Par François Jarraud
Lecture : L’Europe montre la voie……
Chatel abat le mur du bac
Brevet : Thierry Cadart : » Non les élèves de cette année ne sont pas plus faibles que ceux de l’année dernière » l Concours : Le Snes exige qu’on pourvoit tous les postes l Le BTS NRC s’est déroulé normalement l La réforme du lycée ne remet pas en cause la hiérarchie des filières l Lecture : La guerre des méthodes redémarre l Dernières 48 H : Soutenez le Café pédagogique et recevez cet ouvrage en cadeau !.
Métiers du numérique : +44% d’embauche en 2011 l L’Ile-de-France testera le tarif de cantine uniformisé en 2011.
Les jeux dangereux.
Le Musée national de l’Education…
Auteurs et oeuvres à la BNF l Physique : Le nouveau programme de première l Education et espace.
Lecture : L’Europe montre la voie
Pour la première fois, la Commission européenne fait le point sur les méthodes d’apprentissage de la lecture et pointe trois axes de progrès. L’Europe s’est fixé comme objectif moins de 15% de jeunes ayant des difficultés de lecture pour 2020. Cela représenterait une baisse de 5 points , le taux moyen, comme le taux français, étant à 20%. Seuls 6 pays ne dépassent pas aujourd’hui les 15% : la Belgique flamande, le Danemark, l’Estonie, la Pologne, la Finlande et la Norvège.
Pour progresser, l’étude met l’accent sur trois points. Le premier c’est l’utilisation de méthodes variées et de l’apprentissage coopératif. Celui-ci est utilisé au primaire dans certains pays, au primaire et au secondaire dans d’autres. La seconde recommandation c’est d’avoir des spécialistes de la lecture au sein des écoles. C’est ce qui existe dans les pays nordiques et le Royaume Uni. L’étude met en évidence qu’il y a souvent « un manque de programmes et d’initiatives ciblés sur les groupes qui risquent le plus d’être confrontés à des difficultés en lecture, à savoir les garçons, les enfants issus de milieux défavorisés et les enfants immigrants ».
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L’Éditorial de François Jarraud
Chatel abat le mur du bac
C’est un événement historique qui vient de se produire : le système éducatif a repris sa marche vers la démocratisation de l’accès au bac. En titrant sur « un taux stable de réussite au bac » on ne sait si les médias pêchent par ignorance ou par mépris pour les bacheliers professionnels. En réalité 2011 restera comme une date historique dans l’histoire bicentenaire du baccalauréat.
Des taux fixes. Selon le ministère, qui a désormais les données du second tour du bac, le taux de réussite global est de 85,6% , soit sensiblement le même que le bac 2010 (+0,1%) et un peu moins que le bac 2009. Le taux de réussite au bac général est de 88% avec 89% en série S (+0,8%), 88% en ES (+1,6%) et 86% en L (+0,6%). Le bac technologique atteint 82% de reçus (+0,9%). Le bac professionnel perd 2,6 points avec 84% de reçus.
Un bond historique. Mais le grand changement n’est pas dans les pourcentages mais dans les nombres. Le nombre total de bacheliers augmente de 37 000 personnes. Cela pousse le taux de bacheliers dans une génération à 71,6% d’une génération. Or depuis 1995 ce taux n’avait pas bougé et était resté à 66%. Le bac 2011 marque une rupture et une nouvelle avancée vers la démocratisation de l’accès à ce qui est considéré aujourd’hui comme le bagage minimum d’un jeune.
Le succès du bac pro. Cela tient à la forte poussée de l’enseignement professionnel. Il y a eu cette année 48 000 candidats supplémentaires au bac professionnel et 37 000 admis en plus. C’est le résultat du passage du bac professionnel de 4 à 3 ans. Le 20 juin, Vincent Troger avait expliqué au Café que « la croissance de cette année est la conséquence de la croissance des secondes en 2008 qui était une anticipation de la généralisation de la réforme par certaines académies, la réforme ayant été annoncée par Darcos dès décembre 2007. Il y a aussi un effet de cumul, les dernières sessions du bac en 4 ans ont lieu cette année. Cela indique que dès janvier 2008, l’annonce du passage du bac professionnel en 3 ans a créé un véritable appel d’air ».
Des conséquences qui n’ont pas été anticipées. L’étude que V. Troger avait mené pour le CREN sur les bacheliers professionnels a mis en évidence un phénomène nouveau : le bac professionnel est devenu pour certaines familles une voie d’accès choisie à l’enseignement supérieur. « Il y a une véritable stratégie de contournement des familles. Elles utilisent le bac professionnel pour permettre l’entrée dans le supérieur quand leur enfant a des résultats médiocres à l’école ou quand il est dégoûté des études générales », explique V Troger. « Notre enquête pour le CREN montre que 60% des lycéens professionnels veulent poursuivre leurs études et cela quelques soient leurs résultats scolaires », poursuit-il. « Les enseignants nous disent qu’un quart à un tiers de leur classe veut aller en BTS. Le succès de la réforme tient à cette volonté. Ils veulent continuer. Que va faire l’institution pour permettre leur accueil dans le supérieur ? »
Pour Luc Chatel, un véritable succès qui peut devenir problématique. C’est qu’à la rentrée rien n’a été prévu pour faire face à l’arrivée massive de ces bacheliers. Il n’y aura pas de places supplémentaires en BTS dans les lycées publics. On peut donc craindre qu’elles soient accaparées par les bacheliers généraux et technologiques. Il n’y en aura pas forcément davantage en alternance. Du coup les bacheliers professionnels risquent plus que d’autres d’aller dans des filières non choisies avec un fort taux d’échec. Et le bac professionnel de se transformer en un leurre. C’est un défi que L Chatel va devoir maintenant relever. Mais pour le moment saluons l’homme qui a fait bouger la statue de marbre de l’éducation nationale.
Comment expliquer le boom du bac pro
Brevet : Thierry Cadart : » Non les élèves de cette année ne sont pas plus faibles que ceux de l’année dernière »
L’éducation nationale est-elle malade de ses examens ? Il y a-t-il une baisse du niveau du brevet ? Comment expliquer qu’il y ait moins de reçus aux concours d’enseignants que de postes ? Pour Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen Cfdt, ces événements sont l’occasion de revenir sur les choix d’évaluation et de proposer des évolutions pour le système éducatif.
Selon le Snes, des consignes d’indulgence auraient été données aux jurys du brevet. Avez-vous recueilli des témoignages en ce sens ?
Nous n’avons aucune information en ce sens. Par contre ce qu’on peut mettre en cause c’est le manque d’accompagnement des enseignants dans la procédure de mise en place du livret personnel de compétence (LPC). De nombreux collègues l’ont découvert en janvier et ont du le valider ce qui est assez compliqué (NDLR : le LPC compte 98 items). Cette mise en oeuvre chaotique fait que l’on a nous aussi une vraie interrogation sur le sérieux que le ministère accorde à cette évaluation. Le choix de maintenir le brevet classique fait que les enseignants sont dans une situation intenable de confusion qui les met dans l’embarras.
Concours : Le Snes exige qu’on pourvoit tous les postes
Le Snes lance une pétition pour demander que le nombre d’admis aux concours d’enseignement du secondaire soit au moins égal à celui des postes. « Plusieurs résultats de concours sont parus ces derniers jours… Dans plusieurs disciplines, le nombre d’admis est bien inférieur au nombre de postes ouverts », écrit le Snes. « C’est le cas en anglais avec 658 admis pour 790 postes, en Lettres Classiques, avec 77 admis pour 185 postes ou en musique avec 72 admis pour 120 postes. En outre, on sait d’ores et déjà que tous les postes ne seront pas pourvus en Mathématiques et en Lettres Modernes, du fait du nombre trop faible d’admissibles ». En effet au capes de maths il y a 574 reçus pour 950 postes. Le Snes demande au ministre « d’intervenir auprès des présidents de jurys pour qu’ils admettent autant de candidats que de postes ouverts aux concours et qu’ils proposent des listes complémentaires ». Il a ouvert une pétition.
Le BTS NRC s’est déroulé normalement
La troisième tentative semble avoir été la bonne. Après une première épreuve E5 annulée fin mai suite à des fraudes massives, une seconde, le 26 juin, où plus d’un millier de candidats n’avaient pu composer, les candidats franciliens au BTS NRC ont pu finalement passer l’épreuve E5 dans des conditions normales. Près de 500 candidats manquent cependant à l’appel.
Selon 20 Minutes certains candidats sont venus avec des tee shirts dénonçant le Service interacadémique des examens. « On a décidé de construire notre avenir à défaut de vaincre votre incompétence ». Lors de l’épreuve organisée fin mai, le nombre de surveillants était tellement insuffisant et ceux ci tellement peu formés que les candidats ont pu composer avec leurs manuels et s’échanger leurs copies. Lors de la seconde tentative, des barrages avaient empêché plus d’un millier d’étudiants de composer sans que le SIEC trouve une solution. Finalement la grande majorité des étudiants n’a pas perdu son année. Il restera à apprécier le discrédit que cette affaire locale a pu porter nationalement sur ce BTS commercial.
La réforme du lycée ne remet pas en cause la hiérarchie des filières
Selon une publication de l’enseignement catholique, la chute de la série L et des filières technologiques continue, réforme du lycée ou pas. Selon Enseignement catholique actualités de juin (n°343), « la chute de la série littéraire n’est pas endiguée » Les familles préfèrent ES ou S pour les jeunes qui ont un bon niveau :la hiérarchie des filières n’a pas disparu. Pour la revue, l’analyse des demandes d’orientation en fin de troisième montre « un déplacement des élèves du technique vers le général ». Cela alors même que la réforme du bac pro a créé une nouvelle concurrence avec les filières technologiques.
Lecture : La guerre des méthodes redémarre
Faut-il apprendre à lire avec la méthode globale ou avec la syllabique ? Non vous ne rêvez pas. Robien n’est pas de retour. C’est en Angleterre que la querelle des méthodes occupe la scène médiatique. Le gouvernement conservateur a décidé d’impulser fortement la méthode syllabique dans sa forme la plus rigide. Pour cela il utilise l’arme budgétaire en donnant des crédits pour acheter du matériel pédagogique qui applique la méthode syllabique. Il se sert aussi des tests nationaux qui comprendront dorénavant des items évaluant la lecture phonique. La Commission parlementaire pour l’éducation, qui regroupe des députés de tous partis, a pris position contre ce programme. Elle fait remarquer que la plupart des professeurs utilisent la méthode syllabique mais en la combinant avec d’autres. Elle affirme aussi que la seule méthode syllabique gache le plaisir d’apprendre à lire…
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Métiers du numérique : +44% d’embauche en 2011
« La reprise du marché de l’emploi pour les jeunes diplômés et débutants (moins de 2 ans d’expérience) dans le secteur des Technologies Numériques se confirme en 2011. Les entreprises du secteur, dans leur ensemble, prévoient une croissance des recrutements (différent de la création nette d’emplois), de +44% (+30% en 2010 versus 2009) et de +24% pour les PME », annonce l’association Pasc@line. Elle prévoit aussi bine l’embauche de concepteurs développeurs et spécialistes de la R&D que de commerciaux (dans l’édition de logiciels). 51% des recrutements se feront au niveau bac +5 et 19% au niveau bac +3 ou +4.
L’Ile-de-France testera le tarif de cantine uniformisé en 2011
Les 469 lycées de la région accueillent 475 000 jeunes et leur proposent des services de restauration avec des tarifs fort variables. La région a décidé d’uniformiser les tarifs des cantines. Pour cela elle testera en 2011-2012 de nouveaux tarifs dans 7 lycées. Un barème à 5 tranches a été arrêté et les établissements choisiront entre un tarif au ticket ou au forfait hebdomadaire.
Les jeux dangereux
« Depuis quelques années un certain type de violence est relevé entre enfants et adolescents, en particulier dans le cadre de l’école, de la maternelle au lycée… Il s’agit des « jeux » d’agression, des « jeux » d’asphyxie et des « jeux » de mort. En fait il ne s’agit pas véritablement de « jeux » car ces pratiques se déroulent sans aucun plaisir, de façon souvent compulsive, sans trop savoir pour quelle raison ». Hélène Romano, psychologue clinicienne, présente les principaux jeux dangereux et montre comment intervenir. Elle le fait dans le cadre d’un petit ouvrage des éditions Célestines. Cette maison d’édition, créée par des professeurs des écoles, est née d’une remarquable expérience d’écriture coopérative dans le pur esprit Freinet. Depuis janvier 2011, elle édite dans un format minimaliste des écrits d’élèves mais aussi de mini ouvrages pédagogiques pour aider les remplaçants ou les maîtres.
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Le Musée national de l’Education
Inauguré le 7 juillet, le Musée national de l’éducation fait dorénavant partie du CNDP. Installé à Rouen il recueille les traces de l’histoire de l’éducation. Ainsi le musée comportent près d’un million de pièces dont 400 000 photos, 200 000 documents liés à la pédagogie audiovisuelle et 100 000 ouvrages. Tout ce fonds est accessible aux chercheurs. Un espace d’exposition, installé au coeur de Rouen, expose une partie des collections.
Auteurs et oeuvres à la BNF
Retrouvez toute l’oeuvre de Chateaubriand, Hugo ou Balzac sur le site de la BNF. La bibliothèque nationale propose des fiches synthétiques présentant les oeuvres d’un auteur ou chaque oeuvre dans les collections de la BNF. On peut ainsi d’un clic avoir une bibliographie sur les écrits de Chateaubriand et consulter les plus importants d’entre eux en édition numérisée par la bibliothèque.
Physique : Le nouveau programme de première
Nouvelle adresse. Comment a-t-on découvert dans le soleil un élément inconnu sur terre ? Un appareil photo fonctionne-t-il comme un oeil humain ? Comment sont restituées les couleurs sur un écran plat ? Voilà quelques sujets proposés aux lycéens de première S dans le cadre des nouveaux programmes. C’est pas moins de 103 pages d’exercices et d’enquêtes que proposent les enseignants et formateurs de l’académie de Rennes. Donnée le 8 juillet, l’adresse de ce document a changé.
Education et espace
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