Par François Jarraud
Quelle place pour les parents à l’Ecole ? Comment repérer les bons interlocuteurs ? De quels moyens d’action dispose-t-on dans l’Ecole ? Que veut dire être délégué des parents d’élèves ? Quels sont les droits de mon enfant ?
Que pensent les parents de l’Ecole ?
Que pensent les parents de l’Ecole ? Les sondages ne sont pas unanimes. Cartables trop lourds, allocation de rentrée, frais de scolarité…
L’observatoire des parents d’élèves publié annuellement par la Peep apporte souvent des informations intéressantes sur les souhaits des parents. Cette année il est plutôt le miroir des peurs. En effet, globalement les parents sont satisfaits de leur école. Mais ils partagent aussi les peurs les plus médiatisées.
Des exemples ? 89% des parents ont mis leur enfant dans l’école la plus proche et 78% n’envisagent pas d’en changer. Mais 72% sont favorables au libre choix de l’école. En ce qui concerne les risques, au niveau de l’établissement, les parents craignent surtout l’absence des enseignants (ce que la Peep traduit en « absentéisme » !). Mais au niveau global, la préoccupation des parents serait la pédophilie….
Plus inquiétant, d’après ce sondage Peep (auprès de 800 parents), 40% des parents demanderaient une orientation professionnelle avant la 3ème et 40% en fin de 3ème. Un voeu d’autant plus surprenant que dans les classes on assiste au contraire à des stratégies qui visent à repousser le plus tardivement possible l’orientation (« je le mets en filière général pour qu’il choisisse plus tard ») et que les effets négatifs de l’orientation précoce ont été démontrés.
Une étude européenne nous permet d’en savoir davantage. 78% des Français sont satisfaits de leur école locale. C’est beaucoup et surtout c’est plus que nos voisins européens qui n’apprécient leur école qu’à 71%. C’est ce que révèlent les statistiques européennes de l’étude European Social Reality.
Nos compatriotes se distinguent également par d’autres traits. Ils ont une vision plus positive de l’immigration. Ils sont aussi plus satisfaits de leur système de santé. Ils accordent une importance bine plus grande au travail : 92% disent que c’est important dans leur vie (84% des européens), 54% inscrivent « travailler dur » en tête de leurs valeurs (contre 45%). Malgré tout 76% pensent que la vie sera plus difficile pour leurs enfants que pour eux. Pas si optimistes que cela les Français…
Le sondage Peep
http://www.peep.asso.fr/art-92-derniere-enqueteoctobre[…]
European Social Reality (en pdf)
http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/ebs/ebs_273_f[…]
Quelle place pour les parents à l’Ecole ?
C’est une particularité française : depuis Jules Ferry, l’Ecole s’est construite comme une institution à l’abri du regard et de l’univers des parents. Comment maintenant combler le fossé ?
Un rapport officiel reconnaît le fossé entre l’école et les parents
« Les parents et l’école ont la commune mission de transmettre une éducation et un héritage culturel aux jeunes générations. C’est la donnée initiale incontournable. Le code de l’éducation situe les parents comme membres à part entière de la communauté éducative. A partir de là, diverses difficultés peuvent apparaître… L’idée fondamentale, c’est que l’école est d’autant plus elle-même, c’est-à-dire formatrice et efficace, réellement éducatrice, qu’elle parvient mieux à se situer à la bonne distance de la famille, ni trop loin ni trop proche. La tension école/famille, souvent perceptible, est donc assez normale. Elle est dynamique et féconde si elle reste contenue dans de justes limites. Le réglage est cependant toujours délicat ». En plein débat sur la carte scolaire et l’autorité à l’école, le rapport de l’Inspection générale (sous la direction d’Alain Warzee et Gérard Lesage) propose un état des lieux sur les relations entre parents et équipes éducatives et propose quelques recommandations.
Une Ecole opaque pour les parents. C’est qu’en France particulièrement, comme le rappellent les auteurs, l’Ecole s’est constituée contre les parents. C’est particulièrement vrai de l’école républicaine qui prétendait arracher l’enfant aux influences cléricales ou régionales pour en faire un bon républicain. Récemment ce modèle est attaqué : » l’école ne devient vraiment pour les parents l’école où ils ont toute leur place, « leur école », que s’ils ressentent qu’elle entretient les mêmes liens qu’eux avec leurs enfants. Les parents attendent aussi de l’école qu’elle prenne en compte leur stratégie pour garantir l’avenir de leur enfant ».
Le grand mérite de cette étude c’est de reposer sur un nombre important d’observations qui permet aux inspecteurs d’aller au-delà des textes officiels pour d’une part dresser un état des ieux réaliste, d’autre part faire remonter de nombreuses pratiques innovantes.
Si la situation des relations entre parents et école est jugée globalement bonne, les inspecteurs la jugent également imparfaite. Ils dénoncent « l’opacité du système éducatif » et reconnaissent que » la relation entre les parents et les enseignants est trop souvent faussée par des présupposés, des représentations mentales qui peuvent générer de l’agressivité, de la condescendance ou des comportements d’évitement ». Les rencontres entre parents et enseignants sont souvent frustrantes car le temps de dialogue est trop court, les locaux d’accueil sont souvent inadaptés, les horaires des réunions (comme les conseils de classe) inadéquats. L’information des familles est » insuffisante et mal conçue ». Voilà pour la situation moyenne.
Enseignants et parents laissés à eux-mêmes. Mais la partie la plus passionnante du rapport est celle qui fait état du « foisonnement de pratiques très diverses » qui tendent à restaurer le dialogue entre parents et enseignants. Ainsi trouve-t-on dans certains établissements des « papothèques » c’est-à-dire des lieux de discussion où les parents peuvent être écoutés voire discuter entre eux. Dans tel collège, les enfants de 6ème sont suivis par une fiche hebdomadaire. Ailleurs, les parents bénéficient d’une plaquette de présentation de l’établissement et de son fonctionnement qui peut être traduite en plusieurs langues, ou encore d’un vade mecum rédigé par les enseignants qui les aident pour le suivi des devoirs et de la scolarité. Les bulletins sont ici remis en mains propres aux parents. Là ce sont les parents qui assistent aux heures de vie de classe, ou au carrefour des métiers ou encore au conseil de classe d’orientation.
On aura compris que sans le dire l’Inspection révèle un tabou qui est aussi un secret de Polichinelle. Fait peut-être unique en Europe, l’institution laisse les enseignants et les équipes éducatives sans aucune aide face aux questions des parents. Chefs d’établissement et profs principaux se fabriquent leurs propres outils et prennent sur leur temps. Nulle part la fonction de professeur principal est aussi peu reconnue et accompagnée. Quant aux parents ils sont souvent réduits à utiliser des brochures et des conseils payants. Comment dans ce cas lutter contre les inégalités sociales à l’Ecole quand celles-ci sont déjà inscrites dans l’inégalité dans la connaissance du système et dans les exigences qu’on lui adresse ?
Des recommandations de bon sens. L’Inspection souhaite « conforter le rôle des associations de parents d’élèves dans les écoles… Il convient tout d’abord de demander aux corps d’inspection de s’assurer que les dispositions prévues dans les textes sont effectivement appliquées, notamment en ce qui concerne les droits de publicité, de diffusion d’information et de réunion des parents d’élèves ».
L’inspection demande que soit mise en œuvre « une politique d’accueil et d’information des parents… on pourra s’inspirer des dispositifs (lieux de parole, « salle des parents », espaces de rencontre, etc. mis en place dans les établissements situés dans des environnements socioéconomiques difficiles ». Notamment, » le directeur d’école ou le chef d’établissement devra s’assurer que tous les parents peuvent disposer sous une forme facilement compréhensible des éléments essentiels leur permettant d’accompagner la scolarité de leurs enfants… La remise des bulletins trimestriels en mains propres est fréquemment l’occasion, et surtout au collège, de ces rencontres entre parents et professeurs ; très fréquente dans certaines académies, peu pratiquée ailleurs, cette disposition devrait être généralisée ».
Plus globalement, l’Inspection rejoint le Haut Conseil de l’Education en demandant une formation des enseignants à la relation avec les parents. » La formation, initiale et continue, doit permettre aux enseignants, mais aussi aux personnels d’éducation et de direction, d’être préparés, familiarisés avec les relations avec les familles. Plus que d’une formation théorique, il s’agit de donner aux jeunes professeurs et plus généralement aux personnels de l’éducation nationale, les instruments concrets leur permettant, dans le cadre de leur pratique professionnelle, de nouer dans les meilleures conditions le dialogue avec les parents ». C’est à dire, enfin, doter les enseignants « des outils de communication et du bagage de connaissances » leur permettant un échange constructif avec les parents. Et pour cela « assurer une formation spécifique des professeurs principaux. Compte tenu de la place particulière qu’ils sont appelés à tenir dans la relation avec les familles, de leur rôle de médiation, d’accompagnement et de conseil, un effort prioritaire de formation à cette relation doit être organisé à leur intention ».
L’inspection souhaite aussi que soit exprimée clairement l’attente de l’Ecole envers les parents, particulièrement pour le suivi du travail scolaire et que soient revues certaines pratiques d’orientation. » il semble important que les conseils aient pu être préparés, avec les parents et les élèves délégués, par les professeurs principaux, par exemple dans le cadre des heures de vie de classe. De très intéressantes expérimentations ont été faites en ce sens. Peut-être faut-il s’organiser aussi pour donner plus de temps aux conseils « d’orientation » que sont les conseils de classe du second trimestre des classes de troisième et de seconde, et y donner un rôle plus important aux parents d’élèves. On pourrait par exemple, y inviter, au moment où leur cas est examiné, les élèves qui le souhaitent, accompagnés de leurs parents ». Ils souhaitent aussi que les délais d’appel des familles soient suffisants.
Dix points précis. De ces réflexions sortent 10 préconisations concrètes : remettre en mains propres les bulletins, avoir des horaires précis de rencontres, réserver une salle à l’usage des parents, développer l’alerte des familles dans les cas de procédure disciplinaire, créer des écoles des parents pour les aider à saisir le fonctionnement de l’école, former les profs principaux, étendre à toutes les 6èmes zep le fonctionnement des ateliers « coup de pouce », améliorer l’information sur l’orientation, permettre aux élèves et aux parents de participer davantage aux conseils de classe de 3ème et 2de. Un programme que le prochain ministre de l’éducation fera bien d’écouter tant il y a urgence à agir, tant la pression des parents est forte sur l’Ecole et tant, enfin, les TIC subvertissent la frontière instituée par la tradition entre profs et parents.
Le rapport (en pdf)
http://media.education.gouv.fr/file/47/0/3470.pdf
Un décret élargit les droits des parents d’élèves
« Les parents des élèves nouvellement inscrits sont réunis par le directeur d’école ou le chef d’établissement dans les premiers jours suivant la rentrée scolaire. Le conseil des maîtres présidé par le directeur d’école dans le premier degré, le chef d’établissement dans le second degré organisent au moins deux fois par an et par classe une rencontre, qui peut prendre différentes formes, entre les parents et les enseignants. Dans les collèges et les lycées, l’information sur l’orientation est organisée chaque année dans ce cadre ». Le J.O. du 29 juillet 2006 publie le décret relatif aux droits des parents d’élèves annoncé dans L’Expresso du 6 juillet.
Le texte encadre également les droits des associations d’élèves en ce qui concerne leur communication, qui reste soumise au chef d’établissement, et le calendrier des conseils de classe. » Les heures de réunion des conseils d’école, des conseils d’administration, des conseils de classe et des conseils de discipline sont fixées de manière à permettre la représentation des parents d’élèves. Dans le second degré, le calendrier de ces réunions doit tenir compte des horaires des classes et, selon les périodes, des spécificités de l’établissement, du calendrier des activités scolaires, du calendrier de l’orientation et des examens. Le chef d’établissement, lorsqu’il doit procéder à des adaptations en fonction de ces contraintes, organise une concertation préalable avec les représentants des parents d’élèves après consultation des représentants des enseignants et des élèves ». Le J.O. du 29 juillet publie le décret relatif aux droits des parents d’élèves.
La circulaire d’application
La circulaire d’application du décret du 28 juillet sur les droits des parents dans l’Ecole précise comment appliquer les droits reconnus aux parents et à leurs associations. Les droits d’information et d’expression s’exercent sous contrôle du chef d’établissement. Le texte fixe également les rencontres avec les enseignants, la tenue des conseils de classe, la communication des textes officiels. Peu de choses nouvelles depuis le décret si ce n’est une invitation à utiliser les TICE (sms, internet) pour échanger avec les parents.
Le décret
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=ME[…]
Le B.O. en pdf
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/bo/2006/3[…]
Repérer les interlocuteurs
Pour trouver les bons interlocuteurs, il convient de connaître le fonctionnement du système…
Au primaire : quel est le rôle du directeur, du conseil d’école, du conseil des maîtres ? Comment doit se dérouler l’accueil de l’enfant ? L’assiduité scolaire est-elle exigée ?
http://www.education.gouv.fr/cid222/les-ecoles-maternelles-et-ele[…]
Le Kisaitou du Snuipp
http://www.snuipp.fr/Kisaitou/KISAITOUTDM.html
Au secondaire : quels sont les rôles du proviseur, du principal, du documentaliste, du professeur principal ?
http://www.education.gouv.fr/cid224/les-colleges-et-les-[…]
Cantine, restauration, transports, sécurité : Des réponses officielles aux principales questions : quelle doit être la durée des repas à la cantine, la qualité nutritionnelle des aliments, les normes de sécurité dans les transports etc.
A l’école
http://www.education.gouv.fr/pid284/vie-a-l-ecole.html
Au collège
http://www.education.gouv.fr/pid218/vie-au-college.html
Au lycée
http://www.education.gouv.fr/pid209/vie-au-lycee.html
Vous avez un doute ? Consultez le Guide juridique du chef d’établissement.
» Ce guide présente sous forme de fiches pratiques thématiques les principales questions juridiques auxquelles sont confrontés les chefs d’établissement dans l’exercice de leurs fonctions. Ces fiches font état des textes et principes qui gouvernent le service public de l’Éducation nationale. Le guide rappelle les solutions apportées par la réglementation et la jurisprudence ». Il apporte notamment des réponses claires aux questions relatives à l’inscription des élèves, l’orientation, les droits et obligations des élèves, la discipline, les sorties et voyages scolaires, etc.
http://www.education.gouv.fr/cid3946/guide-juridique-du-ch[…]
Agir par le vote
Election des délégués parents les 16-17 octobre
Une note publiée au B.O. du 23 juillet 2009 fixe la date de l’élection des parents d’élèves aux 16 ou 17 octobre. Elle invite les établissements à « encourager le vote parental » et par exemple à favoriser le vote par correspondance. Une inconnue plane sur cette consultation dans le primaire : quel impact aura la suppression du samedi matin sur le taux de participation ?
Note de service
http://www.education.gouv.fr/cid28927/mene0915175n.html
En savoir plus : :
Qui vote ? Comment se déroulent les élections ? A quoi servent-elles ?
http://www.education.gouv.fr/cid2659/les-parents.html
Etre délégué
A quoi sert l’élection des parents délégués ?
Chaque année c’est pareil. A quelques heures du scrutin, la FCPE, première association de parents d’élèves, dénonce la « pagaille » électorale. Elle a beau jeu de donner des exemples de dérapages dans les écoles et établissements : interdiction aux parents de faire campagne, refus de vote par des chefs d’établissement, listes maison, etc. Tous ces incidents témoignent d’un fait bien connu : le déni de reconnaissance de ces élections et la difficulté qu’a l’école française à accepter les parents.
Parallèlement, chaque année, au même moment, paraissent 2 ou 3 sondages qui prétendent faire entendre la voix des parents. Le 10 octobre, le sondage France 2 – Figaro – Rtl donnait une majorité de parents satisfaits de l’Ecole mais avides de changement (mieux préparer les jeunes mais moins de cours,plus d’autorité mais plus d’heures d’épanouissement etc.). Fin septembre, le Snuipp publiait un autre sondage donnant 8 parents sur 10 satisfaits de l’école mais plus d’un sur deux en attente de changement. Ces parents attendent de l’école primaire non seulement qu’elle « transmette des connaissances » (54%), mais qu’elle contribue à « l’épanouissement des enfants » (48%), et « transmette le goût de l’effort » (42%) ».
C’est dire que les parents attendent beaucoup de l’Ecole. Celle-ci est-elle susceptible de les écouter ? Récemment, un rapport de l’Inspection générale dénonçait » l’opacité du système éducatif » et reconnaissait que » la relation entre les parents et les enseignants est trop souvent faussée par des présupposés, des représentations mentales qui peuvent générer de l’agressivité, de la condescendance ou des comportements d’évitement ». Les rencontres entre parents et enseignants sont souvent frustrantes car le temps de dialogue est trop court, les locaux d’accueil sont souvent inadaptés, les horaires des réunions (comme les conseils de classe) inadéquats. L’information des familles est » insuffisante et mal conçue ». Cette situation pénalise les familles populaires qui ne savent comment orienter leur enfant.
X. Darcos n’a rien modifié au texte de juillet 2006 qui organise la place des parents à l’Ecole. Il accorde le droit de vote aux deux parents. Il impose aux établissements d’organiser deux rencontres enseignants – parents par an. Mais il encadre les droits des associations de parents d’élèves en ce qui concerne leur communication, qui reste soumise au chef d’établissement, et le calendrier des conseils de classe, qui reste très souvent fixé sans concertation. Rappelons que F. Fillon avait réduit la représentation parentale dans les instances importantes comme les conseils de discipline et que Gilles de Robien les a exclus des nouvelles instances comme le conseil pédagogique. Si le ministre est à l’écoute sur la carte scolaire ou les rythmes scolaires au point de trancher la question du samedi matin de façon abrupte,peut-on dire que cela satisfait toutes les familles et pas seulement les plus aisées ?
Car la question de la place des parents à l’école est d’abord sociale. La démocratisation de l’Ecole demande une reconnaissance plus importante de la place des parents dans l’Ecole. Il s’agit d’aider ces parents à comprendre l’Ecole et à aider plus efficacement leur enfant. C’est nécessaire pour lutter là aussi contre les préjugés et les autocensures qui pénalisent l’orientation des enfants des milieux populaires. C’est aussi pour ces raisons qu’il importe d’accorder toute sa place dans les établissements à l’élection des 12 et 13 octobre.
Communiqué Fcpe
http://www.fcpe.asso.fr/ewb_pages/a/actualite-fcpe-1999.p[…]
Sondage Snuipp
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2007/09/1[…]
Le statut de parent délégué
La Fcpe donne des indications sur les autorisations d’absence en faveur des représentants d’élèves. Mais beaucoup reste à faire pour permettre un exercice réel du mandat de délégué.
http://www.fcpe.asso.fr/ewb_pages/d/droits-parents-statut.php
Un guide : Devenir parent délégué
« Cette seconde édition veut inciter les familles à s’engager et les accompagner pour réussir dans une mission parfois délicate ». Maurice Chabannon, ancien chef d’établissement, a conçu ce guide pour aider les parents délégués à comprendre et agir efficacement dans le système éducatif.
L’ouvrage présente les instances locales et nationales (souvent mal connues) ainsi que les acteurs de l’établissement. Bien entendu on y apprend ce qu’il faut savoir pour participer au conseil de classe ou de discipline.
Mais il va bien au-delà. Pour être un partenaire efficace, les parents ont besoin de mieux connaître l’Ecole et ses enjeux. C’est pourquoi il n’hésite pas à faire un bref historique de l’école et de la pédagogie. Il montre également les enjeux actuels du système éducatif. On appréciera cet effort pour cadrer les problèmes. Ainsi, à propos du conseil de classe, il évoque les questions pédagogiques, la note de vie scolaire, le redoublement, l’absentéisme, la qualité de la vie de classe : autant de domaines importants pour assurer la liberté d’intervention des parents : être libre c’est être conscient des choix que l’on fait.
Au conseil de discipline il invite à « être juste et impartial » ce qui nécessite une bonne compréhension de ce qu’est l’autorité. On appréciera par exemple la lecture critique qui est faite de la circulaire Fillon sur les punitions collectives (p.34).
Par la richesse de l’information, la distance que l’auteur sait prendre et sa parfaite connaissance des enjeux de l’Ecole, cet ouvrage est une aide puissante pour les parents qui entament un mandat de délégué. Il pourra servir à leur formation.
Chabannon Maurice, Devenir parent délégué, Grenoble, Crdp, 2006, 336 pages.
http://www2.crdp.ac-grenoble.fr/scripts/vel/vel.dll/voir[…]
Mon enfant a des droits
La France a signé la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). Elle leur reconnaît de nombreux droits. Certains sont nommément prévus dans les textes (comme les droits d’expression et de participation des collégiens et lycéens). Ils ne sont pas pour autant toujours respectés. L’application de la CIDE reste encore parfois un défi pour la société française. Pour connaître la CIDE et suivre son application, consultez le site de DEI France.
La Fcpe rappelle les droits de l’enfant et du jeune
http://www.fcpe.asso.fr/ewb_pages/d/droits-enfant-jeune.php
Ne pas hésiter à consulter le Guide juridique du chef d’établissement.
http://www.education.gouv.fr/cid3946/guide-juridique-du-chef-[…]
Devenir élève délégué avec Délégué Flash
Comment préparer les élections de délégué ? Quels sont les droits et les devoirs des lycéens ? Quels textes régissent la vie au lycée ? Le Délégué Flash est un manuel quasi indispensable pour les délégués des élèves. Ils y trouvent l’ensemble des textes réglementaires qui régissent la vie des établissements. L’ouvrage va plus loin en proposant des aides concrètes pour le « métier » de délégué : comment préparer un conseil de classe, comment animer une réunion, comment participer à l’heure de vie de classe par exemple. Il signale de nombreuses ressources associatives ou officielles pour exercer ses droits, faire face aux accidents ou aux mauvais traitements, acquérir la nationalité française ou s’exprimer. Il fait découvrir les valeurs de l’école républicaine et prépare les jeunes au beau métier de lycéen.
L’édition 2008 est parfaitement à jour et prend en compte les nouveaux textes : conseils de vie lycéenne, conseil pédagogique, socle commun de connaissances, etc. On ne peut que le recommander aux délégués pour qu’ils deviennent de meilleurs partenaires de leur éducation. Cette année, l’ouvrage peut être commandé par lot pour « équiper » un établissement.
Damien Durand, Délégué Flash, édition 2008, CRDP de Grenoble.
Présentation
http://www.crdp.ac-grenoble.fr/dfplus/bienvenu.htm