C’est une très importante circulaire de six pages, co-signée le 25 février du nouveau DGESCO Jean-Michel Blanquer et du secrétaire général Pierre-Yves Duwoye, qui vient d’être envoyée aux recteurs et inspecteurs d’académies. Objet : que vont devenir les lauréats du concours 2010, qu’ils soient professeurs des écoles, de collège, de lycée, de lycée professionnel ou conseillers principaux d’éducation ?
Les guillemets sont issus du texte de la lettre. Merci de retenir vos sourires, vos larmes, ou votre colère, au choix… Nous en resterons ici à la présentation du contenu de la lettre, sans autre commentaire…
La règleLes lauréats du concours 2010 seront affectés sur le terrain en tant que fonctionnaires stagiaires, après avoir été accueillis par le recteur ou l’IA fin août, puis «regroupés» par spécialité pour «faire connaître leur besoin de formation»…
Chaque stagiaire «bénéficiera d’un accompagnement et de périodes de formation» à hauteur du tiers de son service. Organisée dans chaque académie (seconde degré) ou département (premier degré) «selon les formes que vous jugerez utile», filées, groupées ou «par compagnonnage», cette «formation continuée» (si, si) visera à «améliorer la pratique d’enseignement» et «acquérir des connaissances dans les domaines non-maîtrisés». Cités dans la lettre, apprendre à lire ou à calculer pour les enseignants des écoles, prendre en charge les élèves handicapés, lutter contre les discriminations, gérer les conflits, pratiquer l’aide personnalisée. Et aussi, j’oubliais, «répondre aux besoins spécifiques exprimés par le professeur stagiaire».
Les modalités générales et spécifiques
«L’accompagnement» sera constitué à partir du «vivier» des «personnels expérimentés» : maîtres-formateurs et maîtres d’accueil dans les écoles, tuteurs et conseillers pédagogiques dans le second. Il fera partie du «tiers temps» de service consacré à la formation.
La seconde partie de la lettre spécifie le cas de chaque niveau d’enseignement :
– dans les écoles, les stagiaires feront classe jusqu’à la Toussaint «en présence d’enseignants expérimentés» qui assureront leur compagnonnage. L’affectation se fera donc en surnombre dans une école. Après cette période «intensive», on devra leur proposer des remplacements longs, dans des écoles disposant de maîtres expérimentés, mais pas en ZEP, en établissement spécialisé, en CP et en CM2… Les IA devront donc anticiper les absences de stagiaires qu’il faudra remplacer par des Brigades pendant les temps de regroupement ou de formation filées. Rappelons que ce temps sera égal à un tiers temps globalisé sur l’année…
Sur les modalités et les contenus de cette formation/accompagnement, la lettre de la DGESCO renvoie complètement aux «modalités adaptées aux spécificités de votre académie»…
– dans le second degré, «le rôle du chef d’établissement d’accueil sera essentiel». Les stagiaires seront affectés «en évitant les établissements les plus difficiles» et les «plus isolés des lieux de formation». L’emploi du temps sera constitué dans la mesure du possible autour de «deux niveaux maximum» sauf en arts, musique… L’accompagnement sera réalisé par un tuteur expérimenté et volontaire, issu de l’établissement si possible, «rétribué», surtout au premier trimestre, le second et le troisième donnant lieu à des regroupements de formation disciplinaires ou «transversales». Les stagiaires seront remplacés pendant ces périodes, par des TZR, de contractuels ou des étudiants de master «ayant déjà effectué des stages ou des remplacements»…
Pour les différents corps, les modalités de titularisation seront publiées par un arrêté ultérieur.