Le CNDP et la DEPP présentent l’évaluation française quelques jours avant PISA …
Les mots pour le dire
La neige plus forte que l’école l Un internat de réussite éducative se bat pour sa survie à Saint-Denis l De la philo en bac pro l En RAR, quelle mission pour le professeur référent ?
L’accès à l’emploi des jeunes diplômés en lettres et sciences humaines l Internet : Une étude pour rien ? l Un enfant sur cinq victime d’abus sexuel en Europe ?.
Anvie revit l Un portable pour chaque nouveau lycéen en Languedoc Roussillon l Festival du film d’éducation à Montpellier.
Le Collège du Rouret (06) participe à la Journée mondiale contre le sida
La revue Echanger fait peau neuve ! …
Connaissez-vous la nouvelle orthographe ? l Le réchauffement une histoire longue l Sur Culture Math
Le fait du jour
Le CNDP et la DEPP présentent l’évaluation française quelques jours avant PISA
A quelques jours de la publication de l’enquête PISA, le CNDP et la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’éducation nationale) réunissent leurs forces pour publier une série d’ouvrages présentant les évaluations nationales.
Cet investissement soudain dans les évaluations prépare-t-il un contre-feu à PISA ou marque-t-il au contraire la montée d’une culture d’évaluation ?
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Les mots pour le dire
Pas une seule parole publique, désormais, où quartiers remplace banlieue, illettrisme se confonde avec échec scolaire, dyslexie avec difficultés d’apprentissage, égalité des chances avec éducation prioritaire, compétences avec savoirs, et même pédagogie avec bourrage de crâne. Oui, bourrage de crâne : « nous n’avons pas fait assez preuve de pédagogie », explique en souriant le ministre affable et modeste lorsque son projet suscite la contestation. Même les chercheurs en éducation sont invités à enquêter davantage sur le « bonheur à l’école » que sur les liens entre sociologie et apprentissage. C’est plus vendeur pour le Nouvel Obs’, coco.
D’ailleurs, plus généralement, les ouvriers sont depuis longtemps remplacés par la « classe moyenne », les chefs du personnel par les « ressources humaines », les cotisations sociales par les « charges ». Pourquoi l’Education resterait-elle en marge de la reprise en main idéologique ? Les « droits à la différence » sont-ils le corollaire d’une société qui renonce progressivement à s’attaquer aux inégalités ? Qui ose aujourd’hui écrire sans risquer l’anathème de l’impolitiquement correct que les 15% d’élèves en échec à la fin de l’école élémentaire sont avant tout enfants de pauvres et d’immigrés ? Lorsque S. Bonnery explique que plus d’un élève sur deux a des parents issus du monde ouvrier, il faut voir se hausser les sourcils de l’assistance, surprise (et parfois heureuse…) de voir ressurgir des concepts en cours de dissolution dans l’univers langagier des technocrates de l’Education…
Il exista même une époque, nous explique Josiane Boutet, sociolinguiste, dans son récent « Le pouvoir des mots » (La Dispute), où les Canuts, ouvriers lyonnais de la soie, lancèrent dans leur journal professionnel un concours pour trouver un nouveau nom pour leur métier, tant ils ressentaient comme injurieux les connotations négatives que le terme avait au début du XIXe. Presque deux siècles plus tard, alors que le terme a repris toute sa noblesse dans l’histoire sociale, c’est sans doute une invitation double pour tous ceux qui souhaitent ne pas se laisser embourber dans le marécage intellectuel de la Novlangue : il faut tout à la fois préserver les mots qui ont du sens, et inventer ceux qui tissent les pistes nouvelles de l’avenir. Nostalgiques ou soucieux de sens, les enseignants des écoles qui revendiquent le terme d’instit, voire de maître d’école ?
Le succès phénoménal du « rêve générale » ou des autocollants 1/G apparus dans les dernières manifestations ouvre une piste féconde pour ceux qui ne veulent pas se laisser confisquer la pensée, signe du lien indéfectible entre le fond et la forme. Avoir les mots pour le dire, c’est la première forme de l’émancipation. A vos plumes.
Marcel Brun
La neige plus forte que l’école
Si vous habitez la Vendée et si vous lisez cet Expresso tôt le matin, vous allez peut-être avoir quelques ennuis. Contrairement à ce que les médias ont annoncé, le ramassage scolaire reprend ce mardi normalement. Par contre les transports scolaires sont suspendus dans 4 départements : la Meurthe et Moselle, la Meuse, la Moselle et le Loiret. Dans la Manche, la circulation des véhicules de ramassages scolaires est suspendue aujourd’hui sur les cantons de BEAUMONT, EQUEUDREVILLE, CHERBOURG, ST PIERRE EGLISE, TOURLAVILLE, OCTEVILLE, LES PIEUX, VALOGNES et BRICQUEBEC.
Un internat de réussite éducative se bat pour sa survie à Saint-Denis
« Hier on encourageait les internats de réussite éducative. Aujourd’hui on n’en a plus que pour l’excellence. L’internat de réussite éducative de Mériel (Val d’Oise) vient ainsi d’apprendre que l’Etat réduisait de 70% ses subventions en 2011. Et qu’il risquait donc de disparaître. » Il faut lire l’article de V Soulé, journaliste à Libération, sur son blog. Elle montre une politique qui favorise l’internat d’excellence, qui a pour but de pousser les enfants les plus à l’aise avec l’école, aux dépens de l’internat de réussite éducative qui accueille ceux qui accumulent des difficultés. L’Etat a décidé de réduire fortement son soutien à l’internat Mériel qui accueille 60 écoliers de la commune. Ce qui convient à Neuilly ne va pas forcément à Sainte-Denis…
De la philo en bac pro
« La voie professionnelle sous statut scolaire est bien la seule au sein de laquelle aucun enseignement de philosophie n’est assuré en terminale », souligne le Snuep , syndicat Fsu de l’enseignement professionnel. Puisque le ministre a annoncé son intention de développer la philo en seconde, le Snuep demande qu’on oublie pas les bacheliers professionnels. « L’école doit offrir à tous les élèves une culture commune exigeante et permettre de développer l’esprit critique. Cette culture commune exigeante doit être la même pour les 3 voies et il n’y a aucune raison que les élèves de la voie professionnelle sous statut scolaire en soient exclus ». Une demande qui rejoint un rapport un peu ancien (2007) des inspecteurs généraux Alain Séré et Philippe Forstmann.
En RAR, quelle mission pour le professeur référent ?
« Dans les Réseaux Ambition Réussite, ça bouge et ça ne fait que commencer ». L’Observatoire des zones prioritaires (OZP) publie le compte-rendu d’une intervention d’Anne Armand, inspectrice générale. Elle répond à la question « en quoi le travail des professeurs référents peut-il contribuer à l’évolution des pratiques pédagogiques et à l’amélioration des performances des élèves ? »
Elle montre des établissements mis en mouvement par les enseignants référents, à cheval entre le métier de prof, d’inspecteur et de manager. Elle souligne aussi les risques du nouveau dispositif Clair. « L’invention du terme « préfet des études » inquiète, car les termes choisis ont une histoire, surtout quand on a vu que les référents pouvaient devenir préfet des études. Pourquoi ne pas les avoir appelés professeurs référents des CLAIR ? Dans cette professionnalité des CLAIR, il y a trois risques : la disparition du terme essentiel, « professeur » ; la transformation du professeur référent en un échelon intermédiaire entre les professeurs et l’équipe de direction ; la disparition du premier degré’.
Le sprofessseurs référents en RAR (2007)
L’accès à l’emploi des jeunes diplômés en lettres et sciences humaines
Alors qu’il est question de revaloriser la filière littéraire, quels débouchés concrets trouvent les diplômés en lettres et sciences humaines ? Une étude du Céreq montre que leur avenir est plutôt dans le secteur public.
« L’étude des premières années de vie active des jeunes de la Génération 2004 confirme tout d’abord que l’enseignement est effectivement un débouché majeur pour les diplômés de sciences humaines et sociales, mais il n’est pas le seul », souligne le Céreq. « Ce constat doit cependant être nuancé en tenant compte de façon plus précise des spécialités. Ainsi, au sein des sciences humaines et sociales, les parcours et les débouchés professionnels différencient nettement ceux qui ont suivi des études littéraires et ceux qui ont opté pour le droit, l’économie ou la gestion ».
« Les diplômés de lettres et de sciences humaines (LSH) apparaissent très tournés vers le secteur public, et notamment l’enseignement qui constitue le débouché de près de la moitié d’entre eux« , continue le document. « Quand ils sont employés dans le secteur privé, leurs conditions d’emploi sont peu favorables. Les entreprises semblent en effet peiner à identifier et reconnaître leurs compétences. En revanche, les filières de droit, l’économie et la gestion conduisent très souvent à un emploi dans le secteur privé, davantage que les sciences dures et dans des conditions d’emploi plus favorables que les lettres et sciences humaines. »
Internet : Une étude pour rien ?
Le Parisien publie les résultats « exclusifs » d’une enquête menée auprès de « 2000 collégiens de Charente maritime sur leurs usages d’internet. Elle semble apporter peu d’informations nouvelles par rapport à ce que d’autres travaux ont déjà mis en avant.
L’enquête, dont l’appareil scientifique n’est pas publié, révèle que « plus de la moitié des élèves de 3ème passent plus de 3 heures par jour sur internet » et que les usages des filles et garçons diffèrent : les garçons jouent et regardent des vidéos et les filles chatent et sont sur Facebook. Elle s’intéresse aux consultations des sites « extrèmes » et particulièrement pornographiques : 16% des garçons s’y rendraient souvent.
La lecture de ce rapport, dont les auteurs ne sont pas cités en dehors d’une psychologue, donne un gout de déjà vu. En effet elle reprend des questions de l’enquête menée avec beaucoup de sérieux par Fréquences Ecole. Celle-ci, dirigée par deux sociologues, montrait que l’usage dinternet varie selon les ages et le sexe. A la différence du document dévoilé par Le Parisien, l’étude de Fréquence écoles montrait des jeunes qui maitrisaient leur navigation.
Un enfant sur cinq victime d’abus sexuel en Europe ?
« La violence sexuelle est bien plus répandue qu’on ne pense. Un enfant sur cinq en Europe en serait victime. Dans 70 à 85 % des cas, l’enfant connaît son agresseur. Et dans 90% des cas, les infractions sexuelles ne sont pas dénoncées aux autorités », écrit le Conseil de l’Europe qui lance une campagne européenne pour promouvoir les mesures juridiques et éducatives nécessaires pour combattre toutes les formes de violence sexuelle à l’égard des enfants.
La campagne s’appuie sur une étude menée dans 9 pays des Balkans. Les mesures proposées sont inscrites dans la récente « Convention du Conseil de l’Europe sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels » et la campagne a pour objectif principal d’obtenir la ratification de cette Convention et sa mise en œuvre par tous les Etats membres du Conseil de l’Europe.
La campagne porte sur une règle simple – la règle “On ne touche pas ici” – que les parents sont encouragés à enseigner aux enfants de 4 à 7 ans pour leur expliquer qu’ils ont le droit de poser des limites et d’exprimer leurs sentiments, et qu’ils peuvent se faire entendre. Cette règle est déclinée à travers un spot télévisé, un livre pour enfants, un site web et d’autres supports mettant en scène un personnage appelé Kiko.
Le site spécial ouvert par le Conseil
La classe
Anvie revit
Présenté au Forum des enseignants innovants de Roubaix, le projet Anvie la Corveline redémarre.
Anvie (Apprendre sur le Net avec les Villages Interactifs Educatifs), village de 241 âmes (dont Manon, la fille de Henriette), Alcide et une vingtaine de personnages correspondent avec des classes, principalement du primaire. Les sujets ne manquent pas pour raconter, comparer la vie à deux époques éloignées. Dans la correspondance, la première compétence mobilisée est liée à la communication écrite mais de nombreuses autres sont sollicitées, dans tous les domaines étudiés à l’école, selon les questions traitées. Le jeu de rôle s’il est intégré dans les pratiques pédagogiques permet d’aborder différemment les apprentissages. A chaque classe de construire autour de ses échanges avec Anvie la Corbeline son propre projet.
Très accueillant, le nouveau site aide les enseignants à s’emparer de ce village interactif.
Un portable pour chaque nouveau lycéen en Languedoc Roussillon
Le Conseil régional de Languedoc Roussillon a adopté le 29 novembre le prêt d’un ordinateur portable à chaque élève de seconde dès la rentrée prochaine.
« Les 32 000 élèves qui entreront en seconde à la rentrée prochaine se verront dotés gratuitement d’un ordinateur portable, relié à l’ENT régional et équipé de logiciels libres. La Région prévoit un budget prévisionnel de 15 millions d’€ par an pour la mise à la disposition de tous les lycéens de ce cartable numérique », écrit la région. « A terme, les ordinateurs portables pourront être couplés au Pass junior version lycéen qui regroupera de nombreux services : un espace de stockage pour les manuels scolaires numériques et toute autre ressource pédagogique, un baladeur audio pour l’enseignement des langues, un mode de paiement pour la restauration scolaire, une carte de transport, un accès aux services dans les domaines culturels, sportifs ».
Festival du film d’éducation à Montpellier
Du 10 au 12 décembre, le festival du film d’éducation décentralisé en Languedoc Roussillon permet de découvrir une quinzaine d’oeuvres qui rendent compte d ela variété des talents et des sujets sélectionnés. Les scolaires y sont invités.
Etablissement partenaire
Le Collège du Rouret (06) participe à la Journée mondiale contre le sida
Après un bilan de connaissances sur la pandémie dans le cadre du cours de SVT, chaque classe a sélectionné deux « ambassadeurs » qui ont visité un centre de dépistage. Le 25 mars, dans un établissement orné d’affiches géantes fabriquées en Arts plastiques et de slogans accrocheurs réalisés en espagnol, les « Ambassadeurs « accueillent leurs camarades de troisième au CDI pour une journée d’information. Ils répondent aux questions, animent différents ateliers sur la prévention, la pandémie et la difficulté de vivre au quotidien avec le virus du Sida. Des intervenants ainsi que des enseignants les assistent.
Le projet sida du collège du Rouret
Vous aussi, devenez établissement partenaire du Café pédagogique !
Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
La recherche
La revue Echanger fait peau neuve !
Depuis vingt ans, cette revue relate des actions pédagogiques innovantes réalisées, de la maternelle au lycée, dans l’académie de Nantes.
Désormais éditée en numérique, chacun peut accéder librement aux différents articles de la revue déjà parus ou à paraître et classés par thème. Des comptes rendus de pratiques ainsi que des fiches plus synthétiques sur des dispositifs seront régulièrement publiés sur des thèmes transversaux, le plus souvent commun au premier et au second degré : le socle commun et l’évaluation par compétences, l’accompagnement des élèves, l’entretien et le diagnostic, les enseignements d’exploration, l’histoire des arts, les réseaux pédagogiques écoles/collège, etc.
Les disciplines
Connaissez-vous la nouvelle orthographe ?
Ecrivez-vous eczéma ou exéma ? Des sandwichs ou des sandwiches ? Cen vingt-six ou cent-vingt-six ? Des ravioli ou des raviolis ? Et oui l’orthographe a changé ! Et ce petit livre, édité au Québec, présente astucieusement les règles de la nouvelle orthographe adoptée par le Conseil supérieur de la langue française, applicable dans toute la francophonie.
Léger et tenant bien en main, l’ouvrage comporte un dictionnaire des mots modifiés et un rappel des nouvelles règles. La nouvelle orthographe rationalise la langue et facilite son apprentissage en supprimant un certain nombre d’exceptions abusives sans faire du français une langue phonétique. Avant de sanctionner la copie de Bryan, il vaut mieux s’assurer qu’il n’a pas raison…
Chantal Contant, Nouvelle orthographe, la liste simplifiée, éditions De Champlain, Québec, 2010
Le réchauffement une histoire longue
« Le réchauffement mondial commence en principe à partir de 1910-1911. Mais en France, le semestre d’hiver (octobre à mars) commence à s’attiédir dès 1893. Ce qui n’empêche pas l’occurrence de grands hivers (1929, 1940-1941-1942, 1954, 1956, 1963…). » Dans Le Monde, E Le Roy Ladurie, historien du climat, remet ne perspective l’histoire du climat jusqu’aux enjeux acteuls de la conférence de Cancun. Il cite par exemple les travaux de Daniel Rousseau sur le climat en ILe-de-FRance de 1676 à 2009.
Sur Culture Math
CultureMATH crée ce mois-ci une nouvelle rubrique intitulée « Les articles de l’ENS » en publiant le premier article du genre : « Urnes aléatoires, populations en équilibre et séries génératrices », de Bastien Mallein. Également ce mois-ci une nouvelle note de lecture : « Ressources vives: Le travail documentaire des professeurs en mathématiques », présentation de l’ouvrage par Claire Cazes.
le Cafe
Les anciens Expresso ?
Les archives complètes de L’Expresso
L’Expresso directement sur votre site !
Vous nous l’avez demandé par téléphone, par courriel, par fax : comment afficher sur mon site personnel les informations quotidiennes de L’Expresso ? Le webmestre du Café vous propose deux solutions simples qui nécessitent juste le copier-coller de quelques lignes.
Vous pouvez ainsi faire bénéficier les visiteurs de votre site d’une information quotidienne et leur permettre d’être les premiers informés dans leur établissement.
RSS : Le retour
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