Par François Jarraud
Le ministère pourrait donner des instructions concernant les achats de manuels scolaires en lycée.
Comment faire pour que les lycéens aient des manuels à la rentrée 2010 ? La question se décrypte de plusieurs façons : temps d’écriture, temps technique d’édition pour des programmes fixés peu de temps avant la rentrée, distribution mais aussi coût de cette mesure. Mercredi 16 juin, ce sont les « payeurs », c’est-à-dire les parents de la Fcpe et de la Peep et l’Association des régions de France (ARF) qui rencontraient l’ordonnateur, en l’occurrence le ministère.
Tous trois devaient trouver une solution à la situation créée par l’application en urgence de la réforme des lycées. Les régions prennent en charge, à l’aide de plusieurs dispositifs, le coût des manuels. Elles ont déclaré ne pas pouvoir financer le renouvellement de tous les titres de seconde à la rentrée. D’autant qu’elles doivent aussi payer les manuels de première professionnelle et que se profilent aussi en 2011 et 2012 les renouvellements de première et terminale. Les régions sont déjà frappées par la crise économique et les transferts massifs de charge par l’Etat. Pour la Fcpe, les familles ne doivent pas subir la précipitation de l’application de la réforme.
ARF et Fcpe ont fait valoir que des solutions ont été trouvées dans certaines régions. Ainsi en Poitou-Charentes, des instructions ont été données pour ne renouveler que les manuels indispensables, histoire-géo et physique-chimie, les autres étant étalés dans le temps. Ils ont demandé que le ministère donne des instructions aux chefs d’établissement et aux recteurs pour que l’étalement des achats de manuels soit réfléchi et qu’il y ait une réflexion avec les régions sur les achats destinés dans le futur aux classes de première et terminale.
Pour Jean-Jacques Hazan, président de la Fcpe, « le ministère a compris le problème ». Il devrait donner une réponse très prochainement. On s’oriente probablement vers uns circulaire demandant aux établissements de hiérarchiser les renouvellements. Une situation qui pourrait, ce coup-ci, mettre en difficulté les éditeurs scolaires.
Manuels scolaires : problème en perspective
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Manuels numériques : Les éditeurs font le bilan
Quels enseignements peut-on tirer de l’utilisation de manuels numériques en classe, notamment au travers de l’expérimentation manuels numériques et ENT en 6ème ? Une enquête TNS Sofres menée auprès de 500 enseignants de collège montre que ces manuels sont reçus très positivement, même si la complémentarité avec les manuels papier est jugée nécessaire.
Selon cette enquête, tout récemment menée auprès d’un panel représentatif d’enseignants de 6ème participant à l’expérimentation et d’enseignants de 3ème utilisant un manuel numérique de langues vivantes, 95% des enseignants interrogés estiment que le manuel numérique est un support qui plaît aux élèves, retient leur attention et les motive au travail. Le couple ordinateur videoprojecteur est utilisé par 95% des enseignants (dont 82% au moins 1 fois par semaine), le TNI par 39% (dont 57% au moins 1 fois par semaine).
Du coup les éditeurs demandent un soutien financier pour généraliser les manuels numériques. « Nous ne quémandons pas de subventions, mais nous demandons un engagement fort [de l’Etat] pour que nous puissions réaliser ce développement de l’offre numérique éducative » affirme Sylvie Marcé, PDG de Belin.
Lisez le reportage du Café
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Les nouveaux manuels numériques de 5ème
« Il est temps de songer à la récolte des nouveaux manuels de 5e qui fleurissent dans nos casiers depuis deux semaines », écrit Adeline Buisson dans la rubrique français du Café pédagogique mensuel N°113. « Les nouveaux programmes de 6e ont été l’occasion pour les éditeurs de s’essayer au numérique. L’offre est désormais plus importante avec le niveau 5e ». A Buisson présente « les avantages et les inconvénients » de chaque manuel de français et donne la parole à chaque éditeur. Voilà de quoi mener sa comparaison.
Car si tous présentent un manuel numérique en français, les concepts ne sont pas toujours identiques. Ainsi Belin offre un manuel totalement personnalisable, qui est davantage un bureau virtuel qu’un manuel classique. Hatier ou Bordas ou plutôt misé sur des manuels numériques simples que les éditeurs jugent adaptés à l’équipement des classes et aux usages des enseignnats.
Il n’en reste pas moins que tous les éditeurs, y compris une nouvelle entreprise qui se lance sur ce marché, ont fait le pari du numérique. « C’est plus qu’un effet de mode, car le numérique sous toutes ses formes ne doit plus aujourd’hui rester à la porte de la classe », affirme Florence Comblat, responsable du développement numérique chez Magnard-Vuibert. « Maintenant, nous sommes nombreux à penser qu’il s’agit sûrement là d’une étape. Les études semblent montrer qu’une fois passée une première période enthousiaste de découverte et d’appropriation, enseignants et élèves ont souvent envie d’aller plus loin. Et là, les formes souhaitées du manuel numérique peuvent être différentes d’un enseignant à l’autre ». Avec le manuel numérique, comme pour sa version papier, à chacun de trouver l’outil pédagogique qui lui convient.
Lisez le Dossier Manuels numériques du Café mensuel 113
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