FLASH SPECIAL
PUBLICATION DU RAPPORT SUR LES DISCRIMINATIONS
LE FAIT DU JOUR
Des manifestations monstres niées par l’Elysée…
ÉDITORIAL
Evaluer et conduire. Un rapport de l’Inspection générale montre comment se met en place le pilotage par les résultats
LE SYSTEME
INRP : Démission du Conseil scientifique l L’Europe fédère les associations de professeurs de langues l Marie Duru-Bellat au Café de la pédagogie vivante l Le retour de Guy Môquet l Suppressions de postes : les stages des masters et le primaire touchés en premier ? l Le détachement l Droit de copie : progression du numérique l Le Sénat s’intéresse au collège l Le rôle des IEN ASH l L’ONU appelle à investir dans l’éducation
L’ÉLÈVE
L’Europe lance Youth in the Move l Apprentissage : quelles représentations ?
LA CLASSE
Primaire : Participez à La Malle aux écritures ! l Les établissements expérimentant le livret de compétences.
LA RECHERCHE
Françoise Héritier aux Mercredis de Créteil l GFEN : Quelles pratiques ? l Les stages Freinet …
LES DISCIPLINES
Culture Math soutient la seconde l Enseigner l’histoire-géo.
Flash spécial : Publication du rapport sur les discriminations
Une analyse très prudente des discriminations
Annoncé depuis plusieurs semaines, le rapport sur les discriminations a finalement été publié par le ministère le 24 septembre. Le texte s’appuie sur les informations des associations. Il préconise un effort de formation des enseignants, un travail sur l’orientation, des expérimentations. Des propositions qui seront probablement considérées comme insuffisantes par les acteurs de l’Ecole.
Comment mesurer la discrimination ? Le rapport a été rédigé par un groupe de travail piloté par Anne Rebeyrol (Dgesco) associe des inspecteurs généraux, des représentants de la Dgesco (direction de l’enseignement scolaire du ministère), des cadres intermédiaires (proviseur et inspecteur d’académie) et une spécialiste, Jacqueline Costa-Lascoux et remis officiellement le 22 septembre à Luc CHatel. Le groupe de travail a donc écarté d’emblée des sociologues qui travaillent sur ce sujet depuis longtemps comme Georges Felouzis. C’est dommage car ils auraient pu apporter es réponses à la question de la mesure des discriminations qui est traitée assez superficiellement par le rapport. « Les systèmes d’information actuels (BE1D ; Scolarité, SISE) ne constituent pas des sources mobilisables pour étudier les discriminations », reconnaît le rapport qui va donc s’appuyer uniquement sur des études de la DEPP (direction de la prospective et des études) et sur les témoignages des associations et organisations lycéennes. Si celles-ci apportent un éclairage intéressant, les travaux de sociologie auraient pu utilement compléter le tableau. En effet les études fort sérieuses de la Depp aboutissent à la conclusion que « les enfants d’immigrés ne semblent souffrir ni de discrimination en matière d’orientation, ni en matière d’évaluation », ce qui réduit singulièrement la réflexion. La Depp reconnaît d’ailleurs elle-même certaine slimites. Il faudrait « développer les études qui prennent en compte la variable des pays d’origine ; mesurer le sentiment de discrimination ressenti par les élèves », toutes choses déjà faites par d’autres…
Le handicap. Le rapport étudie ensuite les différentes catégories de discrimination. S’agissant du handicap, il souligne que « écarté de certaines activités, l’élève handicapé n’est pas en mesure d’exercer les mêmes responsabilités que les autres élèves. Ainsi, au collège et surtout au lycée, peut-il avoir des difficultés à participer aux instances représentatives et aux travaux collectifs qu’autorisent la réglementation en matière d’expression des devoirs et des droits – ici des droits – des élèves ». Le rapport cite en exemple la politique de l’UNSS (nous y avons fait allusion dans L’Expresso du 22 septembre). Le groupe de travail préconise que « l’accueil d’un élève handicapé devrait être systématiquement précédé d’une information sur le handicap dont il souffre ».
Le sexisme. Le rapport reconnaît que « des études concordantes portant sur la socialisation scolaire (salle de classe et cour de récréation) montrent que les pratiques des enseignants ne sont pas toujours en adéquation avec leurs principes d’égalité, de manière le plus souvent inconsciente. Les enseignants interagissent davantage avec les garçons qu’avec les filles, et ce quel que soit le sexe de l’enseignant ». Elle souligne aussi les différences d’orientation fruit des stéréotypes. Les violences sexistes sont signalées par l’UNL (un syndicat lycéen). « Pour ce qui est du rapport filles/garçons, les filles sont considérées comme « inférieures » et très souvent insultées. À tel point qu’un certain nombre d’entre elles ont besoin d’un suivi psychologique tant elles accumulent les insultes ». Le rapport fait allusion à des « convictions culturelles ou politico-religieuses » comme facteur d’exclusion.
L’orientation sexuelle. Ce sont les auditions d’associations qui fondent le rapport, totalement désarmé par ailleurs. Elles soulignent l’isolement subi ou volontaire des victimes, la difficulté de parler d’homosexualité à l’école,le harcèlement subi par les victimes. Une enquête menée par SOS homophobie fournit quelques chiffres : moqueries, insultes homophobes, plus rarement violences physiques. Le rapport parle néanmoins de « banalisation des attitudes homophobes ». « La réalité des LGBT-phobies est difficile à saisir, par manque d’informations précises. Pour autant il ne faut pas sous-estimer le phénomène et il y a, notamment, lieu d’être particulièrement attentif aux situations d’insulte, de harcèlement et de violence ».
Le racisme et l’antisémitisme. Le rapport signale « une prise de conscience progressive, mais une banalisation des injures et des actes… « dans une situation de confrontation, entre élèves, entre élèves ou parents et équipes éducatives, l’insulte à caractère raciste apparaît comme une porte de sortie possible du conflit ». L’institution semble amorphe. « Les associations disent être à l’initiative des interventions en milieu scolaire. L’institution les sollicite essentiellement dans un contexte de crise ». Pourtant la discrimination est bien réelle dans l’accès aux stages. On sait que ce sont souvent les collectivités locales qui réagissent à cette difficulté (par exemple le programme de la région Ile-de-France avec les entreprises qu’elle fait travailler). SOS racisme évoque aussi l’orientation post bac.
Les propositions. Les propositions du groupe de travail s’en tiennent à ce qui peut être proposé en ne touchant en rien au cadre actuel. Il recommande de faire travailler la DEPP sur cette question, de former les membres des équipes éducatives,ce qui, dans le cadre actuel semble assez difficile pour la formation initiale (déprofessionnalisée) et continue (exsangue). Elle invite à « réaffirmer la place de l’ECJS » à travers « l’étude de la discrimination » et à conforter « la connaissance des faits religieux » et à « valoriser l’histoire des idées ». Elle invite à associer davantage les parents au fonctionnement des établissements. Surtout elle encourage u travail surles stéréotypes des métiers avec les ressources Onisep de façon à lutter contre les inégalités lors de l’orientation. Le travail avec els associations est recommandé.
Une position indéfendable. La minceur des propositions s’explique quand on lit le communiqué de Luc CHatel qui accompagne la publication. « Les discriminations, quelles que soient leurs formes, leurs natures et leurs manifestations constituent la négation des valeurs sur lesquelles repose l’École de la République. Par conséquent, le harcèlement dont sont victimes certains élèves en raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle, de leur origine, de leur handicap est absolument intolérable et doit être combattu avec la plus grande fermeté ». Pour le ministre l’institution est totalement absente du processus ségrégatif. Cette position est intenable. A l’évidence l’institution a sa part dans la discrimination.
Il y a d’abord les effets liés à la discrimination territoriale. Les travaux de Georges Felouzis avaient montré comment elle s’invitait dans les collèges girondins. La suppression de la carte scolaire a très probablement aggravé la discrimination. C’est ce qu’avancent de nombreux acteurs (collectivités locales , syndicats) et c’est aussi ce qu’affirme le rapport des inspecteurs généraux Jean-Pierre Obin et Christian Peyroux de 2009. Depuis le ministère a fait réaliser des études qui n’ont toujours pas été rendues publiques (voir la question posée à Luc CHatel dans l’entretien qu’il nous a accordé). Il y a aussi les effets discriminant de l’élitisme qui interagit avec l’orientation et les stéréotypes. La politique d’excellence, des projets « d’égalité des chances » conduisent à l’écrémage des établissements défavorisés. Globalement le système se soucie davantage, y compris financièrement, des filières et établissements nobles qu’aider ces derniers.
Le ministre va à présent « étudier ces propositions, poursuivre le processus de consultation et présentera dans la première quinzaine du mois d’octobre, des mesures nouvelles destinées à amplifier l’action du ministère de l’Éducation nationale dans la prévention et la lutte contre les discriminations à l’école, au collège et au lycée ». Aura-t-il le courage de publier les études sur la carte scolaire et de poser au gouvernement et à l’institution les questions nécessaires ?
Le rapport sur les discriminations
Rapport de l’inspection sur la carte scolaire
Dans l’école les classements ethniques sont en usage
Le fait du jour
Des manifestations monstres niées par l’Elysée
Manifestations monstres, fort taux de grévistes, mais un peu en retrait chez les enseignants, la journée d’action du 23 septembre est un succès. Comment en faire une victoire ?
La querelle des chiffres de manifestants frôle, entre syndicats et police, maintenant le ridicule. Selon la police, les manifestations contre la réforme des retraites ont réuni 997 000 personnes, soit moins que le 7 septembre. Les syndicats ont compté 3 millions de manifestants, soit 500 000 de plus ! A Marseille, l’écart entre les deux estimations tient dans un zéro : 22 000 pour les uns, 220 000 pour les autres… Paris a compté de 65 à 300 000 manifestants. Bordeaux de 40 à 120 000, Toulouse de 25 à 120 000. Un peu partout, les cortèges comptaient cette fois ci des lycéens et des étudiants.
Le taux de grévistes est en léger recul par rapport au 7 septembre. Dasn l’éducation, le ministère annonce un tiers de grévistes dans le premier degré, un cinquième dans le second. Pour les syndicats on serait plutôt à 55 et 45%. Des taux maniés avec satisfaction par les syndicalistes. Ils se sentent soutenus par l’opinion.
» Le gouvernement a perdu la bataille de conviction » a déclaré le 23 Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU. Elle a rappelé que les salariés « ont exprimé par millions leur refus de ce projet de réforme… C’est aujourd’hui le coeur même de la réforme qui est contesté : recul de l’âge légal du droit à la retraite et financement essentiellement par les salariés ». Elle invite le gouvernement à » entendre ce rejet massif ». Dans le cas contraire, la FSU » proposera une manifestation nationale unitaire qui devrait avoir lieu le 2 octobre ». L’Elysée s’est borné à affirmer que le nombre de grévistes était inférieur.
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Evaluer et conduire. Un rapport de l’Inspection générale montre comment se met en place le pilotage par les résultats
Une « Note de synthèse sur la mise en œuvre de la réforme de l’enseignement primaire » réalisée par l’Inspection générale est rendue publique par le ministère. Elle montre comment les évaluations nationales sont appelées à devenir des éléments clés du pilotage de l’école.
Un rapport a été relâché. Rédigé par Philippe Claus, Gilles Petreault et François Louis, c’est le premier rapport de l’Inspection générale rendu public volontairement par le ministère depuis novembre 2009. Il succède directement à une note sur le même sujet dont nous avions souligné la richesse rédactionnelle. Plus simple, la Note de 2010 dresse un tableau sévère de l’application de la réforme de 2008 en maternelle et en élémentaire. Elle s’étend sur les usages que l’Inspection veut faire des évaluations avant de terminer sur une tentative de cadrage des manuels scolaires.
Mais s’il est un maître mot de ce rapport c’est « conformité ». Tout au long du rapport c’est le souci de la « conformité » (le mot apparaît 13 fois dans ce petit rapport, liberté 0 fois) qui domine aussi bien pour le travail enseignant que pour les éditeurs. Alors que la Note de 2009 soulignait les difficultés d’application de la réforme de 2008, ce nouveau rapport estime que « les contestations frontales sur les programmes se sont éteintes. Subsistent cependant un certain nombre de craintes ou d’interrogations ». Le problème maintenant c’est « d’aider les enseignants à réorganiser leurs pratiques pédagogiques pour couvrir l’ensemble (du programme) tout en restant dans la perspective de leurs options d’enseignement ». La suite va nuancer l’affirmation en montrant par exemple que 3 emplois du temps sur quatre ne respectent pas le programme.
Une maternelle qui résiste. Si tout semble bien engagé, les inspecteurs sont sévères envers la maternelle qui résiste à l’esprit du nouveau programme. Ce sont « les apprentissages du langage oral dont on ne perçoit pas le caractère prioritaire… L’enrichissement du vocabulaire est sans doute plus travaillé qu’il ne l’était ; il reste à le rendre plus profitable en veillant à la mémorisation et au réemploi, adapté et en situation, des mots nouveaux découverts. » Il faut « recentrer la réflexion des enseignants sur la logique d’apprentissages qui doit prévaloir en lieu et place d’une logique d’activités encore dominante. La fonction et l’organisation des « ateliers » sont à repenser. »
L’école élémentaire n’est pas assez conforme. « Quatre emplois du temps sur cinq s’écartent, de manière sensible de l’horaire officiel » estiment les inspecteurs. Ce sont les fameux « fondamentaux » qui écrasent les autres disciplines. Les élèves ne font pas assez d’EPS, de sciences, d’histoire-géo. « L’instruction civique et morale est présente plus d’une fois sur deux avec un horaire propre, mais parfois sous l’appellation « éducation civique » », la remarque n’est peut-être pas anodine. » La morale n’est presque jamais abordée et l’utilisation de maximes illustrées demeure rarissime », ajoute le rapport. . Dans les recommandations, les inspecteurs souhaitent que les disciplines autres que le français et les maths entrent dans les évaluations nationales.
Comment se met en place le pilotage par l’évaluation. Pour l’historien de l’école qui voudra étudier la mise en place en France, après tant de pays, du pilotage par l’évaluation,ce rapport sera très précieux. Car c’est l’élément central de la Note. Les auteurs soulignent que « la forte opposition (aux évaluations de CE1 et CM2) relevée dans la deuxième note des inspections générales s’est progressivement éteinte », tout en reconnaissant que la Depp a du procéder à un redressement des résultats. Ces évaluations sont présentées comme le levier de transformation de l’école. Le premier rôle de ces évaluations c’est d’évaluer les enseignants. « Des inquiétudes demeurent sur l’évaluation implicite de l’action de l’enseignant au travers de celle des élèves. La notion de mesure de la performance est ambiguë pour certains, contestée dans son principe par d’autres… Les résultats des élèves restent très peu pris en compte dans les rapports d’inspection » des enseignants regrettent les inspecteurs. Pour eux ce n’est aps seulement que les enseignants craignent « une normalisation » . C’est que cela « atténue la responsabilité directe sur les résultats des élèves. Le pilotage pédagogique de proximité devrait contribuer à lever ces réticences ». Comprenez que les inspecteurs devront imposer la normalisation. Le rapport insiste d’ailleurs sur les changements à apporter aux inspections. Les évaluations doivent aussi être un élément déterminant du pilotage académique.
Conformer les manuels ? C’est encore l’obsession de la conformité qu’on retrouve dans le dernier chapitre du rapport. C’est tout à fait extraordinaire que dans un pays qui garantit la liberté d’édition et où la tradition du manuel d’Etat n’existe pas, les auteurs entendent ainsi encadrer les manuels scolaires. Ils s’en prennent aux auteurs de manuels qui avaient critiqué les programmes de 2008. « Si globalement, les manuels nouvellement édités sont conformes, l’inspection générale a constaté divers écarts ». Et ça c’est terrible ! Les auteurs demandent le développement d’exercices interactifs complémentaires au manuel papier.
S’il est traditionnel que l’Inspection se soucie de l’application des programmes, le rapport va au-delà pour porter son intérêt sur le pilotage de l’école, en y incluant l’édition scolaire. Du coup des aspects importants ne sont pas étudiés : l’efficacité de l’aide personnalisée, l’organisation du temps scolaire par exemple, qui avaient tenu tant de place en 2009. Alors que de nombreux travaux de la Depp et de l’Inspection restent bloqués, la sortie de ce rapport s’explique peut-être par sa conformité aux priorités gouvernementales.
INRP : Démission du Conseil scientifique
C’est une protestation très ferme que vient d’envoyer le Conseil scientifique de l’INRP aux ministres de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur. Le 22 septembre, 10 membres sur les 12 personnalités faisant partie du Conseil scientifique, ont démissionné. Ils protestent contre la nouvelle politique d’intégration à l’ENS qui est imposée à l’établissement. » Nous n’avons jamais été saisis de l’actuel scénario et nous n’avons donc pas été mis en mesure de le réfléchir et de l’influencer, la dernière séance en date des deux conseils n’ayant consisté qu’en une pure et simple information descendante, certes assortie d’échanges, mais sans aucune possibilité d’infléchir la décision ». Pour eux, « la décision brutale de l’ « insérer » ou de l’ « intégrer » sans personnalité juridique propre dans l’ENS-Lyon a de quoi choquer et inquiéter ».
L’Europe fédère les associations de professeurs de langues
Le projet REAL (Réseau européen des associations de professeurs de langues) crée une fédération des associations de professeurs de langues susceptible de relayer directement, par-dessus les états, l’action des institutions européennes.
Cofinancé par la Commission européenne, il est mené à bien par 8 associations, dont l’APLV, sous le pilotage provisoire du CIEP et de l’association anglaise Association for Language Learning. Si l’enseignement scolaire reste une compétence nationale, « la Commission européenne a une politique en matière d’apprentissage des langues. Elle a développé des outils comme le Cadre européen de référence qui sont utilisés dans les systèmes scolaires européens ».
Selon Jonathan Hooley, coordinateur du projet, interrogé par le Café, le projet REAL a plusieurs finalités : représenter les intérêts des associations au niveau européen, Commission européenne et Conseil de l’Europe et faciliter les échanges entre les 138 associations, représentant 150 000 enseignants, impliquées dans REAL, par exemple sur les bonnes pratiques.
Le principal outil de REAL, ce sera l’ouverture officielle d’une plate forme commune le 26 septembre. « Elle permettra d’éviter les déplacements pour travailler entre associations. Elle centralisera l’actualité sur l’apprentissage des langues en couvrant toutes les langues », nous a-t-il dit. C’est probablement une étape importante dans la construction d’un enseignement européen.
Marie Duru-Bellat au Café de la pédagogie vivante
Croire moins à l’école pour la rendre plus juste et peut-être plus heureuse. C’est le thème du dernier livre de Marie Duru-Bellat (avec François Dubet et Antoine Vérétout). Venez découvrir le livre, discuter librement avec son auteur, échanger des idées au Café de la pédagogie vivante mercredi 29 septembre à 17 heures au Café du Lucernaire (3 rue Notre Dame des Champs, Paris 6ème).
L’affichette à mettre en salle des profs
Le retour de Guy Môquet
Le B.O. du 23 septembre revient sur la commémoration Guy Môquet. « Le 22 octobre 2010, les chefs d’établissement veilleront à mobiliser les élèves et les équipes éducatives autour de cette commémoration, qui s’appuiera sur la lecture de la dernière lettre de Guy Môquet à sa famille, ainsi que d’autres textes dont le choix est laissé à l’initiative de chacun : lettres de fusillés, témoignages, œuvres littéraires, etc. » On sait que cette commémoration, volonté du prince, très critiquée par les historiens, est loin d’être généralisée.
Suppressions de postes : les stages des masters et le primaire touchés en premier ?
Selon l’AEF, les 16 000 postes supprimés en 2011 pourraient être trouvés dans l’enseignement secondaire pour 5 000 d’entre eux. 8 000 postes seraient supprimés au primaire. 2 000 seraient pris par suppression de stages des étudiants en masters.
Le détachement
La rentrée scolaire faite, certains d’entre vous ont peut être déjà envie d’exercer d’autres fonctions lors de la prochaine rentrée scolaire. Le détachement est une piste que la rubrique juridique du Café mensuel n°115 vous permet de parcourir.
Droit de copie : progression du numérique
Alors que les redevances issues des autorisations de reprographies stagnent, annonce le Centre français d’exploitation du droit de copie, la rediffusion numérique progresse de 37%. Plus de 70% des droits versés par le CFC proviennent des copies pédagogiques. Le CFC distribue 40 millions d’euros auprès de 15 000 éditeurs français et étrangers. La moitié de s montants concernent les livres scolaires.
Le Sénat s’intéresse au collège
Le Sénat a confié une enquête sur « les « années collège » dans les territoires urbains sensibles » à la sénatrice UMP Fabienne Keller. Le 23 septembre elle a réuni son comité de pilotage, constitué de sénateurs, de représentants de l’éducation nationale (Dgesco et Depp), de la Ville et du thinktank libéral l’Institut Montaigne. F Keller annonce un « séminaire de prospective » fin janvier et un blog. D’ici là, le Haut Conseil de l’Education aura probablement rendu son rapport. Après le rapport Grosperrin et le rapport Lagauche, le collège sera bien au cœur des débats en 2011…
Le rôle des IEN ASH
Une circulaire publiée au B.O. du 23 septembre fixe le rôle des inspecteurs ASH. « Les inspecteurs ASH, chargés d’impulser, suivre et évaluer les politiques départementales et académiques de l’ASH (handicap), apportent aux enseignants des écoles, des établissements du second degré ou spécialisés, ainsi qu’aux chefs d’établissement et à leurs collègues IEN chargés de circonscription du premier degré (CCPD) une aide et un accompagnement de proximité ».
L’ONU appelle à investir dans l’éducation
L’investissement dans l’éducation peut faire reculer la pauvreté estime l’ONU. Si le monde veut réduire la pauvreté et atteindre ses objectifs de développement, il faut investir dans l’éducation. C’est ce qu’ont rappelé le 23 septembre des dirigeants onusiens. « L’enfant d’une mère sachant lire et écrire a 50% de chances supplémentaires de rester en vie au-delà de 5 ans » a rappelé le directeur de l’Unicef . Près de deux millions d’enfants africains auraient survécu en 2008 si leur mère avait fait des études secondaires, estime l’organisation.
L’école est elle une vache a lait ou un investissement
L’Europe lance Youth in the Move
« Youth on the Move » (« Jeunesse en Mouvement ») est une nouvelle campagne qui vise à lutter contre le chômage des jeunes en Europe. La campagne sera lancée lors d’une manifestation interactive de trois jours organisée au Musée d’Art Contemporain CAPC à Bordeaux du 14 au 16 octobre. L’initiative s’inscrit dans la nouvelle stratégie Europe 2020 de l’Union Européenne, et propose 28 actions clés qui visent à rendre l’éducation et la formation plus en phase avec les besoins des jeunes et à encourager un plus grand nombre d’entre eux à profiter des bourses octroyées par l’Union Européenne pour étudier ou suivre une formation dans un pays étranger. L’initiative « Youth on the Move » vise à étendre les possibilités de mobilité à des fins d’apprentissage aux jeunes européens d’ici à 2020, tout en les informant des programmes communautaires de mobilité déjà existants, comme par exemple les programmes Comenius, Jeunesse en Action, Erasmus, Leonardo da Vinci, Grundtvig, Erasmus Mundus et Marie Curie.
Apprentissage : quelles représentations ?
Comment les enseignants se représentent-ils l’apprentissage ? La question est singulièrement importante puisque ces représentations jouent sur l’orientation des collégiens. Le Haut commissariat à la jeunesse, le CIDJ, le Rectorat de Paris et la Chambre d ecommerce et d’industrie de Paris organisent le 12 octobre une rencontre avec les enseignants et les COP pour échanger sur l’apprentissage.
La classe
Primaire : Participez à La Malle aux écritures !
La malle aux écritures, tel est le thème du concours annuel proposé aux écoles. Les classes peuvent s’inscrire jusqu’au 30 novembre 2010. Le concours est organisé par le SNUipp, la BnF, la Ligue de l’Enseignement, le Café Pédagogique, les éditions l’Ecole des loisirs, ainsi que le Réseau des Villes Éducatrices, la ville de Lyon et la ville de Paris.
Concevoir une malle aux écritures… C’est l’objet du concours qui est proposé cette année aux enseignants des écoles, des SEGPA et des établissements spécialisés. Chaque classe est invitée à réaliser sa malle, sa boite ou son coffre. Se concentrer sur les idéogrammes de la Chine ancienne, présenter la diversité des techniques et des outils d’écriture, utilisés par une ou plusieurs civilisations à travers l’Histoire, tout est possible !
Les classes peuvent s’inscrire au concours jusqu’au 30 novembre 2010. Tous les détails du règlement intérieur sont en ligne. En tout état de cause, il faudra faire parvenir sa malle aux écritures au SNUipp, avant le vendredi 18 mars 2011. Par ailleurs, la BnF met dores et déjà à la disposition des enseignants de nombreuses ressources pédagogiques sur son site. Elles seront étoffées au fil des prochaines semaines.
Les établissements expérimentant le livret de compétences
Le Journal officiel du 23 septembre publie la liste des établissements expérimentant le livret de compétences du ministère de la jeunesse. Ce livret prend en compte les compétences non scolaires. « Tout ou partie des élèves de ces établissements se voient remettre un livret de compétences afin, tout au long de leur parcours, d’enregistrer les compétences acquises au titre du socle commun susmentionné, de valoriser leurs capacités, leurs aptitudes et leurs acquis dans le champ de l’éducation formelle et informelle, ainsi que leurs engagements dans des activités associatives, sportives et culturelles. Le livret retrace les expériences de découverte du monde professionnel de l’élève et ses souhaits en matière d’orientation. L’expérimentation vise également à apprécier la manière dont il est tenu compte du livret de compétences dans les décisions d’orientation des élèves ».
Vous aussi, devenez établissement partenaire du Café pédagogique !
Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
La recherche
Françoise Héritier aux Mercredis de Créteil
C’est par une conférence de l’anthropologue Françoise Héritier sur « Femmes, sciences et vie professionnelle » que s’ouvrent les Mercredis de Créteil de cette année sclaire.
GFEN : Quelles pratiques ?
Le numéro 137 de « Dialogue« , par un éclairage des divers champs où le GFEN exerce son action, donne à voir les effets produits par ses pratiques, aussi bien dans la maîtrise des apprentissages que dans la construction de l’estime de soi et le développement personnel. Que ce soit en formation (dans les classes, en formation d’adultes -enseignants, éducateurs, travailleurs sociaux…) ou sur le terrain de la culture et de la création. Plusieurs articles du numéro explicitent ce qui, par delà l’appareillage pédagogique, provoque réussites et transformations.
Les stages Freinet
L’ICEM organise du 25 au 28 octobre 4 stages : installation de la pédagogie Freinet dans sa classe au primaire; créations mathématiques et méthode naturelle en math; arts et créations, pratiques sonores et musicales; correspondance internationale. L’inscription est ouverte.
Les disciplines
Culture Math soutient la seconde
CultureMATH fait sa rentrée avec deux nouveaux articles sur les nombres aztèques et mayas et le monde mathématique ancien (Karine Chemla). Le site signale que « tout au long de l’année scolaire 2010/11, CultureMATH continuera à mettre à la disposition des enseignants du secondaire des ressources et un espace de discussion sur le thème « Quelles mathématiques pour le module Méthodes et Pratiques Scientifiques » en classe de seconde.
Enseigner l’histoire-géo
Un dossier destiné aux débutants qui évoque l’entrée dans le métier, la préparation des séquences, les ressources, etc.
Sur le site académique de GRenoble
le Cafe
Les anciens Expresso ?
Les archives complètes de L’Expresso
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Vous nous l’avez demandé par téléphone, par courriel, par fax : comment afficher sur mon site personnel les informations quotidiennes de L’Expresso ? Le webmestre du Café vous propose deux solutions simples qui nécessitent juste le copier-coller de quelques lignes.
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