Par François Jarraud
Le projet de budget présenté au Conseil des ministres le 30 septembre confirme la suppression de 16 000 postes d’enseignants. Le projet de budget est marqué par un déficit record et de nouveaux allègements fiscaux. Le déficit atteindra 141 milliards soit 8,5% du PIB, trois fois plus qu’en 2008.
Le gouvernement appliquera la suppression de la taxe professionnelle. Elle sera remplacée par une taxe plafonnée et, pour les plus grandes entreprises, carrément un impôt forfaitaire !
33 749 postes seront supprimés en 2010 dans la fonction publique d’Etat. La part de l’éducation nationale s’élève à 16 000 postes.
Communiqué
http://www.gouvernement.fr/gouvernement/projet-de-loi-de-f[…]
La question des moyens
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lesdossiers/Pages/2009/106_[…]
Le budget 2010 reconnaît la faible qualité des évaluations en CM2
La publication des premiers documents budgétaires 2010 réserve quelques surprises. Ainsi, en CM2, ils reconnaissent « un taux élevé de réponses incomplètes, la faible qualité des données recueillies » en CM2 en 2009. Du coup les données indiquées sont accompagnées d’un taux d’erreur important et les objectifs sont revus. Il n’en demeure pas un écart curieusement important entre les prévisions CE1 et CM2. Si en CM2 on espère 84 à 92% de réussite selon différentes compétences, les taux sont significativement plus faibles en CE1 : 75à 77. Est-ce bien cohérent ?
Sur le plan de l’emploi, le document confirme la suppression des postes de stagiaires (- 9182) et celle de 2000 postes en rased. Les autorisations d’emploi au primaire sont aussi en baisse de 1 000 postes.
Enfin on assiste à l’effondrement de plusieurs postes budgétaires, la plus spectaculaire étant celle de la formation . De 679 on passe à 507 millions d’euros au primaire. La situation est identique dans le secondaire : 472 et 222 millions.
Document budgétaire
http://www.performance-publique.gouv.fr/farandole/2010[…]
Toujours plus de moins ?
Les critiques pleuvent sur le budget présenté le 1er octobre au Conseil des ministres. Pour le Snes, « ce budget hypothèque les possibilités d’une revalorisation ambitieuse du métier enseignant… Il ne fait que renforcer la conviction du Snes quant à la nécessité d’actions syndicales fortes incluant le recours à la grève ». Evoquant les 16 000 postes supprimés, le Se-Unsa estime que « les conditions de travail des élèves et de leurs enseignants vont continuer à se dégrader… Alors que la crise sociale s’installe durablement, la priorité à l’éducation devrait être réaffirmée pour garantir un haut niveau de formation, seul à même de maintenir l’emploi dans une économie mondialisée ».
Communiqué Snes
http://www.snes.edu/spip.php?article17615
Communiqué Se-Unsa
http://www.se-unsa.org/spip.php?article1836
Sur le budget
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2009/10[…]
Economies : Qui doit payer la note des bureaucrates ou des enseignants ?
Cette irrévérencieuse question est posée en Angleterre. Ed Balls, le ministre des écoles, a annoncé son intention d’économiser 2 milliards de livres (3 milliards d’euros) sur un budget qui est loin de couvrir toutes les dépenses scolaires dans un pays où l’école reste affaire locale.
Où réaliser ces économies ? Le ministre dispose d’un rapport réalisé cet été qui recommande des coupes sombres chez les enseignants et les assistants d’éducation et dénonce les abus de chefs d’établissement. Finalement c’est de ce coté là que le ministre souhaite chercher ses économies. Il promet de préserver les emplois d’enseignants mais envisage de réduire le nombre de chefs d’établissements en fédérant les écoles. C’est la chasse au gaspi !
Article BBC News