LE FAIT DU JOUR
Les « secondes carrières » et la revalorisation en examen à l’Assemblée
ÉDITORIAL
Changer le thermomètre pour baisser la fièvre
LE SYSTEME
L’apprendre au cœur de l’université d’été de Lalonde l Brevet : Les instructions officielles repoussent la réforme à l’année prochaine l Lycée : L’APBG lance un appel pour l’enseignement des biosciences l Masterisation : L’Académie des sciences pour une formation expérimentale des enseignants de sciences l Les maires refusent les EPEP l Marches de protestation en Alsace l Devenir inspecteur en 45 minutes… l Nouveaux échelons pour les personnels de direction et inspection l La loi Carle validée par le Conseil constitutionnel l Contributions de l’Etat aux établissements privés l Quand Darcos remercie Brighelli de voter Sarkozy l Québec : Pour un lycée milieu de vie l Etats-Unis : Les enseignants ont une formation médiocre.
L’ÉLÈVE
Un Comenius pour les collégiens et lycéens l Un quotidien offert aux 18-24 ans.
LA CLASSE
Les Rased sont efficaces affirme une étude de Paris Descartes l De bonnes raisons pour visiter Educatice l Etablissements, devenez partenaires du Café !.
LA RECHERCHE
La Revue internationale d’éducation de Sèvres récompensée.
CITOYENNETE
Le Conseil européen de Bruxelles
LES DISCIPLINES
Français : Opération « Dis-moi dix mots » l Le Crâne et la Mécanique ou la double vie d’Ada Lovelace l Journée franco-allemande du 22 janvier l Le Capes interne d’Allemand ouvert en 2010.
Le fait du jour
Les « secondes carrières » et la revalorisation en examen à l’Assemblée
La commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale rendait le 27 octobre son avis sur le budget de l’éducation nationale. Elle s’est longuement penchée sur la nécessité de revaloriser le métier d’enseignant ce qui passe par le développement des secondes carrières.
« Cette politique (de revalorisation) doit être la plus « large » possible. Elle doit en effet déborder les aspects liés à la rémunération des enseignants, même si ceux-ci sont essentiels, pour englober l’ensemble des mesures qui – de la formation continue à l’accompagnement « moral » des jeunes enseignants, en passant par les dispositifs dits de seconde carrière, etc. –, peuvent concourir à l’amélioration des conditions d’exercice de ce métier exigeant, qui connaît de profondes mutations ». Dominique Le Mèner, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l’éducation sur le budget de l’éducation nationale, ouvre ainsi le chapitre principal de son texte consacré à la question de la revalorisation. Ainsi dès la première ligne on comprend que la revalorisation, pour l’Assemblée, ne doit pas être principalement monétaire. Le rapporteur reprend l’idée d’une revalorisation en début de carrière mais il défend surtout « l’accompagnement pédagogique des enseignants » et l’organisation de « temps de respiration » et de « circulation » des enseignants. Sur le plan de la revalorisation monétaire, outre la revalorisation indiciaire de début de carrière, déjà actée par le gouvernement à hauteur de 100 euros, D Le Mèner plaide pour « une prime d’équipement pédagogique » et l’élargissement des possibilités de promotion. Il s’agit de rémunérer les missions autres que l’enseignement et de récompenser les enseignants performants. Mais comment apprécier cette performance : sur les conseils d’Agnès van Zanten, le rapporteur penche vers une évaluation d’établissement et une récompense d’établissement. Sur les conseils de Rémi Boyer, que vous lisez depuis trois ans dans la rubrique du Café dédiée à la seconde carrière, il recommande un allègement progressif du temps d’enseignant avec l’ancienneté, les heures libérées pouvant aider à l’encadrement de l’établissement. Les enseignants en question débuteraient donc une seconde carrière. « Si cette expérience réussit, l’enseignant pourrait demander à « faire fonction » sur un poste de chef d’établissement, sans passer le concours, tout en recevant une formation à l’École supérieure de l’éducation nationale. Après deux années en tant que faisant fonction et avoir subi une inspection réussie, ces personnels deviendraient chefs d’établissement, sans passer le concours. »
Les réponses de Luc Chatel ont forcément ramené la discussion sur un terrain plus basique, celui du budget. Le ministre a rappelé qu’il supprimait 16 000 emplois en 2010, et, pour 2011, « je n’ai pas entendu le Président de la République et le Premier ministre indiquer qu’il fallait abandonner le principe du non-renouvellement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite »… Ces emplois devraient prioritairement pris en collège et dans le primaire. Mais au lycée, Luc CHatel ne parle plus de moyens constants mais de « taux d’encadrement constant »… Le ministre a confirmé la revalorisation indiciaire en début de carrière à hauteur d’uen centaine d’euros par mois. « De nouvelles missions seront proposées aux enseignants, sur la base du volontariat, et feront l’objet de rémunérations complémentaires. Nous souhaitons par exemple que des enseignants interviennent comme tuteurs, tout au long de l’année, auprès d’un groupe d’élèves, ou encore accompagnent les élèves n’ayant pas trouvé leur voie et désireux de changer d’orientation ou de série, afin de les remettre à niveau. Ceux qui assumeront ces tâches percevront une rémunération spécifique. Quatrièmement, un nouveau grade sera accessible aux enseignants dont l’engagement aura été particulièrement important ». Tout cela représentera environ 190 millions. Sur la seconde carrière, Luc CHatel trouve l’idée « intéressante, sachant que des voies existent aujourd’hui pour l’accès à ces fonctions, comme celles du concours ou de la liste d’aptitude. Le détachement peut également permettre à certains enseignants ayant notamment exercé des fonctions de directeur-adjoint ou d’adjoint de personnel d’encadrement d’accéder à ces postes ». La réponse est à la hauteur des contraintes budgétaires. Reste à Luc CHatel à trouver la solution à cette intéressante équation : comment maintenir le budget alors que les suppressions de postes « marginales » ont été faites avec un corps enseignant vieillissant et dont une partie importante a un besoin vital de prendre un peu d’air ?
La rubrique seconde carrière du Café
N’hésitez pas à réagir sur les actualités qui vous interpellent, comme sur la plupart des articles du Café en vous rendant dans le forum correspondant (menu de droite). Pour pouvoir réagir, il faut préalablement s’être inscrit sur le site et être identifié. À très vite ! |
Changer le thermomètre pour baisser la fièvre
Une étude officielle montre que de nombreux états américains ont baissé le niveau de leurs tests pour atteindre les objectifs officiels. Tous les élèves peuvent-ils atteindre un « bon » niveau ? A cette question, l’état fédéral américain a apporté une réponse : en 2014, tous les élèves doivent avoir atteint le niveau « proficient » aux tests d’évaluation mis en place par la loi No Child Left Behind. Certains états ont trouvé une réponse pragmatique à cette obligation. Ils ont entrepris de baisser les exigences, utilisant le fait que la loi s’appuie sur des évaluations locales.
L’étude du National Center for Educational Statistics calcule le niveau des évaluations locales par rapport à une échelle unique. Résultat, de 2005 à 2007, 26 états ont baissé leurs exigences. En CM1, 31 états ont abaissé leurs exigences en dessous du niveau « basique » en lecture; 7 en maths. En 4ème c’est relativement 15 et 8 états.
On avait déjà accusé ces évaluations d’abaisser le niveau général en l’amenant à celui des tests et en limitant l’enseignement aux exercices évalués. Voilà maintenant qu’on se rend compte que le niveau des tests lui-même s’abaisse au fur et à mesure que les exigences des politiques augmentent…
Dans le grand débat sur le pilotage du système éducatif, la tentation est forte de s’appuyer sur des indicateurs de résultat. C’est même toute la logique de la loi de finances (LOLF). Mais il faut croire que, si ces repères ne sont pas inutiles, l’éducation est une chose trop sérieuse pour la confier à des politiques et à des statisticiens. « Les outils d’évaluation ne doivent jamais être conçus comme des instruments techniques neutres, ils sont au service d’une vision de l’école » nous disait il y a peu Nathalie Mons…
Evaluation : le système éducatif à un tournant
N Mons : Quelle efficacité pour les évaluations standardisées
L’apprendre au cœur de l’université d’été de Lalonde
Chaque année c’est un événement par la qualité des intervenants et le nombre de participants. Avec 450 congressistes, l’université d’automne 2009 du Snuipp, qui s’est tenue à Lalonde du 23 au 25 octobre, est un rendez-vous important pour l’enseignement primaire. C’est aussi un moment précieux où les instits viennent rencontrer les chercheurs.
Des très nombreux intervenants, le Café a retenu quelques moments forts. Par exemple l’exposé d’Olivier Houdé. « Penser c’est refuser. C’est penser contre les autres, contre soi-même » a-t-il déclaré. « C’est rechercher la vérité contre ses croyances ». O Houdé explique précisément comment le cerveau apprend. Agnès Florin s’est intéressée à la qualité de la scolarisation. Elle tire de son enquête des pistes concrètes pour diminuer le stress et le mal-être à l’école. L’université a accueilli aussi Christian Baudelot et Roger Establet qui ont présenté leur dernier livre sur l’élitisme républicain.
Découvrez l’ensemble du dossier du Café sur cet événement important
Brevet : Les instructions officielles repoussent la réforme à l’année prochaine
Deux textes importants sont publiés au B.O. du 29 octobre sur l’évaluation du socle commun et de l’histoire des arts au brevet. Tous deux remettent l’essentiel à 2011.
« L’attestation de maîtrise des connaissances et compétences du socle commun accompagne chaque élève au cours de sa scolarité en collège » affirme le B.O. du 29 octobre qui fixe le mode d’évaluation… à compter de 2011. « Afin de permettre aux enseignants de s’approprier dans des conditions sereines la mise en œuvre du socle commun, les dispositions relatives à sa prise en compte pour l’obtention du diplôme national du brevet ne s’appliqueront qu’à compter de la session 2011. Une note en précisera les modalités. Pour la session 2010, seuls le niveau A2 dans une langue vivante étrangère étudiée dans l’établissement et choisie par le candidat et le brevet informatique et internet (B.2.i.) seront nécessaires pour l’obtention du diplôme national du brevet. En revanche, la tenue du document attestant la maîtrise des connaissances et compétences du socle commun sera obligatoire dès la rentrée scolaire 2009 ».
Ce document « est renseigné dès la classe de 4ème par les professeurs principaux après concertation avec les équipes pédagogiques lors d’un conseil de classe ou à tout autre moment approprié en cours d’année. En 3ème, lors du conseil de classe du troisième trimestre, le chef d’établissement valide ou non l’acquisition du socle commun ». Le B.O. estime que « l’organisation de la concertation entre les professeurs des différentes disciplines est donc primordiale tant au niveau de la classe qu’entre les coordinateurs des différentes disciplines ».
L’histoire des arts est un enseignement obligatoire au collège dès la rentrée 2009. Le B.O? stipule que « chaque établissement dispose d’une grande liberté pour construire le(s) projet(s) d’enseignement de l’histoire des arts, dans le respect des contraintes fixées réglementairement : domaines artistiques, thématiques, périodes historiques propres à chaque niveau. La conception de ce(s) projet(s) dépend autant des ressources offertes par le patrimoine artistique local que des projets des professeurs des différentes disciplines, spécifiques à chaque établissement ». Mais pour le brevet 2010, » l’oral d’évaluation fait l’objet d’une expérimentation dans tous les collèges et les lycées professionnels préparant au diplôme national du brevet. Les candidats au diplôme national du brevet peuvent demander à présenter cet oral au titre de l’enseignement optionnel mentionné à l’article 4 de l’arrêté du 18 août 1999. Ainsi les points au-dessus de la moyenne de 10 sur 20 sont alors pris en compte pour l’attribution du brevet ». C’est dire que l’évaluation ne sera pas généralisée avant le brevet 2011.
En 2011, l’épreuve au brevet devrait être un oral. « L’évaluation de l’histoire des arts prend appui sur un travail à dimension historique, artistique et culturelle défini et organisé par l’équipe enseignante en conformité avec l’esprit de l’enseignement de l’histoire des arts » dit le B.O. « Toutes les disciplines, mais en premier lieu celles constitutives de la culture humaniste, y contribuent et visent à développer la curiosité et la créativité artistiques des élèves, à aiguiser leurs capacités d’analyse d’une œuvre d’art, à les aider à se construire une culture personnelle et à prendre conscience des métiers et des formations liés à ces pratiques artistiques et culturelles. Ce travail porte sur la période historique inscrite au programme d’histoire de troisième. Ce cadre chronologique doit prendre en compte les ruptures ou les dialogues que les œuvres de cette époque provoquent avec les mouvements artistiques précédents ou contemporains. L’évaluation, organisée dans l’établissement, prend la forme d’un oral dont la durée est de quinze minutes maximum. Ses modalités sont définies par l’équipe pédagogique… L’entretien oral peut concerner un ou plusieurs élèves ; porter sur tout objet d’étude abordé durant l’année…; s’appuyer sur un ou plusieurs document(s) proposé(s) par les examinateurs ou bien sur une réalisation (personnelle ou collective) effectuée en classe dans le cadre de l’enseignement de l’histoire des arts (dossier, diaporama, D.V.D., dessins, schémas, exposition, création.). L’évaluation donne lieu à une note sur 20 points, affectée d’un coefficient 2. Ces points sont pris en compte pour l’attribution du diplôme et d’une mention » (à partir de 2011).
Colloque national sur l’Histoire des arts
Lycée : L’APBG lance un appel pour l’enseignement des biosciences
« Tout recul de la place des Sciences dans la réforme du lycée engagerait une lourde responsabilité vis-à-vis de la Nation et de l’Europe ». Dans un communiqué, l’APBG, qui regroupe des professeurs de SVT, estime que cet enseignement est menacé par la réforme du lycée.
» Il nous apparaît en effet que l’importance des horaires et des conditions d’enseignement des sciences, en particulier celui des sciences de la vie et de la Terre, soient remises en cause (diminution globale des horaires alloués aux sciences) » nous a déclaré l’APBG. « Ceci nous semble contraire aux souhaits d’un rééquilibrage des disciplines, en particulier dans les filières L et ES. »
Mais estimant que » les Sciences sont au cœur des enjeux environnementaux, sociaux et économiques actuels, enjeux capitaux pour l’avenir de notre pays », l’APBG revendique « pour la jeunesse, le maintien et le développement des horaires actuels et des pratiques expérimentales des SVT, dans les filières générales S, L et ES, et dans les filières technologiques en lycée… Développer un tel enseignement, solide et formateur, permettra à la France de conserver sa position d’avant-garde au sein de l’Europe ».
Réforme du lycée : L’offensive des SES
Masterisation : L’Académie des sciences pour une formation expérimentale des enseignants de sciences
L’académie des sciences demande que les concours des enseignants de sciences du secondaire évaluent les compétences expérimentales, la capacité de mise en cohérence des savoirs disciplinaires spécialisés ; une épreuve sur dossier, préparé dans le cadre du master, à commenter devant le jury basée sur un stage effectué en établissement scolaire, ou bien dans un laboratoire de recherche, la connaissance des notions fondamentales de l’informatique et du monde numérique ; « le lien des savoirs disciplinaires avec l’épistémologie et l’histoire des sciences ».
Pour les professeurs des écoles, l’académie estime indispensable qu’ils suivent « une licence pluridisciplinaire équilibrant sciences et humanités » et souhaite que le concours évalue « un équilibre entre mathématiques d’une part, sciences expérimentales et d’observation d’autre part ». L’académie souhaite que le concours ait lieu en fin de M1.
Dossier Former les enseignants
Les maires refusent les EPEP
Si les maires considèrent toujours l’école comme importante, le pourcentage de ceux qui défendent les EPEP est tombé à 14% selon une étude de l’ANDEV.
L’Association des directeurs de l’éducation des villes françaises a tenu congrès fin octobre. A cette occasion, l’Andev a publié le résultat d’un sondage réalisé auprès de centaines de maires. Selon cette étude, seulement 14% des maires seraient favorables aux EPEP, ces structures imaginées pour mettre à la tête des écoles un directeur chef d’établissement. Ils étaient 39% en 2001. L’enquête montre également que l’école reste une préoccupation importante pour 97% des maires.
Marches de protestation en Alsace
Deux marches de protestation contre les réformes de l’éducation ont eu lieu le 31 octobre en Alsace. Elles ont réuni quelques dizaines d’enseignants et parents à l’appel du Collectif SEPT (Sauvons l’école pour tous). Le SEPT milite ocntre la réforme du temps scolaire au primaire, les nouveaux programmes, la suppression de la carte scolaire et des IUFM, les EPEP.
Devenir inspecteur en 45 minutes…
Le Journal officiel du 28 octobre publie un décret créant un accès par concours sur titres aux fonctions d’inspection. Il représentera 5 % des nominations prononcées, mais pendant 2 ans ce pourcentage est porté à 15%. Peuvent être nommés par cette voie inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux les candidats titulaires d’une licence et justifiant de huit années d’expérience professionnelle dans les domaines soit de l’éducation, de l’enseignement ou de la formation, soit dans ceux de l’inspection, de l’expertise ou de l’audit. » La sélection se fait « au vu de la (ou des) activité(s) professionnelle(s) exercée(s) par le (ou la) candidat(e), de la cohérence du parcours professionnel décrit et de la motivation du (ou de la) candidat(e) à assurer des missions d’inspection, d’expertise ou d’audit ». A son issue a lieu un entretien de 45 minutes avec le candidat. Seul l’entretien est noté et donne lieu au classement.
Au J.O.
Nouveaux échelons pour les personnels de direction et inspection
Le Journal officiel du 28 octobre publie un décret du 26 octobre fixant de nouveaux échelons pour les personnels d’inspection (IA IPR et IEN), de direction ainsi que les CASU.
La loi Carle validée par le Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel a validé la loi de financement des écoles privées.
Contributions de l’Etat aux établissements privés
Un arrêté fixe les montants de la contribution due par l’Etat aux établissements privés sous contrat pour 2008-2009.
Quand Darcos remercie Brighelli de voter Sarkozy
» Après de nombreuses années passées au SNES, vous avez rejoint le SNALC. Vous n’avez pour autant jamais été totalement compromis dans le syndicalisme puisque le sentiment bien compris de l’urgence à réformer vous a conduit à voter pour le candidat Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2007″. Cet hommage est rendu par Xavier Darcos à l’occasion de la remise de la légion d’honneur à JP Brighelli. Luc Cédelle publie sur son blog le discours prononcé par X Darcos à cette occasion ce qui nous vaut aussi la confirmation officielle du rôle joué par le pamphlétaire dans la rédaction des nouveaux programmes de l’école primaire.
Québec : Pour un lycée milieu de vie
« Pourquoi,à conditions égales ou semblables,certaines écoles sont-elles reconnues comme étant plus aptes à répondre aux besoins des jeunes ? Sur quels éléments repose le rayonnement de certaines écoles secondaires à l’intérieur du réseau scolaire? Quelles sont les conditions à réunir pour accroître la capacité d’une école à répondre aux besoins des jeunes du secondaire ? » On le voit, quand le Conseil supérieur de l’éducation québécois, un organisme un peu comparable au HCE français, réfléchit à la réforme de l’enseignement secondaire, il se place d’emblée du coté des jeunes. C’est là sans doute, pour les enseignants français, un angle de vue original.
Du coup les recommandations du CSE insèrent l’établissement dans une dimension socio-éducative. « Le Conseil invite à favoriser le développement d’une école secondaire milieu de vie axée sur la prise en compte de tous les besoins des élèves compte tenu de la place singulière qu’elle occupe dans la trajectoire de développement des jeunes à l’adolescence » écrit le CSE. « Une deuxième orientation vise à affermir les relations entre l’école secondaire et la famille et le Conseil invite les acteurs scolaires à en faire un chantier prioritaire au cours des années à venir. La troisième orientation vise,quant à elle,à accompagner les enseignantes et enseignants et soutenir leur développement professionnel au regard du besoin des jeunes d’être en relation avec des adultes signifiants, et le Conseil privilégie la voie de la diversification de la tâche pour favoriser le ressourcement personnel et professionnel des enseignantes et enseignants qui travaillent dans les écoles secondaires. Enfin, une quatrième orientation invite à soutenir l’exercice d’un leadership local fort pour assurer une réponse appropriée aux besoins de tous les élèves du secondaire ».
Parmi les recommandations on notera le soutien financier aux associations de parents, perçues comme des acteurs importants de la vie de l’établissement. La nécessité d’avoir des enseignants « ouverts, dynamiques et attentifs, préoccupés de leur réussite, respectueux de leurs idées et de ce qu’ils sont comme personnes,capables de valorisation,de reconnaissance et de soutien » et un établissement accueillant. Ce qui passe par une organisation adaptée : « des valeurs partagées et connues de tous les acteurs scolaires…, l’hétérogénéité de l’effectif scolaire est un atout et une richesse…, des modes d’organisation scolaire axés sur l’élève et sa réussite. Les regroupements par familles, degrés ou cycles d’apprentissage destinés à créer de petites communautés d’apprentissage renforcent la relation pédagogique en affectant un nombre restreint d’enseignantes et d’enseignants auprès des élèves, des lieux d’engagement et d’exercice de la citoyenneté…, des infrastructures scolaires soignées et stimulantes ».
L’autonomie renforcée des établissements (des commissions scolaires au Québec) est perçue comme un moyen de mieux adapter l’établissement aux attentes des jeunes, entre autre en faisant évoluer les missions des esneignants. Le CSE souhaite que la formation des enseignants prenne en compte ces exigences : « mettre un accent particulier, dans l’offre de formation initiale et continue du personnel enseignant, sur le développement des compétences relatives à la communication avec les parents, sur la compréhension des besoins qui se manifestent à l’adolescence et sur le développement de leurs capacités à communiquer avec les élèves à l’adolescence ».
Etats-Unis : Les enseignants ont une formation médiocre
Lors de son discours du 22 octobre 2009 à l’Université de Columbia (New York), le secrétaire à l’Education des Etats-Unis Arne Duncan a une nouvelle fois fait part de ses inquiétudes devant la médiocrité des écoles de formation des enseignants.
Alors que d’ici 2014 plus d’un million de nouveaux enseignants américains devront être formés, le gouvernement souhaite retenir les bons enseignants déjà en place et attirer des étudiants vers cette profession, mais aussi d’autres professionnels via les teacher residency programs.
Arne Duncan souhaite renforcer les compétences professionnelles des futurs enseignants avec davantage d’apprentissage sur le terrain et une vraie formation à la gestion de la classe. Il a également insisté sur la nécessité de développer dans chaque Etat un programme pour mesurer et améliorer la performance des écoles, programme qui sera soutenu par un budget spécifique de l’Etat fédéral de 4 milliards de dollars.
Le discours du secrétaire à l’Education a déçu une partie de la profession qui espérait des changements plus importants. Quoi qu’il en soit, la réforme de la formation des enseignants, que Duncan voudrait historique, devra encore attendre le réexamen au Congrès de la loi organisant l’école primaire et secondaire. (Sylvaine Lopitaux, correspondante Etats-Unis)
Lien vers le discours de Duncan :
Lien vers l’article de Edweek :
Obama une nouvelle période pour l’école (Denis Meuret)
Un Comenius pour les collégiens et lycéens
« L’action « Comenius de mobilité individuelle des élèves » permet aux élèves de l’enseignement secondaire, âgés de quatorze ans au moins, d’effectuer un séjour de trois à dix mois dans un établissement et dans une famille d’accueil à l’étranger, sous réserve qu’ils étudient dans des établissements scolaires participant ou ayant participé à un partenariat scolaire Comenius. » Le B.O. du 29 octobre annonce cette intéressante initiative.
Treize pays prendront part à cette action durant l’année scolaire 2010-2011 : l’Autriche, la Belgique (région germanophone), le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la France, l’Italie, la Lettonie, le Luxembourg, la Norvège, la République tchèque et la Suède. Le séjour et le voyage sont subventionnés. L’établissement qui envoie un élève recevra, en moyenne et par élève, une subvention globale de 150 euros pour ses propres dépenses ; 500 euros pour les dépenses de l’établissement d’accueil ; une somme couvrant le coût du trajet aller et retour ainsi que 120 euros/mois en moyenne pour les frais personnels de l’élève et 120 euros pour la formation linguistique. En outre, l’Agence nationale organisera sur ses propres fonds des sessions de formation pour les différents acteurs impliqués (élèves et adultes référents).
L’opération a deux sérieuses limites : elle est contingentée à 300 élèves pour toute la France, autant dire qu’elle ne bénéficiera qu’aux établissements d’élite; d’autre part les familles d’accueil ne sont pas subventionnées, ce qui ouvre la voie au financement parental.
Un quotidien offert aux 18-24 ans
Recevoir le quotidien de son choix gratuitement c’est ce que propose aux jeunes de 18 à 24 ans l’opération « Mon journal offert » lancée le 30 octobre. En fait l’abonnement est limité aux quotidiens à raison d’un numéro par semaine. Elle est financée à 50% par l’Etat qui offre ainsi 5 millions de subventions à la presse écrite et par les entreprises de presse qui espèrent un nouveau public et peut-être de nouvelles rentrées publicitaires. Quel sera l’accueil chez les jeunes ? Après les quotidiens gratuits et la presse sur Internet quelle catégorie de jeunes sera intéressée par cette proposition ?
La classe
Les Rased sont efficaces affirme une étude de Paris Descartes
Réalisée par le professeur Jean-Jacques Guillarmé (université Paris Descartes), une étude montre l’efficacité de l’aide spécialisée offerte par les maîtres G des Rased. Elle a été présentée lors du congrès de la FNAREN à Saint-Denis le 24 octobre.
« 20% des élèves ayant suivi 30 heures d’aide personnalisée font effectivement des progrès dans les acquisitions scolaires, exclusivement. Par conséquent, l’aide personnalisée n’est pas adaptée aux autres élèves qui en ont bénéficié (80%) » a calculé JJ Guillarmé. Par contre, « 70 % des élèves ayant suivi 30 heures d’aide rééducative font effectivement des progrès, et ce non seulement dans les acquisitions scolaires (65%) mais également dans le domaine des compétences cognitives (développement des capacités à penser, mémoriser, raisonner, apprendre) : 68%; des compétences sociales (capacités à communiquer, à développer des interactions avec les autres, à assumer les conséquences de ses actes) : + de 70%; des compétences relationnelles (acceptation de l’autorité et des règles, bonne estime de soi) : 60% ».
L’étude établit que « l’aide spécialisée rééducative est une réponse plus adaptée et plus efficace que l’aide personnalisée dans 4 situations sur 5. Non seulement elle diminue les variations à l’intérieur de tous les champs mais elle fait monter l’ensemble des compétences ».
Elle est publiée alors que X Darcos a tenté de supprimer les Rased et a réussi à retirer des Rased 1500 maîtres.
De bonnes raisons pour visiter Educatice
Du 18 au 20 novembre, le salon Educatec – Educatice accueillera à Paris les professionnels de l’Ecole. Educatice c’est 200 exposants, une vingtaine de conférences abordant tous les domaines des TICE, la découverte de pratiques pédagogiques à travers les classes Démotice, d’expérimentations scientifiques avec Démosciences ou encore la plateforme de Créteil. Vous retrouverez aussi à Educatice l’équipe du Café pédagogique.
Etablissements, devenez partenaires du Café !
Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
La recherche
Jeu, apprentissages et école : une nouvelle partie ?
« La définition, la place et le rôle du jeu à l’école ont une histoire longue et contrastée » notent Marie Musset et Rémi THibert dans un dossier d’actualité de la veille scientifique et technologique de l’INRP. C’est que depuis longtemps, l’impact du jeu sur la motivation des élèves et leurs apprentissages a été reconnu. « La connaissance des processus cognitifs plaide pour l’utilisation de jeux en classe, reposant ou non sur un support soit informatique… Ce dossier propose d’explorer ce renouveau dans les relations entre jeu et école, à travers une revue de la littérature scientifique récente, en France et à l’étranger » ajoutent-ils.
Le dossier fait le point sur les apports des jeux et le renouvellement apporté par les serious games informatisés. Mais il montre aussi que le jeu modifie le statut et le rôle de l’enseignant . Un dossier à consulter.
Dossier Café : Enseigner avec le jeu
Citoyenneté
Le Conseil européen de Bruxelles
Le Conseil européen s’est réuni les 29 et 30 octobre à Bruxelles. Parmi les décisions : un accord européen à propos de l’aide internationale aux pays pauvres dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, le projet d’un régime d’asile européen.
Les disciplines
Français : Opération « Dis-moi dix mots »
« Dis-moi dix mots » est une opération nationale pilotée par le ministère de la Culture et de la Communication (délégation générale à la langue française et aux langues de France). Son objectif est de sensibiliser le grand public de façon ludique aux enjeux de la langue dans les différents secteurs de la société civile. Sur une période élargie d’octobre à mai, elle invite le public à célébrer notre langue, outil par excellence du lien social, de l’expression personnelle et de l’accès à la citoyenneté et à la culture ». Chaque année, dix mots sont choisis pour permettre de libérer l’imaginaire de ceux qui s’en emparent. En 2009-2010 il s’agit de « baladeur, cheval de Troie, crescendo, escagasser, galère, mentor, mobile, remue-méninges, variante, zapper ».
Le Crâne et la Mécanique ou la double vie d’Ada Lovelace
Ada Byron, comtesse de Lovelace, reçoit chez elle la visite du Dr Deville. Elle a besoin de son aide : ses travaux de recherche sur la machine, que le mathématicien Charles Babbage a entrepris de faire construire, n’avancent plus. Son esprit génial s’embrouille. Les vieux démons de son adolescence, ses furies, ressurgissent…. L’association Femmes et mathématiques vous invite au théâtre, à Paris , le 6 novembre.
Journée franco-allemande du 22 janvier
Comme chaque année, le 22 janvier est le jour de l’amitié franco-allemande. Pour l’année 2010 une thématique centrée sur l’apprentissage de la langue du partenaire a été retenue dans les deux pays avec en France : « Mettez l’allemand dans votre jeu ». « Le 22 janvier 2010 – et autour de cette date -, les écoles et les établissements scolaires sont invités à organiser des activités transversales faisant appel à la participation d’équipes pluridisciplinaires, mais aussi à des partenaires extérieurs, notamment : institutions et services culturels de la République fédérale d’Allemagne en France, acteurs du monde économique et culturel, médias allemands, germanophones présents dans l’environnement immédiat, assistants de langue, élèves ou étudiants ayant participé à un échange avec l’Allemagne, etc ».
Le Capes interne d’Allemand ouvert en 2010
Le Journal Officiel du 27 octobre annonce l’ouverture du Capes interne d’allemand en 2010. L’épreuve d’admissibilité aura lieu en même temps et sur le même sujet le mardi 2 février 2010.
le Cafe
Le Café en vacances
Jusqu’au 5 novembre, L’Expresso passe à un rythme de parution irrégulier, en fonction de l’actualité.
Les anciens Expresso ?
Les archives complètes de L’Expresso
L’Expresso directement sur votre site !
Vous nous l’avez demandé par téléphone, par courriel, par fax : comment afficher sur mon site personnel les informations quotidiennes de L’Expresso ? Le webmestre du Café vous propose deux solutions simples qui nécessitent juste le copier-coller de quelques lignes.
Vous pouvez ainsi faire bénéficier les visiteurs de votre site d’une information quotidienne et leur permettre d’être les premiers informés dans leur établissement.
RSS : Le retour
Le changement de plate-forme avait mis à mal les fils RSS du Café. Ils sont maintenant pleinement rétablis. Vous pouvez vous abonner aux flux simplement en cliquant sur l’icône RSS en bas de page. Et cela pour chaque rubrique du Café.
Participer au Café ?
Il y a bien des façons d’aider le Café : lui manifester son soutien, lui apporter son obole, lui passer des informations. Il y a aussi écrire dans le Café. Si vous vous retrouvez dans les orientations du Café, si vous souhaitez participer à une aventure unique de mutualisation, contactez-nous !
Le Café en chiffres
Le Café pédagogique compte plus de 150 000 abonnés à ses différentes éditions. Au mois de mai 2007, nous avons reçu 611 728 visiteurs qui ont généré plus de 28 millions de hits.
Le Café à la carte
Si vous découvrez Le Café Pédagogique, sachez que vous pouvez recevoir chez vous, dès parution et gratuitement, « L’Expresso », le flash quotidien d’actualité pédagogique et toutes les éditions du Café pédagogique.