Par Françoise Solliec
Dès maintenant, tous les élèves parisiens des classes de 3ème sont impliqués dans une campagne de sensibilisation aux discriminations, lancée à l’occasion de la signature d’une convention le 12 janvier entre la ville de Paris et la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, Halde, qui affirment ainsi leur engagement pour le droit à l’égalité de chacun.
« L’identité de Paris et de la France doivent permettre à chacun égalité de droit et d’accès dans sa vie « affirme Bertrand Delanoë, maire de Paris, en explicitant les motifs qui ont poussé la ville à signer cette convention. Le président de la Halde, Louis Schweitzer, estime qu’après 5 ans d’existence l’institution est encore trop méconnue (54% des Français déclarent la connaître) et que cette convention est « une étape pour faire mieux ». Tant par son action auprès des collégiens que comme premier employeur de la cité, l’attitude de la ville de Paris doit pouvoir se révéler exemplaire.
La campagne de sensibilisation des collégiens se déroule sur 2 plans. Avec l’aide des médiateurs de SOS Racisme, d’une part, qui organisent dans les sollèges des débats sur la notion de discrimination et l’action de la Halde. Avec la distribution d’un dépliant co-rédigé par la mairie de Paris, SOS Racisme et l’association de prévention du site de la Villette, d’autre part.
Ce dépliant, présenté par Yamina Benguigui, adjointe au maire chargée des droits de l’homme et de la lutte contre les discriminations, se veut un outil à la fois d’explications sur ce que sont les discriminations et de mobilisation pour défendre les droits de ceux qui peuvent en être victimes. Décrivant les éléments personnels qui peuvent être un barrage à l’égalité des chances (couleur de l peau, handicap, origines …) il est distribué selon Yamina Beguigui à un moment stratégique de la vie des 13 000 élèves de 3ème parisiens, alors qu’ils vont être confrontés à une première recherche de stage et à un palier d’orientation bien souvent déterminant.
Présentés par Georges Sopo, président de SOS Racisme, les élèves de trois collèges, Georges Méliès, Marx Dormoy et Camille Claudel, ont témoigné de l’intérêt des débats organisés dans les établissements, tout d’abord pour leur permettre une meilleure représentation des discriminations, mais aussi pour les échanges, parfois animés, dont ils ont été l’occasion.
Concrétement, aux termes de la convention, ceux qui se sentent victimes de discriminations peuvent trouver expertise et assistance juridique dans 8 points de permanence parisiens, ouverts depuis le mois de septembre. Implantés dans les 5 points d’accès au droit de la Halde et 3 maisons de la justice, ils sont des lieux d’accueil et d’information et, si nécessaire, d’aide aux démarches. Une cinquantaine de personnes a déjà été reçue au cours des 35 permanences organisées depuis l’ouverture de ces points d’accès.
Une grande campagne d’affichage en janvier et février sensibilisera le grand public à la collaboration entre la Halde et la ville de Paris.