Cette « co-animation » repose sur les nouveaux programmes du cycle terminal des séries technologiques et sera animée par un enseignant de langue et un enseignant de STI2D ou STL, en classe entière, chacun payé une heure. Pour avoir une idée du contenu, Il faut regarder en priorité le programme de langues vivantes, mais aussi celui de l’enseignement technologique qui est associé. Ils sont tous là :
http://www.education.gouv.fr/pid25173/special-n-3-du-17-[…]
Voici la présentation officielle par Mme Gaillard, IG d’anglais et M.Schmitt, IG de STI, avec le tableau des thèmes et des suggestions d’activités langagières:
https://www.cerpet.adc.education.fr/ressources/1055/STI2D et LV.pdf
Ce document a été présenté lors d’une réunion qui a eu lieu à Paris en avril, où les IPRs de langues et de STI ont réfléchi ensemble à la mise en œuvre de la co-animation en se basant sur des exemples de réalisations en sections européennes, en TPE ou en 1ère GEL. Vous trouverez le compte rendu de cette réunion sur les sites des académies de la Nantes et de la Réunion.
http://www.iufmrese.cict.fr/contrib/[…]
http://www.ac-reunion.fr/pedagogie/pedago-2d/sites-disc[…]
et cette page de liens que j’ai créée pour l’accasion et que j’enrichirai d’autres pistes au fur et à mesure:
http://lycees.ac-rouen.fr/pascal/infonews/[…]
Mais il est évident que les élèves de STI2D seront d’un autre niveau que les élèves de classe européenne ou de 1èreSSI…
Le problème est aussi que les profs de STI2D sont en train de se former, et que les profs d’anglais devront combiner cela avec les groupes de compétences… 😉
Ce qui est prévu est une animation conjointe de la séance en classe entière, dans une grande salle (les établissements sont en train de les aménager) avec des tables avec ordinateurs disposées en ilots. Un thème ou un problème sera proposé aux groupes, avec des dossiers de documents (articles, sites, aminations, vidéos) et chaque groupe devra proposer un projet ou une présentation commentée. Les enseignants vont « co-animer » en s’enrichissant l’un l’autre de leurs connaissances. Le prof d’anglais (la co-animation sera en anglais à plus de 90% en France) apportera ses connaissances de la langue et dialoguera avec le prof de STI (si possible validé pour enseigner en anglais), puis ils interviendront dans chaque groupe et les élèves leur feront au fur et à mesure des rapports d’étapes et poseront des questions (en anglais). Les élèves discuteront (en anglais) des documents qu’on leur aura proposés, puis feront un compte rendu au groupe classe qui discutera ensuite de la meilleure solution/du meilleur projet proposé. L’assistant(e) pourra aussi participer et servir de « candide » qui demandera aux élèves de mobiliser leurs connaissances en anglais pour lui expliquer leur travail.
Les élèves découvriront que leur prof de STI parle un peu anglais mais avec difficultés, et que leur prof d’anglais ne connait rien (ou très peu) en technologie. Cela créera un « information gap » qui permettra de présenter aux élèves des notions nouvelles.
Le contenu des heures de co-animation repose sur le programme technologique (en priorité du tronc commun, mais en première en 2011, ce peut être aussi rattaché à la spécialité), et théoriquement les élèves doivent découvrir pendant ces séances des points nouveaux du programme. Leurs activités seront des projets qu’ils devront présenter en anglais. En terminale pour l’épreuve du bac (pas encore publiée), il est probable qu’ils aient un projet à présenter en français et un peu en anglais, dans la ligne des TPE.
Autre point : les heures de technologies sont souvent par groupes de 4h. La co-animation pourrait être globalisée et prendre la forme de 4h par mois au lieu de 1h par semaine. On peut aussi prévoir dans un premier temps une séquence de 4 semaines, avec 2 fois 2h de co-animation.
En juin, des réunions ont lieu dans les académies pour que profs d’anglais et de STI2D réfléchisse ensemble à des séquences possibles : les profs de STI2D doivent présenter pour début juillet à leurs inspecteurs les séquences qu’ils prévoient de faire. Une fois ces séquences validées, il faudra articuler leur contenu avec les séquences de co-animation.
Le plus gros problème me parait être que les élèves sont très faibles et ne peuvent que difficilement échanger en anglais. Quant on assiste à leurs cours de STI, on voit que tout est découpé en toutes petites questions qu’ils traitent les unes après les autres. Mais j’ai été frappée de voir que ces élèves qui ne travaillent en général pas en cours anglais travaillent en STI : ils apprennent leurs leçons, se reposent sur des théorèmes et formules qu’ils ont appris, et savent construire une démarche quand ils sont guidés pas à pas.
Notre rôle de prof d’anglais ici sera de trouver des documents ( textes, schémas, audio, vidéo) suffisamment simples pour servir de base au dossier sur le thème choisi avec le prof de STI2D, constituer le corpus de base que le prof de STI devra introduire pendant ses cours en français, puis aider les élèves à s’approprier ce corpus linguistique pour parler du sujet (voc, gram, prononciation), et enfin les guider dans la compréhension des documents et les différentes phases d’élaboration de leur projet.
Nathan, Foucher et Hachette proposent des manuels pour l’anglais en STI2D dans les collections Take Action, Team Up et Full Impact, qui peuvent fournir des documents utiles et je crois que pour les profs qui enseignent en BTSI, certains documents que l’on utilise dans ces classes pourront aussi être utilisés en STI2D.
http://www.nathan.fr/anglais-lt/
http://www.editions-foucher.fr/catalogue/4446589
http://www.enseignants.hachette-education.com/lycee_Enseignem[…]