Par François Jarraud
Assises nationales : La lutte contre le harcèlement, une nouvelle priorité ?…
Harcèlement : paradoxes
Le Pass Contraception victorieux à Poitiers l La FCPE 75 favorable au Pass contraception l Harcèlement : Ceux qui n’ont rien compris l Les chefs d’établissement victimes de violences parentales l Prof ! Ca va être ta fête !.
Trois jours pour partir en Europe l Partir en colo.
Facebook comme outil de révision pour le bac
Tout sur les métiers de l’éducation à l’UPEC.
Filles et garçons à l’école et en famille l Histoire-géo et citoyenneté : des savoirs pour tous ?…
Le retour du Casse-toi pov’ con.
Les Cahiers d’économie et gestion l Les profs de Spéciale jugent sévèrement les programmes de S.
Assises nationales : La lutte contre le harcèlement, une nouvelle priorité ?
« Si déjà nous sortons d’ici avec un consensus politique sur le chantier à ouvrir, à long terme, pour que l’Ecole prenne en charge ce phénomène et que les politiques aident les acteurs de l’Education à pouvoir le faire, alors nous aurons franchi une étape déterminante », martèle E. Debarbieux en ouverture des Assises nationales sur le harcèlement à l’Ecole, le 2 mai 2011. Durant deux jours, hauts fonctionnaires du ministère et inspecteurs sont invités à écouter et à travailler avec les experts réunis par Eric Debarbieux.
Il faut reconnaître à la détermination du chercheur un grand mérite : celui d’avoir retourné à son profit une situation mal engagée, il y a un peu plus d’un an : non, parler de « sécurité », de « violence », de « harcèlement » dans le contexte scolaire, ce n’est pas adopter une posture sécuritaire, mais parler de pédagogie. Au risque de faire s’étrangler quelques uns de ses détracteurs, il tient son cap d’ex-pair, engagé lui-même dans la classe lorsqu’il était enseignant avec les élèves de milieu difficile. C’est d’abord par leurs compétences professionnelles et leur travail collectif que les acteurs de la communauté éducative peuvent faire reculer l’inadmissible, pourvu que les politiques les aident avec détermination, et sans en faire un objet de clivage démagogique. Le feront-ils ? Luc Chatel a promis une grande campagne d’opinion sur la question. Et pour la formation des enseignants…. il va en parler à sa collègue de l’enseignement supérieur…
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L’Éditorial de Marcel Brun
Harcèlement : paradoxes
Comme le signale Luc Cédelle dans le papier que le Monde y consacre ce mardi, le pouvoir politique peut-il demander à la communauté éducative de prendre au sérieux le harcèlement des élèves, violence inacceptable, et botter en touche quand E. Debarbieux lui demande de prendre au sérieux les moyens de la formation et du travail collectif dans les établissements ?
S’il faut en rester aux symptômes, constatons que les syndicats enfourchent l’un après l’autre (et pas seulement dans l’éducation) le cheval de bataille de la souffrance… des personnels. Paradoxe ?
Comme pour celles faites aux élèves, les violences faites aux personnes qui travaillent ne peuvent être traitées par les conséquences, mais par les causes. Parmi elles, assurément, la division du travail, l’injonction au pilotage par indicateurs, la montée des évaluations et des mises en concurrence, et les réponses indigentes aux problèmes rencontrés. La montée des conflits entre adultes, dans les établissements, s’installe lorsqu’on n’arrive pas à traiter professionnellement des difficultés rencontrées.
Certes, tout n’est pas la faute de Chatel ou de la RGPP. Les établissements qui arrivent à construire des réponses, toujours partielles, fragiles et temporaires, sont ceux où on prend effectivement au sérieux les problèmes des couloirs et des cours de récré, où on ne délègue pas au CPE le maintien de l’ordre scolaire, où on travaille à aider les élèves à comprendre ce qu’on attend d’eux, où on favorise la coopération et le dialogue, où on tisse au quotidien un sens aux activités scolaires des élèves et des enseignants, où on passe du temps à ne pas confondre règlement et justice expéditive, où on se pose dans le détail les questions de l’articulation du travail des uns et des autres.
C’est parce que le sens de ce qu’on y fait ne va pas (plus ?) de soi que l’Ecole souffre, et nombre de ses élèves aussi : entre discours sur la « réussite de tous » et inflation des ségrégations de tous ordres, l’injonction paradoxale est maximale, et retombe toujours sur les pieds de ceux qui doivent s’y coller, au quotidien. Pas à ceux qui glosent. Où qu’ils soient.
Est-il angélique, comme le demande E. Debarbieux, de demander que les politiques (et donc la société) fassent consensus sur l’objectif de faire de ce tissage social et culturel le premier ciment de la Nation ? Qu’on le croie ou non n’a peut-être que peu d’importance, en fait. Pour les plus dubitatifs, ne comptant que sur eux-mêmes face à leurs ennemis, le refus de la nécrose du travail doit faire craindre les replis frileux, anxiogènes et paralysants, et impose forcément des actions collectives pour ne pas céder au sentiment d’impuissance.
Et pour tous, c’est l’articulation entre l’action politique, au sens noble, syndicale, professionnelle, pédagogique qui peut en être la trame. Mais la chaine du tissage impose forcément de questionner les postures professionnelles, les certitudes, les relations, les formations, la capacité à « travailler avec » pour ne pas « travailler contre ».
Parce qu’à la fin, élèves en souffrance et personnels d’éducation en questionnement professionnel ont assurément un intérêt commun : la justice scolaire à l’Ecole ne se fera pas sans une alliance éthique entre les uns et les autres, sans confronter avec exigence ce que font les uns et les autres pour tenter d’y parvenir.
Marcel Brun
Le Pass Contraception victorieux à Poitiers
Comment autoriser à Paris ce qu’on a interdit à Poitiers ? Difficile ! Selon l’AFP, la rectrice de Poitiers, Martine Daoust, autorise la délivrance du Pass éducation proposé par le conseil régional de Poitou CHarentes , présidé par Ségolène Royal. En 2009, Elle s’était opposée à sa diffusion, avec le soutien de Luc Chatel.
Mais voilà, le 26 avril 2011, Luc Chatel a lancé avec Jean-Paul Huchon le Pass éducation francilien, un dispositif très proche et officiellement inspiré par celui de S Royal. Le ministre avait annoncé être prêt « à dialoguer avec les autres régions à conditions qu’il s’agisse d’une démarche globale à visée éducative ». Il semble que le message ait été entendu à Poitiers.
La FCPE 75 favorable au Pass contraception
» Nous approuvons fortement cette initiative dont nous souhaitons la bonne mise en oeuvre sur le terrain ». Dans un communiqué, la FCPE de Paris manifeste son soutien au Pass contracpetion mis en place par le Conseil régional. « L’initiative de la région Île de France… s’inscrit dans cet objectif d’éducation à la santé, au moment le plus approprié de la vie des adolescents. Plus précisément, elle va dans le sens d’une responsabilisation des jeunes sur la question de leur sexualité », écrit la FCPE 75.
Mais l’association de parents craint que le déploiement soit rendu difficile par la maigreur des emplois d’infirmières. « Nous réaffirmons notre exigence d’une politique de santé scolaire volontaire et ambitieuse, impliquant de disposer dans chaque établissement d’un effectif de personnels de santé suffisant », conclue la Fcpe 75.
Harcèlement : Ceux qui n’ont rien compris
L’AFP annonce que des caméras surveilleront 24h/24h les collèges des Alpes maritimes. Les principaux seront chargés du visionnage et de l’exploitation des images. Près de 500 caméras encadreront bientôt les 72 collèges du département à la demande d’Eric Ciotti, président du conseil général. Cette annonce est faite durant les Assises sur le harcèlement à l’école, un événement qui montre l’importance de la prévention…
Les chefs d’établissement victimes de violences parentales
Un chef d’établissement sur dix a été physiquement agressé par des parents. C’est ce qu’affirme une étude britannique du NAHT, une association professionnelle des chefs d’établissement. Elle dresse une longue liste des attaques physiques : tentative d’écrasement sur le parking de l’école, crachats, coups de tête, cheveux tirés, jet de table etc.
Selon la même étude, les trois quarts des chefs d’établissement ont été insultés par des parents. Enfin 20% ont été victimes de cyberbullying, par exemple diffamation sur les réseaux sociaux. Le secrétaire général du NAHT rappelle que les chefs d’établissement doivent souvent prendre des décisions difficiles sur la discipline, l’absentéisme etc. « Nombreux sont ceux qui sont victimes de pressions. Tous font au mieux dans l’intérêt des enfants. Certains le paient un fort prix personnel ».
Ajoutons toutefois que cette étude du NAHT, qui repose sur un millier de déclarations de membres du NAHT, tombe pile au moment où les salaires des chefs d’établissement sont remis en question comme le montant de leur pension.
Prof ! Ca va être ta fête !
Du 2 au 6 mai, les Etats-Unis fêtent leurs enseignants. La coutume veut que les élèves réalisent une vidéo pour leur professeur. Le site gouvernemental du Department of Education en cite quelques unes, par exemple celles que vous trouverez ci-dessous. Le ministre promet aux enseignants de les évaluer sur les résultats des élèves.
Arne Duncan, le ministre de l’éducation, ne peut être en reste. Sa lettre aux enseignants éclaire la vision américaine du bon enseignants. « Peu de métiers sont plus difficiles », écrit le ministre, qui vante l’autonomie dont dispose le professeur dans sa classe. Une autonomie qui passe par la création « d’un environnement qui appuie positivement les élèves ». Mais le ministre vient aussi sur une question qui travailel l’Amérique : l’évaluation des enseignants et du système éducatif. reconnaissant que les batteries de tests ont « abaissé le niveau » en amenant les enseignants à « enseigner pour les tests », il promet un nouveau système d’évaluation basé sur les observations des pairs et de nouveaux indicateurs « qui mesurent la hausse du niveau des élèves, la créativité et l’esprit critique ».
Une vidéo pour se remonter le moral
Trois jours pour partir en Europe
Comment partir étudier en Europe ? Le CIDJ organise trois jours de rencontres et d’animations du 9 au 11 mai à destination des étudiants, des jeunes en insertion et en recherche d’emploi, des lycéens. Durant ces trois journées des conseillers du CIDJ proposeront des solutions pour partir étudier en Europe de l’Espagne à la Lithuanie. Ils informeront sur les questions d’équivalence des diplômes. Ils présenteront les aides européennes et régionales aux échanges et aux voyages.
Partir en colo
Sous le titre « Aider au départ en colos », la revue Loisirs Education de la Jeunesse au Plein Air consacre son numéro 438 aux aides attribuées par des organismes nationaux ou les collectivités locales aux départs en colonies de vacances. « Que faire pour les enfants des familles aux revenus les plus faibles et aux revenus médians qui sont les moins représentés dans ces séjours ? Comment cumuler des aides diverses pour déclencher le départ ? Tout en revendiquant une politique nationale d’aide plus élargie et équitable, La JPA s’y emploie localement en montant des partenariats avec des collectivités locales, territoriales et des associations. Un panorama des dispositifs pilotés par les comités est présenté. »
Facebook comme outil de révision pour le bac
Françoise Cahen, professeur au lycée Maximilien Perret d’Alfortville, a tenté avec ses élèves de terminale L une nouvelle expérience originale : un détournement pédagogique du réseau Facebook si familier aux lycéens d’aujourd’hui. Il s’agissait d’organiser avec eux un parcours dans une œuvre au programme, L’Odyssée, de les aider à fixer dans leur mémoire à l’approche de l’examen des citations essentielles d’Homère, de favoriser une dynamique de travail collaboratif.
Tout sur les métiers de l’éducation à l’UPEC
L’Université Paris Est Créteil Val de Marne (UPEC) organise une réunion d’information sur les différentes préparations aux des métiers de l’enseignement et de l’éducation samedi 14 mai de 9h30 à 12h 30 dans les locaux de l’IAE sur le Site du mail de Mèches ( métro ligne 8 Créteil Université)
Au programme 4 tables rondes animées avec les enseignants et formateurs de l’IUFM et les responsables pédagogiques des masters sur la préparation au professorat des écoles et aux concours du secondaire (Capes, Capet, CAPLP, capes de professeur documentaliste et CPE).
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Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
Filles et garçons à l’école et en famille
De l’école à la maison, comment se constituent les inégalités filles-garçons, comment éduquer à l’égalité ? C’est le thème du colloque qu’organise l’IREA le 15 juin à Paris. Il donnera quelques résultats de recherche sur « la socialisation scolaire comme transmission de stéréotypes sexistes et sur le « curriculum caché » dans la transmission de savoirs et ses conséquences en termes de division socio-sexuée des savoirs et du travail ».
Trois tables rondes rythmeront la journée : sur les idées reçues sur le masculin-féminin, sur les savoirs et leur neutralité par rapport au genre, sur la mixité scolaire. Parmi les intervenants : Nicole Mosconi, Christian Baudelot, Anne-Marie Chartier, Véronique Chauveau, Isabelle Collet, Anne-Marie Houdebine, Catherine Louveau, Cendrine Marro, Catherine Marry, Gilles Moreau, Rebecca Rogers, André Sirota, Françoise Thébaud, Catherine Vidal, Bernard Valentini, Françoise Vouillot…
Histoire-géo et citoyenneté : des savoirs pour tous ?
« La massification de l’enseignement secondaire et la distance perçue comme de plus en plus grande entre la culture scolaire et les cultures jeunes ont ébranlé nos manières de penser l’École et l’enseignement ». Le 11 mai 2011, à Paris, François Audigier, professeur en didactiques des sciences sociales à l’université de Genève, évoquera le rôle de l’histoire-géo et de l’instruction civique dans l’insertion des élèves dans ce monde. La conférence est organisée par le Casnav de Paris, l’Acsé et l’asdifle.
Le retour du Casse-toi pov’ con
Chaque président lègue à la France une part de sa grandeur. Pour Nicolas Sarkozy c’est une formule et un boulet qu’il ne finit pas de traîner. Selon Le Monde, Hervé Eon , condamné à une amende de 30 euros pour offense au chef de l’Etat pour avoir brandi une pancarte reprenant ces distingués propos élyséens, pourrait porter plainte devant la Cour européenne des droits de l’Homme pour violation de sa liberté d’expression. La Cour n’a pas rejeté sa demande mais a demandé au gouvernement français des explications complémentaires.
En février 2011, un enseignants français exerçant au Caire avait été rapatrié et suspendu par les autorités françaises pour avoir brandi la fameuse pancarte.
Les Cahiers d’économie et gestion
Le numéro de mai-juillet de la revue de l’Apceg accorde une large place au développement durable avec un reportage sur le 23ème Forum de l’éducation au développement durable et une enquête sur les entreprises face au développement durable. Au sommaire également : la fiscalité liée au mariage et au PACS, l’entretien d’évaluation, un état de slieux de la filière tertiaire et, bien sûr,les interrogations de l’Apceg sur la réforme STG.
Les profs de Spéciale jugent sévèrement les programmes de S
L’Union des professeurs de Spéciale juge avec sévérité les programmes de terminale S. Selon elle, « si l’objectif avait été de motiver de nombreux lycéens à s’engager dans l’enseignement supérieur scientifique et de les y préparer intellectuellement, alors il semblerait que ces nouveaux programmes auraient été rédigés tout autrement ».
L’Union estime que l’interdisciplinarité qui régnait jusqu’à présent entre mathématiques et physique-chimie va être fortement réduite. Elle estime que « bien au delà des leçons de choses, le goût pour les sciences ne peut se développer que grâce à la logique par laquelle les différentes parties d’un domaine sont articulées. La notion essentielle de preuve va pourtant être négligée ». Elle craint les disparités et les inégalités de formation des élèves.
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