LE FAIT DU JOUR
Chatel promet la revalorisation, mais…
ÉDITORIAL
Mardi 15 : Journée importante pour l’avenir de l’Ecole.
LE SYSTEME
Lycée : Le détail des votes et modifications du CSE l Rénover le lycée : Le discours programme de Philippe Meirieu l Agricole : La clôture des Assises nationales est-elle une fin ? l Rased : Parents et enseignants s’inquiètent de l’aide apportée aux enfants l Apprentissage : Le Sgen juge le rapport Proglio « inacceptable » l L’Etat va contractualiser les établissements privés du supérieur.
L’ÉLÈVE
Lycéen : Le Guide 2010 de l’orientation post-bac l L’Odyssée du 93 l La Chambre de commerce et d’industrie de Paris promeut l’apprentissage l Forte progression de l’enseignement supérieur en Allemagne.
LA CLASSE
Quand une Segpa se mobilise pour la Prévention routière l Présenter la grippe aux élèves .
ETABLISSEMENT PARTENAIRE
Préparez votre rentrée universitaire à Paris 12
LA RECHERCHELA RECHERCHE
L’intelligence de l’enfant.
CITOYENNETE
Ne donnons pas de leçon à la Suisse
LES DISCIPLINES
L’USEP défend la place de l’EPS dans la formation des enseignants l EPS : Davantage de postes aux concours l Maths : Enseigner autrement avec Wims l Les colles de César.
Le fait du jour
Chatel promet la revalorisation, mais…
« Le ministère a complètement abandonné sa mission de gestion des ressources humaines, depuis des années…. L’Etat recrute ses enseignants mais ensuite les abandonne devant les élèves sans les accompagner, les écouter, leur proposer des perspectives ». Ce constat, auquel les enseignants ne peuvent qu’adhérer, c’est le ministre lui-même qui les tient dans un entretien accordé au Journal du Dimanche. « Je vais mettre sur la table la question de la revalorisation des salaires des enseignants mais aussi reposer la question de la gestion des ressources humaines ».
Ces bonnes intentions sont accompagnées d’engagements concrets plus modestes. « Je vais proposer le droit individuel à la formation, chose qui n’existe pas à l’Education nationale. Je vais aussi lancer le chantier de l’accompagnement médical, inexistant, celui du changement de parcours… » Trois sujets où il ne devrait pas être difficile de progresser. Aucun engagement précis sur les salaires sauf pour les enseignants des établissements difficiles où Luc Chatel promet « une facilité dans leur plan de carrière » et la revalorisation de la prime qui leur est versée.
Luc Chatel lance le chantier de la revalorisation et des « nouvelles missions
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Mardi 15 : Journée importante pour l’avenir de l’Ecole
Cette fois-ci ils sont tous d’accord : syndicats (Sge, Fsu, Snes, Snuipp, Se-unsa, Cgt), parents (Fcpe), lycéens (Unl et Fidl) et étudiants (Unef) pour appeler à repousser la réforme de la formation des maîtres construite par V Pécresse et L Chatel. Que penser de cette réforme et en quoi concernent-elles enseignants et parents ?
Si l’on écoute ces mouvements, trois reproches sont faits à la circulaire qui organise les nouveaux masters d’enseignement. La « formation professionnelle est réduite à portion congrue » , par exemple des étudiants pourront se retrouver face à une classe sans avoir jamais fait de stage pratique. Le moment où est placé le concours pénalise les étudiants et nuit à la formation car il oblige à mener sur une année trop de choses. Enfin les IUFM se voient ramenés à la portion congrue alors qu’ils ont un savoir faire précieux et évalué pour la formation des enseignants.
Mais est-ce important d’avoir un bon prof ? La question semble triviale. Tous les parents et tous les élèves peuvent répondre, par l’affirmative, à cette question. Pourtant on a souvent raison de se méfier de l’évidence. Est-on vraiment d’accord sur ce qu’est un bon prof ? Quelle perception les profs ont-ils de leur métier ? Et puisque le corps enseignant se renouvelle, quelles qualités exiger des nouveaux profs ?
Or peu de travaux ont mis en évidence les caractéristiques de l’effet professeur. On peut citer récemment la recherche de Pascal Bressoux, Francis Kramarz et Corinne Prost. Ils sont partis du principe que l’effet prof le plus sensible est l’efficacité scolaire. Analysant les résultats d’élèves de CE2, ils ont mis en évidence l’importance de la formation professionnelle et de la formation culturelle des enseignants. Ainsi les résultats en maths des élèves ayant un professeur formé sont supérieurs de 3 points à ceux des écoliers qui ont un enseignant non formés. De la même façon, les résultats en maths s’élèvent quand l’enseignant a un diplôme universitaire en sciences et cela même quand il n’a pas reçu de formation pédagogique. L’attitude professorale semble aussi déterminante à Olivier Maulini qui insiste sur la qualité relationnelle de l’enseignant et sur son ouverture au questionnement. Dans un article publié par le Café il explique : « ne pas attendre les questions, mais les demander explicitement. Ne pas les garder aux marges de la leçon, mais s’en servir pour régler la progression. Saluer peut-être l’élève curieux et entreprenant, mais impliquer surtout toute la classe dans le travail d’investigation. C’est comme cela que s’instaure, à l’école et par l’école, l’« union des travailleurs de la question » Le rapport au savoir se joue très visiblement autour de l’intérêt ou de l’indifférence que suscitent certaines questions ». On a tous en mémoire ces professeurs qui ont été compréhensifs et qui ont su éveiller des curiosités. Des qualités qui ne se reconnaissent pas dans un diplôme. D’autres travaux ont pu mettre en avant d’autres critères. Ainsi une chercheuse québécoise, Ginette Bousquet, a fait le lien entre les représentations que les professeurs ont de leurs élèves et les résultats scolaires. « Le professeur construit sa représentation de l’élève à partir de ses croyances, de ses valeurs et de ses attentes. Cette représentation influence ses pratiques et peut avoir une incidence sur la réussite des élèves » écrit-elle. Ainsi le « bon prof » serait celui qui croit en la réussite de tous ses élèves et globalement dans sa mission éducative.
Une formation déséquilibrée. C’est dire que le « bon » prof se situe au croisement de la formation disciplinaire, de la formation professionnelle y compris la pratique de la gestion de classe et de l’éthique professionnelle. Or seule la formation disciplinaire semble prise en charge dans le projet ministériel. L’éthique est assimilée au comportement du fonctionnaire, ce qui n’est pas exactement la même chose. Et la dimension professionnelle est largement sacrifié, les épreuves se contentant de vérifier les connaissances disciplinaires. Ce sont les parents de la FCPE qui se sont exprimés de la façon la plus claire sur ce sujet. « Alors qu’on allonge la durée d’études, aucune exigence réelle n’est posée en ce qui concerne la pédagogie et la psychologie de l’enfant. Une année d’études supplémentaire pour moins d’enseignement professionnel : telle est la proposition du ministère… Pour la FCPE, enseigner est un métier qui s’apprend. Les parents ne peuvent se satisfaire d’enseignants n’ayant qu’une vague idée de ce qu’est un enfant, un élève ! »
L’Ecole a connu d’autres périodes de recrutement massif où on envoyait en classe des enseignants non formés. C’est ce qu’ont connu sans doute les décideurs actuels « en leur temps ». Mais depuis les publics scolaires ont changé. L’enseignement secondaire, qui a tellement fait appel aux maitres auxiliaires dans les années 1970, accueillait deux millions de jeunes en 1970. C’est plus de cinq millions aujourd’hui, c’est-à-dire que l’Ecole accueille bien davantage de jeunes en difficulté scolaire et que les classes sont devenues bien plus hétérogènes. En même temps les compétences qu’il faut acquérir à l’Ecole ne sont plus les mêmes et demandent plus de professionnalité. C’est dire que, si la question intéresse évidemment les parents, elle touche obligatoirement tous les enseignants. Accepter une formation bâclée pour les bataillons de nouveaux maîtres c’est voir le problème se déplacer dans les établissements où les problèmes se multiplieront.
Mardi 15 décembre les organisations appellent à une journée d’actions qui prendra des formes différentes selon les régions. A Paris une manifestation est prévue à 17 heures à Jussieu vers la Sorbonne. Dans 50 départements des manifestations ou rassemblements ont lieu au bénéfice du préavis de grève qui a été déposé. Ainsi manifestation à Bordeaux à 18h ou à Nancy à 11h.
Dossier Former les enseignants
Lycée : Le détail des votes et modifications du CSE
Comment ont voté les organisations de l’Ecole au CSE ? Quelles modifications ont été apportées aux projets de décrets et arrêtés sur le lycée ?
Le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) a adopté le 10 décembre la réforme du lycée. Les votes se sont établis ainsi. Le décret sur l’organisation du lycée (décret EPLE) a été adopté par 32 voix pour et 26 contre (12 abstentions et refus de vote). Le décret sur l’orientation a été adopté par 35 vois pour , 20 contre (13 abstentions). L’arrêté sur les horaires de 2de a eu 32 voix pour, 19 contre. L’arrêté sur les horaires de terminale et première a eu 22 voix pour et 22 contre (13 abstentions et 7 refus de vote).
Parmi les modifications apportées aux textes originaux nous soulignons celles-ci. Dans le décret EPLE, l’article 4, sur la procédure du vote de la répartition de la dotation horaire en conseil d’administration (CA), renforce le rôle du CA. La nouvelle rédaction stipule que « dans l’hypothèse où la première proposition relative à l’emploi des dotations en heures est rejetée par le conseil d’administration, la commission permanente procède à une nouvelle instruction avant qu’une nouvelle proposition soit soumise au vote du conseil d’administration. Le second vote du conseil d’administration doit intervenir dans un délai de 10 jours suivant le premier vote. Dans le cas où le conseil d’administration rejette la seconde proposition relative à l’emploi des dotations en heures qui lui est soumise, le chef d’établissement en qualité de représentant de l’Etat en arrête l’emploi ». Par rapport à la rédaction originale le poids du CA et de la commission permanente sont affermis. Pour le conseil pédagogique, la nomination en revient toujours au chef d’établissement mais il doit consulter les équipes pédagogiques : les profs auront leur mot à dire. Les délégués lycéens au CVL seront élus au suffrage universel.
Dans le décret sur l’orientation, l’accompagnement individualisé a été modifié à la demande de la FCPE. La nouvelle rédaction précise que l’accompagnement personnalisé prend la forme « d’activités de soutien, d’approfondissement et d’aide à l’orientation et d’aide méthodologique dans des conditions définies par arrêté du ministre chargé de l’éducation nationale et, le cas échéant, du ministre chargé de l’agriculture. Il prend notamment la forme de travaux interdisciplinaires ». Sont ajoutés « l’aide méthodologique » et les travaux interdisciplinaires, ce qui ouvre la voie à des travaux de type TPE en 2de et terminale. Le décret fixe un délai d’un mois au chef d’établissement pour motiver sa décision concernant une réorientation d’un élève.
Par ailleurs le tutorat « est proposé à tous les élèves pour les aider à construire leur parcours de formation et d’orientation ». La rédaction initiale prévoyait seulement « les élèves qui le souhaitent peuvent bénéficier d’un dispositif de tutorat ».
Les arrêtés sur les horaires de seconde, première et terminale, consolident les heures globalisées. L’enveloppe horaire laissée à disposition des établissements pour assurer des enseignements en groupe à effectif réduit est « arrêté par les recteurs sur une base (…) par semaine et par division, ce volume pouvant être abondé en fonction des spécificités pédagogiques de l’établissement ». La rédaction initiale prévoyait « une base moyenne (…) pouvant être modulée… « . Concrètement cela oblige le chef d’établissement à donner à chaque division (classe) son volume horaire et le rectorat à donner les moyens aux établissements qui perdent des élèves.
Le CSE adopte les textes de la réforme du lycée
Rénover le lycée : Le discours programme de Philippe Meirieu
Candidat aux élections régionales en Rhône-Alpes, Philippe Meirieu signe avec Cécile Duflot et Marie-Christine Blandin une tribune qui sonne comme le programme éducatif d’Europe Ecologie et qui pourrait séduire les pédagogues.
« La société française a mal à son lycée et peur de ses lycéens » affirment les trois auteurs. Mal à un lycée « qui, loin de combler la fracture sociale, l’accroît… Elle maintient un baccalauréat final qui favorise le bachotage et où, contre tout bon sens et toute véritable exigence, un treize en mathématiques peut rattraper un sept en français… ou vice versa ! Elle propose la mise en place de deux heures d' »accompagnement » hebdomadaires sans toucher à l’organisation traditionnelle « une heure, une classe, un professeur, une discipline, une note »… Le pire est à craindre car cet « accompagnement individualisé » risque d’encourager un système de déversoirs successifs vers des soutiens-prothèses de toutes sortes ».
Cette pique envers la réforme Chatel les conduit à vouloir « changer de logiciel scolaire… Il faut être résolument ambitieux et, dans les perspectives ouvertes par Condorcet et Jean Zay, faire des lycées de véritables « maisons des savoirs, de la citoyenneté et de la formation tout au long de la vie ». Une collaboration étroite entre l’éducation nationale et les régions s’impose pour cela. Elles doivent travailler ensemble au décloisonnement entre la formation initiale et la formation continue, inventer des passerelles entre elles pour que nul ne soit jamais assigné à l’échec. Sans une articulation étroite entre ces deux dimensions gérées aujourd’hui de manière complètement étanche, l’orientation restera un système de tri plus ou moins sélectif et les élèves exclus continueront à se vivre comme des déchets ».
Agricole : La clôture des Assises nationales est-elle une fin ?
Ouvertes en septembre, les « Assises nationales de l’enseignement agricole » ont été fermées le 10 décembre par Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture. Vont-elles marquer le devenir des établissements ?
Les Assises ont fait remonter les interrogations et les attentes de la filière. L’enseignement agricole public est marqué par une très forte concurrence du privé qui représente 2 classes sur 3. Certains établissements sont fragilisés. Il est aussi marqué par la précarité du personnel : à coté de fonctionnaires il y a des contractuels de l’Etat et des contractuels d’établissement. Autres points forts : la volonté de développer l’innovation dans les établissements et de se constituer en réseaux national et régionaux, par exemple à travers un ENT agricole.
Le 10 décembre, Bruno Le Maire s’est fixé comme objectif de « mettre au cœur de l’enseignement agricole les nouveaux enjeux de l’agriculture et des territoires, en développant des formations liées au développement durable et à la compétitivité de l’agriculture et des industries agroalimentaires, créer des pôles régionaux à forte identité thématique (paysage, agroalimentaire, productions agricoles, etc.), construire de véritables synergies entre l’enseignement technique agricole, l’enseignement supérieur et la recherche, afin de promouvoir les parcours de réussite pour les jeunes et relever les défis de demain ». Au total 60 mesures pour « redonner un élan et des perspectives ».
Pour le Sgen Cfdt, « le pacte reste très timoré sur le métier enseignant et sur la refonte du lycée ».
Rased : Parents et enseignants s’inquiètent de l’aide apportée aux enfants
« Malgré la parution de la circulaire 2009-088 soulignant l’existence des RASED à l’Ecole, l’inquiétude demeure » affirment collectivement les parents de la Fcpe et de la Peep, des syndicats (Se Unsa, Sgen, Fo, Snuipp, Cgt) et associations professionnelles (Afpen, Fname, Fnaren). Les Rased prennent en charge les enfants nécessitant une aide spécialisée.
Tous s’inquiètent du « maintien de tous les postes de réseaux d’aides, à l’occasion de la carte scolaire 2010« , alors que le ministre annonce la suppression globale de 16 000 postes dans l’Education Nationale, de la faiblesse des départs en stage (36 candidats retenus pour l’aide rééducative et 119 pour l’aide pédagogique contre 252 et 544 l’année dernière) et du devenir des centres de formation spécialisés.
Apprentissage : Le Sgen juge le rapport Proglio « inacceptable »
Remis le 10 décembre, le rapport du PDG d’EDF, H Proglio, recommande d’exonérer de cotisations Unedic l’employeur d’apprentis. Pour le Sgen Cfdt, c’est « inacceptable ». Le syndicat s’inquiète aussi des nouveaux « ateliers de réflexion sur l’apprentissage » lancés par le secrétaire d’Etat à l’emploi.
L’enjeu est important : 425 000 jeunes sont sous contrat d’apprentissage. Une étude du ministère du Travail rappelle que la dépense nationale pour la formation professionnelle et l’apprentissage représente 28 milliards, en progression rapide (+5% en 2007) supportée à 42% par les entreprises.
L’Etat va contractualiser les établissements privés du supérieur
D’après Le Monde, 58 établissements privés du supérieur, grandes écoles comme l’Essec ou l’Edhec et universités catholiques comme celles de Paris, Lille, Angers, Lyon et Toulouse bénéficieront d’un engagement plus important de l’Etat. Au total c’est près de 5 millions d’euros supplémentaires qui leur seront versés, en échange d’un contrôle accru de l’Etat.
Lycéen : Le Guide 2010 de l’orientation post-bac
Comment choisir sa voie après la terminale ? Alors que les lycéens de terminale entrent dans le processus d’orientation post-bac, le Café pédagogique publie le Guide 2010 de l’orientation post bac.
L’orientation post bac est tout sauf transparente. Non seulement l’information des lycéens n’est pas toujours suffisante, mais la procédure « APB » elle-même réserve des surprises. Un des objectifs de ce Guide c’est justement de donner aux lycéens un mode d’emploi pour en tirer profit.
Avec le Guide 2010 découvrez aussi les universités et les dispositifs d’accompagnement qu’elles ont mis en place pour accueillir les jeunes bacheliers. Découvrez notre sélection des meilleurs sites d’information. Ecoutez les réflexions des principaux acteurs du passage lycée – supérieur : lycéens (avec l’UNL), parents, profs principaux éclairent votre choix et vous conseillent.
Le Guide 2010 de l’orientation post bac
L’Odyssée du 93
Lundi 14 décembre, Claude Bartolone, Président du Conseil général et Député de la Seine-Saint-Denis, et Baudouin Prot, Administrateur Directeur Général de BNP Paribas signent l’accord entre le Département et la Fondation BNP Paribas pour le financement de voyages scolaires. On en attend la réalisation de 300 projets de voyages pédagogiques concernant 12000 collégiens par an sur deux ans
Sur le site du Conseil général
La Chambre de commerce et d’industrie de Paris promeut l’apprentissage
« Voie exemplaire de formation qui donne un métier et conduit à l’emploi », l’apprentissage était fêté le 11 décembre par la CCI de Paris Ile-de-France. Elle a demandé la prolongation du contrat qui la lie à l’Etat et la Région. Il prévoit la formation des maîtres d’apprentissage (60 maîtres ont finalisé leur formation) et l’encouragement de l’entrepreneuriat chez les apprentis : 1 700 apprentis sont suivi un module pédagogique spécifique.
Selon une étude de la CCI, 8 apprentis sur 10 trouvent un emploi en moins de 3 mois, 60% ont un CDI. Ces chiffres portant sur la promotion 2004 tombent particulièrement bien à un moment où l’apprentissage est vivement atteint par la crise économique.
Forte progression de l’enseignement supérieur en Allemagne
Selon l’Office fédéral de statistiques, 43% d’une classe d’âge s’est inscrite dans l’enseignement supérieur en 2008 (France 35%). Plus de 310 000 jeunes ont obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur soit 100 000 de plus qu’en 2002 (+48%). En France le nombre d’étudiants est en baisse depuis 2006, avec une stabilisation en 2008 due à la hausse des étudiants étrangers. Le taux d’inscription dans l’enseignement supérieur est passé de 85% en 1997 à 78% en 2008 (Données RERS 2009).
La classe
Quand une Segpa se mobilise pour la Prévention routière
Parmi les lauréats du concours 2008-2009, la SEGPA du collège Jean Campin, La Ferté Gaucher, 77, s’est fait remarquer avec un projet très original, même s’il débordait largement le thème de l’éducation routière. Il s’agissait de réaliser un véhicule de désincarcération, démontable et remontable rapidement. Le projet a non seulement changé le comportement des jeunes face aux dangers de la route. Il a aussi attiré l’attention des médias et valorisé une section qui en a besoin.
Lisez le reportage sur le blog Prévention routière
Présenter la grippe aux élèves
Comment faire prendre conscience aux élèves de la nécessité de respecter les consignes d’hygiène en période de pandémie grippale ? Pascal Mériaux, professeur d’histoire-géo, fait appel à l’Histoire. Il propose une animation Powerpoint qui passe de la grippe A à la grippe espagnole, ce qui ne manque pas d’éveiller l’intérêt des élèves. C’est peut-être un peu vache mais cela présente aussi le programme de 3ème…
Etablissement partenaire
Préparez votre rentrée universitaire à Paris 12
L’université Paris 12 organise le 16 décembre 2009 de 16h à 20h son 3ème « Nocturne de l’orientation ». Une soirée complète pour découvrir les formations proposées par l’université et les métiers auxquelles elles préparent dans 4 grands secteurs : médecine, sciences et technologie, ergothérapie, Institut supérieur des biosciences, IUT industriel; Lettres, langues, sciences humaines;
STAPS, sciences de l’éducation, sciences sociales; Droit, administration et échanges internationaux, économie et gestion, IUT tertiaire.
Les conférences présenteront la réforme des études médicales et le nouveau dispositif de préparation des concours de l’enseignement à l’Université. Seront présentés également les dispositifs mis en place pour faire réussir les étudiants, les procédures d’orientation et d’inscription (orientation active, APB), la mobilité étudiante et les dispositifs de bourses et de logement (CROUS) .
La Nocturne de l’orientation de Paris 12
Devenir établissement partenaire
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Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
La recherche
L’intelligence de l’enfant
Pourquoi certains élèves sont-ils doués, d’autres non ? C’est inné ou acquis ? D’ailleurs c’est quoi l’intelligence ? Ces questions là, tous les enseignants se les posent. Rentrent aussi dans le débat, le rôle de la famille, de l’école (développe-t-elle l’intelligence ?), de la société, de la culture dans la genèse de l’intelligence. Enfin on est là dans un sujet qui est en complet renouvellement sous la pression à la fois de la société et des ses attentes et des neurosciences.
Soyons gré aux éditions Sciences Humaines d’avoir réuni en un petit volume (256 pages) des contributions claires, des fiches synthétiques et des auteurs brillants pour défricher un sujet aussi ardu. De Binet à Piaget et aux neurosciences, c’est toute une histoire de la pensée humaine qui est présentée de façon claire jusqu’aux points de débat actuels.
Impossible de citer tous les contributeurs. Mais quel plaisir de lire Olivier Houdé quand il parle du rôle des inhibitions dans le développement intellectuel, Annette et Kyra Karminoff-Smith sur l’acquisition du langage ou encore Claude Bastien sur la place de l’école dans la construction de l’intelligence.
Voilà un petit livre que tout enseignant doit lire pour essayer de comprendre ce qui se passe dans les « boîtes noires » de ses élèves.
L’intelligence de l’enfant, ouvrage coordonné par Martine Fournier et Roger Lécuyer, La petite bibliothèque des sciences humaines, éditions sciences humaines, 2009, 256 p.
Citoyenneté
Ne donnons pas de leçon à la Suisse
« Comment ne pas voir que la société française participe tous les jours à un référendum contre les « jeunes à capuche » ? Non pas avec des bulletins glissés dans les urnes. Mais un vote avec nos pieds, dans nos choix d’employeurs, d’élus, de parents, de voisins » écrit Luc Bronner dans une vigoureuse tribune publié par Le Monde.
« Sans se l’avouer, nous avons basculé dans une société de la peur et du rejet vis-à-vis d’une jeunesse perçue comme une nouvelle « classe dangereuse »… par nos pratiques, nos attitudes sociales » écrit-il. Il cite particulièrement nos pratiques scolaires. « Les jeunes des ZUS, surtout les garçons, sont deux fois plus nombreux que les autres à n’avoir aucun diplôme à la fin de leur scolarité. Quand ils obtiennent des qualifications, elles sont systématiquement moins élevées que leurs concurrents du même âge sur le marché de l’emploi. Qui peut honnêtement s’étonner de ce résultat ? Si on remonte encore d’une case, à l’intérieur même du système éducatif, on constate que les classes moyennes et supérieures y déploient des stratégies toujours plus élaborées pour éviter la scolarisation de leurs enfants dans les écoles et collèges où la proportion d’élèves pauvres ou issus de l’immigration est jugée trop élevée. Ce n’est plus un référendum mais un plébiscite : comme l’a montré l’économiste Eric Maurin dans Le Ghetto français (Le Seuil), nos choix résidentiels et scolaires sont dictés par la volonté d’éviter la cohabitation avec les classes sociales inférieures… Le métissage, oui ; mais pas pour ses enfants ».
Les disciplines
L’USEP défend la place de l’EPS dans la formation des enseignants
« A l’heure de la réforme de la formation des enseignants, l’USEP (Union Sportive de l’Enseignement du Premier degré) entend réaffirmer que l’Education Physique et Sportive doit continuer à vivre comme champ disciplinaire plein et entier, comme le stipulent les programmes de l’Ecole, et ce de manière effective, et permettre ainsi l’acquisition des compétences et connaissances du socle commun ». L’Usep qui licencie plus de 800 000 enfants de 3 à 11 ans et 50 000 adultes est bien placée pour voir la nécessité de la formation en EPS chez les maîtres du primaire.
« Si nous actons que les futurs enseignants seront désormais recrutés à Bac + 5, il nous semble indispensable que l’EPS soit complètement incluse tout au long de leurs études, défendant par là la place incontournable et l’intérêt du sport universitaire » explique l’Usep. « Une épreuve faisant toute sa place à l’EPS lors du concours de recrutement des futurs enseignants doit pouvoir être préparée en amont afin, justement, d’assurer sa place à ce champ disciplinaire. Les universités doivent donc tout mettre en oeuvre pour préparer les futurs professeurs par des contenus d’études appropriés à l’enseignement futur de l’EPS ».
EPS : Davantage de postes aux concours
Le Snep se réjouit de l’augmentation du nombre de postes mis aux concours en EPS cette année. Il y aurait 400 à 450 postes au Capeps externe, 15 à 18 à l’agrégation externe, 40 au Capeps interne et 100 à l’agrégation interne, ce qui est supérieur à 2009. Mais le syndicat souligne que cela ne remplace qu’un départ en retraite sur trois.
Maths : Enseigner autrement avec Wims
Utilisateurs de Wims, le colloque annuel qui vous est dédié est annoncé. Il aura lieu cette année à Bordeaux, du 28 au 29 mai 2010. Rappelons que Wims est un générateur d’exercices de maths en ligne développé par G. Xiao, originellement à l’Université de Nice-Sophia Antipolis, qui a essaimé depuis.
Ce colloque permettra la rencontre des utilisateurs, concepteurs d’exercices et développeurs, et s’articulera autour des axes suivants : l’intégration de Wims dans les plateformes d’apprentissage en ligne (Claroline, Dokeos, Moodle…) ; le partage d’expériences ; la transition secondaire-université; l’l’utilisation de Wims avec les élèves. L’invitation avait déjà été donnée par le Café mensuel de novembre où vous trouverez davantage d’information.
Les colles de César
C’est aujourd’hui que se terminent les inscriptions au concours Les colles de César lancé par l’académie d’Amiens. Le concours est ouvert aux élèves latinistes des collèges. Il a pour objectif d’organiser une « journée du latin ». Las candidats devront faire face à des questions conformes aux cours : conjugaisons, vie quotidienne, histoire, mythologie et autres Rosa, Rosam…
le Cafe
Les anciens Expresso ?
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