Par François Jarraud
Remis fin juillet au ministre de l’éducation nationale, le rapport du délégué interministériel à l’orientation, Bernard Saint-Girons, sur l’orientation active propose un nouveau calendrier et de nouveaux outils pour renforcer l’information des lycéens sur leur orientation. Mais l’information suffit-elle pour instaurer l’égalité des chances ?
Le rapport s’ouvre sur une estimation assez sévère de la procédure Admission post-bac (APB) utilisée par les lycéens pour continuer dans le supérieur. B Saint-Girons dénonce son pilotage technocratique et ses faibles performances : depuis la généralisation d’APB, les lycéens auraient moins demandé de conseils sur leur orientation !
Un nouveau calendrier. Il demande donc de mobiliser les enseignants du secondaire et propose d’étendre en première la procédure APB pour bien séparer la phase de conseil de celle des vœux. Ainsi en première, le jeune lycéen recevrait des informations sur le post-bac,il aurait unentretien avec son professeur principal avant janvier. En janvier il entrerait en discussion avec les établissements d’enseignement supérieur. En terminale, il aurait reçu avant fin octobre une réponse de l’enseignement supérieur et en janvier le conseil de classe statuerait. La pré inscription ne commencerait qu’après la fin janvier.
Plus d’information. Le rapport accorde une grande importance à l’information des lycéens et des enseignants. Ceux-ci, particulièrement les professeurs principaux, devraient recevoir les informations susceptibles d’aider les lycéens. Les jeunes auraient un délai suffisant pour obtenir un véritable conseil des établissements d’enseignement supérieur. Pour Bernard Saint-Girons, l’information est le gage de l’égalité des chances.
La place des TIC. Les nouvelles technologies seront mobilisées pour faciliter le dialogue avec l’enseignement supérieur , construire l’information du lycéen, mettre en évidence , comme le souhaite M Hirsch, les savoirs appris en dehors de l’Ecole. Dans cette perspective, les outils développés par l’Onisep, comme le web classeur peuvent être un support important de la procédure.
Et celle des universités. L’affirmation du rôle de conseil des universités, le nouveau calendrier, le nouveau pilotage, ces mesures devraient permettre aux établissements d’enseignement supérieur de diriger davantage encore la procédure d’affectation. Etablir un lien personnel avec le lycéen peut aider celui-ci mieux comprendre ce qu’il recherche comme orientation. Mais c’est aussi un pas vers la mise en cause du bac comme billet d’entrée dans le supérieur.
Le rapport
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/[…]
L’Onisep révolutionne l’orientation