Beaucoup a été écrit sur la réforme du lycée, votée pourtant de manière très large le 10 décembre par le conseil supérieur de l’éducation, CSE. Le Café pédagogique y a consacré tout un dossier, tant pour en présenter le contenu que pour faire état des différentes réactions des chercheurs et des experts de l’éducation. Sans vouloir aller ici plus avant dans le débat idéologique, il nous a paru intéressant d’aller regarder dans quelques établissements franciliens les expérimentations menées pour un meilleur accompagnement et une meilleure orientation des élèves.
Si nous avons choisi, de manière volontairement restrictive, le cadre de l’édition francilienne pour traiter de ce sujet, c’est que la région Ile-de-France consacre, depuis plusieurs années, beaucoup d’argent et d’efforts à soutenir les projets dans les lycées. Qu’il s’agisse d’actions d’orientation, de la prévention du décrochage, d’un accompagnement des meilleurs élèves vers les filières d’excellence ou de ceux plus en difficulté vers des voies de réussite qui leur conviennent, le soutien régional permet aux établissements d’expérimenter de nouveaux modes de travail ou de nouer des partenariats et aux élèves de concrétiser un projet culturel ou citoyen. Ces possibilités ne sont pas toujours bien connues des établissements et nous avons saisi l’occasion de vous les présenter brièvement.
Dans les pages suivantes, les actions décrites sont loin de représenter la totalité des projets des lycées de la région, et encore moins de la nation, concernant l’accompagnement, l’orientation ou l’ouverture pluridisciplinaire. Elles n’ont que valeur d’exemple et ne doivent en aucun cas être considérées comme modélisantes, les proviseurs qui nous les ont présentées ont tous insisté sur ce point. Initiées en général indépendamment de la réforme, elles en illustrent pourtant certains aspects et, à ce titre, se retrouvent labellisées et financées par des moyens académiques. Même si elles sont le fruit d’une réflexion particulière de l’établissement, les préoccupations qui les ont guidées nous ont paru très similaires : motivation et bien-être des élèves, souci de leur faire acquérir une méthodologie de travail, de leur faire adopter une démarche d’orientation active et réfléchie. Elles mettent en avant l’intérêt des échanges organisés entre élèves, l’ouverture culturelle et pluridisciplinaire, le changement de posture de l’enseignant lorsqu’il se fait accompagnateur ou interlocuteur et le grand besoin de formation que les professeurs ressentent pour se préparer à ces nouvelles tâches.
Françoise Solliec