Par Françoise Solliec
Partagées entre leur vocation de recherche et de transmission de connaissances spécialisées et leur souhait d’offrir aux élèves d’aujourd’hui une formation adaptée à une bonne insertion professionnelle, comment les universités facilitent-elles l’entrée de leurs futurs étudiants ?
Mieux connaître les futurs étudiants
Dans le calendrier de l’année scolaire, déclare Régis Salado, délégué au développement et à l’attractivité des licences de l’université pluridisciplinaire Paris 7 – Denis Diderot, « le premier contact avec les lycéens se fait via la rencontre dans les salons, avec la distribution d’une brochure qui est pour nous un véritable document de référence ». Cette brochure, accessible sur le site de l’université, présente les objectifs et l’organisation des licences et licences professionnelles, en mettant en avant les spécificités de Paris 7, notamment les services tranversaux comme les langues ou l’informatique ainsi que les possibilités de mobilité internationale.
Cette année, les 3 grands secteurs de Paris 7, Lettres et sciences humaines, Santé, Sciences seront représentés sur le salon francilien APB les 8 et 9 janvier. La journée portes ouvertes du 13 février constituera une autre occasion de rencontre avec les élèves. « Mais nous souhaiterions qu’elle puisse aussi être l’occasion d’une recontre et d’un temps d’échanges avec les professeurs de lycée et les conseillers d’orientation. Nous allons lancer des invitations en ce sens » affirme Régis Salado.
Cette rencontre est en fait conçue comme le premier pas vers une politique plus systématique de l’université, reprenant ce qui existe déjà dans plusieurs composantes. « Il faut qu’on connaisse mieux nos futurs étudiants. Nous constatons des évolutions que nous ne comprenons pas toujours bien et nous nous demandons si nos maquettes de formation ne restent pas construites par rapport à des exigneces peut-être inadaptées ». Quelques enseignants de l’université se déplacent dans des lycées pour des réunions, mais au cas par cas, et souvent en fonction de relations personnelles. Le plan réussite en licence devrait permettre une démarche plus globale.
« Une des clés d’une bonne orientation, c’est une bonne information » poursuit Régis Salado, qui déplore que les enseignants du second degré aient d’abord le réflexe de la prépa « cette spécialité française » pour les bons élèves. « Dans mon UFR de lettres, nous essayons de nous faire connaître des enseignants du scecondaire au travers de journées d’études, par exemple sur Beckett, qui est au programme de la terminale L. On ouvre aussi de mini clloques à des élèves de prépas ».
L’orientation active à Paris 7 est le fruit d’une politique commune. Des propositions d’entretein sont formulées via APB ou à la suite des journées portes ouvertes. Des permanences régulières sont également assuées, de février à juin, par des responsables de filières ou un réseau cohérent de membres de l’université. »Mais, on a constaté pas mal de divergences entre les étudiants attendus après l’orientation active et les étudiants affectés » affirme Régis Salado. « C’est un vrai risque de démobilisation des collègues que cette tension entre conseils d’orientation et répartition mécanique qui n’en tient pas compte ». Le problème est particulièrement aigu pour les bacheliers de province, qui ne seront pas prioritaires dans APB par rapport aux néo-bacheliers franciliens.
Un accompagnement nécessaire
Certaines composantes de l’université (sociologie, anglais, sciences) mettent en place une semaine d’intégration pour les nouveaux arrivants, avec une forte implication des tuteurs et des associations d’étudiants. D’autres composantes misent plutôt sur un entretien individuel et un soutien après les premiers contrôles. Dans toutes les filières, des tuteurs sont présents « mais leur action est inégale d’une filière à l’autre » constate Régis Salado. Les tutorats les plus efficaces sont le fruit d’une coordination régulière avec les enseignants, en termes d’objectifs et de contenus des programmes. Cependnat le manqiue de locaux (pas de salle fixe pour les tuteurs) est parfois un frein à cette action. « Et » ,ajoute Régis Salado « les étudiants en vraie difficulté me semblent être ceux qui sont le moins à même de profiter du dispositif. Leurs conditions d’études sont en général mauvaises (temps de transport, boulot extéieur, …) et ils décrochent vite ».
L’enseignement universitaire lui-même peut poser probléme, selon Régis Salado. « Un jeune enseignant recruté sur son brillant travail de recherche a du mal à mener une réflexion pédagogique et à dispenser un enseignement adapté. Ils n’ont pas eu de formation les prédisposant favorablement à la gestion d’une situation dans laquelle les étudiants ne sont pas ceux que l’on attendait ». Il paraît donc important d’assurer un suivi individualisé, des étudiants entrants, d’investir beaucoup d’énergie sur les procédures d’orientation et de réfléchir à la constitution de « paquets pluridisciplinaires » en 1ère année afin de faciliter les réorientations.
Accueil inscriptions à l’université Paris 7
http://www.univ-paris-diderot.fr/sc/site.php?bc=inscriptions&np=ACCUEIL&g=m
APB et l’orientation active
Le blog du service d’oreintation de l’université de Toulon se fait aussi l’écho d’un certain désenchantement par rapport à la liaison entre les démarches d’orientation active et les résuktats de l’affectation.
« Ce « droit du lycéen » lié au dispositif pour lui permettre de conduire cette démarche de poursuite d’études reste encore aujourd’hui un vœu pieux au niveau du concept, tant du côté du lycéen qui ne semble pas encore avoir perçu l’importance et le potentiel de la démarche (les étudiants ont du mal à faire la différence entre l’orientation active et la pré-inscription), que des acteurs des lycées qui semblent accompagner de façon insuffisante cette démarche, mais aussi des acteurs de l’Université qui vivent avec une certaine amertume le très faible impact de leurs préconisations au regard de la réalité de prise en compte de ces conseils par les étudiants ».
Le blog
http://blog-dosi.univ-tln.fr/index.php?post/2009/Un-bilan-synt[…]