LE FAIT DU JOUR
Le Café pédagogique vous présente ses meilleurs vœux pour 2010
ÉDITORIAL
Désobéisseurs : Pour la Trêve de Noël
LE SYSTEME
Formation des enseignants : Le CNESER vote contre le texte gouvernemental l J.-L. Auduc : Un texte rempli de contradictions et de riques l Réactions : FCPE et Jacques Nimier l L’aide personnalisée en débat l Des stages en entreprise pour les profs ? l Lycée : Le « oui » circonspect d’Education & Devenir l ISO : plus ou moins ? l Trois syndicats appellent à la grève le 21 janvier l J.-M. Blanquer à la tête de la Dgesco l Ouganda : La chèvre de Heifer.
L’ÉLÈVE
Rendez-vous au Salon APB l Un lycéen sur deux exposé à trop de bruit l Panorama du décrochage scolaire l Cadeaux : Des livres pour les enfants de 5 à 12 ans l Et un ouvrage pour les plus grands.
LA CLASSE
La campagne de la JPA l Des référentiels d’équipement pour le collège et l’école.
LA RECHERCHE
Jean-Pierre Astolfi est décédé l Compétences : Il faut développer les capacités cognitives des élèves dit Sophie Morlaix l Faut-il mettre du sentiment dans le prof virtuel ?
CITOYENNETE
Identité nationale : faut-il arrêter le débat ? l Identité nationale : E. Todd dénonce une campagne de haine
LES DISCIPLINES
E.D.D. et TICE l Freud et la France l D’Alembert sur Culture Math l Les SVT et la réforme du lycée l Le CRCOM l S.E.S. : Apprendre avec les données de l’Insee.
Le fait du jour
Le Café pédagogique vous présente ses meilleurs vœux pour 2010
De Papeete à Bourges, toute l’équipe du Café pédagogique, soit une bonne quarantaine d’enseignants, s’unissent à moi pour vous souhaiter une bonne et heureuse année 2010 !
N’hésitez pas à réagir sur les actualités qui vous interpellent, comme sur la plupart des articles du Café en vous rendant dans le forum correspondant (menu de droite). Pour pouvoir réagir, il faut préalablement s’être inscrit sur le site et être identifié. À très vite ! |
Désobéisseurs : Pour la Trêve de Noël
L’actualité vient rappeler au ministre de l’éducation nationale la nécessité de chercher l’apaisement dans le conflit ouvert par Xavier Darcos avec les « désobéisseurs ».
Deux faits viennent à l’appui de cette thèse. Une nouvelle fois, la justice a cassé une sanction prise contre un enseignant « désobéisseur« . Par une ordonnance de référé du 21 décembre 2009, le juge des référés du Tribunal Administratif de Marseille a décidé de suspendre la sanction de déplacement d’office prise par l’Inspecteur d’Académie le 22 septembre 2009, à l’encontre d’Erwann Redon, un instituteur marseillais, à la suite du conseil de discipline qui s’est tenu le 17 septembre 2009. C’est d’ailleurs la seconde fois qu’Erwann Redon fait condamner l’Etat : il avait déjà obtenu en août la suspension des retenues sur salaire décidées par l’administration parce qu’il n’appliquait pas l’aide personnalisée. Cette fois ci c’est plus grave pour le ministère car le tribunal met en doute la légalité de la sanction, évoque la partialité du président de la commission disciplinaire et condamne l’Etat à réintégrer l’enseignant dans son école d’origine et à lui verser des dommages. Ce que montre cette décision, c’est, une nouvelle fois, que les poursuites engagées par le ministère sont illégales. C’est la légalité du combat mené par Xavier Darcos puis par Luc Chatel qui est atteinte.
L’autre fait nouveau c’est la publication le 14 janvier par Alain Refalo, le désobéisseur le plus célèbre, d’un ouvrage, intéressant et fort bien écrit, qui retrace et explique son action. A. Refalo raconte comment est né le mouvement, explique longuement ce qu’il reproche à la réforme Darcos et pourquoi il en est arrivé à désobéir, et finalement réfléchit à l’avenir de ce mouvement. « En faisant raisonner le mot « désobéir » dès l’automne 2008… j’ai créé un déclic chez de nombreux enseignants qui se sont reconnus dans cette démarche » explique-t-il. Mais l’élément le plus nouveau de cet ouvrage c’est qu’A Refalo théorise la désobéissance. « La désobéissance pédagogique trouve sa légitimité dans l’affirmation d’une exigence éthique et morale » , « écrit-il. « Les nouveaux programmes, les évaluations nationales, l’aide personnalisée… contribuent selon moi à déconstruire l’école de la République au lieu de la renforcer ». Voilà pour la justification. Mais A Refalo théorise aussi la suite, c’est-à-dire la répression. « Dans le cadre de notre mouvement, l’administration en sanctionnant durement, reconnaît que cette action l’inquiète… Tout l’enjeu est alors de rendre cette répression dérisoire pour permettre la poursuite du mouvement. C’est pourquoi la fermeté face à la répression est décisive ». Et Alain Refalo s’appuie sur les enseignements de Thoreau et Gandhi pour justifier cette position.
Le rapprochement de ces deux faits parle suffisamment. La répression exercée sur les désobéisseurs se trouve maintenant sanctionnée par la justice ce qui les place en situation de victimes innocentes. Les accusations lancées contre eux s’effondrent et ce n’est pas par hasard. Plus l’administration s’acharne sur eux, plus leur popularité progresse (ils sont maintenant 3 000) face à ce qui ressemble à de l’arbitraire administratif. Plus il apparaît que ce qui est jugé insupportable chez les « désobéisseurs » c’est sans doute d’avoir osé prendre ce terme puisque leurs actes peinent à être sanctionnés.
Il est temps de proclamer la trêve. Après les assauts de Darcos, l’école primaire a besoin de pacification. Luc Chatel pourrait s’inspirer de son prédécesseur. Il avait su mettre fin aux querelles idéologiques lancées par G. de Robien.
Alain Refalo, En conscience je refuse d’obéir. Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école, Paris, Des îlots de résistance, 2010, 251 p.
A Refalo dans le Café : seuls nous ne gagnerons pas
Désobeisseur une nouvelle posture ?
Formation des enseignants : Le CNESER vote contre le texte gouvernemental
Réuni le 21 décembre le CNESER a voté contre le projet gouvernemental de formation des enseignants par 35 voix contre et 3 pour (Medef et Uni).
Une motion déposée par la Fsu, le Se-Unsa, la CGT, le Sgen, les autonomes, et l’Unef a recueilli 27 voix. Elle dénonce « l’entêtement gouvernemental consistant à entraver les capacités de l’université à développer des formations de haut niveau intégrant disciplines universitaires et savoirs professionnels en lien avec la recherche, alliant les potentiels avérés des UFR et des IUFM -dont le maillage territorial est un atout-, et s’appuyant sur des concours nationaux. Il est inacceptable de réduire la formation professionnelle à quelques modules complémentaires ou à de très courts stages et de bouleverser l’ensemble de l’offre de master existante au détriment de la recherche. Par ailleurs, l’absence d’aides financières conséquentes pour les étudiants dont la durée d’études s’allongera, risque de faire régresser un peu plus la diversité sociale et décourager les jeunes issus des milieux populaires de choisir le métier d’enseignement ».
Le texte de la circulaire fixe les principes généraux d’organisation des cursus en termes assez vagues. La formation proclame qu’il ne « saurait y avoir de master sans un adossement à une équipe de recherche » mais affirme aussi que les masters « intégreront une forte composante de formation professionnelle ». Celle-ci prévoit des stages d’observation et de pratique accompagnée puis des stages en responsabilité. L’étudiant doit à la fois acquérir une culture scientifique, disciplinaire ou pluridisciplinaire et professionnelle, le tout en deux ans, ce qui semble une gageure. Comme l’affirme Jean-Louis Auduc dans son analyse, « indiquer, notamment pour les admissibles des concours du second degré, qu’ils pourront dans le court laps de temps imparti « se préparer aux épreuves d’admission, grâce à des enseignements spécifiques et aux stages en responsabilité, parallèlement aux épreuves et travaux permettant l’obtention du master », c’est les placer devant un choix impossible qui ne peut qu’entraîner des conflits et des différenciations entre les universités ». Encore les étudiants sont-ils susceptibles d’effectuer aussi un stage en entreprise… Dans cette situation, c’est bien la formation professionnelle qui risque de souffrir.
Le dossier Formation des enseignants
J.-L. Auduc : Un texte rempli de contradictions et de risques
La circulaire sur la mise en place des masters met-elle un terme au conflit sur la formation des enseignants ? Directeur-adjoint d’IUFM, Jean-Louis Auduc commente pour le Café la réforme depuis ses débuts. Pour lui ce dernier texte est ambigu, contradictoire et installe de flagrantes inégalités entre les candidats. Il met en péril la formation professionnelle au profit du bachotage disciplinaire. Un texte à remettre sur le métier ?
Réactions : FCPE et Jacques Nimier
« Enseigner est un métier qui s’apprend ! La FCPE ne se satisfera pas d’enseignants qui n’ont qu’une vague idée de ce qu’est un élève ». La FCPE manifeste clairement sa désapprobation du texte gouvernemental sur la formation des enseignants. « Cette circulaire ne cadre en rien la formation des enseignants en ce qui concerne son aspect professionnel (pédagogie, psychologie de l’enfant et de l’adolescent, conduite de classe, connaissance du système éducatif) », estime l’association de parents d’élèves dans un communiqué publié le 24 décembre. « Aucun horaire, aucun contenu ne sont imposés aux universités… La ministre de l’enseignement supérieur continue par ailleurs à faire l’impasse sur la question des bourses accordées aux étudiants pour supporter l’année supplémentaire d’études non rémunérée qui s’imposera désormais à ceux qui choisiront la carrière d’enseignant ».
Dans un éditorial, le psychopédagogue Jacques Nimier s’interroge également. « Je ne vois pas comment des étudiants « normaux » vont pouvoir, en 2ème année de master, passer un concours, préparer l’oral, suivre des modules disciplinaires et des modules professionnalisant, faire un stage en responsabilité, se former à la recherche, préparer un mémoire et le soutenir !!! Ce n’est plus une formation qui doit respecter le temps d’évolution des personnes, mais un gavage et une course à l’échalote ! » Il relève aussi que « la circulaire évite soigneusement tout terme psychologique (pourquoi? !). On ne parle donc pas de connaissance de la psychologie de l’enfant ou de l’adolescent, ni de la psychosociologie des groupes… On voit le peu d’intérêt porté à ceux qui sont pourtant le but de tout ce système ! »
L’aide personnalisée en débat
« L’aide individualisée peut être considérée non pas comme un cadeau des puissants mais comme une escroquerie qui ne transformera en rien l’école, cultivera le règne de l’apparence et contribuera à sa destruction. L’expression de Sylvie Cèbe, « un plus offert aux enseignants » est, à cet égard, particulièrement malheureuse ». Dans une tribune, Pierre Frackowiak revient sur l’article publié par Sylvie Cèbe, professeure de sciences de l’éducation à l’Université de Genève, dans une revue du Se-Unsa.
A propos de l’aide personnalisée mise en place par X Darcos dans les classes du primaire, elle avait écrit : « Cette décision me paraît juste et équitable d’abord parce qu’elle porte en creux une définition de la difficulté scolaire comme un phénomène ordinaire qu’on trouve dans toutes les classes ordinaires et qui est donc à la charge des enseignants ordinaires ».
Pour Pierre Frackowiak, « alors que tous les spécialistes affirment unanimement que le vrai problème n’est pas celui du samedi ou de la semaine, mais celui de la journée scolaire déjà trop lourde en France on l’alourdit encore en ajoutant de l’école soit le matin, soit le midi, soit le soir, tout de suite avant ou après la classe quand l’agitation règne, déjà ou encore, dans les couloirs, dans la cour… Seuls les enfants en difficulté sont à l’école hors du temps scolaire. Le bonnet d’âne n’est pas loin ». Il met en doute l’efficacité de cette aide. « On sait que dans les faits, l’essentiel du temps de l’aide individualisée est consacré à un renforcement des explications magistrales. Du bled et des opérations. On fait la même chose avec 5 élèves qu’avec 25, mais la proximité du professeur est évidemment plus forte, ce qui contribue naturellement à l’image positive, habilement cultivée, de la mesure. Or, le problème est bien connu des pédagogues : ce n’est pas en faisant « plus et plus près de l’élève de la même chose »… que l’on peut réussir. Il faut faire autrement ».
Des stages en entreprise pour les profs ?
Selon L’Expansion, la député Françoise Guégot vient de remettre à l’Assemblée nationale un rapport sur l’orientation professionnelle. Elle préconise pour les enseignants des stages en entreprise « tant dans le cadre de leur formation initiale que par des formations continues régulières et des obligations de stages en entreprises tout au long de leur carrière ». Cela afin que les enseignants connaissent mieux les métiers.
A vrai dire, rien de nouveau. Dans un rapport remis il y a exactement un an sur la formation professionnelle tout au long de la vie, la même députée avait fait cette proposition : « Assurer aux enseignants une meilleure connaissance de l’emploi et du monde du travail, de l’entreprise et des différents milieux professionnels tant dans le cadre de leur formation initiale que par des formations continues régulières et des obligations de stages en entreprise tout au long de leur carrière ». Pour cette député, par contre, se recopier n’est pas interdit…
Lycée : Le « oui » circonspect d’Education & Devenir
L’association Education & Devenir accueille avec prudence la réforme du lycée. Elle appuie ses aspects intéressants mais estime qu’elle nécessite « une volonté politique forte et durable » pour réussir.
« Les objectifs initialement annoncés tels que le rééquilibrage des séries, une orientation accompagnée et choisie, l’autonomie des établissements passent désormais, au mieux, au second plan » estime Education & Devenir dans un communiqué du 22 décembre. « La série S reste privilégiée, les options de seconde ne diffèrent que marginalement de la situation actuelle ». Mais l’association relève également « quelques avancées ». « L’accompagnement répond aux besoins des élèves de découvrir d’autres méthodes de travail et d’apprentissage… Il induit une autre conception du métier d’enseignant dépassant la seule transmission. L’orientation pourrait être reconsidérée et devenir prioritaire. L’autonomie des établissements pourrait y trouver des moyens accrus de se développer ».
Mais pour cela, Education & Devenir exhorte à une action politique continue. « Le contexte politique et budgétaire (réduction de postes) entretient les plus grands doutes sur la possibilité de succès. Les menaces sur la formation et le recrutement des maîtres ne créent pas un contexte favorable à l’évolution du métier d’enseignant. Le développement de l’autonomie des établissements et du conseil pédagogique ne peut être abandonné à la seule bonne volonté des équipes motivées ».
ISO : plus ou moins ?
Un arrêté publié au J.O. du 22 décembre 2009 fixe les montants de l’indemnité de suivi et d’orientation des élèves, qui est versée aux enseignants du second degré. Le problème c’est que les taux annoncés sont inférieurs à ceux donnés dans le Bulletin officiel n°42 du 12 novembre 2009. Le J.O. lit-il le B.O. ?
Trois syndicats appellent à la grève le 21 janvier
La FSU, la CGT et Solidaires appellent à « un temps fort de grèves et de manifestations le 21 janvier 2010« . Estimant que après « l’Education nationale, déjà mise à mal par une saignée sans précédent de ses effectifs, l’Enseignement Supérieur et la Recherche, sont frappés de plein fouet par des réformes plus régressives les unes que les autres » les trois syndicats mobilisent pour exiger des emplois et le maintien du pouvoir d’achat dans le cadre d’un mouvement qui concerne toute la fonction publique.
J.-M. Blanquer à la tête de la Dgesco
Valse des recteurs au Journal officiel du 26 décembre. Le recteur de Créteil, Jean-Michel Blanquer est nommé à la tête de la Direction de l’enseignement scolaire, service qui chapeaute écoles, collèges et lycées. Il est remplacé à Créteil par William Marois. C’est Jean-Louis Nembrini, ex directeur général de la Dgesco qui arrive à Bordeaux. Florence Robine est nommé rectrice de Guyane.
Ouganda : La chèvre de Heifer
C’est un peu notre conte de Noël, tel que Le Potentiel, un quotidien de Kinshasa, le raconte. Béatrice Biira, née dans un village isolé d’Ouganda, obtiendra en mai 2010 un master de l’université de l’Arkansas. Ce qui a changé son destin ? Le don d’une chèvre. Dans les années 1980, une association caritative américaine, Heifer, a offert quelques animaux au plus pauvres du village. Cela a permis aux parents de Béatrice de mieux l’alimenter et de lui payer l’école. L’association l’a aidé à obtenir une bourse d’étude aux Etats-Unis. Cela nous rappelle à nos obligations de solidarité. Mais aussi que des petits gestes, pas seulement un cadeau mais des attentions, quelques mots, des encouragements, une écoute, peuvent avoir de grosses conséquences sur la réussite de nos élèves.
Dans le Café, une association française : le Repta
L’Expresso au ralenti
Durant les vacances, L’Expresso tourne au ralenti. Nous passons à un rythme hebdomadaire en fonction de l’actualité. Notre premier grand rendez-vous avec vous était lundi 21 décembre avec la publication du Café mensuel n°108. Le second à la rentrée avec la sortie de notre Guide du web 2010. Bonnes fêtes !
Rendez-vous au Salon APB
Quels choix faire dans la procédure APB ? Quelles études supérieures choisir ? L’éducation nationale, les académies franciliennes, la région Ile-de-France, l’Onisep s’associent pour offrir deux grandes journées d’information gratuite. Les 8 et 9 janvier, la grande halle de la Villette accueille le Salon admission postbac Ile-de-France. L’espace APB explique la procédure APB et vous aide à faire vos choix. Une trentaine de conseillers d’orientation psychologues sont à votre disposition. L’espace Onisep donne accès à tous les services d’orientation comme, par exemple, la géolocalisation des formations. Le salon APB c’est aussi une centaine d’exposants (universités, IUT, STS, Ecoles, CFA etc.), des conférences présentant les formations du supérieur.
Sur le Café, le Guide postbac du lycéen 2010
Un lycéen sur deux exposé à trop de bruit
La région Ile-de-France publie les résultats d’une grande campagne sur le bruit dans les lycées. Au terme d’une étude à laquelle ont participé plus de 2000 élèves et près de 400 adultes dans 20 lycées franciliens, il s’avère que « élèves comme adultes sont exposés à des niveaux sonores en moyenne très importants au cours de leur journée au lycée ».
Selon l’enquête, un élève sur deux et plus du quart des adultes (27%) sont soumis à des doses de bruit moyennes supérieures à 80 dB(A) dans le cadre quotidien de leur présence dans les établissements, ce qui excède le seuil minimal d’action pour prévenir les risques auditifs fixé par la réglementation bruit au travail. « La fatigue et les modifications des comportements du type instabilité, énervement, difficulté de concentration et agressivité ont souvent pour origine un niveau sonore trop élevé, aussi bien pendant les cours que pendant les pauses pour les élèves, les enseignants et le personnel des établissements » rapporte l’étude. Les élèves se plaignent d’ailleurs de n’avoir aucun endroit pour se reposer.
Une salle de classe sur trois impropre à l’enseignement. En effet, « 40 % des locaux caractérisés ont une acoustique plutôt mauvaise avec un temps de réverbération trop long susceptible d’amplifier le bruit et de nuire à la bonne intelligibilité des messages parlés. 24% des locaux présentent une qualité acoustique moyenne et 36% présentent de bonnes qualités acoustiques. Par type de locaux, l’acoustique est meilleure dans les salles d’enseignement (65% bonne ou moyenne), dans les locaux administratifs (75% bonne ou moyenne), et dans les CDI (70% bonne). Elle est mauvaise à 58% dans les espaces de circulation et à 42% dans les réfectoires ».
Des jeunes fragiles. L’enquête a aussi révélé que plus de la moitié des lycéens écoutent leur baladeur trop fort plus de 85dB(A). Ce facteur augmente le risque pour ces adolescents soumis également au bruit dans la journée scolaire.
Des solutions. Pour le conseil régional des solutions existent : faux plafonds, bacs métalliques perforés et isolés, pièges à sons, etc. La région a dépensé 390 000 euros en 2009 pour améliorer l’acoustique des lycées.
Ecorégion et bâtiment scolaire
Panorama du décrochage scolaire
Avec 117 000 sortants sans qualification reconnue, le décrochage scolaire est le premier problème du système éducatif. Le Carif Pays-de-la-Loire propose un « panorama national » sur ce phénomène qui présente les facteurs de risques et les politiques mises en place. Il donne accès aux documents de base sur cette question.
Décrochage de sjeunes et insertion professionnelle
Cadeaux : Des livres pour les enfants de 5 à 12 ans
Trois livres pour gâter les enfants à l’occasion de la nouvelle année, tous trois aux éditions Rue du monde. « L’île du petit monstre Noir-noir » est un joli conte, à partir de 5 ans, pour découvrir que, dans la vie, tout n’est pas noir-noir ou blanc-blanc. Un livre pour encourager à accepter les différences et aussi un très bel album aux dessins innovants.
Avec La planète aux arbres de Noël, Gianni Rodari nous offre un merveilleux conte de Noël. Marco Milani vient de fêter se s9 ans et il est furieux : on vient de lui offrir un cheval à bascule. Ce n’est plus de son âge ! Mais voilà, ce cheval va l’emporter dans un univers où tous les jours c’est Noël ! (à partir de 8 ans).
« Je ne pense qu’à ça » est un ouvrage bien différent (à partir de 11 ans). Voilà un roman autour de l’adolescence, de ses questionnements sur son identité, y compris sexuelle. Ismaïl est-il « pédé » ? Au collège on se moque de lui, on lui lance cette insulte à la figure. Bouleversé par sa puberté, Ismaïl se questionne. C’est sa professeur d’anglais qui a la clé de sa réponse… Un joli livre sur la différence et al recherche identitaire.
Et un ouvrage pour les plus grands
« Comment ça va mal ? » Gérard Rabinovitch, philosophe et sociologue (CNRS), signe aux éditions Bréal un précis d’humour juif qui est aussi un livre sur la culture juive. A rebours des clichés, il nous donne une nouvelle lecture de cet humour, à la croisée de la psychanalyse, de l’histoire et de la philosophie. Un exemple ? « Un prêtre, un pasteur, un rabbin, dissertent du commencement de la vie dans leurs spiritualités respectives. Le prêtre : « La vie commence à la conception ! » Le pasteur : « La vie commence à la naissance ! » Le rabbin : « La vie commence quand les enfants ont leurs diplômes et sont mariés…! »
Gérard Rabinovitch, Comment ça va mal ? L’humour juif, un art de l’esprit, Paris, Bréal ed., 2009, 203 p.
La classe
La campagne de la JPA
En France, près de 3 millions d’enfants de 6 à 19 ans n’ont pas accès au départ en vacances. Chaque année, la campagne de solidarité et de citoyenneté de la J.P.A. permet à près de 20 000 enfants et jeunes de partir en vacances. Cette campagne est aussi l’occasion pour les jeunes de prendre conscience des inégalités dans ce domaine et de mener une action concrète de solidarité vis-à-vis de leurs pairs. C’est ce que nous rappelle le B.O. du 24 décembre. Il invite les enseignants à y participer.
« De l’école au lycée, les enseignants pourront sensibiliser leurs élèves à cette thématique en utilisant les outils pédagogiques de la J.P.A., et pourront, s’ils le souhaitent, s’associer à la campagne » nous dit le B.O. qui rappelle que la campagne est placée sous l’autorité du ministère de l’Éducation nationale. Du mercredi 20 janvier au dimanche 14 février 2010 faites participer vos élèves. Le dimanche 24 janvier 2010 sera une journée d’appel à la générosité sur la voie publique.
Obtenez des outils et ressources pour les enseignants
Des référentiels d’équipement pour le collège et l’école
« Aujourd’hui les Technologies de l’Information et de la Communication sont présentes dans toutes les écoles et dans tous les collèges pour les missions d’administration comme d’enseignement… Il convient donc, dans ce contexte, de définir un équipement de l’établissement ou de l’école adapté aux besoins des utilisateurs, aux objectifs du système éducatif et en cohérence avec le projet d’établissement ou d’école et la politique TICE de l’académie ». Educnet , le site des nouvelles technologies du ministère de l’éducation nationale, publie deux référentiels d’équipement pour l’école et le collège.
Ils présentent les usages repérés et les équipements, abordent els questions d’organisation et de sécurité. « Ce sont avant tout des outils de dialogue, d’abord en interne dans l’éducation, mais aussi entre les acteurs de l’éducation nationale et des collectivités territoriales concernées par l’équipement de l’établissement ou de l’école » ajoute Educnet. C’est que l’Etat conseilleur n’est pas le payeur…
Vous aussi, devenez établissement partenaire du Café pédagogique !
Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
La recherche
Jean-Pierre Astolfi est décédé
« Il y a une ambiguïté fondamentale avec le mot « transmission ». Tout dépend de quoi l’on parle… Il faut toujours revenir à Gaston Bachelard pour qui « l’enseignement des résultats de la science n’est jamais un enseignement scientifique ». On pourrait traduire cela dans le langage contemporain, en rappelant que l’élève ne dispose pas d’un port USB sur sa tempe, qui permettrait une transmission de l’information entre la tête du professeur et la sienne. Apprendre suppose une reconstruction personnelle par chaque apprenant (élève ou adulte) de ce qui a été déjà été construit par les disciplines mais qui lui est encore étranger. Et qui dit re-construction, dit d’abord déconstruction, c’est-à-dire une réorganisation mentale lente et complexe de tout un système de représentations qui vient de loin ».
Il y a quelques mois, Jean-Pierre Astolfi me confiait cette réflexion sur l’apprentissage à l’occasion de la publication de « La saveur des savoirs » (ESF, 2008). Un ouvrage qui montre les puissantes qualités de ce didacticien : une écriture remarquable, dense, claire, témoin d’une pensée ordonnée, riche et profonde. Beaucoup de douceur et de bienveillance aussi. Philippe Meirieu, dans l’hommage qu’il lui rend, évoque à juste titre « une figure de la pédagogie… quelqu’un qui donne à ceux qui se coltinent la tâche d’élever les petits d’hommes, de la lucidité et du courage ». J.-P. Astolfi avait aussi beaucoup d’élégance. Il va nous manquer. Jean-Pierre Astolfi est décédé le 21 décembre 2009.
Compétences : Il faut développer les capacités cognitives des élèves dit Sophie Morlaix
Comment l’élève acquiert-il des compétences ? Dans un petit ouvrage, Sophie Morlaix met en évidence le fait que les compétences ont des relations dynamiques mais que certaines sont plus importantes que d’autres parce qu’indispensables à d’autres. Au centre du processus d’apprentissage, Sophie Morlaix installe la capacité à développer sa mémoire de travail. Il en ressort une mission centrale pour l’école : développer les capacités cognitives de l’élève de façon ordonnée.
Faut-il mettre du sentiment dans le prof virtuel ?
C’est la question que se pose Education Week. La revue analyse une nouvelle série de logiciels qui analysent l’émotion ressentie par l’élève et s’y adapte. Elle cite en exemple Cognitive Tutor, un logiciel développé par l’université du Massachusetts et l’Université d’Arizona, qui sait réagir avec empathie aux difficultés rencontrées par l’élève. Selon une étude, il obtiendrait des résultats significatifs par rapport à un enseignement identique mais humain. Mais pour d’autres chercheurs, cet effet positif n’existe qu’avec les élèves en difficultés. Ce qui n’est déjà pas si mal !
Citoyenneté
Identité nationale : faut-il arrêter le débat ?
« Depuis plusieurs semaines, les débats sur l’identité nationale sont apparus comme des espaces de libération d’une parole raciste, prompte à remettre en cause, de façon insidieuse ou explicite, la légitimité de la présence sur le sol national de catégories entières de la population », écrit SOS Racisme. L’association anti-raciste lance une pétition pour demander l’arrêt de cette campagne nauséabonde.
« Un nombre substantiel de réunions nous font honte tant les propos qui y sont tenus heurtent nos consciences de républicains et de démocrates », écrit SOS Racisme. « Propos violents envers les immigrés et leurs enfants, vision caricaturale des « jeunes de banlieue », obsession autour de la figure du musulman comme euphémisation d’un racisme anti-arabe qui n’ose plus s’exprimer en ces termes : voilà quelles semblent être les principales réflexions qui émergent des réunions tenues sur le territoire ».
Identité nationale : E. Todd dénonce une campagne de haine
« Si vous êtes au pouvoir et que vous n’arrivez à rien sur le plan économique, la recherche de boucs émissaires à tout prix devient comme une seconde nature », écrit Emmanuel Todd dans Le Monde. « Quand on est confronté à un pouvoir qui active les tensions entre les catégories de citoyens français, on est quand même forcé de penser à la recherche de boucs émissaires telle qu’elle a été pratiquée avant-guerre ».
Pour lui, « la réalité de la France est qu’elle est en train de réussir son processus d’intégration. Les populations d’origine musulmane de France sont globalement les plus laïcisées et les plus intégrées d’Europe, grâce à un taux élevé de mariages mixtes ». Mais ce que N Sarkozy « propose aux Français parce qu’il n’arrive pas à résoudre les problèmes économiques du pays, c’est la haine de l’autre ».
Les disciplines
E.D.D. et TICE
Alors que se clôt le Sommet de Copenhague, Educnet nous propose un dossier webographique sur l’éducation au développement durable. Il rappelle la mise en œuvre de l’EDD dans le système éducatif. Mais surtout il donne des pistes pour l’éducation au développement durable en SVT, histoire-géo et SES. Il propose aussi une webographie intéressante pour aller plus loin.
Freud et la France
Ce sera sans doute un des livres les plus lus de la rentrée. Alain de Mijolla publie le 13 janvier, aux PUF, « Freud et la France 1895-1945 ». L’ouvrage fait date car la France a joué un rôle important dans la formation de la pensée freudienne. L’ouvrage raconte, année par année, la progression du personnage de Freud et de ses idées en France. Il retrace la relation importante que Freud a eu avec Charcot. Il évoque la publication de ses œuvres en France et les liens avec les surréalistes.
D’Alembert sur Culture Math
Culture math nous offre ce mois-ci le premier chapitre du grand dossier « D’Alembert : Mathématiciens des Lumières », coordonné par Pierre Crépel. Le site propose également une étude sur Newton et le problème de Pappus.
Les SVT et la réforme du lycée
« Le débat se cristallise autour des volumes horaires et les conditions sont réunies pour que la concurrence entre disciplines conduise à une bataille corporatiste où chacun cherchera à préserver ses volumes horaires et les postes afférents. Il me semble que notre système éducatif devrait s’épargner une telle bataille », écrit Eric Sanchez dans le Café mensuel n°108. « Les enjeux me semblent être ailleurs, dans les objectifs mêmes de l’enseignement scientifique qui devrait permettre à tous les élèves d’accéder à une culture scientifique constituée de savoirs décloisonnés et adaptés à un monde qui se complexifie. La réforme qui nous est promise se fonde sur une analyse très partielle des difficultés que rencontre l’enseignement secondaire en France. On peut par exemple relever que la réforme ne prend pas en compte les nombreux travaux et rapports qui préconisent une rénovation de l’enseignement scientifique . Il semble que, une fois de plus, les décisions qui concernent notre système éducatif fassent fi des travaux de recherche en éducation ».
« Les enseignants de SVT doivent participer aux Conseils Pédagogiques, dans lesquels des décisions importantes peuvent y être prises » recommande la rubrique SVT du Café. « Ils sont invités à s’investir dans l’enseignement d’exploration MPS (Mathématiques Physique et SVT) et doivent également mettre en avant l’implication des SVT et de l’équipe pédagogique de SVT, dans des projets transdisciplinaires. Il ne s’agit pas de « renier » sa discipline, bien au contraire, il s’agit de montrer son importance dans la construction des savoirs et l’acquisition de compétences pour permettre aux élèves d’appréhender des thématiques globales, complexes, … »
Le CRCOM
« Dès l’introduction du Management en première et terminale, l’objectif de l’équipe « Management du CRCOM » a été d’aider les collègues à s’approprier cet enseignement. Cela a nécessité tout d’abord de bien délimiter les frontières du Management en le différenciant clairement d’autres disciplines connexes comme l’Économie d’entreprise. Il fallait aussi promouvoir les concepts clé de la discipline et produire des supports pédagogiques suffisamment attractifs pour donner aux collègues l’envie de l’enseigner ». Le Café mensuel n°108 présente le Centre de Ressources pour la Communication, l’Organisation et le Management (CRCOM). Il s’agit d’un centre national de ressources pédagogiques en ligne pour certains enseignements relevant du domaine de l’Économie-gestion.
S.E.S. : Apprendre avec les données de l’Insee
C’est un des sites qui font référence en SES. S’appuyant sur les statistiques de l’Insee il apprend aux élèves à traiter le programme en développant une approche critique des données. Il incluse également de nombreuses animations qui rendent les parcours moins douloureux…Isabelle Gautier, responsable pédagogique du site, parle de ses projets.
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