Par François Jarraud
Pour faire suite au débat entamé par la publication du rapport du HCE sur l’évaluation, Denis Meuret et Jean-Claude Emin apportent leur réponse à la question de l’évaluation du système éducatif français.
Denis Meuret : Evaluer le socle commun : Comparaison franco – américaine
Alors que les Etats-Unis ont sensiblement amélioré les résultats de leurs élèves aux tests PISA, la France voit ses résultats baisser. Pour Denis Meuret ce n’est pas sans rapport avec le système d’évaluation mis en place aux Etats-Unis pour suivre le niveau des élèves dans chaque établissement. D Meuret part ainsi du rapport du HCE pour proposer une évaluation suivie d’actions. De quoi chambouler la tradition française…
Le 14 septembre dernier, le Haut Conseil à l’Education a publié, en guise de « Bilan 2011 des résultats de l’école » un rapport sur «Les indicateurs relatifs aux acquis des élèves ». Le bilan 2010 du Haut Conseil, qui portait sur le collège, avait suscité un certain émoi en proposant rien moins qu’une « école de base » à la française, soit un net rapprochement de l’école primaire et du collège. Celui de 2011, qui porte sur l’évaluation des acquis des élèves, devrait avoir aussi un certain retentissement. Il dresse, dans le style direct que le Haut Conseil affectionne, une critique sévère des indicateurs actuellement adressés au Parlement et demande leur remplacement par des indicateurs calculés à partir du dispositif CEDRE de la DEPP. Il demande aussi que la France participe à davantage d’évaluations internationales et qu’on construise un nouveau dispositif mesurant le degré d’acquisition du « socle commun ».
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http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/10/071011DMeuret.aspx
Jean-Claude Emin : Le ministère est capable d’élaborer des indicateurs fiables mais est-il capable de les publier ?
Ancien secrétaire général du Haut Conseil à l’évaluation de l’école et sous directeur à l’évaluation au Ministère de l’éducation nationale, Jean-Claude Emin revient sur le rapport du HCE sur les indicateurs d’évaluation du système éducatif. Pour lui, si les évaluations de Ce1 et Cm2 sont « dangereuses », il n’est nul besoin d’un organisme extérieur au ministère pour obtenir des évaluations fiables. Il faut que les politiques en acceptent le risque…
Le rapport du HCE est très critique sur les indicateurs de la LOLF et sur les évaluations ce1 – cm2. Peut-on vraiment parler d’indicateurs « trompeurs » ?
Il me semble tout d’abord qu’il faut se réjouir que le HCE pose la question de l’évaluation des acquis des élèves.
Il le fait au nom d’un principe général : la politique éducative, comme « toute politique publique doit faire l’objet d’une évaluation transparente et objective » ; et il examine l’application de ce principe général à une question qu’il estime – à juste titre – essentielle: dispose-t-on d’un indicateur permettant de juger de l’efficacité de notre système éducatif au regard de l’objectif ambitieux d’une maîtrise du socle commun par tous les élèves, à la fin de la scolarité obligatoire ? Ce double souci, général et particulier, le conduit à examiner les indicateurs disponibles, à la fois, du point de vue de leur qualité méthodologique (donnent-ils une évaluation transparente et objective de ce qu’ils prétendent apprécier?) et du point de vue de leur pertinence quant à l’objectif retenu (rendent-ils compte de la maîtrise du socle commun ?).
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http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/09/270911Emin.aspx
Le débat entamé dans le n°125 du Café mensuel
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/Pages/2011/125_4.aspx
Sur le site du Café
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