Par François Jarraud
- La réforme mise en textes
- La réforme en détail
- Les nouveaux programmes
- Seconde : Des ressources pour enseigner
- Quels manuels pour la seconde ?
- Lycée : La réforme des STI – STL appliquée à la rentrée 2011
- L’éducation routière arrive au lycée à la rentrée
- Avec Ciné Lycée, le retour du ciné club 18
- Pécresse lance la réforme des BTS
« La réforme est un art d’application » rappelle C. Thélot sur son blog. La publication des décrets a mis en branle la préparation concrète de la réforme dans les établissements. Les premières réunions, les décisions, la publication des nouveaux programmes confirment l’appréciation de C. Thélot : en passant du papier au monde réel, quels désenchantements !
Le B.O. spécial du 4 février 2010 publie les textes réglementaires de la réforme du lycée. A coté de la reprise des décrets et arrêtés publiés au Journal Officiel du 28 janvier, ce B.O. publie six circulaires d’application concernant l’accompagnement personnalisé, le tutorat, l’apprentissage des langues, les stages de relise à niveau, l’accès des lycéens à la culture et les Maisons des lycéens. Il nous donne donc une visibilité plus complète sur la mise en place de la réforme.
Principale nouveauté de la réforme, l’accompagnement personnalisé doté de 2 heures hebdomadaires, « est conduit de manière privilégiée dans le cadre de groupes à effectifs réduits ». C’est » l’équipe pédagogique (qui) élabore le projet d’accompagnement personnalisé » avant de le transmettre au conseil pédagogique et au conseil des délégués pour la vie lycéenne puis au C.A. . » Sous l’autorité du chef d’établissement, l’équipe pédagogique met en œuvre les choix retenus par le conseil d’administration, et le professeur principal en assure la coordination ». Tous les professeurs peuvent y participer.
Sa forme est complexe. Il comprend « des activités coordonnées de soutien, d’approfondissement, d’aide méthodologique et d’aide à l’orientation » mais « il prend notamment la forme de travaux interdisciplinaires ». Concrètement il restera aux équipes à définir des projets associant orientation et TPE et usage des TICE puisque celui-ci est recommandé. Le B.O. énumère ce qui peut être fait : travail sur les compétences de base, parcours d’orientation et bien sur travaux interdisciplinaires. « Il peut, par exemple, prendre la forme d’un suivi plus particulier d’un ou de quelques élèves, via l’usage des technologies de l’information et de la communication » nous dit le B.O. ce qui pourrait amorcer une reconnaissance officielle de nouvelles activités pour les enseignants.
Le tutorat concerne les enseignants et CPE volontaires qui seront rémunérés par indemnités (montant encore inconnu). Pour sa mise en œuvre, le ministère promet des actions de formation avant la fin de l’année scolaire.
La circulaire sur les langues vivantes définit les groupes de compétences et invite à les organiser indépendamment des classes. » L’apprentissage de la communication en langue étrangère passe par l’acquisition de compétences dans cinq activités langagières : la compréhension de l’oral, la compréhension de l’écrit, l’expression orale en continu, l’expression écrite, l’interaction orale. Le travail en groupes de compétences est centré sur une activité langagière dominante que l’on souhaite renforcer chez les élèves tout en prenant appui sur une autre activité langagière dans laquelle les élèves ont plus de facilités. La constitution des groupes est modifiable au cours de l’année et est indépendante de la série, du statut de la langue choisie (LV1, LV2, voire LV3 pour certaines langues) et de l’organisation par classes. La démarche de projet est adaptée à ce mode d’organisation ». Les établissements pourront organiser des « périodes intensives d’enseignement ». Par ailleurs le texte invite les lycées à nouer des partenariats avec des établissements étrangers, comme des « jumelages numériques », et à encourager les enseignements en langue étrangère d’autres disciplines, même hors section européenne. Il mise sur la baladodiffusion pour améliorer les compétences des élèves. » La familiarité des lycéens avec les baladeurs numériques (audio ou vidéo) ou autres outils nomades (ordinateurs ou téléphones portables), la grande disponibilité de ces appareils et leur simplicité d’utilisation permettent d’envisager une généralisation rapide de leur usage ». Enfin le texte fait référence à des intervenants extérieurs : assistants de langue, assistants d’éducation.
Les stages passerelles et de mise à niveau font partie des nouveautés de la réforme. On en attend une diminution des redoublements. Ils restent soumis au C.P. et au C.A. Ils font appel à des enseignants volontaires ou à des assistants d’éducation. » L’élève qui souhaite changer de série ou de voie construit avec l’aide du professeur principal, du conseiller d’orientation-psychologue et de son tuteur son projet de changement d’orientation. Après avis du conseil de classe ce changement d’orientation est prononcé par le chef d’établissement qui, le cas échéant, au vu des besoins spécifiques de l’élève, peut proposer à celui-ci de suivre un stage passerelle. Le contenu, la durée et les modalités d’organisation du stage sont communiqués à la famille ou à l’élève majeur qui fait connaître son accord dont il est fait expressément mention dans la fiche-navette d’orientation. Le lycéen peut être amené à réaliser tout ou partie du stage dans un autre établissement que le sien, en accord avec les chefs des établissements concernés ».
Deux circulaires concernent directement la vie lycéenne. Celle sur l’accès de tous à la culture invite les lycées à signer un partenariat avec au moins une structure artistique ou culturelle. Un professeur référent culture est mis en place mais sans qu’on sache précisément comment la fonction sera reconnue. L’autre texte concerne la Maison des lycéens, une association » qui rassemble les élèves souhaitant s’engager dans des actions citoyennes et prendre des responsabilités au sein de l’établissement dans les domaines culturel, artistique, sportif et humanitaire ».
Le B.O. spécial
http://www.education.gouv.fr/pid23791/special-n-1-du-4-fevrier-2010.html
L’Expresso du 29 janvier
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/01/2901[…]
L’organisation générale du lycée est modifiée par la définition précise du conseil pédagogique. Ses membres sont désignés par le chef d’établissement sur la base du volontariat. Il comprend un professeur principal de chaque niveau d’enseignement et un professeur par champ disciplinaire (éventuellement ces deux fonctions conjuguées en une seule personne), le CPE, le chef de travaux, sous la présidence du chef d’établissement. Le conseil est consulté sur « la coordination des enseignements (par exemple la répartition du volant d’heures de mi-groupe), l’organisation de l’accompagnement personnalisé, les modalités de changement d’orientation. Car celui-ci est l’autre innovation forte de la réforme : sur demande écrite des responsables légaux de l’élève, un changement d’orientation peut être accordé par le chef d’établissement après avis du conseil de classe. Elle peut être liée à une remise à niveau. Enfin les décrets reconnaissent un rôle au professeur principal dans l’organisation de l’accompagnement personnalisé.
Orientation. Le ministre souhaite assurer « une meilleure orientation » et faire de la seconde une « vraie classe de détermination ». Cela passe par le choix en seconde de deux enseignements de spécialité d’1h30 hebdomadaire, l’un au moins doit être S.E.S. ou économie gestion. Les programmes seront ajustés. Certaines disciplines (LV3, langues anciennes, EPS, arts du cirque) seront maintenues au format actuel. L’information des élèves sera améliorée grâce à l’accompagnement personnalisé. Des stages en entreprise pourront avoir lieu dans l’année scolaire. Enfin la réorientation en première sera possible grâce à un tronc commun d’enseignement qui atteindra 60% de l’horaire. Il comprendra français, histoire-géo, LV1 et LV2, EPS et ECJS. Des stages passerelle permettront de changer d’orientation.
Accompagnement spécialisé. Chaque élève disposera de deux heures hebdomadaires d’accompagnement personnalisé de la 2de à la Tale. Il comprendra de l’aide, du perfectionnement ou des travaux en autonomie (mais les TPE sont aussi maintenus en 1ère) et aura lieu en petits groupes. Ce qui est nouveau c’est sa conception : l’équipe pédagogique définira un projet d’utilisation des 2 heures. En 2de et 1ère, l’accompagnement « est organisé de manière transversale ». En terminale il est mis en œuvre dans les enseignements de spécialisation. Un tutorat est proposé aux élèves volontaires. Il est assuré par des profs volontaires, des CPE ou des documentalistes.
Les langues. Les horaires de LV1 et LV2 sont globalisés pour faciliter l’enseignement par groupes de compétences. La série L devient « série de l’excellence linguistique ». L’enseignement est « complété par une approche plus culturelle des langues avec un enseignement de littérature étrangère en langue étrangère ». Possibilité d’apprendre 3 langues. Chaque établissement doit nouer un partenariat avec un établissement étranger.
La culture est « dynamisée » dans l’établissement. Un « référent culture » est choisi dans le lycée. Un enseignement d’histoire des arts a lieu dans tous les niveaux du lycée avec l’aide de tous les enseignants. Chaque établissement est invité à nouer des liens avec les établissements culturels.
La classe de seconde bénéficie de ces choix. Les élèves gardent une semaine bien chargée avec 23h30 de cours et 10h30 d’heures en groupe, soit 4h de français, 6 d’histoire-géo, 5h30 de langues (volume unique pour les deux langues), 4 de maths, 3 de physique-chimie, 1h30 de SVT, 2h d’EPS, 0,30 d’ECJS. A cela s’ajoutent 2 h d’accompagnement personnalisé et 2 x 1h30 d’enseignements d’exploration (dont au moins SES ou éco-gestion). Les autres enseignements d’exploration sont les SMS, biotechnologies, physique et chimie d laboratoire, littérature et monde contemporain, sciences de l’ingénieur, méthodes et pratiques scientifiques, conception d eproduits industriels, arts (danse etc.). Total 28h30.
En première le tronc commun atteint 60% de l’horaire. On a donc les mêmes horaires en français (4h), histoire-géo (4h), LV1 et 2 (4h30), EPS (2h), ECJS (0,30). En ES, l’enseignement de spécialisation concerne les maths (3h), les sciences (1h30) et les SES (5h). En S le niveau en sciences est renforcé, c’est ce qui explique que les maths ne font pas partie du tronc commun. On trouve 4h de maths, 6h de sciences. A cela s’ajoutent les TPE (1h) et , avec l’accompagnement on atteint 28h. En L, il y a 1h30 de sciences, 2h de littérature, 2h de littérature étrangère en langue étrangère, 3h à choisir entre arts, arts du cirque,maths, LV3, approfondissements langues, langues anciennes. Total 26h30.
La terminale voit un enseignement différencié. En S, on trouve 3h de philosophie, 4 de langues, 2 d’eps, 0h30 d’ecjs, 6h de maths, 5h de physique, 3h30 de SVT ou sc de l’ingénieur, 2 h de spécialité (maths, physique, svt, informatique et sciences du numérique). L’histoire géo est optionelle (2h). En ES, la philo passe à 4h, l’histoire géo garde 4h; LV1 et 2 4h, EPS 2h, Ecjs 0,30, maths 4h. L’enseignement de spécialité (1h30) concerne maths appliquées, sciences sociales. En série L, la philosophie passe à 78h, histore 4h, LV 1 et 2 en 4 h, eps 2h, ecjs 0,30, littérature 2h, littérature étrangère 1h30. Suivent 3h d’enseignement de spécilaité : arts, maths, approfondissement de langues, droit et grands enjeux du monde contemporain.
Qui y perd et qui y gagne ? L’histoire-géographie perd son enseignement obligatoire en terminale S (une option subsiste) ce qui fait grincer l’APHG mais l’enveloppe horaire a été augmentée en 1ère S de façon équivalente. Plus qu’une réduction horaire, c’est un éclatement que vivent les sciences économiques. La place de l’économie est renforcée mais pas forcément les SES et la sociologie est nettement mise à part en terminale. La baisse des horaires scientifiques en S, qui mobilise l’APBG, est réelle : 3,5 heures disparaissent en première. Mais c’est compensable par utilisation des heures de groupes globalisées qui sont plus importantes dans cette section.
Les nouveaux programmes de seconde sont publiés au B.O. Sont-ils susceptibles d’accompagner la réforme du lycée ?
Le Journal officiel du 29 avril publie les nouveaux programmes de seconde générale et technologique. Il s’agit des programmes d’EPS, langues vivantes, physique chimie, S.E.S., S.V.T., littérature et société, méthodes scientifiques, PFEG, santé et social, sciences laboratoires, sciences de l’ingénieur, arts, arts du cirque, biotechnologies, création et innovation technologiques, création et activités artistiques, création et design. Tous les programmes de seconde entrent en application à la rentrée 2010. Le programme d’EPS couvre les trois classes du lycée, de seconde à terminale.
Ces programmes avaient été diversement accueillis. Les médias avaient surtout retenu la bronca contre les programmes de SES où,de façon un peu caricaturale, on avait réduit la sociologie à une dose homéopathique. La violence du procédé et une protestation puissante venue aussi bien des enseignants de l’Apses que d’universitaires a fait prendre conscience au ministère de l’impossibilité de faire appliquer des programmes rencontrant une telle opposition. Ils ont été revus et la nouvelle mouture, qui accorde plus de place à la sociologie et qui offre des thèmes plus en rapport avec le vécu des élèves, semble acceptée.
Des programmes « à la française ». S’il est une caractéristique du système éducatif français c’est l’existence de programmes nationaux, leur définition contraignante et la volonté encyclopédique qui les anime. Fruits d’une éducation nationale, les programmes scolaires s’imposent à tous les établissements du nord au sud du pays en termes officiellement identiques. En l’absence de toute grille solide de compétences, ils sont le guide de ce qui sera réellement délivré dans la classe. Officiellement ils laissent à l’enseignant la liberté de les traiter. Mais, de fait, leur masse influe sur la démarche pédagogique et cet effet est accentué par des indications horaires. Du nord au sud du pays, chaque enseignant a un nombre d’heures défini pour aborder un thème précis qui n’est toujours légitime que par rapport à l’histoire d’une discipline scolaire.
Quelle pédagogie pour quel programme ? Or la réforme du lycée n’a pas rompu avec l’empilement des connaissances. Plutôt qu’aborder un nombre défini de situations problèmes qui seraient étudiées de façon approfondie, certains programmes additionnent des savoirs de façon à couvrir la totalité des champs d’une discipline scolaire et satisfaire ce faisant toutes les catégories de spécialistes. Bien loin de rompre avec cet esprit, certains des nouveaux programmes de lycée renforcent cette tendance. Ainsi les anciens programmes d’histoire de seconde étaient conçus par rapport à une problématique, la citoyenneté européenne en construction, et consistaient en une série d’éclairages précis sans continuité chronologique. Les nouveaux programmes ressuscitent la continuité chronologique et ressemblent fâcheusement à un résumé des années collège. On passe d’Athènes à Rome, de la chrétienté médiévale à l’époque moderne, de celle-ci à la Révolution et au début du XIXème. On a ainsi « refait » le programme du collège, dela 6ème à la 4ème. Comme si les élèves n’y avaient pas appris grand-chose et qu’apprendre soit répéter. Comme ce voyage de près de 2500 ans est à faire en 49 heures (devoirs inclus), on risque fort de survoler des thèmes encyclopédiques. On voit mal aussi comment échapper au cours magistral, une forme d’enseignement dont on connait les limites. Cette situation a été dénoncée, par exemple, par le Sgen qui, dans une lettre ouverte adressée au ministre le 12 février 2010, évoquait des programmes « bien trop lourds comme en français, en histoire-géographie ou en SVT, et (qui) ne tiennent pas compte des diminutions d’horaires. Tels quels, ils risquent donc de rendre impossible la mise en place de nouvelles approches pédagogiques et demeurent déconnectés des réalités du terrain ». Il ne semble pas que ces critiques aient été entendues et les programmes modifiés en conséquence.
Quelle cohérence ? Or à coté de ces programmes plus lourds du tronc commun, les nouveaux enseignements d’exploration s’inscrivent exactement à l’opposé. Ainsi pour « littérature et société » il est question de co-disciplinarité. Le cours magistral est précisément écarté. Les élèves doivent être « mis en activité » et le programme décrit des compétences à développer. On parle de « domaine d’exploration » et de « situation de travail ». L’élève va donc se trouver dans un lycée qui pratique une pédagogie singulièrement incohérente.
Antoine Prost a l’habitude de dire qu’une réforme est avant tout « un art d’exécution ». Dans le cas présent, la hâte avec laquelle on a rédigé ces nouveaux programmes, leur conception encyclopédique donnent à penser qu’on a bien exécuté la réforme…
Le B.O. spécial
http://www.education.gouv.fr/pid23972/special-n-4-du-29-avril-2010.html
Le CSE adopte les programmes de première
Très critiqués pour certains, comme les SES et l’histoire-géographie, les programmes de première générale ont tous été adoptés par le Conseil supérieur de l’éducation du 1er juillet 2010.
Le Se-Unsa s’est montré le plus attaché aux nouveaux programmes. Dans une déclaration préliminaire, Claire Krepper a rappelé la position de son syndicat, favorable à la réforme du lycée. « Comme Xavier Darcos, ce ministre (Luc CHatel) est au service du projet présidentiel, et en particulier de sa volonté de réduire le coût des services publics, vécus comme des freins au retour à la croissance », a-t-elle déclaré. « Et comme nous avons condamné et avons combattu cette politique quand Xavier Darcos était aux commandes, nous continuons, au SE-UNSA, à la condamner et à la combattre. Pour autant, nous devons constater que dans des contextes budgétaires douloureux pour la communauté éducative et inacceptables, les 2 ministres n’ont pas fait les mêmes choix en matière éducative. Et alors que pour nous, il n’y a rien à sauver dans le bilan de Xavier Darcos on ne peut pas en dire autant de Luc Chatel. Je pense bien sûr à la réforme de la voie générale et à l’introduction au lycée de la notion de parcours ». Interrogée par le Café, Claire Krepper a salué le travail des experts mandatés pour réaliser les nouveaux programmes. « Ils ont tenu compte des remarques issues de la consultation et ils ont cherché à améliorer les programmes ».
Le programme d’histoire-géographie, critiqué par le Snes qui en dénonce « la lourdeur et une certaine incohérence » et s’inquiète de voir disparaître « des pans entiers d’une histoire socialement utile » : idéologies du 13ème siècle, définition dela République, Commune etc., a finalement reçu 23 voix pour contre 15 contre. Le programme de SES, dénoncé par l’Apses, association de professeurs de sciences économiques et sociales, a reçu 22 voix pour, 20 contre. Globalement, ces votes sont une grande victoire pour le ministre qui a retrouvé la majorité favorable à la réforme du lycée.
Par contre le ministère a reculé sur les deux textes organisant les sanctions disciplinaires. IL a retiré les deux textes pour aller plus loin dans la concertation. La Fcpe et l’UNL s’en félicitent.
Sur les textes disciplinaires
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/06/2506201[…]
Les programmes mis en consultation
http://eduscol.education.fr/cid51198/consultation-sur-les-proje[…]
Langue et littérature japonaises
Le B.O. du 8 juillet publie le programme de japonais en section internationale de japonais au lycée.
Au B.O.
http://www.education.gouv.fr/cid52371/mene1010853a.html
Seconde : Des ressources pour enseigner
C’est l’objectif de ce Sac de plage que de vous aider à préparer votre rentrée dès maintenant. Vous trouverez donc dans chaque discipline les ressources nécessaires aux nouveaux programmes (2de et 5ème).
Mais il faut aussi rappeler des ressources nationales :
Tous les programmes de seconde définitifs y compris le programme de SES « recadrée » après négociation avec l’Apses, sont en ligne sur Eduscol.
http://eduscol.education.fr/cid46449/programmes-de-la-classe-de-s[…]
La Dgesco propose aussi des « compléments » qui sont en fait des guides pédagogiques (mais chut ! Depuis Darcos le mot fait peur…). Des « guides de mise en œuvre » ont été publiés dans plusieurs disciplines : SVT, histoire-géo et les enseignements d’exploration.
http://eduscol.education.fr/cid51601/ressources-pour-les-nouve[…]
Par exemple pour les SVT en seconde
Le guide d e mise en œuvre à destination des profs de seconde donne des exemples de sujets d’activités et explique comment utiliser les tice.
http://media.eduscol.education.fr/file/SVT/26/6/LyceeGT_Ressou[…]
Enseigner les PFEG en seconde
Les Principes fondamentaux de l’économie et de la gestion (PFEG) sont un des enseignements d’exploration mis en place à la rentrée en 2de. La Dgesco publie un guide de ressources. Même si la liberté pédagogique est rappelée, le guide donne des indications précises sur ce qui est attendu. Il invite à stimuler la curiosité des élèves, à partir de leurs attentes. Le guide donne des exemple sprécis de scenarii.
http://media.eduscol.education.fr/file/PFEG/86/0/LyceeGT_Ressource[…]
Sciences de l’ingénieur
Eduscol met en ligne des ressources pour les nouveaux programmes de seconde en sciences de l’ingénieur.
http://eduscol.education.fr/cid51601/ressources-pour-les-nouveau[…]
L’Onisep propose un guide gratuit d’orientation en seconde
Partant d’analyse de cas réels (des lycéens et leurs bulletins trimestriels), le guide fait le point sur les différents aspects de l’orientation. Ainsi il présente les différentes formations post bac. Il présente les secteurs économiques. Il fait connaître les ressources développées par l’Onisep pour faciliter l’orientation (site Mon orientation en ligne etc.). Il comprend également un chapitre dédié à « l’orientation et la pédagogie à l’entrée au lycée » qui montre l’importance du travail d’orientation et appelle à une orientation positive.
Réalisé par Françoise Gomez et Julien Maraval, diffusé avec le soutien d’entreprises privées (L’Etudiant, Magnard) et d’un assureur (Maif) ce guide pratique sera une aide pour le professeur principal et les enseignants de lycéen en général à la fois pour la qualité des informations, la découverte des outils et la réflexion sur l’orientation. Il arrive au moment où vont être déployées les heures d’accompagnement en seconde. Maintenant un livre téléchargeable peut-il remplacer un réel accompagnement de la réforme, un accompagnement au changement ?
L’ouvrage en lecture interactive
http://www.onisep.fr/guide/flipbook/guide_prat_prof_lycee/g[…]
Télécharger l’ouvrage
http://medias.letudiant.fr/documents/GUIDE-PRATIQUE-DU-PROF[…]
Quels manuels pour la seconde ?
Rentrée exceptionnelle cette année : les nouveaux programmes de seconde sont parus tardivement. Le délai d’un an nécessaire à la publication de nouveaux manuels n’a pas été respecté. Résultat : de façon générale, les manuels ne sont pas prêts au moment où les enseignants en ont besoin pour préparer leurs cours. Dans certaines disciplines, les nouveaux programmes ne changent pas grand-chose et les enseignants ne seront pas en difficulté. Par contre en histoire-géo, en SES, en SVT, en physique-chimie, dans les enseignements d’exploration en général, les programmes sont nettement différents. Voilà précisément ce qu’ont prévu les éditeurs pour vous aider.
Les engagements des éditeurs
Le syndicat national de l’édition (SNE) a fait le point dès mai 2010 pour faire savoir aux régions et aux fédérations de parents les engagements pris par les éditeurs scolaires. « Il faut normalement une année entière pour concevoir, rédiger, illustrer, fabriquer et faire connaître aux enseignants les futurs livres de classe de leurs élèves », note le SNE. « Mais cette année, la réforme des lycées est venue bouleverser le calendrier habituel. Auteurs et éditeurs ont commencé à travailler dès le mois de février à partir des projets de programmes soumis à la consultation des enseignants, puis ont redoublé d’efforts au printemps pour revoir leur copie en fonction des modifications retenues par le ministère de l’Éducation nationale ».
Les éditeurs s’engagent sur le calendrier suivant. « En mai 2010 les ouvrages de mathématiques et de langues vivantes seront disponibles au choix des professeurs selon le calendrier habituel : ces manuels seront donc dans les mains des élèves à la rentrée scolaire ». Ce sont des disciplines pour lesquelles il y a peu ou pas de changements. « D’ici fin août 2010 les manuels de toutes les autres disciplines (Sciences de la Vie et de la Terre, Sciences physiques, Histoire et Géographie, etc.) seront disponibles en spécimens papier ou numériques dans les établissements afin que les professeurs puissent choisir ceux qui leur conviennent. Début septembre, dès que ces choix seront connus, les manuels seront disponibles pour les élèves en fonction des stocks disponibles, et les éditeurs déclencheront les impressions complémentaires permettant de livrer les ouvrages à l’ensemble des élèves courant octobre ». Mais « dans l’intervalle, des versions numériques des manuels seront accessibles aux élèves et aux professeurs pour débuter l’année dans les meilleures conditions ». On verra que certains éditeurs offrent déjà l’accès à leur manuel en ligne.
Le point sur les manuels
Magnard a réussi à produire ses manuels en temps utile et les enseignants les ont reçu vers le 21 juin. Ils seront en nombre suffisant pour fournir les élèves dès le 2 septembre, ce qui est un avantage sensible pour les enseignants. L’éditeur a bien voulu nous fournir les premiers chapitres des manuels de SES, Histoire et Géographie.
Découvrez ici le premier chapitre des trois nouveaux manuels :
Magnard a ouvert des sites spécifiques où on trouve des extraits des manuels numériques. Le manuel numérique simple est parvenu avec le spécimen enseignant. A la rentrée les enseignants qui auront adopté le manuel papier pour leur classe disposeront gratuitement pendant un an d’un manuel enrichi (vidéos, cartes interactives, études d’œuvres d’art) . Ils auront aussi accès à des TP Internet, des outils interactifs d’évaluation pour les élèves, des entraînements méthodologiques, des documents. Magnard semble ainsi sur la voie d’un véritable outil d’enseignement numérique.
Trois sites spécifiques
http://www.2e.histprof.magnard.fr
http://www.2e.geolycee.magnard.fr
Bréal a également réussi à fournir en temps utile son nouveau manuel de SES 2de. Les enseignants l’ont reçu en juin. Une version numérique est aussi disponible. Une version numérique enrichie est attendue plus tard.
http://www.editions-breal.fr/fiche-2de-sciences-economiques[…]
Chez Hatier, certaines disciplines sont disponibles (anglais, maths, espagnol, allemand). Pour tous ces manuels, l’édition numérique simple est consultable en ligne très simplement. Les enseignants recevront les spécimen des manuels d’histoire-géo, de SES, de SVT et de physique-chimie le 30 août. Une édition numérique est prévue pour ces manuels aussi. Elle sera en ligne fin juillet. L’éditeur a ouvert un site spécifique pour ces éditions numériques.
http://www.lyceehatier2010.com/
Hachette proposera tous les manuels (histoire, géo, physique-chimie, SVT, SES) dès le 16 août. Les élèves pourront donc les avoir pour la rentrée en version papier. Les élèves pourront aussi acheter à faible prix (7 euros) une édition numérique du manuel. Les enseignants pourront découvrir ces nouveaux manuels en ligne dès la fin juillet. Dès maintenant des extraits sont en ligne. Les enseignants pourront tester gratuitement jusqu’au 31 décembre 2010 des manuels numériques enrichis (ressources multimédias). Après le 31 décembre ils seront proposés sur le Kiosque numérique (KNE).
http://www.enseignants.hachette-education.com/home/ctxt.php?ctxt=lg
Chez Nathan, le manuel de PFEG, ceux de maths et de langues sont parus en mai et juin. Les manuels papier de SVT, SES, histoire (deux collections), géo et physique-chimie seront disponibles dès le 16 août. Les élèves en disposeront donc dès le début de l’année. On peut dès maintenant découvrir en ligne le manuel à feuilleter et des extraits des manuels numériques simples et enrichis. Le manuel simple sera offert aux enseignants qui choisiront ce manuel pour leur classe. Jusqu’au 15 novembre le manuel numérique simple est disponible en accès libre.
http://www.nathan.fr/reforme-lycee/
Bordas a fait parvenir aux enseignants de SVT, physique-chimie des extraits des manuels dès mai. Le specimen papier sera dans les casiers fin août avec le manuel de SES. Des manuels numériques simples seront en ligne uvert aux élèves jusqu’à fin octobre.
http://www.editions-bordas.fr/reforme-seconde-rentree-2010
Manuels scolaires : Le pied de nez de Luc Chatel
Qui va payer le prix politique de la rentrée scolaire des lycéens ? Pour Luc Chatel si possible les autres ! Le ministre répond aux demandes des régions et des parents en leur renvoyant la balle. Pire il donne à penser qu’il y a bien une volonté d’obliger les régions à ne plus financer les manuels scolaires.
La réforme des lycées implique le remplacement des manuels scolaires des lycéens de seconde en 2010, première en 2011 et terminale en 2012. Pour la rentrée 2010, cela pose à la fois une question technique et financière compte tenu des très faibles délais donnés aux éditeurs et du volume des manuels à remplacer. Reçues au cabinet le 16 juin, les associations de parents d’élèves et l’ARF (association des régions) avaient demandé des aménagements, par exemple que le ministre demande aux chefs d’établissement d’étaler les renouvellements sur plusieurs années. On leur avait promis une prompte réponse. Elle est arrivée sous la forme d’un communiqué le 18 juin.
« Le renouvellement des programmes est un processus normal », rappelle Luc Chatel qui mentionne aussi avoir contacté les éditeurs en décembre 2009. « A la rentrée de septembre, les enseignants et les élèves disposeront des versions électroniques de leurs manuels, en attendant que toutes les versions imprimées soient disponibles. Ils disposeront ainsi de l’ensemble des ressources nécessaires à une mise en œuvre satisfaisante des nouveaux programmes d’enseignement », estime le ministre. « Quant aux régions qui ont choisi d’accompagner les familles dans la scolarité de leurs enfants au lycée », poursuit-il, « Luc Chatel ne peut accepter les propos de la commission éducation de l’Association des Régions de France (ARF), selon lesquels « le gouvernement veut les obliger, une nouvelle fois, à mettre la main à la poche », propos pour le moins inexacts, puisque les régions ne sont aucunement tenues par la loi de financer les manuels scolaires ».
Le ministre nie la réalité du problème technique. Il est clair que la majorité des classes ne sont pas en état d’utiliser les manuels numériques. Celles qui pourront le faire, à travers un vidéoprojecteur ou un TBI, ce sera uniquement grâce aux efforts financiers des régions qui effectivement sont allées heureusement au-delà de leurs obligations.
Il ne veut pas voir le problème financier. Or le renouvellement de tous les manuels représente une charge que les régions ne pourront pas prendre en charge dans la situation actuelle. Elle risque de retomber sur les familles ce qui va poser un problème à certaines et plus globalement aussi aux enseignants. Car dans cette situation comment pénaliser un enfant qui n’aura pas son manuel ?
Enfin il confirme la volonté gouvernementale de remettre en question la clause de compétence générale des régions. C’est parce que les régions ont le droit d’aller au-delà de leurs obligations que les établissements peuvent avoir du matériel informatique, des aides pour monter des projets pédagogiques, du personnel pour entretenir les réseaux etc. La formule ministérielle est particulièrement grave. Elle fait plus que demander aux régions de ne plus aider les familles. Elle souhaite que disparaisse le dernier soutien dont dispose l’Ecole : les collectivités locales.
On a du mal à croire que le ministre en reste à une déclaration aussi provocante sur un sujet qui ne devrait pas être conflictuel. D’autant que le système éducatif aurait tout à gagner d’un réel partage des tâches entre Etat et collectivités locales. Mais il est à craindre que même la question des manuels scolaires soit devenue hautement politique.
Communiqué
http://www.education.gouv.fr/cid52164/reforme-du-lycee-et-renouvell[…]
Manuels scolaires : Régions et parents contre « le bricolage » gouvernemental
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/06/18062010Acc[…]
Fcpe – Peep – Arf : Qui va payer ?
http://www.peep.asso.fr/art-76-communique-du-17-juin-2010.html
Manuels scolaires : Problème en perspective (27 mai 2010)
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/05/27052010Accueil.aspx
J Auxiette : Serons nous toujours responsables des lycées ?
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/Pages/20[…]
Lycée : La réforme des STI – STL appliquée à la rentrée 2011
« Après la réforme de la voie professionnelle, puis celle des séries générales, la rénovation des séries STI et STL doit contribuer à son tour à la diversification des parcours d’excellence au lycée. Par là-même, elle doit permettre à davantage de jeunes de s’orienter vers les formations technologiques et scientifiques de l’enseignement supérieur », affirme le ministère. Dans un communiqué il présente les grands traits d’une réforme connue jusque là de façon officieuse.
« Plus polyvalente dans les domaines technologiques abordés, la série STI serait organisée en quatre spécialités : innovation technologique et éco-conception ; système d’information et numérique ; énergies et développement durable ; architecture et construction. La série STL comporterait deux spécialités : biotechnologies ; sciences physiques et chimiques appliquées en laboratoire. L’actuelle spécialité « arts appliqués » de la série STI constituerait le coeur de la nouvelle série sciences et technologies du design et des arts appliquées (STD2A) ».
La réforme prévoit que les enseignements soient divisés en trois groupes, comme c’est el cas dans la réforme du lycée général : un tronc commun d’enseignements généraux avec deux langues vivantes obligatoires (contre une seule jusque là), des enseignements technologiques, un accompagnement personnalisé de 2 heures hebdomadaires. L’horaire des enseignements généraux est globalement maintenu. Celui des enseignements technologiques légèrement amputé pour permettre la mise en place de l’accompagnement personnalisé. Elle entrer en application à la rentrée 2011 en première et 2012 en terminale, avec les séries du lycée général.
Cette réforme « permettra d’assurer une formation ambitieuse pour tous » promet le ministère qui annonce un plan de formation des enseignants. La réforme est déjà combattue par plusieurs organisations alors que deux syndicats, Sgen et Se-Unsa, l’accueillent favorablement.
Communiqué ministériel
http://www.education.gouv.fr/cid50823/reforme-des-series-techn[…]
Document de présentation
http://media.education.gouv.fr/file/reforme_lycee/14/0/Renovation-[…]
Et son commentaire
http://media.education.gouv.fr/file/reforme_lycee/13/8/Renovation-d[…]
La réforme des STI STL au B.O.
Le B.O. spécial du 24 juin publie les textes portant organisation et horaires des nouvelles filières correspondant aux anciennes séries STL STI.
Sommaire
http://www.education.gouv.fr/pid24183/special-n-6-du-24-juin-2010.html
Un vote négatif au CSE
Présentée au Conseil supérieur de l’éducation le 1er avril 2010, la réforme des voies technologiques STL et STI est repoussée par les syndicats. Il s’en est fallu de 280 postes…
Les séries Sciences et technologies industrielles (STI) et Sciences et technologies de laboratoires regroupent un peu plus de 40 000 lycéens. Un nombre en régression rapide. Les deux filères représentaient 14% des bacheliers généraux et technologiques en 1995. Elles ne pèsent plus que 10%.
Le 1er avril, entre l’adhésion majoritaire du Conseil Supérieur de l’Education à la réforme STI – STL et son rejet majoritaire , il s’en est fallu de 280 postes. Un nombre dérisoire au regard de la masse des enseignants (près d’un million d’emplois) mais qui finalement « parle ».
« Le ministre est resté sourd aux demandes réitérées de mettre les moyens suffisants pour que les élèves puissent bénéficier de dédoublements, de groupes à effectifs réduits, notamment dans le cadre des apprentissages des disciplines technologiques », affirme la Fcpe. Le Sgen ne dit pas autre chose : « La réforme des séries technologiques industrielles et de laboratoire était attendue, elle était surtout une nécessité depuis… plusieurs années. Les objectifs affichés parle ministère nous convenaient… Pour le Sgen-CFDT, la nécessaire réduction de l’horaire global de l’élève devait profiter aux conditions d’études des élèves et aux conditions de travail des enseignants. C’est le sens des amendements que la fédération avait déposés pour porter à 18h (au lieu de 16 actuellement ) l’enveloppe mise à disposition des équipes pour organiser les groupes à effectif réduit nécessaires à la démarche technologique et à l’accompagnement des élèves. Mais ce sont les considérations budgétaires qui l’ont emporté, hypothéquant gravement l’avenir des enseignements technologiques et des collègues concernés ».
Si la FSU a manifesté d’emblée son hostilité au projet, le Se-Unsa, le Sgen, la Fcpe, l’Unl, étaient disposés à voter en faveur du texte comme ils l’ont fait pour la réforme du lycée général. L’écart entre les 16 et 18h nécessaires aux dédoublements représentait 280 postes que le ministre a voulu économiser.
Finalement, la réforme des séries STI – STL a été repoussée par le CSE par 41 voix contre 12 pour (Medef, Peep, Unapel, Snpden). Cela n’empêchera pas la réforme d’entrer en application à la rentrée 2010 puisque l’avis du CSE est consultatif. Mais ça illustre l’importance que le ministre accorde à l’avis des acteurs de l’Ecole ou la situation budgétaire qui se profile pour 2011…
Le Snes a toujours été hostile à la réforme. Pour lui « le projet, en fait, organise l’effacement de sa spécificité et va forcer nombre d’enseignants à envisager des reconversions ».
Communiqué Snes
http://www.snes.edu/Voie-technologique-encore-une.html
Communiqué Se Unsa
http://www.se-unsa.org/spip.php?article2158
Communiqué FCPE
http://www.fcpe.asso.fr/ewb_pages/a/actualite-fcpe-2355.php
Communiqué Sgen
http://www.cfdt.fr/rewrite/article/25563/actualites/reforme-de-la-[…]
L’éducation routière arrive au lycée à la rentrée
Après l’école primaire et le collège, l’éducation routière arrive au lycée. Le ministre l’a annoncé le 24 mai.
Jeudi 24 mai 2010, Luc Chatel a remis les prix des « Clés de l’éducation routière », un concours organisé par l’association Prévention routière. Il a saisi l’occasion pour annoncer un renforcement du continuum de l’éducation routière de l’école au lycée avec l’expérimentation dans 100 lycées d’actions d’éducation routière.
« Si on veut dépasser la peur du gendarme et changer les comportements, il est indispensable de former les nouvelles générations à l’usage de la route ». Bernard Pottier, président de la Prévention routière, a interpellé Luc Chatel sur l’importance de l’éducation routière dans les établissements. « On attend de vous que vous donniez une nouvelle impulsion à l’éducation routière, que vous sollicitiez les enseignants ». Vœux repris par la déléguée interministérielle à la sécurité routière, Michèle Merli qui rappelle que l’éducation routière est entrée dans le socle commun.
Lisez le reportage du Café
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/06/Rem[…]
Avec Ciné Lycée, le retour du ciné club
Combien faut-il de ministres pour ressusciter les ciné clubs ? C’est la question que l’on pouvait se poser mardi 18 mai, au lycée Jules Ferry de Paris, lors de la présentation du site Ciné Lycée. Deux ministres avaient fait le déplacement pour inaugurer un site qui permettra à chaque lycée d’organiser des séances de projection des 212 meilleurs films de l’histoire du cinéma. Le retour des ciné clubs ?
Disparus depuis des années de la plupart des lycées français, les ciné clubs vont-ils revenir ? Mardi 18 mai, Luc Chatel et Frédéric Mitterrand inauguraient le site « Ciné Lycée ». Développé par France Télévision pour le ministère de l’éducation nationale, Ciné Lycée donnera accès dès la rentrée 2010 à plus de 200 films cultes de l’histoire du cinéma. Très précisément 212 films, qui ont été sélectionnés en se basant sur un travail réalisé par Claude Jean Philippe avec 75 experts.
Une plate forme pour 212 films. Jean-Marc Merriaux, directeur des actions éducatives de France 5, a présenté la plate forme. Elle permettra à tout visiteur de visionner un extrait des 212 films, d’avoir accès au synopsis et à des informations complémentaires. Mais elle est principalement tournée vers les clubs de lycée. Chaque établissement pourra désigner un enseignant responsable et cinq élèves responsables du ciné club. Ils pourront choisir des films dans une sélection mensuelle et tournante d’une vingtaine de films et bénéficier de fiches complémentaires fournies par le Cndp ou l’association Zéro de conduite, partenaires de l’opération. Les films pourront être projetés directement (en streaming) ou après téléchargement. Le site donne la possibilité de gérer la projection : inscription en ligne des membres du ciné club, gestion de la salle, commentaires à propos du film, programme à venir… Tout est prévu pour encourager au développement de communautés de cinéphiles dans les établissements. La plate forme pourrait ainsi alimenter tous les lycées.
La volonté présidentielle d’instiller de la culture dans l’Ecole. Dans son intervention, Luc Chatel a rappelé que l’idée de ces ciné clubs revient à Nicolas Sarkozy dans son discours du 13 octobre. Il l’a justifié en rappelant la vocation culturelle du lycée. « Le lycée doit être davantage un lieu de transmission de la culture », a-t-il déclaré, pour « combattre les déterminismes sociaux ». « La culture n’est pas une option… C’est le devoir de notre école de la rendre accessible à tous ». Il défend l’idée du ciné club : « On va revenir aux origines, réinstaurer dans le rapport à l’image une dimension collective ». Enfin il a insisté sur le fait que la plate forme bénéficiera à 4 000 lycées, alors que moins de 300 proposent l’option cinéma.
Les services de François Mitterrand, ministre de la culture ont participé à la sélection des films. Il a rappelé que le cinéma permettait de comprendre le monde, une mission éducative. Pour Patrice Duhamel, patron de France Télévisions, les chaines publiques ont une mission de service public.
Mais est-il possible de ressusciter les ciné clubs qui ont fait l’atmosphère des lycées des années 60 ? On peut en douter car leur disparition universelle n’est pas due au hasard. Le rapport au cinéma a changé. Les films, autrefois rares, sont devenus facilement accessibles avec la généralisation des lecteurs vidéo et maintenant de la V.O.D. Si les jeunes restent les premiers clients des cinémas (enquête sur les pratiques culturelles des Français 2008), ils sont aussi les plus attachés au cinéma grand public américain. Ils sont probablement parmi les grands consommateurs de vidéo sur Internet.
D’autres raisons militent pour le scepticisme. La difficulté de trouver des enseignants référents culture dans les établissements, même si le ministre a promis qu’ils seraient rémunérés. Plus fondamentalement ce projet interroge aussi bien le vivre ensemble que la place de la culture dans l’univers scolaire.
Mais on s’en voudrait de conclure sur ces doutes. Car ce projet mérite d’avoir sa chance. Il va poser la bonne question de la responsabilisation des élèves, de leur place dans les établissements et des usages en libre service au lycée. La plate forme peut permettre de toucher tous les lycées et pas seulement quelques établissements d’élite. Son intégration dans les ENT (espaces numériques de travail) va aussi faciliter son utilisation.
Liens
Ciné Lycée
Le discours présidentiel du 13 octobre 2009
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2009/10/1310[…]
Les pratiques culturelles des Français
http://www.pratiquesculturelles.culture.gouv.fr/doc/08synthese.pdf
Pécresse lance la réforme des BTS
Quelle sera la part de la formation initiale demain dans les BTS ? V. Pécresse a présenté le 20 mai une réforme qui va donner un nouveau visage aux BTS. La réforme présentée par la ministre de l’enseignement supérieur entend répondre aux défis de la démocratisation des formations, de son adaptation au marché mais aussi aux contraintes budgétaires.
Les 220 000 étudiants en STS connaissent une grande inégalité de réussite aujourd’hui puisque le taux de succès au BTS est de 81% pour ceux qui sont issus d’un bac général contre 49% pour les bacheliers professionnels. La réforme entend lutter contre ce taux d’échec en favorisant « l’innovation pédagogique, notamment par la pédagogie par projets ; une diversification des méthodes en fonction des publics accueillis ; la constitution de sections homogènes ; le suivi individualisé des étudiants ». Elle préconise une organisation en modules le BTS bénéficiant d’une « validation progressive des acquis et leur capitalisation sous forme de crédits ECTS ». Cette réforme ne sera pas sans impact sur les enseignants. On passerait à une organisation de l’année scolaire en semestres, avec un développement du contrôle en cours de formation.
Plus globalement encore, la ministre a annoncé une réforme à la fois de la carte des formations et des formations elles-mêmes. « Il est nécessaire de faire procéder, avec le concours de la commission interprofessionnelle consultative et des commissions professionnelles consultatives, à une révision générale de cette carte afin d’examiner la pertinence d’éventuelles fusions, différenciations ou créations de spécialités au regard de l’évolution des métiers et des emplois ». Le nombre de spécialités (87) devrait être réduit et la carte remaniée dans le même esprit de fusions.
La réforme prévoit aussi le report des formations vers l’entreprise. La minsitre demande le doublement de l’apprentissage : la moitié des ouvertures devrait être en apprentissage. Elle encouragera également le développement des plates formes technologiques. Ces plates formes » contribuent à la formation et à l’insertion professionnelles des élèves de la voie technologique et professionnelle, en leur donnant l’occasion de participer à l’exécution de prestations destinées aux entreprises » et particopent à la formation du personnel des PME. De 25 elles devraient passer à 225 en trois ans. Il s’agit nettement de développer des services d’enseignement dans les établissements. Enfin les curricula proposeront dorénavant une part modulable adaptable immédiatement aux attentes des entreprises.
Un dernier aspect concerne le post BTS. La réforme entend développer la poursuite d’études particulièrement en développant les classes ATS.
Le dossier de presse
http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid51707/10-propos[…]
Sur le site du Café
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