Par François Jarraud
Alors qu’il a largement pénétré la formation professionnelle en France et l’Ecole ailleurs, le jeu sérieux peine à pousser la porte de l’Ecole française. Où en sont les usages en France ? Dans quelles disciplines est-il efficace ? Quelles résistances rencontre-t-il ? Le Café pédagogique organisait le vendredi 20 novembre une table ronde sur le jeu sérieux dans le cadre du salon Educatice.
Devant une salle comble, Julien Llanas, professeur d’histoire géographie, Damian Nolan, PDG de Daesign, éditeur de formation multimédia, Julian Alvarez, Chercheur à l’Institut de recherche en informatique de Toulouse et Tony Fortin, Fondateur, Site Planetjeux, ont pu échanger avec la salle et faire le point sur ces questions.
D. Nolan a ouvert la table ronde en présentant un jeu dédié à l’apprentissage de l’entretien d’évaluation. Totalement paramétrable, interactif, le jeu permet de s’entraîner à la conduite de ces entretiens. Le « joueur » se trouve confronté de façon très réaliste à des profils d’interlocuteurs différents qui se construisent en réagissant à ses propres actions. C’est un bel exemple d’un jeu qui pourrait passer de l’univers professionnel à celui de l’école. Julien Llanas a pu évoquer le projet de Donjon et radons, un jeu sérieux soutenu par l’académie de Créteil. Si l’école a une longue tradition de jeux éducatifs, les difficultés que rencontre le jeu vidéo tiennent aussi à son histoire. Julian Alvarez et Tony Fortin ont montré que le jeu sérieux apparaît dans un climat particulier. Pour pouvoir entrer à l’Ecole, le jeu doit porter ses valeurs ce qui n’est pas toujours le cas.
Dossier Enseigner avec le jeu
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