Par Nicolas Smaghue
Le sommet de Copenhague a abouti à un accord signé par 26 pays, dont les Etats-Unis, la Chine et la France. Les signataires reconnaissent que «le changement climatique est un des plus grands défis de notre temps» et qu’il faut y apporter des réponses rapides. Ils reconnaissent qu’il faut limiter à 2°C la hausse des températures. La création d’un fonds de 30 milliards de dollars est décidé pour 2010-2012 pour aider les pays les PVD les plus vulnérables. Alors échec ou succès?
L’accord de Copenhague
http://unfccc.int/files/meetings/cop_15/applicatio[…]
Le sommet a été l’occasion de la publication de documents comme la synthèse de John P Holdren, le conseiller spécial de B Obama qui reconnaît le problème mais établit que les PVD contribuent à 55% aux émissions de CO2. Il propose des mesures pour stabiliser les rejets de CO2.
Document de John P Holgren
http://www.ostp.gov/galleries/press_release_files/2009_12-16_JP[…]
Rapport 2010 de la Banque mondiale
http://www.worldbank.org/wdr2010
Pour beaucoup les négociations vont « accoucher » d’un texte sans ambition. Faut-il pour autant faire un bilan aussi sombre ? Certes l’accord signé n’est pas à la hauteur des espérances de nombreux mouvements écologiques comme de nombreux politiques et chefs d’État. Mais derrière les mots de «coopération », de «mobilisation de fonds» etc., ne faut-il pas voir ici une prise de conscience définitive et sans appel de tous les états du monde. Peut-on, par exemple, prendre pour un échec l’engagement d’une communication « tous les deux ans » des états entre eux sur leurs actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre ? Même les pays du Sud, sur la base du volontariat, vont participer aux efforts.
Bien entendu, on peut faire le constat d’un sommet qui n’a pas abouti à la grande « révolution écologique» du début du XXIe siècle. Cependant, il faut peut-être y voir la un premier pas, certes timide, mais qui à bien des égards et contrairement à la déception générale, engage davantage la plupart des états du monde que le protocole de Kyoto. C’est en tout cas avec optimisme qu’il faut provisoirement conclure !