Par François Jarraud
1ères Rencontres de l’orientation : Avec le numérique, la confédération des réseaux est en marche…
Le bac est-il donné à tout le monde ?
Les syndicats protestent contre la suppression des secrétaires administratifs dans les écoles l Formations spécialisées : La dégringolade continue l Loire Atlantique : L’inspection académique enterre la hache de guerre l Journée d’action des copsys et directeurs de CIO l Washington : Marche populaire pour l’Ecole.
Jobs d’été dans « Imagine ton futur » l Cultivons le futur.
Pédagogie de projet et travail par compétences.
« Pour une autre éducation » avec le GFEN…
Mort subite de la justice des mineurs ?
Un SIG du Paris médiéval l S.E.S. : Sept associations demandent une réforme de l’enseignement d’exploration l S.E.S. : Le Se-Unsa satisfait du programme de terminale.
1ères Rencontres de l’orientation : Avec le numérique, la confédération des réseaux est en marche
Différents mais tous unis. La deuxième journée des 1ères Rencontres de l’orientation, organisées à Paris par l’Onisep et Centre Inffo, a concentré toutes les réflexions des Rencontres en deux questions : comment concevoir un portail unique pour l’orientation destiné au grand public ? Comment fédérer (ou confédérer) les multiples réseaux existants dans le futur Service public d’orientation tout au long de la vie voulu par la loi de 2009 ?
Fédérer ou confédérer ? « C’est important que chacun garde ses spécificités. Mais il est important que les autres aient accès à l’information sur l’orientation ». Délégué à l’information et l’orientation, Jean-Robert Pitte a tenté à la fois d’apaiser les craintes des différents acteurs de l’orientation et de mobiliser sur l’enjeu que représente le futur « Service public d’orientation tout au long de la vie ». Basé sur la loi de 2009, son déploiement va se faire. Il est appelé à mettre en réseau tous les organismes qui participent à l’orientation, qu’ils s’agisse des jeunes, des adultes ou des chômeurs. Tous seront labellisés « Orientation pour tous » par les services de l’Etat à condition d’accepter de travailler ensemble et d’échanger des informations. Ainsi seront créés un site web, une plate forme téléphonique qui centraliseront les informations, accueilleront le public et dirigeront si nécessaire vers des services plus spécialisés. Dans chaque région on devrait voir se multiplier des structures, comme la « cité des métiers » de Marseille proposant toute l’information sur l’emploi, l’orientation et la formation. « Il est important de travailler ensemble », souligne Jean Michel Blanquer, directeur de l’enseignement scolaire, qui salue « l’esprit d’unité ».
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L’Éditorial de François Jarraud
Le bac est-il donné à tout le monde ?
Jeudi 16 juin , les 466 632 candidats aux bacs généraux et technologiques ouvrent le cycle du baccalauréat par le devoir de philosophie. Le 20 juin ce sera le tour des candidats aux bacs professionnels. Pourtant, chaque année, certains médias glosent sur le taux de réussite de 80%. Il a même atteint 86 % en 2010. Est-ce à dire que le diplôme est donné à tous ?
Remarquons d’abord que ceux qui tiennent ces propos ont obtenu leur bac à une époque, dans les années 1970, où le taux de réussite oscillait déjà entre 65 et 70%. C’était déjà un taux élevé qui tient à deux raisons. La première c’est que cet examen sanctionne un niveau moyen de fin d’étude. Ce n’est pas un concours. On peut attendre du système éducatif qu’il assure 80% de réussite comme il assure 90% pour les compétences en maths ou français en fin de primaire ou de collège. Ce taux est d’autant plus facile à attendre qu’en fait la sélection a lieu avant le bac. Ce taux de 80% cache que seulement 66% d’une génération obtient le bac. Un jeune sur trois quitte l’école sans le bac. Ce taux de réussite n’est pas seulement faible. Il est stable depuis 1995 où déjà on atteignant 63%.
On observe également de forts écarts entre groupes sociaux et sexes. Le taux de réussite au bac est de 90% pour les élèves dont les parents sont cadres, 86% pour les professions intermédiaires, 83% pour les employés et 76% pour des parents ouvriers. On observe également un fort écart entre sexes : 81% des garçons sont reçus contre 85% des filles. Ce taux cache en fait un écart trois fois plus grand : 70% des filles d’une génération seront bachelières contre 58% des garçons.
Trop de triche ? Depuis les fraudes du BTS NRC, c’est le thème à la mode. Ainsi L’étudiant, dans un article du 15 juin, laisse entendre que la surveillance est une passoire et que les fraudeurs ne sont pas punis. « 272 cas de fraude au bac recensés en 2010 sur un peu moins de 600.000 candidats (en métropole) », écrit L’Etudiant. « Et beaucoup de relaxes définitivement prononcées… Pour les (rares) élèves pris la main dans le sac, la mansuétude est de mise ». Mais, à la différence du BTS NRC, la surveillance est assurée par des enseignants qui sont en nombre suffisant. Quant à la « mansuétude » des commissions il faut vraiment connaître les cas pour l’estimer. Le débat sur la triche a au moins une utilité : augmenter la pression pour que les épreuves évoluent et prennent en compte Internet.
Trop de diplômés ? Dans l’intérêt général, si on veut avoir par exemple une économie plus compétitive, on devrait plutôt s’inquiéter de la faiblesse de ces taux. Mais il y a une explication à cette attitude malthusienne. Ce qui défrise dans un fort taux de réussite au bac c’est quand même que certains qui n’y arrivaient pas y arrivent. L’élévation du taux de réussite au bac renvoie à sa démocratisation. Ce n’est pas tolérable pour tout le monde… Ceux qui critiquent le bac rêvent peut-être d’un examen d’entrée en université qui garantirait à leurs enfants, seuls capables déjà de payer les frais d’examen, le monopole des études supérieures.
La France a-t-elle davantage de bacheliers que ses voisins ? Dans tous les pays de l’Union européenne, un document certifie la fin de l’enseignement secondaire Selon les statistiques de l’Unesco, le taux brut de diplômés de fin du secondaire s’établit à 51% en France contre 92% en Finlande, 73% aux Etats-Unis, 74% en Italie. Le taux brut de diplômés du supérieur est à 38% en France contre 62% aux Etats-Unis, 74% en Finlande, 55% en Italie.
Faut-il réformer le bac ? Les mêmes critiques font campagne pour une réforme du bac. A vrai dire ils ont des arguments. Le bac est une machine colossale et coûteuse. Or quelques épreuves seulement sont prédictives du résultat pour 90% des candidats. R Apparu, dans son projet de réforme du lycée, avait demandé une simplification du bac. 4 disciplines seulement resteraient matière à contrôle final. Si elle apparaît logique, la réforme proposée semble surtout susceptible d’augmenter l’injustice. En effet on sait, depuis les travaux de D. Oget, que si le bac était passé au contrôle continu les résultats finaux seraient largement différents. Le fait qu’au bac on corrige une copie anonyme augmente les chances de certains candidats : les garçons, les jeunes des milieux populaires. R Apparu ne demande d’ailleurs pas de contrôle continu mais un CCF où les élèves seraient notés par un professeur qui ne serait pas leur professeur.
Mais pour bien estimer si le bac a de la valeur, voyons ce qu’il coûte à celui qui ne l’a pas. Si en France personne ne s’est attaché à ce calcul, le caractère pragmatique des Anglo-Saxons nous permet de trouver plusieurs études en ce sens. En 2008, l’Alliance for Excellent Education (AEE) , une association charitable qui milite pour la scolarisation, a pu calculer la différence de salaire entre un bachelier et un non bachelier (26 923 $ contre 17 299) et partant de là estimer le manque à gagner collectif : si tous les jeunes Américains de 2008 avaient poursuivi leurs études jusqu’au bac, ils auraient apporté 319 milliards de dollars en plus à l’économie américaine durant leur vie. Mais puisque les diplômés vivent plus longtemps, deviennent des citoyens plus posés, L’AEE estime également d’autres retombées : « les économies régionales et locales souffrent plus quand elles ont des populations moins éduquées car il leur est plus difficile d’attirer des investissements. En même temps elles dépensent davantage en dépenses sociales ». L’AEE a pu calculer qu’en poussant tous les Américains jusqu’à la fin des études secondaires, l’Etat économiserait de 8 à 11 milliards chaque année en aide sociale, 17 milliards en aide médicale.
En 2010, L’OCDE, en 2010, s’est livrée aussi au calcul de l’investissement dans l’enseignement. « En moyenne dans l’ensemble des pays de l’OCDE, un homme diplômé du supérieur génèrera 119 000 $ de plus en recettes fiscales et en cotisations sociales sur toute sa vie active qu’un diplômé du deuxième cycle du secondaire », estime l’OCDE. « Même après avoir pris en compte les dépenses publiques nécessaires au financement des formations supérieures, les recettes fiscales et les cotisations sociales des diplômés de l’université font de l’enseignement supérieur un bon investissement sur long terme. Déduction faite du coût des formations supérieures, le gain à long terme pour le Trésor public s’élève en moyenne à 86 000 $ dans la zone OCDE, soit près de trois fois le montant de l’investissement public par étudiant dans l’enseignement supérieur. Les retombées globales sont même plus importantes, dans la mesure où de nombreux avantages liés aux études ne se traduisent pas directement par des recettes fiscales ».
Alors comment augmenter la part des bacheliers ? Comment faire ? Ce n’est pas à Neuilly qu’on pourra l’augmenter significativement. Il faut évidemment aller chercher les nouveaux bacheliers là où ils sont : dans les ghettos défavorisés. Il faut que dès la maternelle, dès deux ans, il y ait un effort important de fait pour ces enfants. Or on sait que la scolarisation à deux ans est en voie d’extinction. Il faut, nous dit T Piketty, réduire le nombre d’élèves par classe significativement en ZEP. Or, là aussi, on sait que la réduction est marginale. Mieux que la prédiction du résultat à partir de certaines matières, on peut déjà prédire que le taux d’échec ne sera pas le même si l’on est fils de cadre ou d’ouvrier. C’est justement cela qu’il faudrait changer.
Le profit du supérieur OCDE 2010
Les syndicats protestent contre la suppression des secrétaires administratifs dans les écoles
Les écoles peuvent-elles se passer d’adjoint administratif ? C’est laperspective qui se dessine pour l’année prochaine….« La nécessité de cette aide administrative a été reconnue par le ministère en 2006… Il avait alor scréé des emplois vie scolaire (EVS) qui ont largement montré combien ils sont utiles ». Le Se-Unsa appelle les enseignants à signer une pétition contre le non-renouvellement des contrats des EVS.
« A l’évidence, ni les 20 millions d’euros transférés au budget 2011, ni les 16 millions débloqués par Nicolas Sarkozy concernant les contrats aidés ne permettront le retour dans toutes les écoles de l’assistance administrative perdue », annonce le Snuipp. « Cette situation nuit au bon fonctionnement de l’école. Elle illustre que l’aide administrative ne peut se satisfaire de contrats précaires tels que le protocole de 2006 sur la direction d’école l’a institué. Le SNUipp-FSU exige que toutes les directrices et tous les directeurs d’école puissent bénéficier d’une aide administrative pérenne et statutaire ».
Formations spécialisées : La dégringolade continue
Ils étaient 1854 en 2007. Ils ne seront que 1038 en 2011, contre 1237 en 2010. Les départs en formation spécialisée Capa-Sh, Deps ou Ddeeas, qui permettent de devenir maitre E, G ou D ne cessent de diminuer. Les syndicats Snuipp, Se-Unsa et FO ont demandé ensemble en CAPN « la création de tous les postes nécessaires dans chaque option ». C’est l’encadrement des élèves qui est en jeu.
Loire Atlantique : L’inspection académique enterre la hache de guerre
La procédure disciplinaire contre les 16 enseignants « désobéisseurs » de Loire-Atlantique est close. « C’est une vraie victoire », écrit le comité de soutien compte tenu des pressions exercées contre eux par l’inspection académique. Les enseignants, qui avaient refusé de faire passer les évaluations nationales, ont perdu la prime d’évaluation et un retrait de salaire. Ils ont été reçus par l’inspecteur d’académie. La situation est différente pour François Le Menahèze. La procédure lancée contre lui aboutit à un blâme pour refus d’inspection. Le calme va pouvoir revenir en Loire Atlantique. Au moins jusqu’aux prochaines évaluations…
Harcèlement en Loire Atlantique
Journée d’action des copsys et directeurs de CIO
« A qui va donc profiter cette réforme à marche forcée ? Sûrement pas aux élèves, ni aux équipes d’établissements ! Sûrement pas au service public d’orientation de l’Education nationale ! » Les conseillers d’orientation psychologues et les directeurs de CIO entendent protester contre la nouvelle organisation du service d’orientation. Ils ont décidé avec le soutien du Snes, de la Cgt et de Sud, deux journées d’action les 16 et 23 juin. « De fait, sur le terrain, des structures associatives de type multi-partenarial, telles les « Cités des Métiers » ou les « Maisons de l’emploi et de la formation » se portent volontaires pour être pilotes de cette labellisation. Engagés par les Recteurs, sans discussions, ni moyens supplémentaires, sans cadrage national, les conseillers d’orientation-psychologues et les directeurs de CIO devront assurer des actions décidées par un organisme privé, en lieu et place de leurs interventions en direction de leur public prioritaire, dans les établissements et au CIO ».
Washington : Marche populaire pour l’Ecole
Elisa, Sabrina, Rita, Rick, Bess, Kenneth, Nancy : ce sont des professeurs expérimentés, un universitaire, quelques mères de famille. Ils ont le soutien de gens aussi célèbres que Diane Ravitch ou Peter de Witt et de nombreux syndicats locaux d’enseignants et d’associations de parents. Ils se sont constitués en mouvement populaire. Leur point commun c’est d’en avoir assez de l’évaluationnite qui s’affirme encore davantage dans les écoles américaines. Tous dénoncent le poids des tests nationaux sur l’enseignement qui les empêche de faire leur métier. S’y ajoute maintenant le sentiment d’être les boucs émissaires de toutes les difficultés de al société américaine. De nombreux états ont rogné leurs doits syndicaux. D’autres font la chasse aux « mauvais profs ». Tous obligent les enseignants à être plus « performants » aux dépens de l’éducation des jeunes. Save Our Schools lance dans tout le pays une série d’événements qui vont aboutir à une marche nationale sur Washington le 30 juillet. Ils devraient être des milliers à réclamer une autre politique et le pouvoir sur l’école pour ses acteurs.
Jobs d’été dans Imagine ton futur »
« Plus qu’une simple source de revenus, un job d’été ou un stage peuvent t’aider à construire ton projet professionnel« , explique Imagine ton futur dans son numéro 31. Le magazine présente des jobs dans le commerce, la vente, l’hôtellerie et l’agriculture, autant de branches qu’il s’agit de visiter.
Cultivons le futur
Vivre plus longtemps, habiter des villes durables, disposer d’énergies nouvelles, connaître le cerveau : ces questions sont au coeur du Forum science , recherche et société , organisé par La Recherche et Le Monde, avec Curiosphère, au Collège de France le 16 juin. Toute une journée de manifestations où scientifiques et décideurs débattent des grands problèmes du monde. Curiosphere.tv s’associe à cet événement en vous proposant, en partenariat avec La Recherche, une sélection de vidéos de l’édition 2010 du Forum Science, Recherche et Société, plusieurs vidéos extraites d’interviews d’Axel Kahn ainsi que des vidéos de la série « 1000 chercheurs parlent d’avenir ».
Pédagogie de projet et travail par compétences
Binta, Karl, Tcheng : autant de personnages fictifs qu’ont fait vivre sur une année des élèves de 5ème du collège Jean Jacques Rousseau de Creil, dans la classe de Saïda Falih et Jean Michel Zakhartchouk, dans le cadre d’un projet associant français et histoire-géographie. Car tous évoquent les thèmes du programme de géographie. Le travail des élèves aboutit à la réalisation d’une brochure, à la fois aboutissement, trace et élément constructeur du groupe.
La vidéo sur Avenir du collège
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« Pour une autre éducation » avec le GFEN
Le GFEN (Groupe Français d’Education Nouvelle) propose un nouveau rendez-vous, du 5 au 7 juillet, à Aubagne (13), à tous ceux qui » aspirent à une grande réforme démocratique de l’école, qu’ils soient chercheurs, enseignants, parents, élèves, élus ou responsables éducatifs ». Avec quel but ? Discuter sérieusement du métier. Pour ce mouvement, au-delà des moyens financiers et humains, pour remobiliser les élèves qui ont baissé les bras, « le changement de pratiques s’impose pour impulser une vigoureuse relance de la démocratisation et œuvrer à l’émancipation intellectuelle : c’est bien dans la confrontation quotidienne aux apprentissages que s’instruisent les destins scolaires et le devenir de chacun ». On discutera donc de projets éducatifs, de formation, de pratiques, de recherche. Et on poursuivra sans doute les échanges jusqu’à la plage…
Mort subite de la justice des mineurs ?
« C’est la disparition du juge pour enfants ». Dans Le Monde Catherine Sultan, présidente de l’association française des magistrats de la jeunesse et de la famille, s’en prend au projet de loi sur « la participation des citoyens au fonctionnement de la justice pénale et jugement des mineurs« . Adopté en première lecture par le Sénat, il arrive en discussion à l’Assemblée nationale le 21 juin. Ce texte donne au procureur la possibilité de se passer de la convocation devant le juge des enfants. Des mineurs de 13 ans pourront être directement convoqués devant le tribunal pour enfants ou le tribunal correctionnel des mineurs. On se prive ainsi d’une phase d’écoute et d’évaluation qui pouvait déboucher sur une mesure d ‘accompagnement. Le projet de loi prévoit également de créer un « tribunal correctionnel des mineurs » où il n’y a plus qu’un juge pour enfants. Il sera aussi plus facile d’enfermer en centre éducatif fermé les mineurs de 13 ans.
Un SIG du Paris médiéval
Impressionnant et utile. Une vingtaine de chercheurs du CNRS, historiens, géomaticiens et informaticiens, se sont associés pour construire ensemble un système d’information géographique (SIG) sur l’espace parisien pré-industriel. On peut localiser instantanément la structure du foncier et les bâtiments et réseaux d’égout connus. Immédiatement utile parce qu’on peut aussi visualiser les crues de 1910 et, c’est plus rare, celle de 1740.
S.E.S. : Sept associations demandent une réforme de l’enseignement d’exploration
Dans une lettre du 15 juin envoyée à Luc Chatel, sept associations (Apses mais aussi association française de sociologie, association française d’économie politique, association française de science économique etc.) invitent le ministre de l’éducation nationale à revoir l’enseignement d’exploration de SES mis en place à la rentrée 2010. « Le rapport de l’Inspection Générale sur « Le suivi de la mise en œuvre de la réforme des lycées d’enseignement général et technologique » qui vous a été remis le 15 mars dernier relaie une insatisfaction générale, tant du côté des élèves que des enseignants, quant à la place de l’ « enseignement d’exploration » de Sciences Économiques et Sociales », écrivent-ils. Auront-ils une réponse ?
S.E.S. : Le Se-Unsa satisfait du programme de terminale
« Le projet de programme de SES (enseignement spécifique en terminale ES) présenté au Conseil Supérieur de L’Education du 9 juin 2011 intègre les principales propositions de modifications défendues par le SE-Unsa auprès du groupe d’experts« , nous dit le Se-Unsa. Le syndicat se félicite que les concepteurs du programme aient accepté de modifier l’équilibre entre les trois grandes parties du programme, de façon à donner plus de place aux « regards croisés » (la partie « sciences économiques » passe de 90h à 80h, la partie « sociologie » passe de 60 h à 50 h et la partie « regards croisés » passe de 20h à 40h) ; d’enrichir le thème de « regards croisés », « travail et emploi » en y adjoignant les problématiques liées au thème « emploi et chômage » de la partie « sciences économiques » et enfin d’alléger le programme en diminuant le nombre des questions à traiter : on passe de 18 à 15 thèmes.
Pour le Se-Unsa, « ces avancées importantes montrent qu’il est possible par un dialogue constructif, dans une relation de confiance, loin des postures et des a priori idéologiques, de faire avancer la cause des lycéens qui se verront proposer un programme « faisable », leur permettant d’acquérir les connaissances et de développer les compétences nécessaires à la poursuite d’un parcours de formation dans l’enseignement supérieur. Et dans un même mouvement, de rapprocher le programme des attentes de ceux qui seront chargés de l’enseigner ».
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