaluation. Certains semblent inaccessibles aux élèves de la plupart des collèges aussi bien sur les connaissances relatives à l’histoire des arts que sur la capacité orale. Un collégien peut-il « présenter une œuvre de façon précise selon ses caractéristiques principales : domaine artistique, auteur, titre, époque ou contexte, support, dimensions, destination, mouvement artistique », « développer un commentaire critique et argumenté sur une œuvre en discernant entre les critères subjectifs et objectifs de l’analyse » ou encore « manifester sa capacité à interroger un univers artistique, y compris abstrait ». Le caractère irréel de cette grille d’évaluation est à la hauteur des défis cde cet enseignement. Insufflé administrativement par en haut dans le système éducatif, il suppose une approche interdisciplinaire pour aboutir à une épreuve orale dans un examen qui les ignore. Une dernière fée s’est assise à coté du berceau : à la différence de l’histoire de l’art, « l’histoire des arts » n’est pas une discipline savante, elle n’a donc ni enseignant spécialiste ni contenu savant défini… Quel avenir pour ce bébé ?
E.D.D. : 3ème phase…
« En 2011, commence la troisième phase de généralisation ». Le B.O. du 10 novembre publie une circulaire qui invite à faire entrer l’ éducation au développement durable dans cette 3ème période. « La troisième phase de généralisation s’appuie sur trois orientations majeures : le renforcement de la gouvernance et du pilotage ; l’élargissement des partenariats ; une meilleure diffusion des informations et du partage des réussites ». La circulaire invite les inspecteurs à « s’impliquer » dans l’EDD en apportant » un soutien actif aux enseignants pour les aider à intégrer pleinement ces nouveautés dans leurs pratiques d’enseignement ».
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Faire école, faire société ?
« Il est des institutions et des lieux plus particulièrement voués, en leur principe, même si ce n’est pas leur seule mission, à la construction du lien social, par exemple : l’École, les structures de Formation tout au long de la vie et d’Insertion et les Territoires où vivent les citoyens. Ces structures et lieux sont-ils toujours conçus avec l’attention nécessaire à la complexité pour faire société et neutraliser suffisamment les processus de déliaison ? » Les 16 et 17 novembre, à Paris, l’IREA organise un colloque sur le thème « Ecole – formation – territoires : faire société ». On notera une table ronde sur « l’établissement scolaire fait-il société », avec F Clerc, A Barrère, JP Delahaye et JY Langanay; une autre sur « les élèves font-ils socié té » avec V Colombani, MA Hugon, JY Rochex le 16 novembre. La journée du 17 est plutôt tournée vers la formation permanente, le territoire et le lien social (avec F Dubet, F Lorcerie, M Douaire par exemple).
Prix René Cassin
Le Prix des droits de l’Homme René Cassin est ouvert aux collèges et aux lycées. Les projets peuvent être réalisés par une classe, un groupe d’élèves ou tout un établissement. Les réalisations peuvent être un dossier, un film, une production artistique ou encore un programme informatique. En 2012 le thème retenu est la paix. Les élèves sont invités à travailler sur l’éducation à la paix, l’engagement pour la paix, la justice internationale ou la réconciliation. Les dossiers doivent être envoyés avant le 11 mai.
Les 140 entreprises qui dominent le monde
Selon une étude du Federal Institute of Technology de Zürich, 147 entreprises détiennent 40% de l’économie mondiale. En analysant les relations entre plus de 40 000 entreprises mondiales représentant 60% dee l’économie mondiale, l’étude met en évidence une cinquantaine de grandes entreprises ayant une influence sur 40% de l’économie mondiale. Parmi elles Barclays, Axa, Morgan & Chase, UBS, Vanguard Group, Deutsche Bank, Crédit suisse etc.
SES : Le bac vu par l’Apses
« Avec des programmes qui tentent de renverser à ce point l’esprit des SES (il est vrai que certaines parties -les plus contestées- des nouveaux programmes ne pouvaient pas être évaluées avec la dissertation ou la QSTP), la méthode empruntée pour modifier les épreuves autant que le résultat ne sont pas de nature à rassurer une communauté enseignante déjà préoccupée par le caractère encyclopédique, désincarné et morcelé des nouveaux programmes », écrit Marjorie Galy, présidente de l’Apses, dans la dernière Lettre de l’Apses.
Le polar à Paris
La mairie du 13ème arrondissement de Paris organise du 18 au 21 novembre le 8èmle Festival Paris Polar. Au programme des rencontres avec des auteurs. Mais aussi des rencontres : avec un médecin sur les tueuses, un reporter sur la criminalité au Mexique ou des journalistes sur les rapports polar et politique.
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