LE FAIT DU JOUR
Les Français inquiets pour leur école
ÉDITORIAL
Pour un débat avec Luc Chatel
LE SYSTEME
Le Sgen Cfdt dénonce « le petit étranglement continu de l’Ecole » l Formation : L’éducation en panne de tuteurs ? l Essonne : Les deux tiers des collèges voient l’encadrement affecté par la politique gouvernementale.
L’ÉLÈVE
J’aide mon enfant à l’école et au collège l Entrer à l’école ça se prépare l Seine-Saint-Denis : Le département s’engage.
LA CLASSE
Lycée : Manuel or not manuel ? l La nouvelle seconde en Lorraine l La rentrée en Belgique.
LA RECHERCHE
Et si on parlait du travail enseignant……
CITOYENNETE
Plus de 100 manifestations samedi 4 septembre
LES DISCIPLINES
Maths : capitale Berlin ? l Géo première.
Le fait du jour
Les Français inquiets pour leur école
Ce n’est plus du doute. C’est déjà le rejet pour les réformes de l’école primaire, révèle un sondage CSA réalisé pour le Snuipp fin juillet.
Selon ce sondage, un nombre croissant de français juge que l’école maternelle et élémentaire fonctionne mal. Ils étaient 10% en 2007, ils sont maintenant 18% pour la maternelle, 23 et 30% pour l’élémentaire. Le jugement des Français sur les réformes s’est inversé. En 2008, 40% des français jugeaient les mesures gouvernementales bonnes, en 2010 44% les jugent mauvaises. Ainsi une large majorité trouve que la politique gouvernementale ne va pas dans le bon sens sur la réduction de l’échec scolaire (55%). La seule mesure qui trouve une majorité favorable c’est la semaine de 4 jours. Le non remplacement d’un enseignant sur deux partant en retraite est condamnée par 80% des français. 75% estiment que la réduction du nombre de postes d’enseignants est négative. Enfin une majorité de Français juge que le métier d’enseignant s’est dévalorisé.
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Pour un débat avec Luc Chatel
La politique Chatel c’est l’impuissance ou l’accompagnement des mourants ? Et vous qu’en pensez-vous ? Le Café pédagogique a publié le 1er septembre 2010 un long entretien avec Luc Chatel. Le ministre exposait sa politique aussi bien en faveur des enseignants que sur l’évolution du système éducatif. Nous avons demandé à un grand spécialiste de l’éducation, Philippe Meirieu, vice-président du Conseil régional Rhône-Alpes, et à un syndicaliste, Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen Cfdt, un syndicat qui soutient la réforme du lycée mise en place par Luc Chatel, de réagir aux propos du ministre.
Pour Philippe Meirieu, « nous assistons à un déni de la notion même de “service public” : l’école devient une grande entreprise qu’on cherche à “moderniser”. Je crains que, dans cette situation, le fossé entre les enseignants et leur ministère se creuse et que la dépression s’installe dans l’Education nationale. Je ne voudrais pas que l’accompagnement dont parle tant le ministre finisse par être un accompagnement des mourants.”
Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen Cfdt, « les personnels et les acteurs de l’Ecole auront bien du mal à déceler le projet éducatif qui est mis en œuvre. Cette politique manque de cohérence et d’ambition, elle n’empêchera pas l’Ecole d’étouffer sous le poids de la contrainte budgétaire. »
Découvrez les textes de P Meirieu et T Cadart
Le Sgen Cfdt dénonce « le petit étranglement continu de l’Ecole »
Réforme de la formation des enseignants, réforme du lycée, menaces sur l’enseignement agricole et l’INRP, Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen-Cfdt, a présenté le 1er septembre son regard sur une rentrée qu’il juge alarmante.
« On va voir se déployer tout au long de l’année et au-delà les conséquences d’une réforme mal pensée, qui repose sur des considérations budgétaires mais aussi sur une conception rétrograde du métier d’enseignant ». Pour T. Cadart, la masterisation est le phénomène central et révélateur de cette rentrée à la fois par les dégâts qu’elle génère et par ce qu’elle révèle des incohérences qui selon lui signent la politique menée par Luc Chatel.
Formation : L’éducation en panne de tuteurs ?
L’éducation nationale va-t-elle trouver le nombre de tuteurs dont elle a besoin pour accompagner les nouveaux enseignants projetés en classe ? Selon l’AFP l’académie de Créteil aurait recueilli 90% des tuteurs dont elle aurait besoin. Mais, de source syndicale, on apprend que les situations seraient très variables d’une académie à l’autre. On manquerait de tuteurs en maths et anglais.
Faut-il accepter d’être tuteur ?
Essonne : Les deux tiers des collèges voient l’encadrement affecté par la politique gouvernementale
Selon le Conseil général de l’Essonne, dans 60% des collèges, le ratio prof / élèves s’est dégradé à cette rentrée du fait des suppressions de postes décidées par N Sarkozy. Le phénomène est aggravé par l’arrivée des nouveaux enseignants qui n’ont reçu aucune formation pédagogique.
Le Conseil général met l’accent à cette rentrée sur deux politiques particulières. D’une part un gros effort pour la restauration. Le conseil général assure directement la restauration dans les collèges. Musique douce, cloisons absorbant le bruit séparant de petits salons, petites tables de 6, tout est fait pour que le repas soit un moment de détente. Le conseil général encourage l’agriculture biologique locale en commandant se sproduits pour les restaurants scolaires. Résultat : sur les 56 678 collégiens du département, 42 579 sont demi-pensionnaires (75%).
Une autre politique forte c’est celle de la numérisation : Une clé numérique est distribuée à chaque collégien de 6ème. Elle comprend es outils bureautique mais aussi des dossiers pédagogiques locaux. Chaque collège dispose de deux TBI.
J’aide mon enfant à l’école et au collège
Quelles sont les bonnes méthodes pour aider ses enfants à l’école, au collège et au lycée ? Comment l’aider à faire face aux devoirs ? Notre sélection d’ouvrages très accessibles vous conseille pour installer des routines de travail efficace, améliorer les méthodes ou préparer l’entrée à l’école ou au collège.
Des apprentissages qui ne sont pas toujours enseignés à l’école ou au collège et qui font la différence entre les familles. Il s’agit souvent de routines simples mais à instituer volontairement. Par exemple l’utilité d’avoir un cartable et un bureau rangé pour se préparer positivement à la journée d’école.
Extrait du Guide des parents du Café
Entrer à l’école ça se prépare
Comment aider mon enfant à affronter son entrée au collège ? Le Guardian donne des conseils aux parents britanniques qui semblent universels.
Ecouter les peurs de l’enfant : par exemple la peur d’être perdu dans le collège : donner des conseils, faire repérer les lieux.
Renforcer l’estime de soi : un enfant qui s’estime résistera mieux au harcèlement de ses camarades et ne harcèlera pas.
Etre positif envers l’école : si vous critiquez son école, ne vous étonnez pas qu’il ne l’ai me pas !
Préparer la voie : il est important de faire le trajet avec son enfant pour s’assurer qu’il connaît la route.
Accepter les copains : votre enfant doit savoir que vous accepterez ses amis chez vous si vous voulez qu’il s’en fasse…
Seine-Saint-Denis : Le département s’engage
En plus de ses missions légales, le conseil général du 93 lance une politique préventive vers les élèves perturbateurs.
D’après l’AFP, le département met en place cette année un dispositif d’aide pour les élèves exclus. Il concerne 24 collèges dès la rentrée. Les jeuens exclus seront accueillis par des associations périscolaires qui les aideront à faire du travail scolaire et à comprendre la sanction. Claude Bartolone, président du Conseil général, oppose sa démarche à celle du gouvernement et des ERS. « Nous sommes là dans un dispositif de prévention, à la différence des ERS qui sont basés sur la répression ».
Le département s’est aussi résolument engagé depuis plusieurs années pour l’informatisation des collèges et l’achat d’équipement. Le Département, qui plaide pour une réelle gratuité de la scolarité, met en place, comme chaque année, différents dispositifs d’aides financières directes ou indirectes pour soulager le budget des familles.
Un plan Malraux pour la banlieue
Déni d’insertion : Chatel ouvre les ERS
La classe
Lycée : Manuel or not manuel ?
C’est une des retombées de la réforme du lycée. On sait que la disponibilité des manuels est problématique. Mais les instructions officielles ont éveillé l’inventivité des collègues qui doivent proposer des enseignements séduisants particulièrement dans les enseignements d’exploration. Elles ont aussi encouragé le travail en équipe. Deux conditions qui bouleversent les habitudes scolaires.
C’est le cas par exemple pour l’enseignement d’exploration PFEG, celui qui présente l’économie gestion. Sur leur liste de discussion, les enseignants échangent. « Pas de manuel en PFEG », dit l’un. « Il y a beaucoup de ressources sur Internet et en plus nous sommes une équipe de 5 profs qui travaillent ensemble pour préparer les cours ». Pour un autre enseignant , l’effet est inverse. « Pour la première année, je trouve que c’est bien de pouvoir s’appuyer sur un manuel car il est difficile de préparer tout soi –même ». L’enseignante vante la qualité des documents « variés et attractifs » d’un des manuels.
Il est trop tôt pour connaître les conséquences éditoriales de la façon dont la réforme a été introduite. Mais la réforme pourrait aussi avoir changé les démarches pédagogiques des enseignants et affecter ainsi le marché.
La nouvelle seconde en Lorraine
Le pôle académique de soutien à l’innovation de Lorraine propose des ressources développées par des équipes pédagogiques qui entrent dans l’esprit de la réforme.
Ainsi pour les enseignements d’exploration, le PASI cite plusieurs dossiers pédagogiques : « des professeurs de sciences physiques et de SVT du lycée Saint Exupéry mettent en place un atelier scientifique où les élèves mènent l’enquête sur un crime. Les professeurs du lycée Mayer conduisent tous les élèves de seconde « vers une ambition collective ». Leur action facilite l’autonomie et la construction des projets d’études des élèves de seconde par le recours à une pédagogie de projets, à l’interdisciplinarité et à l’ouverture sur le monde extérieur. Trois équipes interdisciplinaires font explorer le domaine des sciences du numérique à leurs élèves ».
La rentrée en Belgique
Le site de la communauté française, enseignement.be, publie sa lettre de rentrée. Elle est largement consacrée aux « initiatives à épingler ». Par exemple, l’agenda culturel européen (Focus Europe 2010), la campagne « Effet de jeunes contre effet de serre », l’exposition « les experts du crime au labo », etc. A noter aussi les concours largement ouverts aux initiatives européennes.
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La recherche
Et si on parlait du travail enseignant…
» Les injonctions adressées aux enseignants s’accumulent au point que les ordres démultipliés provoquent du désordre dans le travail. Non pas que chacun, aux différents échelons hiérarchiques et territoriaux, n’agissent pas avec les meilleurs intentions, mais le bout de chaîne reçoit lui l’ensemble des prescriptions plus celle de se « débrouiller » sous couvert d’autonomie et de responsabilité. Mais la mise en actes de ces deux exigences est entravée par le garrot d’un prescrit à la fois proliférant et plein de vides ». Dans une tribune publiée par Le Monde, Françoise Lantheaume (Université de Lyon) analyse d’une façon remarquable les tensions du travail enseignant.
« Par exemple, le gouvernement a annoncé une réforme de l’évaluation des fonctionnaires : une entretien individuel sur la base d’objectifs remplacerait les formes d’évaluation actuelles plutôt décriées par les enseignants eux-mêmes. Pour qu’une telle réforme ait du sens et un effet sur le réel, qu’elle soit une source de reconnaissance pour les enseignants, leur propre définition des critères de qualité de leur travail ne peut être négligée par l’institution. Cela exige aussi des enseignants un débat collectif sur ce que bien travailler veut dire pour eux au jour d’aujourd’hui, dans une perspective de démocratisation de l’enseignement et d’amélioration qualitative. Faire entendre la voix de ceux du bout de chaîne, du métier, non pas dans le registre de la plainte mais par l’affirmation de leur connaissance intime de ce que signifie enseigner, est une piste pour améliorer une reconnaissance du travail qui ne serait pas dévoyée du côté du favoritisme, même rebaptisé « mérite », ou prise dans la seule contrainte d’indicateurs forgés de façon lointaine. » Une réflexion d’autant plus intéressante que le gouvernement devra cette année tenter de suivre d eprès la souffrance au travail des nouveaux enseignants envoyés sans formation devant les élèves.
De la difficulté à la souffrance
Les enseignants de LP face aux réformes
Citoyenneté
Plus de 100 manifestations samedi 4 septembre
L’appel lancé par la Ligue des droits de l’homme à réagir aux discours xénophobes du gouvernement en commémorant le 140ème anniversaire de la République rencontre le succès. La pétition a recueilli près de 50 000 signatures en une dizaine de jours. Samedi 4 septembre, des manifestations auront lieu dans plus d’une centaine de villes. Ainsi pour la lettre C, Caen, Cannes, Carcassonne, Castres, Chalon, Chambéry, Charleville-Mézières, Chartres, Châteauroux, Chaumont, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Colmar, Coutances. Votre ville y est surement…
Les rendez-vous des manifestations
Les disciplines
Maths : capitale Berlin ?
L’Union internationale des mathématiques a décidé de s’installer à Berlin. La ville dispose de 3 universités et d’instituts de recherche renommés comme le WIAS (institut Weierstrass d’analyse et de stochastique appliquée). C’est lui qui accueillera l’UIM.
Géo première
A peine le programme de première est-il paru au Journal officiel, le site Géoconfluences s’en empare. Il publie une première sélection de ressources pédagogiques à destination des auteurs de manuels et des enseignants. Pour chaque chapitre on trouve une sélection de ressources parues sur le site Géoconfluences. Rappelons que le programme entrera en vigueur à la rentrée 2011.
Ressources pour les nouveaux programmes à la rentrée
le Cafe
Les anciens Expresso ?
Les archives complètes de L’Expresso
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