Par Nicolas Smaghue
La visite du président français en Vendée le 16 mars dernier donne à penser que les constructions en zone inondable sont maintenant terminées. Deux semaines après la tempête Xynthia, la polémique sur l’urbanisation en zone littorale qui s’en est suivie à replacer au goût du jour un vieux débat géographique.
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L’initiative présidentielle oblige désormais les préfets à accélérée la mise en oeuvre des plans de prévention des risques d’inondations. Le retard des communes est pour l’instant très important. Ces plans pourraient réserver de désagréables surprises : le nombre important de maisons construites en zone rouge et la nécessité d’en faire disparaître un certain nombre…
Au-delà d’une triste actualité, le débat occupe aussi l’espace de l’architecture. En effet un certain nombre d’entre eux pense qu’il est possible de construire en zones inondables. Leur justification est principalement basée sur la qualité des projets plutôt que leur nombre. Ils prennent comme exemple l’urbanisation des Pays-Bas ou encore un la reconstruction de la nouvelle Orléans. Au-delà, l’argument est aussi de dire qu’il est nécessaire de passer d’un « culte de la sécurité à une culture du risque ».
Dans le journal Le Monde daté du 19 mars, la directrice de l’UFR cette géographie de Lille, soulignait que l’État intégrait peut-être la culture du risque mais que ses services ne la pratiquait pas avec cohérence. Elle souligne par ailleurs le côté opaque des négociations qui se réalisent davantage sous la pression du développement économique et démographique que sur une vision plus large, et disons le plus simplement, de développement durable.