Par Françoise Solliec
Comment faire connaître les filières universitaires de façon vivante aux lycéens et, au passage, les sensibiliser aux avantages offerts par l’université ? Profitant de ses liens avec les universités parisiennes, le CIO enseignement supérieur de l’académie de Paris organise des rencontres entre tuteurs d’université et élèves de terminale.
Une approche originale de l’université
En faisant appel à des tuteurs, en général des étudiants de 3ème année de licence, L3, ou de 1ère année de master, M1, pour présenter l’université aux futurs bacheliers, Michel Muller, responsable du CIO enseignements supérieurs, a choisi une approche sans doute plus libre que les présentations conventionnelles. Chargés d’accompagner par petits groupes les entrants en L1, les tuteurs sont bien placés pour pouvoir parler de l’adaptation des élèves à l’université, de leur expérience disciplinaire propre et des débouchés dans tel ou tel secteur.
Tous les lycéens parisiens et leurs professeurs principaux sont conviés à participer à rencontrer quelques dizaines de ces tuteurs, au cours de 5 ateliers thématiques de 2 heures, de la mi-novembre à la mi-décembre. Les invitations sont envoyées à la fois aux proviseurs et aux CIO. Le premier atelier a été consacré aux sc iences et le faible nombre de participants, une vingtaine de lycéens, alors qu’une quarantaine s’était inscrits, a beaucoup déçu les organisateurs. Les professeurs principaux ont des attitudes très diverses, explique Michel Muller. Certains estiment n’avoir pas été formés à traiter les problèmes d’orientation, d’autres s’y impliquent très activement. Pour tenter de mobiliser davantage les lycéens scientifiques et leurs enseignants, une action conjointe vec les IPR est envisagée.
Dans d’autres disciolines, sciences humaines, lettres, langues, arts, droit, santé, le public est beaucoup plus nombreux (avoisinant la centaine de participants) . Cependant, au travers des réactions, une certaine désaffection pour des études généralistes se fait sentir tandis que les perspectives d’insertion professionnelle s’avèrent une préoccupation importante.
L’intérêt de la rencontre entre lycéens et tuteurs n’est pas à sens unique, poursuit Michel Muller. Au niveau d’études où ils sont arrivés, les tuteurs sont dans une logique disciplinaire et se sont déjà appropriés un champ de connaissances très particulier. Les futurs bacheliers les obligent à remettre cette vision en perspective et à expliquer la complémentarité des domaines disciplinaires.
Ces ateliers sont en fait conçus comme une première approche qui va permettre d’aborder dans de meilleures conditions l’ensemble des manifestations , portes ouvertes, salons, forums et de préparer d’éventuelles rencontres avec des professionnels, notamment dans les CIO.
Depuis 2 ans, le parcours de découverte des métiers et des formations donne une nouvelle impulsion à la collaboration entre CIO et professeurs principaux, poursuit Michel Muller. Et sur Paris, la richesse des implantations universitaires a favorisé l’éclosion de nombre d’associations qui se préoccupent de faire connaître « en situation « l’université aux lycéens. Ainsi Paris Montagne, dans le cadre de son action Sciences académie offre aux lycéens la possibilité de découvrir le monde de la recherche lors de stages en laboratoire de recherche pendant leurs vacances. Le dispositif de la ville de Paris, Cap en Fac, mis en place pour lutter contre l’échec universitaire fait intervenir 6 universités dans 17 lycées partenaires en zone sensible, avec le soutien du Rectorat de Paris et de la Région Ile-de-France, pour aider les lycéens des à mieux définir leurs vœux d’orientation.
Le CIO des enseignements supérieurs
Paris Montagne
http://www.paris-montagne.org/
Cap en Fac