Par François Jarraud
Comment expliquer le boom du bac pro ?……
20 Juin
Quand la rectrice se lâche l Suppressions de postes confirmées pour 2012 l Le Snes et le Snep protestent contre l’extension du programme cours le matin, sport l’après-midi l Les syndicats du privé manifestent contre l’enseignement catholique l « Ecole à vendre » l Pétition contre l’éducation sexuelle en Suisse
L’ARS revalorisée de 4 à 5 euros l Les enfants d’immigrés sont aussi bons que les autres.
La Fadben contre les « learning centers » l Les sujets et corrigés de tous les bacs l Postes vacants.
TIC et développement des compétences…
12ème Université d’été du Mémorial.
L’Europe en chiffres l Réflexions sur l’explication de texte littéraire l EPS : Un métier accidentogène ! EPS : Le programme d’enseignement de complément d’éducation.
Comment expliquer le boom du bac pro ?
Va-t-on briser le plafond des 66% d’une génération reçue au bac ? Après 15 années de quasi stabilité, la vague des bacheliers pourrait de nouveau monter et dépasser peut-être 70% d’une génération. Les responsables : les bacheliers professionnels. Une hausse brutale, comparable à celle du début des années 1990, se manifeste cette année. Ils étaient 131 582 à présenter le bac en 2010. Cette année ils sont 171 702. Comment expliquer ce phénomène ? Vincent Troger, qui a publié il y a quelques semaines une enquête sur les bacheliers professionnels, nous montre les enjeux de ce phénomène.
Cette année on assiste à une très forte hausse des candidats au bac professionnel avec 171 000 lycéens, soit 46 000 de plus qu’en 2010, + 36% en une seule année. Comment expliquez-vous cette évolution ?
Les statistiques de la DEPP indiquent une très forte progression des secondes bac professionnel en trois ans dés la rentrée 2008 : 5 600 en seconde trois ans en 2007, 67 000 en 2008, 163 000 en 2009. Donc la croissance de cette année est la conséquence de la croissance des secondes en 2008 qui était une anticipation de la généralisation de la réforme par certaines académies, la réforme ayant été annoncée par Darcos dès décembre 2007. Il y a aussi un effet de cumul, les dernières sessions du bac en 4 ans ont lieu cette année. Cela indique que dès janvier 2008, l’annonce du passage du bac professionnel en 3 ans a créé un véritable appel d’air.
Lisez les entretiens avec Vincent Troger et Aziz Jellab
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L’Éditorial de Marcel Brun
20 Juin
C’était l’époque où les « apprentis sorciers du verbe » risquaient « de devenir les acteurs d’une guerre civile réelle », comme l’écrivit plus tard Raymond Aron revenant sur les événements de 1934. Mais en France, cette année fut à la fois celle des défilés des Ligues d’extrême-droite et des prémices du Front Populaire.
Jean Zay, élu à 27 ans député du Loiret, et dont on dit « qu’il n’avait pas d’ennemis à sa gauche », en sera ministre de l’Education Nationale, à 32 ans. Réalisée en quelques mois, son œuvre laisse aujourd’hui pantois.
On lui doit notamment l’unification du primaire, de nouvelles instructions pédagogiques invitant aux méthodes actives, l’obligation scolaire à 14 ans, l’accès aux bourses, les premiers pas des services d’orientation, l’amélioration de la formation des enseignants et le développement de la recherche pédagogique, le développement de l’éducation physique, le développement des classes transplantées en collaboration avec Léo Lagrange, et accessoirement l’autorisation d’ouverture de l’école de Vence jusqu’alors refusée à C. Freinet.
Pourquoi ce rappel ? On célèbre aujourd’hui l’anniversaire de son exécution brutale, le 20 juin 1944, à l’âge de 40 ans, par des miliciens français venus l’extraire de la prison où il était détenu depuis 1940 par ordre du gouvernement vichyste. A l’époque où les apprentis sorciers encore avaient le pouvoir de l’horreur ordinaire.
Marcel Brun
Quand la rectrice se lâche
« La nouvelle rectrice a des idées pour faire progresser l’académie, des méthodes pour y parvenir et aucune langue de bois pour le faire savoir », écrit (au second degré ?) La Nouvelle République du 17 juin. Avec Le Berry, la N.R. rend compte d’un entretien avec Marie Reynier, la toute nouvelle rectrice de l’académie d’Orléans Tours. Des idées et des méthodes qui suscitent de vives réactions. Jugez en.
Les idées. « Si on enlève des statistiques les enfants issus de l’immigration, nos résultats ne sont pas si mauvais ni si différents de ceux des pays européens », explique Mme Reynier. « Nous avons beaucoup d’enfants de l’immigration et devons reconnaître notre difficulté à les intégrer. Commençons par combattre l’illettrisme de leurs parents », ajoute-elle. Voilà pour les élèves. Ce n’est pas mieux pour les professeurs de l’académie. « Ils sont dans une routine. Ils font bien leur travail traditionnel mais ils ne se décarcassent pas dans le sens où ils ne sont pas dans un esprit d’innovation ».
Les méthodes. « Je trouve l’Éducation nationale trop maternante. Elle manque de caractère paternel et de « coups de pied dans le derrière ».
« Agrégée de mécanique, Marie Reynier a d’abord travaillé dans le domaine de l’intelligence artificielle, en conception de systèmes experts puis sur la maîtrise des comportements vibratoires », nous apprend sa biographie. Justement ses propos provoquent de sérieuses vibrations.
« Imagine-t-on un enseignant prononçant publiquement de tels propos vis-à-vis des résultats des élèves de sa classe ? », interroge le Snuipp. « Il serait immédiatement rappelé à l’ordre par sa hiérarchie ! Cette déclaration est d’autant plus scandaleuse qu’elle ignore totalement les études sur les parcours des élèves issus de l’immigration. Le numéro 74 de la revue Education et formations du ministère de l’Education indique qu’ « à situation sociale et familiale comparable, les enfants d’immigrés ont des chances au moins égales à celles des autres élèves de préparer un baccalauréat général ». Pourquoi dévaloriser les résultats du travail de ces élèves et de leurs enseignants ? Pourquoi porter atteinte à l’image que les enfants ont d’eux-mêmes ? Ces propos sont d’autant plus graves que toutes les études montrent que cette attitude conduit à réduire les ambitions et les résultats scolaires », ajoute le syndicat. Le Snuipp « demande au ministre de l’Education nationale de faire cesser de tels propos discriminatoires qui portent atteinte à l’image de l’école et aux valeurs que portent ses personnels. Le respect des élèves exige des excuses ou un démenti de la part de Mme le Recteur ».
Article du Berry
Suppressions de postes confirmées pour 2012
Il y aura bien 16 000 postes d’enseignants supprimés en 2012 annonce Le Monde qui fait état des lettres plafonds envoyées par le gouvernement aux ministres. L’article annonce pourtant que « Les réductions de postes de fonctionnaires en 2012 seront un peu moins fortes que ce que prévoyait la loi de programmation pluriannuelle 2011-2014, votée fin 2010″. Mais l’éducation nationale ne devrait pas en profiter. On ignore par contre qui, dans l’éducation nationale, portera le poids de ces mesures.
Le Snes et le Snep protestent contre l’extension du programme cours le matin, sport l’après-midi
Les deux syndicats de la FSU craignent que ce dispositif mène à « l’externalisation » de l’EPS et des enseignements artistiques. « Pour le SNES et le SNEP, cette expérimentation crée une confusion entre activités sportives et EPS, entre activités artistiques ou culturelles et enseignements artistiques. Elle constitue en outre une étape supplémentaire dans la partition entre enseignements jugés « fondamentaux » et enseignements considérés comme « accessoires », ce qui pourrait rapidement aboutir à une mise en cause de l’EPS et des enseignements artistiques comme disciplines d’enseignement à part entière ».
Les syndicats du privé manifestent contre l’enseignement catholique
Pour protester contre la dénonciation de la convention collective des personnels de droit privé des établissements catholiques, 6 syndicats du privé (fepCfdt, Cfe Cgc, Cftc, Cgt, FO et Spelc) organisent une manifestation commune le 22 juin. Ils dénoncent « l’absence de dialogue social ».
« Ecole à vendre »
Photo choc pour une suppression de classe à l’école élémentaire de la rue Titon à Paris 11ème. Prenant au mot la logique comptable du ministère, les parents ont apposé des panonceaux « à vendre » sur l’école.
Pétition contre l’éducation sexuelle en Suisse
Lancée par la droite (UDC, UDF), une pétition contre « la sexualisation de l »école primaire » circule dans les cantons de la Suisse alémanique. Elle demande le retrait de cours d’éducation sexuelle qui devraient avoir lieu à partir de 2014.
L’ARS revalorisée de 4 à 5 euros
L’allocation de rentrée scolaire est versée pour chaque enfant né entre le 16 septembre 1993 et le 31 janvier 2006 inclus s’il est inscrit à l’école ou au Cned. L’allocation est de 284,97 € pour un enfant, 300,66 pour deux, soit 4 euros de plus qu’en 2010.
Les enfants d’immigrés sont aussi bons que les autres
« Selon les données de 1999 », explique le sociologue Jean-Luc Richard dans le Nouvel observateur, « 20% des garçons obtenaient le bac quand le père immigré n’avait aucun diplôme. On passait à 78% si le père étranger avait un diplôme supérieur, ce qui, bien sûr, ne concernait qu’une petite minorité des élèves. Ces performances étaient voisines de celles des enfants français de même milieu sans origine immigrée, qui avaient un taux de réussite respectivement de 20% et de 65% (donc inférieur) lorsque le père était diplômé du supérieur ».
La Fadben contre les « learning centers »
« La FADBEN voit dans ce « modèle », le désengagement de la médiation pédagogique directe auprès des élèves pour des raisons strictement financières ». La Fadben rend compte de façon très critique du stage Esen sur les learning centers.
Les sujets et corrigés de tous les bacs
STG, STL etc. : L’Etudiant propose sur son site tous les sujets et tous les corrigés du bac 2011 gratuitement .
Postes vacants
Le Clemi de Paris a deux postes vacants. Attention date limite aujourd’hui !
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TIC et développement des compétences
Sous quelels conditions les TIC permettent de développer des compétences ? Le numéro 14 de Questions vives croise les regards à la fois par les thèmes que par les origines des auteurs. Au total 8 contributions qui invitent à revisiter la notiond e compétences à l’heure du numérique. La plupart ds cas étudiés dans ce numéro concernent l’enseignement supérieur.
Questions vives, volume 7 numéro 14.
12ème Université d’été du Mémorial
S’il est une question d’histoire difficile à enseigner c’est bien la Shoah. Cela tient d’abord à ses caractères qui en font quelque chose d’inimaginable. Mais c’est aussi que cette question résonne par rapport aux débats de notre société. Du 3 au 8 juillet 2011, en partenariat avec l’APHG (Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie), le Mémorial de la Shoah organise dans ses locaux, à Paris, une université d’été sur l’enseignement de l’histoire de la Shoah. Elle s’adresse aux professeurs de collèges et lycées (toutes disciplines confondues) ainsi qu’aux documentalistes. Autour de nombreuses conférences, discussions et projections, sont abordées, avec les meilleurs spécialistes européens, les questions liées à l’histoire et à l’enseignement de la Shoah.
L’Europe en chiffres
La Commission européenne publie un recueil statistique qui offre les données économiques et démographiques de base sur l’Europe.
Réflexions sur l’explication de texte littéraire
A lire en ligne, au moment où les nouveaux programmes de français au lycée vont entrer en vigueur, les réflexions de Patrick Laudet, Inspecteur Général, sur l’activité principale du professeur de lettres : « l’explication de texte littéraire : un exercice à revivifier. » L’auteur explore les dérives et les enjeux de l’exercice en allant au-delà des critiques désormais convenues sur l’approche dite techniciste. Il souhaite un rapport plus direct et plus vrai aux textes, ce qui signifie plus « littéral », plus « sensible », plus « interventionniste » aussi peut-être, à la lumière des travaux récents de Pierre Bayard. Il émet enfin quelques suggestions « modestes » : « encourager les professeurs à mieux choisir les textes, en adaptant notamment l’explication à leur nature, à leur longueur et à leur enjeu, savoir être très attentif aux détails pour dynamiser le commentaire, avoir le souci d’une meilleure implication personnelle dans la lecture et l’interprétation des textes. »
EPS : Un métier accidentogène
Selon le Se-Unsa, 3% des professeurs d’EPS ont eu un accident du travail en 2010, un taux triple de celui des PLP ou PE. Près de la moitié des professeurs d’EPS déclarent souffrir de problèmes de santé.
EPS : Le programme d’enseignement de complément d’éducation
Le Journal officiel du 17 juin publie un arrêté fixant le programme d’enseignement de complément d’EPS en lycée. Il sera publié au B.O. du 14 juillet.
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