8700 en 2007, 11200 en 2008, 13500 en 2009, 16000 en 2010…
Indiscutablement, le gouvernement tient ses promesses de
non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, puisque ce sont donc
pratiquement 50 000 emplois qui auront disparu en quatre budgets. Ces
suppressions de postes seront cette année pour l’essentiel
celles des emplois d’enseignants stagiaires (ceux qui
étaient à l’IUFM durant l’année
suivant le concours), qui seront désormais sur les rangs
« ordinaires » de l’Université. Pour les enseignants des
écoles, cependant, le solde des emplois sera positif avec
2182 postes supplémentaires prévus pour faire
face à l’augementation du nombre
d’élèves. Mais une part sera absorbée
dans le remplacement des postes disparus de PE2, qui assuraient
notamment une part importante des décharges de directeurs
(une journée par semaine).
En terme budgétaire, le document rendu public ces derniers
jours prévoit donc une baisse du budget « Formation » qui
passerait de 681 à 508 M€ pour le premier
degré, de 474 à 222 M€ pour le second
degré. pour la formation continue, bien qu’on annonce
partout la nécessité de renforcer la formation
continue des enseignants, les crédits passeraient de 13,93
M€ à 12, 68 M€, alors qu’est
prévue la mise en place du Droit Individuel à la
Formation (formations rémunérées
essentiellement pendant les vacances) et un renforcement de la
formation des directeurs ou des enseignants de maternelle.
Mathématiquement, l’offre de formation sur le temps de
travail ouvert aux enseignants des écoles devrait donc
encore baisser, et être concentrée sur les
« débuts de carrière » (T1 et T2) qui doivent
être destinataires de plusieurs semaines de stage…
Les crédits pédagogiques, destinés
à soutenir les projets des écoles, notamment
artistiques et culturels, seront une nouvelle fois réduits
(plus de 50% de baisse, de 12,3 à 5,9 M€)
Les objectifs de l’école primaire,
présentés sur le site « Performance
Publique » ne manquent pas. Quelques extraits :
« L’objectif principal du programme 140 «
enseignement scolaire public du premier degré »
est que chaque élève, à
l’issue de sa scolarité
élémentaire, dispose des connaissances et des
compétences suffisantes pour poursuivre sa
scolarité dans de bonnes conditions au collège et
viser au moins l’acquisition du socle commun de connaissances
et de compétences à l’issue de sa
scolarité obligatoire. Cette ambition concerne tous les
élèves, quels que soient leur origine sociale,
leur lieu de résidence, leur état de
santé et les troubles ou handicaps qu’ils
présentent. »
Le cap de la réforme de l’Ecole engagée devrait
« diviser par trois en cinq ans, d’ici à 2013, le
nombre d’élèves qui sortent de
l’école primaire avec de graves
difficultés et diviser par deux le nombre
d’élèves ayant pris une
année de retard dans leur scolarité primaire
». Les évaluations bilans en français
et en mathématiques, conduites pour la première
fois en 2009 en classes de CE1 et de CM2, « ont permis aux enseignants
et aux corps d’encadrement du 1er degré de mieux
apprécier les difficultés
présentées par les élèves
et, par conséquent, d’adapter leurs pratiques
pédagogiques et d’identifier les besoins de
formation. »
Y sont annexés une liste de vingt « indicateurs de
performance »destinés à mesurer les
« progrès » accomplis…