Par François Jarraud
Comment encourager l’enseignement des sciences quand on n’a aucun moyen ? Présenté le 31 janvier par Luc Chatel, le Plan sciences du ministère prend forme dans une circulaire publiée au B.O. du 10 mars.
La circulaire rappelle les engagements du ministre. Au primaire, » pour garantir la bonne maîtrise des automatismes et l’apprentissage de tous les élèves, une pratique quotidienne du calcul mental de quinze à vingt minutes doit être mise en œuvre dans toutes les classes. Cette pratique doit être complétée par une activité hebdomadaire de réflexion collective ou en petit groupe sur les stratégies les plus efficaces à développer. Ce travail peut prendre un aspect ludique, mais doit rester progressif et structuré ». La circulaire reconnaît que tout cela est déjà « inscrit dans les programmes »… Le ministre promet un effort de formation et précise que » les plans académiques de formation des professeurs stagiaires comporteront obligatoirement une session de formation aux sciences et aux fondamentaux des mathématiques ». La circulaire ne dit rien sur la promesse ministérielle d’une épreuve obligatoire de maths et sciences au concours de porfesseurs des écoles.
Au collège, l’enseignement intégré des sciences et de la technologie sera étendu à 400 collèges « à terme » et impulsé dans les collèges CLAIR. Un « référent sciences et technologies » sera nommé dans ces établissements (et seulement eux). Chaque collège est » invité à construire et à développer un projet collectif de sciences et technologies. Les projets de classe ou d’établissement, transversaux et pluridisciplinaires, seront mis en place en lien étroit avec les acteurs du monde scientifique et technologique, sans oublier ceux du monde associatif ».
Au lycée, la circulaire invite à mieux faire connaître les filières scientifiques et technologiques et à inciter les filles à s’orienter dans ces métiers. Des « lycées de culture scientifique et technique » seront sélectionnés. Ils développeront des partenariats avecd es associations ou laboratoires de recherche.
Le plan sciences avait été accueilli en janvier dernier avec une certaine ironie par les syndicats. Ainsi le SNPI FSU avait dénoncé « le nouveau plan du ministre (qui) ne fait qu’inventer ce qui existe déjà ! Il ne résoudra donc rien ». Le Sgen Cfdt parlait de « mensonge » : » Plus un mensonge est gros, mieux il marche dit-on, mais de là, à faire croire qu’un « plan sciences » favorisera l’expérimentation quand les coupes budgétaires obligent à augmenter la taille des classes …! » Pour le Se-Unsa, » l’EIST » pourrait avoir du sens, mais comment y croire alors même que la possibilité de dédoubler les classes a disparu et que les restrictions budgétaires interdisent tout retour à ce dispositif ? »
Au B.O.
http://www.education.gouv.fr/cid55255/mene1105413c.html
Le plan sciences dans le Café
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/Pages/[…]
Sur le site du Café
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