LE FAIT DU JOUR
Le CSE adopte les programmes de première
ÉDITORIAL
Balard peut-il s’arrêter ?
LE SYSTEME
Inspection : « Les principes foulés aux pieds » pour le SNPI Fsu l La CGT appelle à la grève lors du bac professionnel l L’appel pour la formation passe le cap des 100 000 l Orientation : L’intersyndicale contre le projet de décret l Le ministère s’engage dans un (mini) projet pour Haïti l Des projets pédagogiques innovants récompensés en Belgique.
L’ÉLÈVE
Chatel distribue encore des prix l Le chômage des diplômés s’étend au Royaume Uni.
LA CLASSE
Le nouveau Livret personnel de compétences au Journal Officiel
LA RECHERCHE
Enseignants et chercheurs : Une impossible collaboration ? l Derniers jours ce week-end : Soutenez le Café et cultivez votre pédagogie avec L’anthologie des textes clés en pédagogie…
CITOYENNETE
La loi du talion, l’avenir sarkozyste de la Justice française ?
LES DISCIPLINES
Offrez un planétarium à vos élèves l Hello La Niña ? l La France face à la crise l Culture générale en classes préparatoires économiques et commerciales l Les politiques agricoles dans les pays de l’OCDE.
Le fait du jour
Le CSE adopte les programmes de première
Très critiqués pour certains, comme les SES et l’histoire-géographie, les programmes de première générale ont tous été adoptés par le Conseil supérieur de l’éducation du 1er juillet.
Le Se-Unsa s’est montré le plus attaché aux nouveaux programmes. Dans une déclaration préliminaire, Claire Krepper a rappelé la position de son syndicat, favorable à la réforme du lycée. « Comme Xavier Darcos, ce ministre (Luc Chatel) est au service du projet présidentiel, et en particulier de sa volonté de réduire le coût des services publics, vécus comme des freins au retour à la croissance », a-t-elle déclaré. « Et comme nous avons condamné et avons combattu cette politique quand Xavier Darcos était aux commandes, nous continuons, au SE-UNSA, à la condamner et à la combattre. Pour autant, nous devons constater que dans des contextes budgétaires douloureux pour la communauté éducative et inacceptables, les 2 ministres n’ont pas fait les mêmes choix en matière éducative. Et alors que pour nous, il n’y a rien à sauver dans le bilan de Xavier Darcos on ne peut pas en dire autant de Luc Chatel. Je pense bien sûr à la réforme de la voie générale et à l’introduction au lycée de la notion de parcours ». Interrogée par le Café, Claire Krepper a salué le travail des experts mandatés pour réaliser les nouveaux programmes. « Ils ont tenu compte des remarques issues de la consultation et ils ont cherché à améliorer les programmes ».
Le programme d’histoire-géographie, critiqué par le Snes, Sud et la Cgt, qui en dénoncent « la lourdeur et une certaine incohérence » et s’inquiètent de voir disparaître « des pans entiers d’une histoire socialement utile » : idéologies du 13ème siècle, définition de la République, Commune etc., a finalement reçu 23 voix pour contre 15 contre. Le programme de SES, dénoncé par l’Apses, association de professeurs de sciences économiques et sociales, a reçu 22 voix pour, 20 contre. Globalement, ces votes sont une grande victoire pour le ministre qui a retrouvé la majorité favorable à la réforme du lycée.
Par contre le ministère a reculé sur les deux textes organisant les sanctions disciplinaires. Il a retiré les deux textes pour aller plus loin dans la concertation. La Fcpe et l’UNL s’en félicitent.
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Balard peut-il s’arrêter ?
Phare des classes coopératives, l’école Balard de Montpellier connaît une crise grave avec le départ de 8 enseignants sur 9. C’est la fin d’une aventure. Mais ses enseignements peuvent-ils disparaître ?
Une école qui sort de l’ordinaire. C’est un communiqué de l’ICEM de l’Hérault qui annonce « la fin du projet de l’école coopérative Antoine Balard ». Installée dans un quartier populaire de Montpellier et dans un Réseau ambition réussite, l’école Balard s’est fait connaître par son projet pédagogique original développé depuis 1997 par une équipe soudée et dont la figure principale était Sylvain Connac. L’école avait mis en place des classes uniques. C’est justement la différence d’âge des élèves qui permettait de les responsabiliser et de leur faire découvrir la coopération et l’entraide. L’école appliquait la pédagogie Freinet avec ses fichiers et ses ceintures. Cette pédagogie a été présentée par Sylvain Connac dans un ouvrage (Apprendre avec les pédagogies coopératives, ESF, 2009) qui, pour le Café, est un ouvrage important. Le projet de l’école a été lauréat du premier Forum des enseignants innovants de Rennes en 2008. Il a également fait l’objet d’une importante médiatisation sur une chaîne de télévision nationale en 2005 à travers l’émission « Ecole(s) en France». Dans ce quartier populaire l’école Balard avait su faire disparaître la violence scolaire et faire remonter les résultats scolaires.
Balard a-t-il été assassiné ? Dans son communiqué, l’Icem 34 « déplore que la hiérarchie de l’école, alors qu’elle a pu compter à maintes reprises sur ses ressources, ait pu s’appuyer sur les difficultés de l’équipe pour dénigrer le long et patient travail accompli durant toutes ces années, remettre en cause la réalisation du projet et ses résultats, entretenir un climat de défiance envers les enseignants au lieu de les soutenir ». Interrogée par le Café, la toute nouvelle présidente de l’Icem 34, Olivia Almazan, évoque « une année douloureuse » : le départ d’anciens de l’équipe à la rentrée et leur remplacement par des enseignants qui ignoraient tout des méthodes Freinet, un mauvais climat interne et une certaine méfiance de l’institution, qui semble, d’après les témoignages d’enseignants et de parents, très présente. Les enseignants ne se seraient pas sentis soutenus mais au contraire critiqués voire rabaissés. Tout cela a fait exploser l’équipe car « travailler comme à Balard, ça demande trop d’investissement », nous dit O Almazan. L’inspectrice du secteur, Mme Orriols, a préféré réserver ses explications et se borne à démentir les accusations portées par le communiqué.
Des parents orphelins. Pourtant les parents avaient senti que « l’inspectrice n’était pas favorable au projet de l’école », nous dit Mme Crimet, déléguée des parents d’élèves. « Cela a découragé l’équipe ». Mme Crimet se dit « pleinement satisfaite » de l’école. « J’ai rarement vu une école aussi apaisée », souligne-t-elle. L’école a permis à son fils de retrouver confiance en lui en avançant à son rythme, grâce au système de travail coopératif et autonome mis en place. » Les plus anciens qui ont vu tous leurs enfants défiler à Balard disent que « les enseignants ici , ils font du bon travail! », nous confie-t-elle. « Au début quand on nous a parlé des classes uniques , on était pas d’accord parce qu’on avait peur de l’inconnu mais finalement on s’est aperçu que pour nos enfants ça se passait bien ! La plupart des enfants que j’ai interrogés disent qu’ils préfèrent travailler avec les ceintures plutôt que de faire des contrôles! » Les parents s’inquiètent de la rentrée et ils ont préparé une lettre aux futurs professeurs de l’école pour leur demander de garder le travail coopératif mis en place.
Un gâchis réparable. L’éparpillement de l’équipe sera certes source de diffusion. « On va continuer à semer dans nos écoles », promet O Almazan. Mais « cet arrêt brutal représente un fantastique gâchis » écrit à juste titre l’ICEM 34. Pourtant l’école Balard a montré des réalisations qui devraient intéresser le ministère. Elle a réussi en RAR à lutter efficacement contre la violence scolaire par l’éducation. Elle a réussi à élever les résultats et à motiver les élèves en créant un climat scolaire unique. L’expérience de l’école Balard mérite de continuer. Il y a sans doute la possibilité dans l »Hérault d’ouvrir une école Freinet et de faire fructifier ce capital de savoirs de l’école Balard. Et montrer ainsi que Balard n’a pas été assassiné.
Apprendre avec les pédagogies coopératives
Inspection : « Les principes foulés aux pieds » pour le SNPI Fsu
« Le SNPI-FSU s’insurge contre ce nouvel arrêté qui n’a jamais été présenté en CTPM. Il s’agit à l’évidence d’un tour de passe-passe. Le précédent arrêté n’avait été avancé que pour mieux faire passer la pilule d’une réforme des corps d’inspection fondée sur la promotion de l’individualisme, de l’âpreté au gain pécuniaire et de la servitude envers le recteur d’académie, représentant politique direct du gouvernement. » Le syndicat des inspecteurs FSU proteste contre l’arrêté publié au J.O. du 30 juin qui a mis en place un « dossier de reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle » à la place d’une épreuve écrite anonyme. L’Unsa avait aussi dénoncé « la république des p’tits copains ».
« Après l’introduction d’un scandaleux concours sur titres pour les IA-IPR, cette nouvelle initiative préestivale s’effectue dans la logique idéologique de « révolution scolaire » voulue par le Président de la République en exercice, selon des conceptions très éloignées des principes fondateurs de l’école de notre république », écrit le Snpi Fsu..
Devenez inspecteur en 45 minutes
La CGT appelle à la grève lors du bac professionnel
A nouveau, c’est la question de l’épreuve de contrôle instituée au bac professionnel qui amène la cgt à déposer un préavis pour les 7, 8 et 9 juillet. La Cgt reconnaît que l’épreuve a été modifiée (elle consiste maintenant en deux épreuves de maths et français –histoire-géo). Mais le syndicat veut obtenir « un coefficient réduit de moitié »
L’appel pour la formation passe le cap des 100 000
« Pour un million et demi d’élèves dans le 2nd degré, leur année scolaire sera compromise dans une discipline au moins ; pour 150 000 élèves du 1er degré, c’est l’ensemble de leur année qui sera menacée ». L’Appel de la Coordinaton nationale Formation des enseignants a reçu sa 100 000ème signature le 1er juillet. Il stigmatise la réforme de la formation des enseignants qui sacrifie, surtout dans le secondaire, la formation professionnelle. » Y a-t-il encore une République quand sont instituées, dans la formation de ses maîtres, des inégalités géographiques et sociales aussi criantes que celles qui se dessinent ? Où est le sens des responsabilités quand le gouvernement oblige son administration, depuis plusieurs mois, à improviser la gestion de l’ingérable ? Où est l’éthique quand il sait que de très nombreux débutants seront mis dès septembre dans une situation de grande souffrance psychique ? »
Orientation : L’intersyndicale contre le projet de décret
Le Snes, la Cgt, Sud, FO, le Sgen, le Se-Unsa s’opposeront au projet de réécriture du décret précisant les missions des conseillers d’orientation. (COP) L’intersyndicale demande à ce que les COP « puissent continuer à intervenir au profit de tous les élèves et les étudiants qui en font la demande et non uniquement auprès des élèves handicapés, décrocheurs, ou relevant d’un dispositif particulier » et au maintien de la qualification de psychologues qui elle aussi est remise en question. Le projet gouvernemental vise à utiliser les COP au profit des services de l’Onisep et des seuls élèves handicapés ou décrocheurs.
Le ministère s’engage dans un (mini) projet pour Haïti
L’Education nationale participera aux cotés de Schneider Electric à la création de trois centres de formation aux métiers du bois, de l’électricité et du BTP en Haïti. Elle mettra à disposition trois enseignants du dispositif Jules Verne. Schneider offrira le matériel pédagogique.
Des projets pédagogiques innovants récompensés en Belgique
La Lettre d’enseignement.be, le site éducatif de la communauté française de Belgique, rend compte du Forum des innovations en Education organisé tous les deux ans par Schola USB, une association sans but lucratif qui mène des actions en éducation, en particulier dans le domaine de l’innovation et du soutien scolaire. Il a récompensé les projets suivants : « Théâtre Euregio » de l’Athénée royal Air Pur de Seraing, « Magasin didactique » de l’Institut Saint-Joseph de Jambes, « Ateliers langues » de l’Athénée royal René Magritte de Lessines, « Points de vue sur un centre d’accueil pour demandeur d’asile » de l’Institut Notre-Dame Séminaire de Bastogne, « Opération Art à l’école » du Centre dramatique de Wallonie pour l’enfance et la jeunesse, « DDARE » de l’Athénée royal d’Esneux, « Cellule d’accrochage pédagogique » de l’Institut d’enseignement technique Notre-Dame de Charleroi.
Le numéro revient aussi sur les concours de la cellule culture-enseignement de la communauté. Il s’agit du concours Journaliste en herbe, du prix des lycéens de littérature, des prix « Quartz de la chanson ». Une belle année de projets en Belgique francophone.
Chatel distribue encore des prix
C’est au groupe scolaire Thomas Masaryk à Châtenay-Malabry (92) que Luc Chatel a lancé jeudi 1er juillet l’opération « Un livre pour l’été ». Une circulaire publiée au B.O. du 17 juin a officialisé cette opération qui verra la distribution de 178 000 ouvrages des Fables de La Fontaine offerts aux écoliers de CM1.
« En cet été 2010, qui marque le lancement de cette opération, 178 000 élèves de CM1 recevront « Un livre pour l’été ». Ils vont le découvrir, le lire et partager leurs émotions de lecture avec leur famille, avec leurs amis. À la rentrée, les maîtres de CM2 conduiront des activités qui permettront aux élèves d’en parler avec leurs camarades, d’étudier le texte avec leurs enseignants ». Le B.O. du 17 juin annonce le lancement d’une opération
Présentée par le ministère comme un outil de lutte contre l’illettrisme et de promotion de l’histoire des arts (les Fables sont illustrées par Chagall), l’opération ressuscite le trio de la distribution des prix IIIème République : un beau livre, des notables, des comportements exemplaires. « Chaque enfant de CM1 recevra ce livre, lors d’une manifestation organisée par l’école, qui pourra être l’occasion de rassembler les enseignants et les élèves avec leurs parents, et des élus », écrit la circulaire. « Cette cérémonie devra revêtir une certaine solennité. La distribution de ces livres pourra en outre être l’occasion de faire l’éloge de comportements exemplaires ».
Un élève sur quatre. Il y a environ 668 000 élèves de CM1 dans les écoles publiques. C’est donc environ un jeune sur quatre qui recevra le prix. Mission a été donnée aux inspecteurs de sélectionner les écoles. » Les écoles qui souhaitent participer dès cette année scolaire à l’opération « Un livre pour l’été » devront produire un projet pédagogique en réponse au cahier des charges ci-dessous. C’est la qualité du projet pédagogique qui sera le critère majeur de sélection des écoles qui pourront bénéficier de cette première dotation expérimentale ». Une distribution de prix peut-elle être un projet pédagogique ?
Le chômage des diplômés s’étend au Royaume Uni
Quand une économie moderne est en crise, les diplômés trinquent aussi. L’effondrement du secteur financier britannique multiplie ses effets. Selon des statistiques officielles, 10% des étudiants diplômés seraient au chômage un an après leur sortie, soit +2% par rapport à l’année précédente.
Ce qui est intéressant c’est que les étudiants qui ont le splus forts taux de chômage sont les diplômés en informatique, les ingénieurs, les « Business studies ». Inversement les apprentis enseignants, les juristes, les langues s’en sortent mieux.
La classe
Le nouveau Livret personnel de compétences au Journal Officiel
Le Jounal officiel du 1er juillet publie l’arrêté du 14 juin établissant le modèle du livret personnel de compétences.
Le livret personnel de compétences atteste l’acquisition des connaissances et compétences du socle commun, de l’école primaire à la fin de la scolarité obligatoire. À la rentrée 2009, il est généralisé à tous les collèges. Il est utilisé à l’école primaire depuis 2008. L’acquisition du socle commun est progressive. Elle se déroule en trois étapes : le palier 1, jusqu’en CE1, le palier 2, jusqu’en CM2 et le palier 3, au collège. Le livret rassemble les attestations des connaissances et compétences du socle commun acquises aux trois paliers. Au collège, depuis cette année, le livret est renseigné au plus tard en fin de troisième, pour tous les élèves. À partir de 2011, le diplôme national du brevet atteste la maîtrise du socle, en s’appuyant sur le livret.
L’arrêté publie le modèle obligatoire du livret papier. L’édition en fac similé du J.O. (lien en bas d e page de l’arrêté) permet de découvrir la mise en page.
Le livret de compétences au collège expliqué par ses créateurs
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La recherche
Enseignants et chercheurs : Une impossible collaboration ?
Que peut-on attendre de la rencontre entre enseignants et chercheurs en sciences de l’éducation ? La revue nantaise « Recherches en éducation » consacre un hors-série passionnant et totalement accessible en ligne à cette question. Elle s’appuie sur une dizaine de contributions venues du monde francophone (France, Belgique, Québec, Suisse).
C’est que la collaboration ne va pas de soi. Peut-être l’épisode le plus représentatif est l’étude de Sabine Kahn sur l’accueil par les enseignants belges des discours et décisions sur le redoublement. L’auteur montre l’intérêt de cette confrontation. Les chercheurs ont montré la nocivité des redoublements. Les politiques ont intérêt à ce qu’ils disparaissent. Ils produisent des injonctions aux enseignants et des dispositifs. « Or nos enquêtes montrent, que malgré une certaine « docilité » des enseignants, il n’y a jamais d’application stricto sensu mais aménagements des dispositifs pour les adapter aux contraintes de la pratique enseignante. Ces aménagements sont parfois et même souvent contre-productifs par rapport aux intentions initiales des réformes », écrit Sabine Kahn. Elle explique ce paradoxe. « Si les réformes belges et françaises qui ont tenté de limiter le redoublement n’ont pas donné les résultats escomptés par les politiques, cela n’est pas dû à la mauvaise volonté des enseignants ou à une hypothétique « résistance aux changements », mais plutôt à l’absence d’espace d’intéressement entre les acteurs politiques et les acteurs enseignants sur cette question. Pour que des acteurs de champs différents puissent collaborer, leur seule bonne volonté ne suffit pas. Un espace d’intéressement est nécessaire. Il se construit autour d’un problème partagé par les différents praticiens… Dans le cas des réformes étudiées dans cette contribution, il s’est effectivement construit un espace d’intéressement entre chercheurs et politiques…. En revanche, le problème n’a pas été partagé par les enseignants. Les processus de traduction opérés à leur intention étaient porteurs de programmes inopérants, car potentiellement dangereux pour l’équilibre des contraintes qui définissent leurs pratiques et leur identité professionnelle. S’il est bien légitime que les praticiens de l’espace politique tentent de limiter drastiquement le redoublement, n’est-il pas temps qu’ils le fassent en considérant les contraintes de la pratique enseignante ? », demande-t-elle.
D’autres articles montrent comment la recherche peut légitimer le savoir d’expérience (S Desgagbé et H Larouche), comment elle peut devenir pratique de contrôle des enseignants (MA Barthassat et D Bonneton) u encore le poids des contrainte sde la forme scolaire et de l’épistémologie dominante des enseignnats face aux propositions des chercheurs (D.O. Ravachol).
Savoirs et collaborations entre enseignants et chercheurs en éducation, Hors série de juin 2010.
Derniers jours ce week-end : Soutenez le Café et cultivez votre pédagogie avec L’anthologie des textes clés en pédagogie
Sous-titré « Des idées pour enseigner », ce livre nous offre en quelques pages la synthèse des principaux ouvrages pédagogiques sur les apprentissages, l’enseignement, la relation pédagogique et le métier d’enseignant. Sur chacune de ces questions il confronte les points de vue des grands auteurs : Meirieu, Astolfi, Develay, Houssaye, Lévine, de Peretti, Perrenoud etc.
Autorité, échec scolaire, aide aux élèves, compétences : voilà quelques mots qui encadrent le débat actuel sur l’Ecole. Chacun bénéficie d’un chapitre dans cet ouvrage qui présente les réflexions de 28 grands pédagogues francophones. Une bible de la pédagogie ? Certainement pas car si la pensée y est riche, elle est aussi diverse, contradictoire parfois, en tous cas elle s’enrichit de ces confrontations.
Et l’ouvrage vaut ce que vaut son auteur. Danielle Alexandre « est tombée dans la pédagogie toute petite ». Elle nous a confié son avidité à se nourrir des travaux de sciences de l’éducation. Elle est passée par l’école normale d’institutrice. Elle a toujours enseigné dans des établissements considérés comme difficiles, par choix délibéré. Elle a enseigné de la maternelle au lycée et partagé son temps avec la formation. Tout cela lui a donné la possibilité de confronter théories et terrain. Et aussi une grande expérience de l’enseignement et des théories pédagogiques.
Alimenté à de telles sources, c’est dire que l’ouvrage pourra intéresser aussi bien l’enseignant que l’étudiant. Etudiants et débutants découvriront avec facilité et gain de temps la pensée des grands auteurs des sciences de l’éducation et ainsi mieux préparer les concours et examens. Les enseignants se plongeront dans l’ouvrage pour se former ou pour réfléchir aux difficultés de parcours qui émaillent ce métier. Les plus méchants feront une lecture comparative avec les discours officiels…
Grâce à ce livre, le lecteur pourra lire Astolfi sur le rôle de l’erreur, Perrenoud sur les compétences ou la différenciation, Meirieu sur la relation pédagogique, Peretti sur l’évaluation, Houssaye et le fameux triangle pédagogique, Hameline et les objectifs pédagogiques… Chacun pourra ainsi revenir aux sources. Pour le Café pédagogique, cet ouvrage est le livre de l’année.
Adhérez au Café pédagogique et bénéficiez de cet ouvrage à prix spécial : Enrichissez vos lectures pédagogiques ! Le Café pédagogique vous offre l’ouvrage et votre adhésion à l’association soutenant le Café pédagogique pour 26 euros seulement !
Danielle Alexandre, Anthologie des textes clés en pédagogie. Des idées pour enseigner, Paris, ESF, 2010, 160 pages, 12,90 euros.
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Lisez l’entretien avec Danielle Alexandre
Citoyenneté
La loi du talion, l’avenir sarkozyste de la Justice française ?
Selon Le Figaro, le président de la République aurait demandé aux parlementaires UMP, réunis à l’Elysée le 30 juin, de préparer un projet de loi visant « à rendre pénalement responsables les parents de mineurs délinquants ». C’est Eric Ciotti, l’auteur de la proposition de loi sur l’absentéisme scolaire, qui punit les parents des enfants absentéistes, qui devrait déposer le texte cet automne.
Les parents sont déjà civilement responsables des actes de leurs enfants. Les rendre pénalement responsables, c’est envoyer en prison un parent dont l’enfant commettra un délit, par exemple s’il lance un pavé sur la police ou achète de la drogue.
Selon un avocat consulté par Le Figaro, cela « serait dérogatoire aux principes généraux du droit. Tout l’esprit du droit repose sur la volonté de faire ». C’est donc une rupture radicale qui serait introduite dans les principes qui fondent notre droit et notre civilisation. La loi sur l’absentéisme scolaire, qui pénalise les parents du fait des actes des enfants, en était la prémisse. Il faut revenir à la loi du talion pour retrouver cette idée de la responsabilité du clan sur les actes de ses membres. A l’opposé de cette loi, la tradition judéo chrétienne a fondé depuis plus de 2000 ans notre civilisation sur la responsabilité personnelle. « Les pères ne seront pas mis à mort pour les fils et les fils ne seront pas mis à mort pour les pères : chacun sera mis à mort pour son propre péché » (Deutéronome, 24,16).
L’Unsa éducation réagit à cette annonce en disant : « Le gouvernement renvoie systématiquement les individus à leur responsabilité individuelle et nie toute responsabilité collective.. Il affaiblit sans cesse le service public ». Ce projet de loi a peut-être aussi pour objectif d’axer la campagne de 2012 sur des thèmes d’extrême droite et de fonder une majorité sur ce rapprochement.
Les disciplines
Offrez un planétarium à vos élèves
L’équipe de La Maison des Sciences, centre-pilote La main à la pâte, propose de réaliser un vrai planetarium pour une classe pour un budget inférieur à 2000 euros. « Aujourd’hui, le projet est devenu réalité : nous avons réalisé avec une classe de CM2 un planétarium en carton dans lequel nous pouvons faire des séances de planétarium avec un système de projection performant », expliquent-ils. Découvrez ce savoir faire.
Hello La Niña ?
C’est la Nasa qui donne l’alerte. Les récentes captures de température des eaux superficielles du Pacifique montrent leur refroidissement dans le centre de l’océan. On passe ainsi aux conditions d’installation de La Nina, le contraire du phénomène appelé El Nino. Avec la Niña, le temps change, c’est un climat plus sec qui s’installe sur l’ouest américain (nord et sud) et des tempêtes tropicales dans l’Atlantique.
La France face à la crise
Quels sont les risques de propagation d’une crise de la dette publique à d’autres pays européens après la Grèce ? La France est-elle plus ou moins exposée que d’autres pays européens ? Les marchés financiers risquent-ils de sanctionner la France à moyen terme ? Quelle doit être la stratégie d’ajustement budgétaire en France compte tenu des conditions monétaires (taux d’intérêts, taux de change) et de croissance ? Le Centre d’analyse stratégique du gouvernement publie ses deux premières notes de synthèse sur « La soutenabilité des finances publiques dans la crise » et « »Les mécanismes financiers de diffusion de la crise de la dette ». Elles proposent un diagnostic et un constat de la situation économique en France et en Europe. Selon le Cnetre, la France, en matière d erisque financier, serait en 13ème rang des 25 pays de l’Ocde. Si la France « demeure elle aussi exposée à un risque d’endettement public cumulatif », elle dispose « de deux avantages notables qui tempèrent ce risque » : sa dynamique démographique, une situation d’endettement contenu des agents résidents.
Culture générale en classes préparatoires économiques et commerciales
Le programme de culture générale en seconde année – année 2010-2011 est publié au B.O. du 1er juillet.
Les politiques agricoles dans les pays de l’OCDE
Tous le spays de l’OCDE ont tendance à augmenter leurs aides agricoles, relève une étude d e l’OCDE. Mais ce soutien reste à des niveaux très différents selon les pays : 10% des recettes agricoles totales aux Etats-Unis (+2%), 24% dans l’Union européenne (+2%), 47% au Japon et 58% en Suisse.
le Cafe
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