Par François Jarraud
Un record peut en cacher un autre. Année exceptionnelle pour le taux de reçus au bac, 2009 a été aussi l’année du creusement des inégalités. Une Note d’information ministérielle revient sur les taux de réussite en apportant pour la première fois des résultats par bac et par académie. On savait que de forts écarts existaient entre les bacs. Ce que montre cette note c’est le creusement des inégalités entre académies.
Créteil, un pays du Tiers-Monde ? Pour les bacs technologiques, l’écart entre les taux de reçus des académies la plus haute et la plus basse en métropole est passé de 16 à 18%. Créteil compte seulement 69% de reçus quand Nantes en compte 87%. C’est pour le bac ST2S que l’écart est le plus important : 90% de reçus à Strasbourg, 52% à Créteil. C’est presque du simple au double ! 52% c’est un taux digne d’un pays pauvre ! Il est d’autant plus intéressant d’observer que pour les bacheliers généraux celui-ci a diminué. Il était de 12% en 2008, entre l’académie métropolitaine la plus faible et la plus haute. Il n’est plus que de 11% en 2009.
Résultats bac 2009
http://www.education.gouv.fr/cid28894/resultats-proviso[…]
86% de reçus au bac 2009, c’est trop ?
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2009/07/[…]
Y a-t-il une vie après le bac ?
Alors que les candidats vont chercher leurs résultats, il n’est pas mauvais de mettre en perspective l’après-bac, avec une pensée spéciale pour les recalés.
Que deviennent les bacheliers ? Juste après le bac, 88% des bacheliers poursuivent leurs études. Un an plus tard, 93% de ceux-ci continuent leurs études. Mais tous ne rencontrent pas les mêmes difficultés selon une étude ministérielle. Si 3% seulement des étudiants en STS se réorientent au bout d’un an, c’est le cas de la moitié des élèves des prépas littéraires ou de 16% des étudiants en université. Comment expliquer ces décalages ? Le type de bac joue fortement : ainsi en université 83% des bacheliers généraux ne changent pas d’orientation à la fin de la première année, contre la moitié des bacheliers technologiques ou professionnels.
Comment l’expliquent-ils ? Plus d’un étudiant en université a du mal à s’organiser dans son travail et un sur trois manque d’intérêt pour les matières étudiées. Ces facteurs d’échec viennent bien avant les difficultés matérielles. On mesure là l’importance de dispositifs comme les TPE qui justement apprenaient à s’organiser (ça va être beaucoup plus difficile sur une seule année !) et à dégager du sens dans les disciplines. Mais l’encadrement est aussi en cause. Ainsi seulement un étudiant en université sur cinq trouve du soutien pédagogique dans l’établissement.
Que devient-on sans le bac ? Sans le bac, il reste des solutions ! Outre le redoublement et la préparation à distance, il est possible de préparer un bac professionnel, de choisir l’alternance, ou d’entrer en fac sans bac avec le DAEU.
Après le bac
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2005/ni0519.pdf
Que faire après le bac
http://www.education.gouv.fr/cid24150/que-faire-apres-le[…]
Le Guide du bac 2009
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/bb09_Accueil.aspx
Que faire quand on a pas le bac ? Le DAEU
http://sqr.onisep.fr:8080/faqsqr/template.do;jsessionid=6964ED[…]