Par François Jarraud
CLAIRement non, disent les syndicats……
De la discipline dans l’OCDE et en France en particulier
La FSU rejette le LPC l Formation : « Poursuite de la catastrophe » pour le SGEN l Base élèves : Multiplication des recours l Numérique : Murdoch s’engage dans des applications scolaires l Privé : Les employeurs dénoncent la convention collective l L’absentéisme fait un nouveau bond en Angleterre.
Rencontres des acteurs de l’orientation l Comment faire découvrir l’université aux lycéens ?.
Une école luxembourgeoise épouse Freinet l Les jeux sérieux en francophonie l Ecoles Internet : Moins de 120 jours.
Histoire et littérature l Filles et garçons à l’école et en famille …
Forum des enseignants innovants : Toucher du doigt la vie des autres.
Maths : Le 12ème Salon de la culture des jeux mathématiques ouvre aujourd’hui l Les perspectives économiques de l’OCDE l Langues : C Puren répond à la Lettre d’un enseignant écoeuré.
CLAIRement non, disent les syndicats
Une intersyndicale appelle au refus du dispositif ECLAIR et le retour à l’éducation prioritaire.
« Le programme ECLAIR représente à la fois un recentrage de l’éducation prioritaire sur un nombre limité d’établissements à partir de critères discutables et un dévoiement majeur du principe fondateur de » donner plus à ceux qui ont le moins », écrivent les syndicats FSU (Snes, Snuipp, Snuep), le Se-Unsa, le Snalc, le Sncl, le Snetaa, la Cgt et Sud, c’est à dire la quasi totalité des organisations syndicales, sauf le Sgen. « Instrumentalisant le « droit à l’expérimentation » ouvert par l’article 34 de la loi Fillon, il vise à transformer ces établissements désignés autoritairement en laboratoires de déréglementations tous azimuts qui risquent d’être ensuite généralisées à l’ensemble du système éducatif ». Les signataires citent par exemple le choix des enseignants par le chef d’établissement, la création de préfet des études.
« Les signataires demandent l’abandon du programme (E)CLAIR »,continue la pétition. « Ils exigent une véritable relance de l’éducation prioritaire, avec des critères nationaux et transparents pour définir la liste des établissements et des écoles qui en relèvent, la volonté politique d’y améliorer à la fois les conditions d’étude des élèves et les conditions de travail des personnels ».
Journée OZZP : Est-ce la fin de l’éducation prioritaire ?
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L’Éditorial de François Jarraud
De la discipline dans l’OCDE et en France en particulier
On connait l’adage : les jeunes ne savent plus se tenir. Chaque génération est renommée être pire que la précédente. Qu’en est-il en vrai ? La discipline a-t-elle un impact sur la performance scolaire ?
L’OCDE vient de publier une petite étude sur la discipline en classe qui permet une comparaison sur la trentaine de pays qui ont participé à Pisa 2009 et sur la dizaine d’années qui vont de Pisa 2000 à Pisa 2009.
L’OCDE a deux convictions. Pour elle la discipline fait aussi la force principale de l’éducation. « Les élèves qui disent être dans des classes où le maître a du mal à se faire entendre progressent moins que les autres », affirme l’organisation. Le climat scolaire impacte fortement les résultats scolaires. La seconde conviction c’est que de 2000 à 2009, la situation ne s’est pas détériorée. Les pays de l’OCDE ont vu diminuer la part des élèves qui déclarent être dans une classe où règne le désordre.
La place de la France. Ceux-ci sont particulièrement peu nombreux en France. Notre pays s’affiche comme un de ceux où le niveau de discipline est particulièrement bas. Il est en fait dans les 5 derniers pays avec l’Argentine, la Grèce, la Finlande et les Pays-Bas. Pour autant ces 5 derniers pays ont des taux de performance très variables. Ainsi la bavarde Finlande est en haut des résultats de Pisa et dans une situation moins favorable que la notre pour la discipline, ce qui atténue l’effet scolaire de l’indiscipline. Enfin, toujours selon l’OCDE, il n’y a pas de montée de l’indiscipline, si elle est forte elle diminue.
Reste cette particularité française. Passe que les jeunes Finlandais soient indisciplinés : c’est la rançon des choix éducatifs faits par le pays qui sait, au final, en tirer le suc. La particularité française c’est d’avoir un fort niveau d’indiscipline dans un système qui prône la discipline et qui ne s’embarrasse pas du bien-être des élèves. « Généralement les pays où la discipline s’améliore sont ceux où les élèves développent de meilleures relations avec les professeurs », écrit l’OCDE. C’est bien le modèle éducatif qui est atteint.
La FSU rejette le LPC
« Assez de ce grand bazar ! » écrivent le Snes, le Snuipp, le Snep et le Snuep. Les syndicats FSU demandent la suspension de l’entrée en vigueur du livret personnel de compétences (LPC). A travers lui c’est l’approche par compétences qui est mise en question ainsi que le socle commun.
« A tous les niveaux, les personnels refusent de se prêter à des attestations qui se transforment en véritables « usines à cases ». Ils n’adhèrent pas à une approche qui constitue d’autant moins une réponse aux difficultés des élèves face aux apprentissages que ces difficultés seront amplifiées par la politique de réduction systématique d’emplois dans l’éducation que poursuit le gouvernement », écrivent les sy,dicats. Ils font allusion aux 110 items à renseigner pour les CM2, aux 98 du LPC en troisième. Pour eux il s’agit « d’une mascarade d’évaluation déjà constatée pour le niveau A2 en langues et le B2i ».
Ces mots très durs avaient déjà été prononcés par le Snes en janvier quand il demandait un moratoire du LPC. Cette fois ci les autres syndicats Fsu ont rejoint le Snes. Le Snes rejetait le socle commun « vision réductrice des savoirs qui marginalise plusieurs disciplines et écrase des pans entiers de la culture scolaire ». Publié en avril 2010, le rapport du député Grosperrin sur le collège soulignait des difficultés déjà visibles. « Le nouveau « DNB » organise la « cohabitation » – plus qu’improbable – de deux formes d’évaluation a priori opposées et inconciliables : d’une part, l’évaluation traditionnelle, chiffrée, par le biais du contrôle continu et des épreuves du brevet, des savoirs disciplinaires et d’autre part, l’évaluation binaire, propre au socle commun, qui indique si chacune des sept compétences est validée ou non. Ce choix est à l’évidence absurde », écrivait-il, estimant que « le compromis précité remet en cause la valeur de cette attestation, voulue par le législateur ». Il relevait « l’incompréhension des enseignants » qui « ne se sont pas appropriés le socle ». Pour de nombreux enseignants », continue J Grosperrin, « l’attestation de la maîtrise du socle commun conduirait à altérer le travail d’évaluation, ainsi que la relation élève-professeur. Pour reprendre une expression très imagée entendue au Collège Françoise Dolto de Paris, le cochage des cases de validation des sous-compétences transformerait les équipes enseignantes en « poinçonneurs des Lilas ». Ce document a été même qualifié dans cet établissement « d’attestation Mc Gyver », ce qui en dit long sur son image dans la communauté enseignante ». Le rapport demandait déjà du temps. « On ne peut réussir une mutation aussi importante que celle que représente la mise en place d’une évaluation par les compétences sans s’en donner le temps… »
A défaut, la mise en place du LPC se transforme en une simple bureaucratisation du métier participant de déprofessionnalisation. Un comble pour une démarche dont l’objectif est au contraire de mieux suivre les élèves. Reçus aujourd’hui au ministère, les syndicats FSU pourront-ils faire céder le ministère ?
Formation : « Poursuite de la catastrophe » pour le SGEN
« Piètre cache -misère » : pour le Sgen Cfdt l’annonce par L Chatel et V Pécresse d’une formation en alternance aux métiers de l’enseignement ne répond pas aux besoins. « Pour aboutir à une véritable formation professionnelle des enseignants, ce nouveau dispositif devrait garantir l’articulation entre formation universitaire et apprentissage du métier que nous appelons depuis longtemps de nos vœux. Et la rémunération de l’activité « professionnelle » assurée par les étudiants inscrits dans ces formations en alternance pourrait aller dans le sens d’une autre de nos demandes, en facilitant la mixité sociale du recrutement des enseignants », écrit le Sgen. Mais cette formation est refusée aux milliers de stagiaires en M2 qui vont débarquer en classe à plein temps.
« Le flou qui entoure la nature et la rémunération des « stages » qui seront proposés à ces quelques centaines d’étudiants est inquiétant », poursuit le Sgen. « Les contrats d’enseignement de trois à six heures par semaine offriront-ils dans tous les cas aux étudiants concernés une pratique de leur futur métier compatible avec la préparation du master et du concours ? Dans quels masters, dans quelle préparation à un concours, l’expérience acquise par les étudiants assurant des mi-temps d’« assistant pédagogique » pourra-t-elle être vraiment prise en compte ? Enfin la sélection des candidats à ces masters en alternance s’annonce bien délicate. Ils devront concilier l’exercice du métier une partie de la semaine, la préparation d’un concours qui valorise peu cette expérience, et les exigences d’une formation universitaire devant conduire à l’obtention d’un master : il est malhonnête de laisser croire aux étudiants intéressés par cette possibilité de financer partiellement leurs études qu’ils n’y trouveraient que des avantages. »
Base élèves : Multiplication des recours
Les opposants à Base élèves, le fichier national des écoliers, vont multiplier les appels devant le tribunal administratif, annonce le CNRBE. D’après l’AFP, l’avocate du CNRBE précise qu’elle dépose « un recours à Nîmes, nous en avons déposé à Lyon, c’est en cours à Strasbourg et à Nantes, contre le refus des inspections académiques d’accorder le droit d’opposition pour motif légitime au fichage des enfants ». Le Conseil d’Etat avait demandé au ministère de respecter le droit au retrait dont disposent les parents.
Base élèves pris en défaut de sécurité
Numérique : Murdoch s’engage dans des applications scolaires
« Notre défi consiste à tirer les leçons des pratiques les plus performantes et de les réunir. Mon entreprise est plus que jamais résolue à faire partie de cette expérience sur une grande échelle. Mon défi à l’égard des autres : leur permettre de proposer leurs propres compétences. Le monde a besoin de vous pour insuffler dans nos écoles la même force créative qui permet aux entreprises d’être compétitives et aux nations de prospérer. » Dans une tribune du Monde, le patron milliardaire d’un grand groupe de presse, Robert Murdoch fustige « les mandarins de la médiocrité » qui s’opposent au numérique à l’école.
Il propose la numérisation des pratiques scolaires. « Dans le domaine des médias, nous avons appris la façon de micro-cibler les publics – maximiser l’attractivité de nos sites Web, personnaliser nos services d’alimentation en nouvelles. Dorénavant, nous devons intégrer ces types de compétences dans l’éducation – préserver l’attractivité des mathématiques – dans le but de micro-cibler les filles en quatrième qui souhaiteraient devenir physiciennes et personnaliser l’interprétation pour chaque étudiant ».
Privé : Les employeurs dénoncent la convention collective
Peut-on négocier avec le patronat de l’enseignement catholique ? C’est la question que pose ouvertement le Spelc, un syndicat de l’enseignement privé. Il s’indigne de la dénonciation par la Fnogec, l’organisme qui fédère les organismes de gestion des établissements scolaires catholiques, d’une convention qu’elle venait juste de signer ily a 10 mois. « Le SPELC condamne énergiquement ce procédé démontrant que les employeurs des établissements catholiques d’enseignement cherchent par tous les moyens à imposer leurs exigences : augmenter le temps de travail de certains salariés et supprimer de nombreux avantages. » Pour la Fnogec, cette dénonciation ne remet pas en cause les qualifications mais permettra de gagner du temps pour l’application de la convention.
L’absentéisme fait un nouveau bond en Angleterre
Le taux d’absentéisme aurait doublé depuis 2006 au primaire, soulignent des statistiques du Department of Education. On serait passé de 0,48% de demi-journées séchées à 0,75% au primaire. Dans le secondaire la hausse est moins sensible : de 1,28 à 1,37%. Près de 27 000 élèves seraient des abstentionnistes persistants c’est à dire absents au moins un jour par semaine. L’Angleterre a lutté contre l’absentéisme en mettant en place de fortes sanctions contre les parents : amendes mais aussi prison. Cette politique de sanctions, copiée en France par la loi Ciotti, ne fonctionne pas.
Absentéisme quelle efficacité pou r la loi Ciotti ?
Rencontres des acteurs de l’orientation
L’Onisep et Centre Inffo organisent les 14 et 15 juin, les premières Rencontres des acteurs de l’orientation. Cette première édition aura pour thème « l’accompagnement numérique : quelles perspectives pour l’orientation ? »
Au programme de cet événement des conférences sur les usages différenciés des technologies selon les âges, des tables rondes sur les parcours d’orientation et l’accompagnement numérique, des ateliers sur les plates-formes d’orientation, le numérique pour motiver et capitaliser des expériences, les réseaux sociaux au services de l’orientation.
Parmi les intervenants Luc Chatel, Vincent Merle, dont vous avez lu récemment dans le Café l’action dans l’école Vaucanson, Francis Danvers (Lille III) et de nombreux professionnels.
Comment faire découvrir l’université aux lycéens ?
Ce document du ministère de l’enseignement supérieur présente différents programmes mis en place par des universités à destination des classes de première. Avec des succès variables (6 500 lycéens à Aix Marseille, 2 600 à Angers mais 430 à Bordeaux) et des moyens différents : « journées », « immersion » mais aussi réalisation d’un DVD envoyé dans les lycées à Nantes.
Une école luxembourgeoise épouse Freinet
Depuis 2008, Eis Schoul, Notre Ecole, fait figure d’exception parmi la centaine d’écoles luxembourgeoises. A vrai dire elle ferait exception en France également. Eis Schoul est une école expérimentale, qui fait appel à C. Freinet et F. Dolto, et dont on attend visiblement beaucoup. Dernière caractéristique : l’école croule sous les demandes…
Les jeux sérieux en francophonie
Doit on continuer à débattre des jeux sérieux ou montrer les applications francophones à fort potentiel éducatif ? La Belgique francophone a choisi la deuxième voix avec l’exposition « Jeux sérieux en Belgique francophone » qui se déroulera le 26 mai à Louvain-la-Neuve. Si l’événement est dédié à l’univers des jeux sérieux (les advergames par exemple), l’éducation est fortement mise en avant avec la présentation de nombreux édugames : Patrimonia, InfnIT, Renault Academy, The Managers, etc. Un véritable événement.
Les jeux sérieux ont-ils un avenir à l’Ecole ?
Ecoles Internet : Moins de 120 jours
Vous avez jusqu’au 15 septembre pour inscrire votre école au label Ecoles Internet. Initié en 2008 par l’association Ville Internet, avec le soutien du ministère, le dispositif École Internet a pour objectif de promouvoir les usages Internet dans les écoles. Pour cela Ecoles Internet fait connaitre les réalisations des écoles. Près de 400 écoles participent à cette opération.
Vous aussi, devenez établissement partenaire du Café pédagogique !
Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
Histoire et littérature
Ce colloque international qui se déroule du 26 au 28 mai 2011 à l’IFÉ à Lyon questionne les relations entre histoire et littérature(s) et interroge l’épistémologie et l’enseignement de deux disciplines connexes ou rivales parfois. Cette manifestation s’articule autour de trois thématiques : Littérature et histoire, continuités de l’interdisciplinarité, Les corpus : du cours de littérature au cours d’histoire et Entre histoire et fiction : la fabrique du réel. Les ateliers aborderont les question du temps et du récit, Littérature et représentation du social, de la littérature du Moyen Age, du roman national etc.
Filles et garçons à l’école et en famille
De l’école à la maison, comment se constituent les inégalités filles-garçons, comment éduquer à l’égalité ? C’est le thème du colloque qu’organise l’IREA le 15 juin à Paris. Il donnera quelques résultats de recherche sur « la socialisation scolaire comme transmission de stéréotypes sexistes et sur le « curriculum caché » dans la transmission de savoirs et ses conséquences en termes de division socio-sexuée des savoirs et du travail ».
Trois tables rondes rythmeront la journée : sur les idées reçues sur le masculin-féminin, sur les savoirs et leur neutralité par rapport au genre, sur la mixité scolaire. Parmi les intervenants : Nicole Mosconi, Christian Baudelot, Anne-Marie Chartier, Véronique Chauveau, Isabelle Collet, Anne-Marie Houdebine, Catherine Louveau, Cendrine Marro, Catherine Marry, Gilles Moreau, Rebecca Rogers, André Sirota, Françoise Thébaud, Catherine Vidal, Bernard Valentini, Françoise Vouillot…
Forum des enseignants innovants : Toucher du doigt la vie des autres
En Alsace, chaque année se déroule Le Mois de l’autre, un mois où les initiatives se multiplient pour découvrir et accepter les différences. Depuis cinq ans, Françoise Laspeyre enseignante d’allemand au lycée Marie Curie de Strasbourg, travaille sur le thème du handicap visuel avec ses élèves, en relation avec une classe allemande. Cette année ; ils ont conçu et réalisé des livres tactiles pour des jeunes enfants non voyants. Ils les ont remis à Nathan, un petit aveugle de trois ans et à ses parents.
Maths : Le 12ème Salon de la culture des jeux mathématiques ouvre aujourd’hui
C’est l’Université Pierre et Marie Curie, à Paris, qui accueille le 12ème Salon de la culture et des jeux mathématiques du 26 au 29 mai. Le Salon invite les jeunes et leurs parents à découvrir des aspects populaires de la culture mathématique. Une cinquantaine de stands d’animation les attendent avec des jeux inédits et traditionnels.
Les perspectives économiques de l’OCDE
C’est la reprise, annonce l’OCDE, avant d’ajouter qu’elle reste fragile. Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE, a présenté le 25 mai les Perspectives économiques mondiales de l’OCDE. « La reprise mondiale est bien engagée mais elle se déroule à des rythmes différents selon les pays et régions », annonce l’OCDE. » À l’échelle mondiale, le produit intérieur brut (PIB) devrait croître de 4.2 % cette année et de 4.6 % en 2012. Pour l’ensemble des pays de l’OCDE, la progression du PIB devrait atteindre 2.3 % cette année et 2.8 % en 2012, conformément aux prévisions antérieures de novembre 2010. Aux États-Unis, l’activité devrait augmenter de 2.6 % cette année et encore de 3.1 % en 2012. La croissance de la zone euro devrait s’établir à 2 % cette année et l’année suivante, tandis qu’au Japon, le PIB devrait se contracter de 0.9 % en 2011 avant de croître de 2.2 % en 2012″.
Restent les écueils. Le premier est le chômage qui reste » l’héritage le plus lourd de la crise ». Tant qu’il ne sera pas réduit le risque de crise sera présent. Les pays de l’OCDE comptent plus de 50 millions de chômeurs. Autre risque : l’endettement des pays. « Les pays doivent aussi progresser vers la réalisation de leurs objectifs d’assainissement budgétaire qui deviennent de plus en plus urgents. Cette année, la dette publique va se rapprocher de 96 % de la moyenne du PIB de la zone euro et s’établir à un peu plus de 100 % du PIB de l’ensemble de la zone de l’OCDE. Cela représente environ 30 points de pourcentage de plus qu’avant la crise », souligne l’OCDE. Pour Angel Gurría, » cette dette publique considérable, dont on a vu l’impact négatif sur la croissance, doit être stabilisée, puis réduite dès que possible, particulièrement compte tenu de l’effet probable du vieillissement démographique dans les prochaines décennies « . L’OCDE montre notamment que les pays endettés, comme la France, connaissent une croissance nettement plus faible que les moins endettés, comme l’Allemagne. Les déséquilibres commerciaux mondiaux restent encore gigantesques.
Pour la France, l’OCDE attend une croissance du PIB de 2,2% en 2011, après 1,4% en 2010, et 2,1% en 2012, c’est à dire nettement moins que la moyenne OCDE. L’OCDE demande « de plus amples efforts » d’assainissement budgétaire. » Il faudrait s’attacher en priorité à contenir les dépenses en améliorant l’efficacité du secteur public et en limitant les coûts de la santé. Les recettes pourraient être accrues en élargissant les bases d’imposition et en relevant les taxes environnementales et les impôts sur la propriété. La crédibilité budgétaire doit aussi être renforcée grâce à une véritable réforme des institutions », écrit l’OCDE.
Les perspectives économiques de l’OCDE
Le document de presse avec graphiques
Langues : C Puren répond à la Lettre d’un enseignant écoeuré
Le président honoraire de l’ APLV , Christian Puren, répond à la lettre d eJean d’Agnan publiée par le Nouvel Observateur. Sur les groupes de compétences, il donne raison à J d’Agnan. « Toute cette partie me paraît personnellement tout à fait convaincante quant aux effets pervers aussi bien de la conception de ces groupes de compétences, que de la manière dont ils ont été imposés par la hiérarchie dans la plus pure tradition bureaucratique de l’Éducation nationale française ».
C’est sur l’approche actionnelle qu’il y a divergence. » Si la PA est mise en œuvre de manière « absolue et systématique », elle ne peut qu’avoir des effets pervers : j’ai souvent dit et écrit que la seule méthode mauvaise est la méthode unique. Mais ce n’est pas la PA en soi qu’il faut condamner, c’est sa mise en œuvre, en l’occurrence l’autoritarisme de son imposition, le dogmatisme de sa conception, … et les effets pervers de ces « groupes de compétences » qu’on lui ajoute. «
La lettre d’un enseignant ecoeuré
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