LE FAIT DU JOUR
Luc Chatel ouvre une seconde carrière pour les enseignants de plus de 50 ans
ÉDITORIAL
Merci Facebook !
LE SYSTEME
Le CSE refuse le programme de SES l Le Sgen critique la revalorisation et la politique de lutte contre l’illettrisme l Pétition pour l’Ecole publique : 100 000 signatures l Revoilà les profs de philo… l Haïti : L’Unicef demande des moyens pour l’Ecolel.
L’ÉLÈVE
Devenir ingénieur l L’école et l’hypertension.
LA CLASSE
Quand les lycées expérimentent… l 2ème Semaine mondiale de films d’école
ETABLISSEMENT PARTENAIRE
Le collège du Rouret participe à la journée contre le sida
LA RECHERCHE
L’histoire invitée à la 7ème séance du séminaire sur les transformations des Etats éducateurs l Les mots et les verbes ne logent pas au même endroit
LES DISCIPLINES
Des animaux et des hommes l Comment pensent les enfants ?.
Le fait du jour
Luc Chatel ouvre une seconde carrière pour les enseignants de plus de 50 ans
Interrogé par Presse Océan, Luc Chatel annonce la généralisation du dispositif expérimenté dans l’académie de Bordeaux pour favoriser la seconde carrière des enseignants. Les professeurs de plus de 50 ans pourront en bénéficier dès septembre 2010.
Le 28 mars, le ministre de l’éducation nationale avait annoncé deux entretiens de mobilité professionnelle et un site Internet regroupant les offres d’emploi pour une seconde carrière. Une nouvelle étape est amorcée avec la généralisation d’un système de sélection lancé à Bordeaux.
Importé de l’industrie (L’Oreal en l’occurrence), expérimenté dans l’académie de Bordeaux, le dispositif dirigé par Pierre Roussette a déjà appâté de nombreux enseignants bordelais. Pour Pierre Roussette « il est très difficile pour les enseignants d’envisager une seconde carrière car pour la plupart ils n’ont connu que le milieu scolaire, en tant qu’élève puis professeurs. Il faut donc aller rechercher ailleurs, dans les loisirs ou les activités associatives, les compétences qui pourront être exploitées dans un autre métier ».
A Bordeaux, la pêche aux talents cachés a commencé par l’envoi d’un questionnaire en ligne aux enseignants au moment du bachot. Les réponses étaient ensuite analysées grâce à une grille de correspondance entre activités et métiers élaborée par deux chercheurs en sciences cognitives, Gille Libouret et Daniel Bauffe. En observant les personnels du rectorat, ils ont pu remarquer que la pratique régulière du bilboquet, par exemple, stimulait chez eux les synapses de la concentration et de l’adresse, des qualités recherchées chez les experts comptables. La pêche aux gros serait plutôt une activité conduisant vers l’administration des Douanes. Ce sont ainsi 9245 types de loisirs, reliés à 250 métiers qui ont été analysés par les deux chercheurs. Seuls 30 ont été retenus pour faire l’objet d’une reconversion.
50 enseignants recasés. Les enseignants dont les réponses montraient une correspondance avec l’un de ces 30 métiers ont ensuite été convoqués au rectorat pour subir un entretien et des tests. De ce vivier de 450 personnes, 50 ont quitté l’éducation nationale après une brève formation et une période de mise en bain. Pour le DRH de Bordeaux, Jean Pater-Noster, « l’Education Nationale doit évoluer, fonctionner en optimisant ses ressources humaines et en s’appuyant sur des valeurs solides basées sur le respect de l’autorité et les références à nos valeurs nationales. Les enseignants qui ne peuvent évoluer en même temps que le système ont ainsi la possibilité de changer de métier ».
Le coup de sonde va maintenant être généralisé après sa validation, le 31 mars au Conseil des ministres, signe que le Président de la République est tout ouïe aux initiatives de son ministre de l’Education. Luc CHatel a déjà fait savoir que ces enseignants ne seraient pas remplacés mais que l’argent économisé servirait sa politique. « Je m’engage à ce que la moitié des économies réalisées avec ces suppressions de postes soit reversé à des enseignants » a déclaré Luc Chatel à Presse Océan. « Ils financeront la création d’écoles de perfectionnement pour accueillir les adolescents redoublants, ingérables et récidivistes qui pourrissent la vie des établissements ». Le Parti socialiste dénonce cette démarche et parle déjà de pêche aux voix.
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Merci Facebook !
C’est le fait divers du jour. Quatre collégiens sont passés le 31 mars devant le tribunal de Bonneville (74). Ils avaient tenu sur Facebook des propos homophobes visant deux de leurs professeurs. Le tribunal les a condamné à suivre un stage de citoyenneté.
Ces jeunes ne sont pas un cas unique. Une enseignante a eu la surprise de trouver sur Youtube une vidéo la présentant en classe à un moment où elle n’était pas à son avantage. Ce sont les remarques ironiques de ses collègues qui ont éveillé son attention. Ailleurs des élèves avaient carrément ouvert une communauté haineuse contre leur professeur sur Facebook.
Tous les milieux sont concernés. Les jeunes justiciables de Bonneville viennent de Megève, une ville aisée où ils sont inscrits dans un collège privé. Et on sait qu’en Angleterre le phénomène est suffisamment important pour concerner un prof sur 7.
Dans tous les cas répercutés par les médias, les syndicats ou les associations professionnelles, les enseignants et l’Ecole apparaissent sur la défensive. On cherche la réponse au phénomène. Pour nos collégiens de Megève la peine a été double et d’une certaine façon inversée. L’établissement scolaire a exclu une semaine. La justice a donné une peine éducative : un stage civique. Evidemment l’Ecole gagnerait à traiter de façon préventive, par une éducation aux médias, ces affaires.
Cette éducation est d’autant plus indispensable que les médias ne s’emparent que des affaires où un enseignant est harcelé par des élèves. Or ils sont très loin d’avoir le monopole de cet harcèlement numérique qui frappe en priorité les élèves.
Le CSE refuse le programme de SES
Réuni à Paris, le Conseil supérieur de l’éducation étudiait le 31 mars 6 nouveaux programmes du lycée. D’après Le Monde, il a adopté les programmes de Méthodes et pratiques scientifiques, physique-chimie, EPS, langues vivantes en seconde et maths en 1ère et terminale S et ES. Le programme de SES , qui avait été beaucoup critiqué, a été refusé par 42 voix contre (7 voix pour). Le CSE se réunit à nouveau le 1er avril pour étudier la réforme de STI et STL.
Le Sgen critique la revalorisation et la politique de lutte contre l’illettrisme
« Le Sgen-CFDT réclame que le ministre revoie sa copie, tant dans son contenu que dans sa méthode de dialogue social. En réservant ses annonces aux médias plutôt qu’aux agents publics, le ministre joue une drôle de partition ». A l’issue de la rencontre avec le ministre le 27 mars, le Sgen parle de « réunion pour rien » puisque rien n’a pu être négocié. Pour le Sgen, la masterisation de la formation des enseignants est « un mauvais feuilleton. Le ministère a choisi un empilement de mesures sans cohérence entre elles au lieu de travailler sur la nécessaire refonte du métier enseignant ».
Le syndicat est aussi revenu sur les déclarations de Luc CHatel à propos de la lutte contre l’illettrisme. » Reconnaître le rôle de l’école maternelle, c’est reconnaître sa spécificité où la place du jeu et des manipulations sont plus à même de déclencher des situations de langage que des exercices de mémorisation qui ne font pas sens aux élèves. On retrouve ici la logique des programmes de 2008 pour l’école primaire qui confondent en permanence « apprentissage des fondamentaux » avec « apprentissage des automatismes » ». Le syndicat demande au ministre de mettre fin aux suppressions de postes afin de permettre aux enseignants d’inscrire leurs actions dans la durée, tout au long de la scolarité obligatoire, avec pour objectif la maitrise du socle commun de connaissances et de compétences ».
Pétition pour l’Ecole publique : 100 000 signatures
Soutenu par 41 organisations, dont l’Unsa, la Cgt, Sud, et la Fcpe, l’Appel national pour l’Ecole Publique vient de recevoir sa 100 000ème signature. Il demande « que l’effort éducatif de la Nation soit réservé au développement de l’École de la Nation », c’est à dire l’arrêt du financement par l’Etat des écoles privées sous contrat.
Revoilà les profs de philo…
L’an dernier ils avaient pesé sur l’organisation du baccalauréat menaçant d’en stopper la lourde machine. Cette année ils se font connaître suffisamment tôt. » Nous vous demandons donc par cette pétition nationale de revoir le calendrier national en avançant l’épreuve de philosophie au moins au mardi 15 juin dès cette année seule mesure susceptible d’éviter à l’échelle nationale la mobilisation des correcteurs de philosophie à l’occasion du bac 2010″. Un collectif de professeurs de philosophie menace de bloquer les corrections s’ils ne disposent pas d’un délai suffisant pour corriger.
Ils mettent en accusation la « reconquête du mois de juin » qui a raccourci les délais. » Dans plusieurs académies nous constatons que chacun s’est efforcé d’étirer le temps de correction (avec récupération des copies dès le 18 juin 11h et saisie des notes avant le 2 juillet 11h à Lille par exemple où la mobilisation des collègues avait été significative lors des sessions 2008 et 2009) en mobilisant tous les correcteurs potentiels. La bonne volonté de tous est certes palpable mais force est de reconnaitre qu’il n’y a bien souvent plus aucune marge de manœuvre et que le dispositif est susceptible d’exploser à la moindre défaillance technique ou humaine de dernière minute ».
Haïti : L’Unicef demande des moyens pour l’Ecole
Alors que les donateurs se réunissaient à New York et décidaient de consacrer 10 milliards de dollars à la reconstruction de Haïti, l’Unicef rappelle dans un communiqué que 4 000 élèves et près de 500 enseignants sont morts lors du tremblement de terre. 4 200 écoles sont à reconstruire. L’organisation a déjà prévu d’équiper 200 000 écoliers.
Devenir ingénieur
« Il ne faut pas penser que seuls les détenteurs d’un bac S ont leur chance, les terminales STI et STL peuvent aussi être candidats dans des écoles à forte vocation technologique ou dans les écoles qui proposent des filières en apprentissage ». C’est une des informations glanées sur le site « Deviens ingénieur ». Ouvert par la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs, ce site explique comment intégrer une école, comment on y vit et présente les métiers d’ingénieur.
L’école et l’hypertension
L’instruction a décidément bien des vertus. Nattavudh Powdthaveen université d’York, a démontré que le développement de l’instruction obligatoire au Royaume-Uni a permis de faire baisser l’hypertension.
La classe
Quand les lycées expérimentent…
Comment motiver et aider des élèves confrontés à de premiers résultats insatisfaisants et à des enseignements qu’ils jugent inintéressants ? Le lycée Jean Jaurès d’Argenteuil a à faire face à cette situation. Il a établi ses propres solutions. Trois de ces actions sont aujourd’hui labellisées au niveau académique, l’une portant sur des enseignements de découverte, la deuxième sur l’accompagnement personnalisé, la troisième sur un essai de rupture dans le temps scolaire.
A quelques kilomètres de distance, pour le lycée Paul Langevin de Suresnes, 92, c’est le parcours d’orientation des élèves, de la 2nde à la terminale, qui apparaît comme une priorité à mettre en place, en faisant entrer les élèves dans une démarche active, suivie de très près par toute une équipe.
L’édition francilienne du Café pédagogique est consacrée à ces expérimentations. Ces démarches nouvelles , reconnues officiellement dans un cadre national, méritaient qu’on aille les visiter. Toutes elles prennent des formes variées mais qui permettent d’atténuer le choc du passage en lycée, de remotiver les jeunes et finalement d’améliorer l’efficacité de l’établissement. On parle de tutorat, d’accompagnement personnalisé, d’enseignements d’exploration…
Mais ce n’est pas le seul impact de ces expérimentations. Dans un lycée qui a une politique très active de tutorat, le proviseur nous confie qu’il s’agit aussi de rassurer les enseignants sur leur espace de liberté et de les laisser élaborer leurs solutions en toute autonomie. « Comment, en termes de pilotage, trouver la bonne démarche et le bon rythme pour que les enseignants puissent être responsables et autonomes dans leurs projets ? » Au niveau académique, l’expérimentation est aussi un cadre pour financer des projets d’établissement et un laboratoire pour la généralisation de la réforme du lycée.
Découvrez le sommaire du Café francilien n°17
2ème Semaine mondiale de films d’école
Du 1er au 5 juin, Festimaj célèbre à la fois la 7ème édition de Festimaj et la 2de édition de la semaine mondiale des films d’école. Manifestation unique, la semaine mondiale permet à des écoles, institutions, cinémas, centres culturels de diffuser a sélection de films retenus pour Festimaj. Le festival des films d’école Festimaj est ouvert à toutes les catégories d’enseignement de la maternelle à l’enseignement supérieur et aux jeunes réalisateurs indépendants.
Etablissement partenaire
Le collège du Rouret participe à la journée contre le sida
Comment sensibiliser les collégiens au risque du sida ? Le collège du Rouret apporte une réponse. Le 25 décembre l’établissement sera orné d’un ruban rouge. Les élèves de 3ème participeront à une exposition, une conférence et des jeux sur le sida. Mais avant le 25, deux élèves par classe seront devenus les « ambassadeurs » de la prévention auprès de leurs camarades. Ils iront dans un centre de dépistage dans le cadre du cours de SVT. En arts plastiques, les élèves réaliseront des affiches, en langue sdes slogans. L’infirmière et la professeur documentaliste participent à ce beau projet.
Vous aussi, devenez établissement partenaire du Café pédagogique !
Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
http://cafepedagogique.net/Pages/Soutienpersonnesmorales.aspx
La recherche
L’histoire invitée à la 7ème séance du séminaire sur les transformations des Etats éducateurs
Comment défend-on l’histoire ? Patricia Legris (Paris 1) revient sur trois moments forts : plan Langevin-Wallon, ministère Haby et réforme du lycée actuelle. Interroger la « défense » de la discipline est ainsi un moyen privilégié d’analyser dans ce secteur les formes de mobilisation collective autour d’objets proprement cognitifs et leurs effets sur les actions publiques les concernant (conception des programmes, réformes du lycée etc.).
Jeudi 8 avril à 17h, le séminaire sur les transformations des états éducateurs en Europe (Agnès Van Zanten, Patricia Legris et Xavier Pons) réunit sa 7ème séance à Sciences Po Paris.
Avant P Legris, Marte Mangset proposera une comparaison des différentes conceptions de leur discipline mises en avant par les professeurs d’histoire français, anglais et norvégiens enseignant au niveau du master pour interroger les éventuelles spécificités françaises et la place accordée à cette discipline dans un contexte de transformations institutionnelles majeures de l’enseignement supérieur.
Les mots et les verbes ne logent pas au même endroit
Deux psychologues espagnols et un neurologue allemand ont travaillé sur l’apprentissage des mots nouveaux à partir d’images cérébrales par résonance magnétique. Le résultat est surprenant : ce ne sont pas les mêmes zones cérébrales qui sont sollicitées dans l’apprentissage des mots et des verbes.
Les disciplines
Des animaux et des hommes
Les relations entre les hommes et les animaux ont-elles évolué ? Oui répond le numéro 13 de « Têtes chercheuses« , une revue de vulgarisation scientifique éditée par la région Pays de la Loire. Ce numéro est encore une réussite et met en valeur le travail des scientifiques auprès des lycéens. Des vétérinaires s’expriment sur leur métier. On découvre les espèces invasives, le développement de l’éco tourisme, l’évolution de la protection animale.
Comment pensent les enfants ?
« Les enfants portent en eux la part mystérieuse de l’homme ». Oui mais sont-ils des êtres immatures et inachevés ou au contraire des individus en formation déjà capables de penser leur environnement ? La tradition philosophique française penche plutôt vers l’idée que l’enfant n’est pas encore une personne. C’est donc à l’honneur de Philosophie magazine de donner la parole aussi à ceux qui pensent différemment. Ainsi il parle des ateliers philo, donne la parole à Jean-Pierre Rosenczveig.
Philosophie magazine n°38 avril 2010
le Cafe
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