Par François Jarraud
Au débat relancé récemment par Internet Actu, Bruno Devauchelle apporte un axe d’analyse tout à fait enrichissant. » Repenser la scolarisation,c’est surtout repenser l’apprendre en société. Or les TIC se sont invitées dans le débat en apportant un nouveau contexte communicationnel et informationnel dont on observe qu’il se construit sous nos yeux chaque jour et sous l’impulsion de groupes (sociétés,chercheurs,innovateurs,techniciens…) qui n’ont que peu avoir avec le monde scolaire. Dès lors le monde scolaire demande des comptes selon son modèle initial et demande donc à vérifier l’efficacité des TIC. Faut-il en retour se poser la question de l’efficacité de l’école ? Sachant qu’elle a l’exclusivité (ou quasiment) de la construction officielle des connaissances chez les plus jeunes,cette question n’a pas de sens.
Alors le recours aux comparaisons internationales via les études des organismes ad hoc vient apporter sa pierre de critiques au système en place et donc d’évaluation de son efficacité. La peur et les attaques nombreuses de ces évaluations amènent inévitablement à révéler le fond de la question: le modèle de la scolarisation ne peut pas être remis en cause », explique-t-il. » Chaque fois qu’un enseignant tente d’innover,on lui renvoie la question de l’efficacité de l’innovation. La question posée aux TIC n’est donc pas nouvelle. Elle n’est que révélatrice de la montée progressive d’une remise en cause plus fondamentale de la manière de concevoir un système permettant aux jeunes d’une société d’apprendre et de s’intégrer qui ne soit pas un modèle de scolarisation…mais bien un modèle d’accès à la connaissance tout au long de la vie…
Sur le site de B Devauchelle
http://www.brunodevauchelle.com/blog/?p=903
Sur l’enquête Internet Actu
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/09/22092011Accueil.aspx
Les TICE et l’environnement scolaire
» Et si l’un des premiers enseignements de tenter des années de développement du numérique dans l’enseignement scolaire n’était pas simplement là : ouvrir la porte aux initiatives, mêmes modestes, mêmes peu étendues, mais dans lesquelles on peut observer une adéquation entre l’environnement et l’objet de l’initiative », lance Bruno Devauchelle sur son blog. Il explique que « ce sur quoi butent les concepteurs des outils numériques c’est l’organisation de l’environnement scolaire… Certaines offres sont directement formatées pour l’école, comme le TBI/TNI, même s’ils ne sont pas originellement conçus pour ce seul milieu. Mais l’exemple du TBI montre une belle adéquation (au moins pour le coté expositif, pilotage centralisé de la classe) entre une culture pédagogique, celle des enseignants, une technique et un environnement scolaire qu’il ne dérange pas, et dont on peut même dire qu’il y ait le plus souvent bien adapté. Mais dès qu’un dispositif numérique dérange l’ordonnancement scolaire, il est sommé de faire la preuve de son efficacité…. »
Sur le blog de B Devauchelle
http://www.brunodevauchelle.com/blog/?p=921
Ce n’est pas le TBI qui compte
Une étude réalisée par trois chercheurs de l’université de Mons démontre que l’effet TBI n’a rien d’automatique. « La dynamique d’apprentissage diffère fortement en fonction de la modalité d’usage du TBI », expliquent les chercheurs. Ils ont comparé la progression en mathématique entre deux groupes, l’un où l’enseignant utilise le TBI et l’autre où les élèves utilisent le TBI avec l’enseignant. Ce dernier groupe progresse dans la maitrise des compétences de 62% par rapport au premier…
L’étude
http://recit.qc.ca/spip.php?article831
Comprendre les réseaux sociaux
« L’école a un objectif pédagogique et l’accès à la connaissance s’accorde mal avec les interdictions fondées sur des craintes. Comment peut-elle alors agir ? En investissant ce nouvel espace public et en appliquant, autant que faire se peut, les règles en vigueur dans les classes, telles que la tolérance et le respect, en ayant toujours en ligne de mire des objectifs pédagogiques et en proposant une réflexion éthique sur l’usage de ces nouveaux médias. Les réseaux sociaux font partie de la réalité des jeunes. En interdire l’accès reviendrait à interdire aux jeunes de sortir de chez eux parce que la circulation routière est dangereuse ». Cette nouvelle brochure du département de l’instruction du Canton de Genève aborde de façon assez exhaustive et pratique la question difficile des rapports entre l’Ecole et Facebook.
Elle commence par montrer l’impact sociologique, économique, psychologique et même anthropologique des réseaux sociaux à travers une revue rapide des travaux. Elle aboutit à des recommandations pratiques pour les enseignants à la fois sur leur utilisation personnelle des médias sociaux (être un exemple) et pour les activités en classe. » L’activité sur les sites sociaux n’est pas suffisamment prise en compte par la pédagogie générale, qui ne cherche pas à s’approprier les compétences pourtant réelles que les jeunes ont acquises en dehors de l’école. Elles sont donc implicites et vécues par le corps enseignant comme une menace, puisque les rares cas de recoupements entre ces contenus et l’école se sont révélés dommageables pour elle. La solution ? Que la pédagogie valorise ces compétences et se réapproprie certains contenus qui lui font peur aujourd’hui. »
La brochure
http://icp.ge.ch/sem/prestations/spip.php?article175
Votre école sur votre mobile
Voulez vous cliquer votre prof sur votre mobile ? Un district scolaire de l’Oklahoma revendique la première application mobile bi-système, capable de fonctionner sous Android et sur iPhone. Avec cette application gratuite, les parents et les élèves ont accès à un guidage GPS vers leur école, aux menus des cantines, aux informations sur l’évaluation des écoles et sur les activités de leur établissement. D’un clic sur l’écran du mobile, ils peuvent envoyer un mail au chef d’établissement ou à l’équipe pédagogique…
Sur eschoolnews
http://www.eschoolnews.com/2011/10/19/oklahoma-[…]
Sur le site du Café
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