Céline Barriol DécotFloc : un outil pour l’élève et pour l’enseignant
Floc est devenu mon compagnon depuis 5 ans, j’ai grandi avec lui dans mon appropriation et mon usage quotidien des TICE. Pour ceux et celles qui ont la chance de pouvoir acquérir des logiciels, c’est un incontournable ! La sobriété du graphisme, la qualité des images, la pertinence et l’énonciation sobre, voire chaleureuse des consignes et la matrice conceptuelle en termes de gradualité des difficultés se retrouvent dans toute la collection. Ces éléments loin d’être exhaustifs ont participé à ma fidélité pédagogique. Dans mon école, après avoir initié la découverte de ces logiciels, les collègues ont-elles aussi adopté cet outil.
En outre, cette appropriation a été facilitée par la rotation annuelle des ATSEM. Elles sont de précieux médiateurs dans ce dispositif, car ayant vu le fonctionnement dans ma classe, elles réinvestissent leur savoir faire et accompagnent les enfants et les collègues dans leur appropriation (chez nous les ATSEM change de classe chaque année).
C’est donc avec plaisir que toute l’équipe éducative a appris la naissance de Petit Floc plus adapté aux petits. Le petit dernier est plus conçu comme une approche pluridisciplinaire des savoirs, avec les « premiers pas » vers les outils numériques. Petit Floc permet de personnaliser le logiciel. Vu l’importance de la dimension affective chez les petits, l’insertion d’images de vie est un point fort qui a enthousiasmé l’équipe. Il est facile d’utilisation et le gain semble évident au niveau des enfants à travers leur engagement dans l’activité. Ainsi la panoplie des flocs permet à notre équipe d’élaborer une programmation, une répartition des activités, des degrés de difficultés en fonction des niveaux de classe mais aussi des parcours individualisés. Tout le monde est gagnant : les élèves et les enseignants. Nous partageons un outil de manière réfléchi mais chacune peut l’utiliser à sa manière, mais les élèves progressent dans un contexte familier, au fil d’un temps individualisé avec un personnage rassurant. Floc chez nous, c’est la continuité et l’individualisation, il participe au projet d’école d’une certaine manière et donne des envies de développer l’environnement technologique (achat d’un nouveau TBI, installation de 2 autres vidéo projecteurs).
Des outils pour parler ensembleD’autre part, l’utilisation couplée avec le TNI favorise des situations de langage. Ecouter la consigne, la reformuler, justifier ses réponses avant de les formaliser en se confrontant aux représentations des autres… voilà un aspect des atouts de ces outils qui devrait être approfondi. Les Flocs redonnent la parole aux enfants et leur permettent d’exercer l’argumentation et la confrontation, d’accroître leur lexique. Enfin, on compte désormais 6 logiciels chez Floc multimédia, qui couvrent les domaines de la numération, la logique, la conscience phonologique, l’espace et le temps. Ainsi au contact de Floc, les enfants progressent dans des domaines d’activités divers mais avec une structure constante. La présence de certains jeux dans petit floc puis dans Bouge avec Floc permet d’assurer en douceur la liaison. Les deux Flocs autour de la numération permettent une liaison pertinente avec le cycle 2. Mais on apprécie aussi l’entrée autour des textes à dire ou chanter si importante pour préparer les enfants à entrer dans la lecture. Cette collection est le fruit d’un travail d’équipe d’enseignants qui expérimente sur le terrain les outils qu’ils proposent. C’est sans aucun doute une différence notable avec les autres produits, dans la conception qui correspond à une réflexion bâtie à partir des observations quotidiennes, des difficultés observées dans la classe. A chacun d’imaginer comment utiliser ces outils, pour ma part, j’ai choisi de partager mon expérience dans un site « les maternateurs »qui devra être nourri des nouveautés d’adaptation qui sont encore immenses, je crois.
Quelles conséquences pour le travail de l’enseignant ?Mais en quelques mots, enseigner avec les TICE est coûteux en temps surtout les premières années. La pratique et la préparation de classe se modifient à plusieurs niveaux. Chaque usage nécessite souvent d’être reconsidéré, après une première expérimentation avec les élèves.
Ainsi, il ne suffit ni de connaître le support d’activité numérique, ni de cibler la compétence. Il faut aussi réfléchir aux liens qu’on va proposer pour faire passer les enfants par une indispensable manipulation puis à une représentation, chercher comment à partir de la situation virtuelle, on peut retrouver le même type de problème à résoudre dans la mise en scène de la classe. Donc, c’est un outil de plus, pour aborder une notion mais qui ne doit pas se suffire à lui-même car on risque de tomber dans l’usage mais sans la mise en sens.
Par exemple, il ne suffit d’écouter l’album « histoire des 12 flocs où comment j’ai appris à compter ». Il faut par exemple manipuler des images séquentielles, créer des images pour réaliser un album à compter à la manière de celui de Floc en réfléchissant à ce qui change sur chaque page, trouver qu’il y a du son et donc enregistrer les mots nombres, écrire un texte pour structurer le récit, faire le lien entre le déroulement des pages sur l’écran et le livre qu’on réalisera sous format papier et/ou sous format numérique.
La difficulté est de trouver un juste équilibre entre les situations virtuelles et les situations réelles et de faire des ponts pour que chaque enfant arrive à donner du sens à la compétence exercée.
Des outils TICE pour quoi faire ? Donc, préalablement la réflexion porte sur la pertinence de l’usage des outils TICE, ce qu’apporte le recours à une situation numérique, si le rapport entre le temps que je vais passer à préparer et le gain possible pour les élèves me semble opportun. Il faut aussi toujours avoir une situation de rechange en cas de problème technique ou de vol. Une autre dimension me semble être importante, c’est la notion de projet. Par exemple, le recours aux TICE me semble très porteur pour les rituels. Qui dit rituel, dit répétition dans le temps, donc cette activité une fois déclinée peut s’étoffer à partir d’une matrice de base et cela me demandera peu de préparation.
Par contre, un projet d’écriture ou de film d’animations sera coûteux en préparation puis en manipulation, donc il faut bien définir au départ le projet pour ne pas partir dans tous les sens et essayer le plus possible que les enfants soient vraiment les concepteurs et les acteurs réels du projet du début à la fin, même si le résultat reste modeste. Donc, avant de construire une situation, j’essaye de faire une analyse du rapport entre apports pour les élèves/préparation pour la maîtresse/ pratique de classe.
Néanmoins, je ne veux pas décourager les personnes tentées de se lancer car je suis arrivée à une pratique où tout cela me semble évident. Je ne réfléchis plus, c’est devenu instinctif. Ainsi, je sais qu’en début d’année, je vais préparer mon discriprénoms (à partir du logiciel gratuit Discrimots) dans les trois écritures, les prénoms avec éléments inducteurs pour apprendre à écrire aussi, j’ai ma panoplie de graphismes induits que j’enrichis au fur et à mesure des besoins de mes élèves et de mes trouvailles sur la toile que j’intègre au logiciel de mon Tbi.
Chaque année j’enrichis mon projet d’album à compter que nous réalisons version papier et version numérique… Du coup, j’ai du temps pour me consacrer à l’élaboration d’un projet annuel induisant la communication avec d’autres classes ou à destination des parents car la communication à autrui motive l’engagement des enfants dans les productions du lire/écrire. Par exemple, je sais que l’an prochain, je me lancerai dans la création d’un logiciel avec les enfants pour les aider à s’approprier le lexique sous la forme d’imagier et que nous donnerons à d’autres classes et qu’ils pourront utiliser à la maison. Ainsi je crois avoir inclus cette dimension TICE comme un élément incontournable à ma manière de faire la classe, qui me motive plus qu’il ne me « pèse ». Le plus important c’est de ne pas vouloir tout faire avec les TICE et de pas renoncer aux activités classiques qui ont fait leur preuve.
Sur le site de l’équipe Floc multimédia, vous trouverez une mine d’idées et de bons retours de collègues ou de spécialistes. Et pour ceux qui n’ont pas un sou, l’équipe de Floc s’est lancé dans la mise en ligne de Floc gratuits, une bonne manière de découvrir et de profiter de la qualité de ses produits, en attendant une dotation financière. Signalons que dans la famille de Floc, il y a plusieurs créateurs… on sent le lien de parenté avec Floc et on se sent chez soi!
Le tableau magique perçu par une maman
Mes deux enfants fréquentent ou ont fréquenté une classe équipée d’un tableau magique.
Mon fils lors de son année de GS et ma fille durant sa MS.
Le premier point que je retiens de cette expérience est l’aspect ludique de ce support :
– l’interactivité des enfants avec cette surface immense,
– la projection de leur propre corps face à l’écran,
– leur mobilité en participant aux exercices proposés
font de cet outil un moyen extrêmement fluide pour leur premiers apprentissages aux fondamentaux.
Les enfants apprennent en s’offrant le plaisir de toucher, déplacer, en devenant acteur et metteur en scène.
Le second point relève de la fluidité de leurs apprentissages : les enfants ont pour compagnon fidèle un petit personnage récurrent Floc, qui les accompagne en douceur, qui les sécurise et évolue en même temps que les enfants. Les enfants peuvent apporter Floc à la maison grâce aux fiches de travail imprimés. Floc fait partie de la classe, tout comme eux.
Enfin, je ne peux que me réjouir de la qualité des installations offertes à mes enfants et de la maîtrise qu’en fait la maîtresse : les enfants se pressent pour apprendre et se font une joie et une fierté de pouvoir manipuler le tableau magique. Ils sont accompagnés, encouragés par leur maîtresse et en même temps, les petits groupes de travail formés par les élèves génèrent une cohésion parmi les enfants, un esprit de groupe.
Pour conclure, nous sommes, en tant que parents, extrêmement heureux que l’école publique offre à nos enfants des moyens aussi contemporains pour leurs apprentissages. Ce genre d’équipement les propulse graduellement dans un monde où nous ne pouvons nous passer de base informatique. Nos enfants saurons tirer parti de cet avantage certain et le montre d’ailleurs déjà : les nombreux jeux pédagogiques disponibles sur internet leur sont déjà largement accessibles : jeux de Mémoire, mots croisés, jeu de nombres… autant de petites parenthèses ludiques partagés par tous les membres de la famille lors d’après midi pluvieux !
Ecole maternelle publique de Bas en Basset