LE FAIT DU JOUR
Alain Refalo sanctionné
ÉDITORIAL
Manuels numériques : L’année de la découverte ?
LE SYSTEME
Formation tout au long de la vie : l’exemple francilien l Formation professionnelle : L’Etat va-t-il dessaisir les régions ? l Glasnost rue de Grenelle ? l La FSU divisée sur les rapports Filâtre et Marois l Brevet : Le texte est paru l Promotions l Concours de personnels de direction l Les présidents des jurys des concours l Retraite : Le poids de la réforme Fillon… l Monique Sassier médiatrice de l’éducation nationale.
L’ÉLÈVE
Bac 2009 : Les inégalités se creusent l Les notes du bac de français vérifiées l Election des délégués parents les 16-17 octobre l L’ARS sera versée le 19 août l Bourses d’enseignement supérieur l Apprentissage : La progression continue l Formations pour la scolarisation des enfants handicapés
LA CLASSE
Le calendrier scolaire 2012 et la présidentielle l Etablissements, devenez partenaires du Café !
LA RECHERCHE
Lecture : ça va un peu mieux l Orientation : Le rapport le 29
CITOYENNETE
Hadopi 2 : Vers l’échec ?
LES DISCIPLINES
Concours : programmes l Discours et interviews politiques l Maths : Le programme publié au B.O. l Maths au quotidien l Sciences : Les animaux marins suivis par Argos.
Le fait du jour
Alain Refalo sanctionné
Le premier syndicat du primaire, le Snuipp, avait demandé au nouveau ministre une mesure d’apaisement. Alain Refalo, professeur des écoles à l’école Jules Ferry de Colomiers, qui a comparu en commission disciplinaire le jeudi 9 juillet à l’inspection académique à Toulouse, vient de se voir signifier une sanction disciplinaire : l’abaissement d’un échelon. Pour l’inspection académique il s’agit d’une mesure peu sévère. Pour Alain Refalo et son entourage, il s’agit d’une « attaque directe à l’encontre de tous les enseignants en résistance » et d’une « triple peine ». Il appelle « les syndicats d’enseignants à jouer pleinement leur rôle » et les enseignants à refuser » cette attitude de soumission permanente et aveugle qu’une hiérarchie abusant de son autorité veut nous imposer ».
Professeur des écoles à Colomiers (31), Alain Refalo fait partie des figures emblématiques du mouvement des « désobéisseurs ». Il a déjà été lourdement sanctionné par des retenues sur salaire pour ne pas appliquer les instructions de 2009 et notamment ne pas organiser « l’aide personnalisée » imaginée par X. Darcos. A la place, avec l’accord des parents, il a mis en place un atelier théâtre dont il a pu montrer l’efficacité devant la commission disciplinaire. Mais il était poursuivi pour refus d’obéissance, manquement au devoir de réserve, incitation à la désobéissance collective, attaque publique contre un fonctionnaire de l’Education Nationale. C’est sur ces formulations un peu curieuses qu’il a été sanctionné. Pour son comité de soutien, la rétrogradation d’un échelon « a le plus de conséquences financières… S’ajoutant à la promotion qui lui a été refusée au mois de février, et indépendamment des 19 jours de salaire qui lui ont déjà été soustraits, cette sanction représente pour les quatre ans qui viennent une perte d’au moins 7 000 euros, alors qu’Alain Refalo a effectué l’intégralité de son service devant les élèves et que les rapports pédagogiques de ses inspecteurs sont élogieux ». Pour son comité de soutien il est donc clair qu’il s’agit « d’une sanction politique pour briser professionnellement l’initiateur du mouvement de résistance pédagogique et bâillonner la liberté d’expression des enseignants ».
J’assume. « En prenant l’initiative de désobéir aux dispositifs pédagogiques imposés par Xavier Darcos et en décidant de le faire savoir », affirme Alain Refalo, « je savais que je m’exposais au risque de la sanction. J’ai voulu prendre à témoin l’institution que nous n’avions pas d’autres choix pour éprouver la fermeté de nos convictions que de risquer de désobéir ouvertement afin d’être entendus. Car peu importe à vrai dire pour l’institution que nous appliquions ou pas les « réformes », comme certains inspecteurs ont osé nous le dire, l’important pour elle est de montrer à l’opinion publique que ces « réformes » s’appliquent sans vague. Le défi que nous avons lancé est à la hauteur de celui qui a été imposé par le pouvoir, c’est-à-dire la mise en place d’un processus de démantèlement du service public d’éducation ».
J’accuse. Alain Refalo condamne à son tour. « Qui porte tort au service public d’éducation ? Les enseignants du primaire en résistance qui osent prendre la parole et dénoncer les graves dérives d’une politique qui n’a comme seul horizon que les restrictions budgétaires, le désengagement de l’Etat et à terme la privation de l’Education Nationale ? Ou bien nos gouvernants qui ne tolèrent plus l’idée même d’une contestation provenant des petits fonctionnaires que nous sommes » interroge-t-il. « Pendant tout ce temps consacré à pourchasser les enseignants en résistance, à vouloir faire appliquer des « réformes » injustes, néfastes et parfois inapplicables, on élude les vraies questions et les vrais problèmes qui se posent aux enseignants du primaire dans leur travail quotidien : la démotivation des élèves à l’égard de la chose scolaire, l’agitation et/ou l’apathie de beaucoup d’entre eux, leur difficulté à se concentrer et à écouter sur des périodes longues, le recul flagrant de la culture de l’écrit, l’hétérogénéité de nos classes avec des écarts de plus en plus importants entre les élèves, l’addiction des enfants aux jeux électroniques et à la télévision ».
L’appel. Pour Alain Refalo il est clair que cette sanction doit mobiliser les enseignants. « J’appelle, avec tous les enseignants du primaire en résistance, à une insurrection des consciences de la société civile pour sauver l’école de la République aujourd’hui menacée ».
Apaisement ou provocation ? Quelques jours avant la réunion de la commission disciplinaire, le Snuipp avait mis en garde le ministre. « L’appréciation de la politique éducative menée ces derniers mois est largement partagée par la l’ensemble de la profession et de la communauté éducative, comme en ont témoigné durant toute l’année scolaire, les fortes participations des enseignants des écoles aux journées de grève et de manifestations, aux multiples initiatives qui ont été menées partout dans le pays tout au long de l’année ». Cela l’amenait à demander « que le ministre prenne la mesure du trouble existant dans les écoles et construise des relations apaisées et respectueuses du droit syndical et plus largement des droits et libertés des fonctionnaires. Cela nécessite de retirer ces procédures disciplinaires ». Il reste quelques semaines à Luc Chatel, pour faire pencher définitivement la balance entre l’apaisement et la relance du mouvement contestataire.
Blog Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école
Faut-il transformer l’inspection académique….
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Manuels numériques : L’année de la découverte ?
Décollage ou pas ? A l’occasion du renouvellement des manuels de 6ème, l’heure du numérique va-t-elle sonner ? Mais qu’apportent-ils de mieux ces manuels numériques ? Quels obstacles rencontrent-ils ?
« Peut-être pas utile pour tous les enseignants aujourd’hui , mais à coup sûr incontournable demain« . Pour Mahin Bailly, directrice générale de Bordas, l’avenir du manuel numérique est assuré. Mais son présent reste modeste. Selon Sylvie Marcé, PDG de Belin, seulement 500 classes, soit environ 15 000 élèves, bénéficieraient de manuels numériques. Chez Belin, Sébastien Leplaideur, responsable du développement numérique, perçoit un modeste sursaut des ventes. La récente enquête menée dans les Landes par Pierre-Louis Ghavam-Néjad montre que l’utilisation progresse mais à un rythme qui donne à penser que « l’on est surpris par la marge d’amélioration encore possible… La collectivité pourrait s’interroger sur le fait de continuer à acquérir des droits d’utilisation compte tenu de retours d’usages jugés insatisfaisant ». L’enquête montre aussi des points forts. 70% des enseignants de langue utilisent le manuel électronique, 29% assez souvent.
Ses débuts furent difficiles. Pierre-Louis Ghavam-Néjad, chef de service TIC au Conseil général des Landes, se souvient des premières commandes lors du lancement de l’opération « un collégien / un ordinateur portable ». C’était en 2000 et les premiers manuels numériques, créés pour accompagner l’opération, sont arrivés dans les Landes en janvier 2002. « C’est un souvenir un peu amer » se souvient-il. Il se rappelle des négociations difficiles avec les éditeurs et des déceptions devant leurs hésitations. Tel éditeur d’un manuel de langues de 4ème ne poursuit pas l’effort en 3ème. Un autre ne met pas à jour son manuel même quand un chapitre manque… Tous se contentent de faire de simples pdf sans enrichissement.
On se rappellera peut-être demain avec ironie que le premier argument en faveur du manuel numérique fut son immatérialité. Pour diminuer le poids du cartable, le manuel numérique est une solution poussée en avant par l’éducation nationale. On reconnaît aussi au manuel numérique sa capacité à intéresser les élèves, les capacités démonstratives du multimédia, le lien qu’il établit entre l’univers numérique du jeune et l’école. Comment avec tous ces avantages expliquer sa diffusion modeste ?
Pour les inspecteurs généraux C Becchetti-Bizot, G Menant et J-L Poirier, le manuel électronique pose déjà la question des habitudes de lecture des jeunes. Ils ont abandonné la lecture linéaire et développé des compétences nouvelles d’interaction, de multitaches « qui incitent à une véritable réflexion pédagogique sur les modes de transmission ». Le manuel impose aussi un continuum technique complexe, explique Sébastien Leplaideur, responsable éditorial numérique chez Belin. Il faut que l’enseignant ait un ordinateur récent, que sa formation soit suffisante. La rentabilité économique du manuel numérique n’est pas assurée. Par exemple la différence de TVA par rapport au manuel papier, explique-t-il, équivaut au coût de fabrication de ce dernier.
Mais c’est aussi la posture pédagogique de l’enseignant qui est interrogée par le manuel numérique. Cela se voit clairement dans l’offre de manuels. La majorité des éditeurs ont bien développé des manuels pour la nouvelle 6ème. Mais la grande majorité (Hatier, Nathan, Hachette…) proposent le choix entre un simple manuel numérisé pour l’élève et un manuel électronique « enrichi » conçu pour le seul professeur… Belin a fait un choix différent avec un seul type de manuel numérique, enrichi de vidéos et d’animations, d’une palette graphique qui permet à l’élève d’annoter le manuel, de surligner etc. Le manuel est donc appelé à servir aussi bien à la maison ou en autonomie que pour accompagner une projection faite par le prof.
Un pays a montré l’exemple d’une intégration forte du manuel numérique, c’est la Grande Bretagne. Pour Mahin Bailly, cela tient à la forte cohérence de la chaîne d’équipement. Un seul organisme, le Becta, traite avec les collectivités pour l’équipement. Les établissements sont richement dotés en ordinateurs et TBI. Si le découpage des responsabilités peut difficilement être remis en question, l’exemple du programme Ecole Numérique montre qu’il peut être dépassé. Le plan de relance pourrait donner l’occasion d’accélérer les choses.
Le dossier des Dossiers de l’Ingénierie éducative
Sur le Café, les manuels entre critiques et défi numérique
Formation tout au long de la vie : l’exemple francilien
Deux ans après l’adoption du Schéma régional de la formation initiale et continue (2007-2013) où en est-on de sa mise en action ? Quels sont les principes stratégiques et les objectifs que s’est fixée la région dans ce document ? Comment les enseignants font-ils vivre ces orientations ? Comment faudra-t-il, éventuellement, les réorienter ou les compléter ? Le Café francilien présente les réalisations et les enjeux du Schéma. Il est question, par exemple, des lycées des métiers, de la sécurisation des parcours ou de l’orientation.
« Nous avons tous à cœur de développer l’offre de formation, sa complémentarité. D’élever le niveau de la formation initiale. De renforcer chez les jeunes le nouveau trépied de l’insertion : qualification, maîtrise des technologies de l’information et de la communication, pratique des langues » estime Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional. Pour lui la crise appelle « à plus de cohérence, à plus de concertation et à plus de partenariat…. entre l’Etat, la Région, les partenaires sociaux, les consulaires, les représentants du monde professionnel et socio-économique ». Une ambition qui devra affronter la loi sur la formation professionnelle.
Découvrir Le Café Francilien n°15
Formation professionnelle : L’Etat va-t-il dessaisir les régions ?
« Hold up » ! C’est l’expression retenue par Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d’Ile-de-France, pour qualifier les mesures du projet de loi sur la formation professionnelle. Alors que le projet de la loi sur la formation professionnelle achève sa première lecture à l’Assemblée Nationale, les régions s’inquiètent de voir leurs attributions en matière de formation rognées par l’Etat alors qu’elles s’estiment bien placées pour lier formations et tissu économique. A quelques mois des élections régionales, la lutte contre les régions, majoritairement détenues par la gauche, est-elle engagée aux dépens des jeunes et des salariés frappés par la crise ?
Pour Jean-Paul Huchon (PS) « derrière des intentions partagées par tous, comme former plus ceux qui en ont le plus besoin et simplifier un système d’une grande complexité, se cache une volonté de l’Etat de procéder à un « hold-up » sur les fonds de la formation professionnelle, au détriment des partenaires sociaux et des régions ». Il dénonce le fait que le projet de loi soumette le programme régional des formations, aujourd’hui adopté après large concertation par les régions, à l’aval du préfet et du recteur. Pour lui, « avec la procédure prévue, il est clair qu’il ne sera plus possible de se doter de programmes stratégiques pluriannuels au niveau régional ».
Un autre enjeu est le fonds national de sécurisation des parcours, alimenté par les versements des entreprises et des organismes collecteurs. ‘L’Etat met la main sur le fonds national de sécurisation des parcours’ estime Jean-Paul Huchon, « et refuse d’associer les régions à une contractualisation pourtant naturelle autour d’objectifs partagés avec les partenaires ».
Il demande, pour « simplifier le système » et former davantage de salariés et demandeurs d’emploi « de poser les bases d’un véritable droit à la formation initiale différée, comme le demandaient les partenaires sociaux et comme les régions l’initient depuis plusieurs années ; d’organiser un service public régional de l’orientation, suggéré dans le livre vert de la Commission Hirsch mais non traduit dans les faits par le projet de loi ; d’achever la décentralisation en transférant aux régions les compétences résiduelles de l’Etat (illettrisme, handicapés, etc.) ».
L’Association des régions de France estime que le projet de loi « accroît la complexité dans la répartition des responsabilités des acteurs concernés, et ne prévoit pas de solution en cas de blocage de la part de l’Etat ». Elle rappelle que « la décentralisation a montré son efficacité dans ce domaine pour lequel les Régions ont investi 16% de plus que les dotations reçues de l’Etat… Compte tenu de leurs connaissances du tissu des entreprises régionales et de leurs besoins en qualification, elles prônent la création, et le pilotage par la Région, d’un grand service public régional de l’orientation, de la formation et de l’emploi ».
Adopté par l’Assemblée nationale en première lecture, l’avenir du texte est maintenant entre les mains des sénateurs.
Dossier : Formation en Ile-de-France
Glasnost rue de Grenelle ?
Luc Chatel va-t-il mettre fin à la censure imposée à ses propres services par Xavier Darcos ? Rappelez-vous ce jour de janvier 2009 où le Café pédagogique publiait une Note d’information du ministère tenue sous le boisseau depuis des mois, obligeant le ministre à la distribuer officiellement. Un chercheur témoignait : « Mes collègues et moi, membres de la DEPP, supportons de plus en plus mal le blocage de nos publications ». Ces deux dernières années, Xavier Darcos a interdit de publication de nombreux travaux, stoppé net des enquêtes nationales, imposé le silence aux chercheurs de la Division des études de son ministère (DEPP). Parallèlement l’Inspection générale devait stopper elle aussi la publication de ses rapports (le plus récent en ligne date de janvier 2008 !). Tout ce qui pouvait éclairer l’action de l’Etat devait être au service d’un gouvernement.
Les temps vont-ils changer ? La publication de quatre Notes d’information de la DEPP d’un coup cette semaine amène à poser la question. Est-elle le début d’un retour au service de l’Etat ? A notre connaissance, une dizaine de travaux étaient en attente de publication du côté de la Depp et bien d’autres encore en ce qui concerne l’Inspection générale. Il reste donc à libérer toutes ces études, à redonner à l’Inspection générale son rôle de réflexion et d’animation de l’éducation nationale. Or ce n’est pas par hasard que X. Darcos avait imposé la censure. C’est que des travaux peuvent aller contre la politique choisie par le gouvernement.
CM2 : L’étude cachée du ministère
Robien a-t-il censuré la Dep ?
La FSU divisée sur les rapports Filâtre et Marois
« Il existe bien un point commun entre les deux documents : toutes les propositions partent du principe selon lequel l’ensemble de la formation des maîtres doit se dérouler avant le concours – ce que conteste le SNES ». Le Snes émet un avis plutôt négatif envers les rapports Filâtre et Marois. Il leur reproche un poids trop important de la professionnalisation. Ce n’est pas l’opinion du Snuipp.
« La formation prônée par le rapport Marois », estime le Snes, « développe une approche qui instrumentalise la formation des enseignants pour faire davantage encore d’économies d’emplois et pour récupérer des moyens d’enseignement. Il détaille la façon dont les étudiants de master peuvent être utilisés pour le remplacement, ce qui va à l’encontre des engagements du précédent Ministre et rend incompatible le suivi des études universitaires et la participation aux concours… Pour le SNES, l’obtention d’un master pour chaque candidat doit être un préalable au recrutement. Le contenu des masters doit permettre, à tous, la reconnaissance d’une qualification qui ne se limite pas à la seule carrière enseignante et ouvrir sur d’autres débouchés. Cela suppose de limiter le poids des éléments de professionnalisation dans le contenu des futurs masters ».
Le Snuipp « accueille avec intérêt la nécessité d’appuyer les formations sur un référentiel actualisé des compétences professionnelles communes du métier d’enseignant et d’un cadrage des masters qui vise à une meilleure intégration entre formation disciplinaire, formation professionnelle et recherche dès le M1. Cette conception doit amener le ministère à revoir le contenu des épreuves de concours qui reste à l’heure actuelle pour l’essentiel académique et disciplinaire ». Le syndicat demande « un rapprochement des formations plutôt qu’un décrochage entre les différentes situations d’enseignement ».
Les réactions du Se-unsa et du Sgen
Formation des enseignants : les rapports Filâtre et Marois remis aux ministres
Dossier : Former les enseignants
Brevet : Le texte est paru
Le Journal Officiel du 25 juillet publie l’arrêté définissant la nouvelle épreuve du brevet à partir de la session 2011. Celle-ci comprendra :
a) La maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences, palier 3
b) La note obtenue à l’oral d’histoire des arts ;
c) Les notes obtenues à l’examen du brevet ;
d) Les notes de contrôle continu obtenues en cours de formation ;
e) La note de vie scolaire.
« Le diplôme national du brevet est attribué aux candidats ayant validé le socle commun de connaissances et de compétences et obtenu une note moyenne égale ou supérieure à 10 résultant de la division de la somme des notes obtenues selon les modalités décrites aux b, c, d et e par le total des coefficients attribués à chacune de ces notes. Des mentions sont attribuées conformément à l’article D. 332-20 du code de l’éducation.
L’oral d’histoire des arts se déroule dans l’établissement en cours d’année scolaire, au moment jugé opportun par l’équipe pédagogique, le cas échéant lors d’une séquence pédagogique dont il constitue un des moments d’enseignement. La note obtenue à l’oral d’histoire des arts est affectée d’un coefficient 2. » Attention : Dès 2010 une mention langue régionale est introduite et les sujets et barèmes deviennent nationaux.
Le brevet entre rénovateurs et conservateurs
Nouveau brevet : quelle place pour le socle commun ?
Promotions
Un arrêté publié au J.O. du 24 juillet 2009 fixe les taux de promotion des différents corps de personnels enseignants, d’éducation et d’orientation. Le taux d’accès à la hors classe est généralement de 7% dans le secondaire, 2% pour les professeurs des écoles.
Concours de personnels de direction
Un arrêté publié au J.O. du 25 juillet fixe les dates des concours de personnels de direction. Inscription jusqu’au 20 octobre, épreuve d’admissibilité le 20 janvier 2010.
Les présidents des jurys des concours
Le B.O. du 23 juillet 2009 publie la liste des présidents des jurys des agrégations externe et interne, des capes externe et 3ème concours, du capet, des concours de caplp, capeps et cpe.
Retraite : Le poids de la réforme Fillon…
De 2000 à 2007, l’âge moyen de départ en retraite a augmenté d’un an, nous apprend une Note d’information de la Depp. Chez les enseignants du second degré il est passé de 59 à 60 ans, chez les enseignants du primaire de 55 à 56 ans. La durée d’assurance s’est accrue de 13 trimestres depuis 2004. Parallèlement le taux de pension a reculé de 1,2 points. Quel que soit le type de personnel, le taux de pension des femmes est inférieur de 3,9 points à celui des hommes. Il est supérieur à 75% pour les enseignants du supérieur et les personnels de direction et d’inspection alors que 30% des enseignants du premier degré sont touchés par la décote.
Monique Sassier médiatrice de l’éducation nationale
Inspectrice générale et ancienne directrice de l’UNAF, Monique Sassier est nommée au poste de médiatrice de l’éducation nationale en remplacement de Bernard Thomas, nommé au cabinet du ministre.
Bac 2009 : Les inégalités se creusent
Un record peut en cacher un autre. Année exceptionnelle pour le taux de reçus au bac, 2009 est aussi l’année du creusement des inégalités. Une Note d’information ministérielle revient sur les taux de réussite en apportant pour la première fois des résultats par bac et par académie. On savait que de forts écarts existaient entre les bacs. Ce que montre cette note c’est le creusement des inégalités entre académies.
Créteil, un pays du Tiers-Monde ? Pour les bacs technologiques, l’écart entre les taux de reçus des académies la plus haute et la plus basse en métropole est passé de 16 à 18%. Créteil compte seulement 69% de reçus quand Nantes en compte 87%. C’est pour le bac ST2S que l’écart est le plus important : 90% de reçus à Strasbourg, 52% à Créteil. C’est presque du simple au double ! 52% c’est un taux digne d’un pays pauvre ! Il est d’autant plus intéressant d’observer que pour les bacheliers généraux celui-ci a diminué. Il était de 12% en 2008, entre l’académie métropolitaine la plus faible et la plus haute. Il n’est plus que de 11% en 2009.
Emettons deux hypothèses. Plus une académie connaît une situation sociale difficile plus, elle décroche. Cela concerne particulièrement les bacs technologiques parce qu’ils sont marqués sociologiquement. Les nouvelles épreuves mises en place en STG et surtout en ST2S aggravent les écarts sociaux. Dans une France où 66% d’une tranche d’âge a le bac, ces jeunes sont encore davantage marqués. Est-ce une bonne politique éducative ?
86% de reçus au bac 2009, c’est trop ?
Les notes du bac de français vérifiées
Après la découverte d’une erreur humaine dans un centre de correction du bac de français en Ile-de-France, 100 000 notes vont être vérifiée sdans cette même région.
Election des délégués parents les 16-17 octobre
Une note publiée au B.O. du 23 juillet 2009 fixe la date de l’élection des parents d’élèves aux 16 ou 17 octobre. Elle invite les établissements à « encourager le vote parental » et par exemple à favoriser le vote par correspondance. Une inconnue plane sur cette consultation dans le primaire : quel impact aura la suppression du samedi matin sur le taux de participation ?
L’ARS sera versée le 19 août
Curieusement c’est Xavier Darcos qui l’annonce à AP : l’allocation de rentrée scolaire sera versée le 19 août. Elle sera de 280 euros pour les enfants de 6 à 10 ans, de 286 de 11 à 14 ans et de 306 euros de 15 à 18 ans.
Bourses d’enseignement supérieur
Une circulaire fixe les conditions d’attribution des bourses d’enseignement supérieur sur critères sociaux.
Apprentissage : La progression continue
À la rentrée 2007, les centres de formation d’apprentis (CFA) accueillent un peu plus de 425 000 apprentis, soit une hausse de 4,3 % par rapport à la rentrée 2006. Les apprentis représentent ainsi près de 10 % des jeunes de 16 à 25 ans en formation initiale. Même si l’apprentissage investit de plus en plus les diplômes du supérieur, les formations du secondaire rassemblent encore 80 % des effectifs. L’apprentissage offre la possibilité d’enchaîner plusieurs formations sous ce statut, mais cette opportunité concerne essentiellement les sortants d’un diplôme de niveau CAP ou BEP. Il reste également plus difficile de poursuivre ses études en apprentissage que sous statut scolaire car aux déterminants individuels s’ajoutent la sélectivité du marché du travail et une offre de formation plus restreinte.
Formations pour la scolarisation des enfants handicapés
Dans le cadre du CAPA SH et du 2CA-SH, des modules de formation sont organisés au niveau inter académique pour la scolarisation des enfants handicapés. Ces modules sont regroupés en 5 thématiques : scolarisation des élèves handicapés dans le second degré, troubles envahissants du développement, développement de compétences pour l’enseignement de la L.S.F., troubles importants du comportement, troubles sévères des apprentissages. Une circulaire publiée au B.O. du 23 juillet 2009en publie la liste pour 2009-2010. Inscription avant le 30 septembre.
La classe
Le calendrier scolaire 2012 et la présidentielle
Le Journal officiel du 22 juillet a publié les calendriers scolaires des années 2010-2011, 2011-2012, 2012-2013. Selon le ministère, « les principes qui régissent l’élaboration du calendrier scolaire sont conservés : les élèves suivent 36 semaines de cours, les petites vacances durent deux semaines. Seules les vacances de la Toussaint durent une semaine et demie, trois zones sont définies pour les vacances d’hiver et de printemps. Les zones partent chacune à leur tour par roulement, le retour de vacances un lendemain de jour férié est évité, deux jours de prérentrée sont fixés ».
A noter deux curiosités. La première c’est que le tableau publié par le J.O. est faux, affichant un « mardi 23 avril 2012 » alors que c’est un lundi et un « lundi 6 mai » alors que c’est lundi 7 mai 2012. Quel intérêt de relever ces petites erreurs ? Les élections présidentielles 2012 sont fixées aux dimanche 22 avril et 6 mai. Dans deux zones sur trois enseignants et jeunes familles seront en vacances…
Le calendrier rectifié publié au B.O.
Etablissements, devenez partenaires du Café !
Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
La recherche
Lecture : ça va un peu mieux
Il y a un peu moins de jeunes en grande difficulté de lecture en 2008 qu’en 2007. C’est une assez bonne nouvelle qu’apportent les premiers résultats des évaluations menées lors de la Journée d’appel de préparation à la défense. Touchant aussi bien les filles que les garçons, et uniquement les nationaux, les tests menés lors de la JAPD montrent qu’il y a 4,9% de jeunes en difficultés sévères de lecture, 6,9% avec de très faibles capacités et 9,8% de lecteurs médiocres. Au total 21,6% de lecteurs peu efficaces. C’est un peu mieux qu’en 2007 où les taux étaient de 4,9%, 12% et 9,8%. La tendance à l’augmentation de ces taux s’est inversée. Les écarts restent cependant énormes d’un département à l’autre.
Orientation : Le rapport le 29
Bernard Saint-Girons, délégué interministériel à l’orientation remettra le 29 juillet son rapport à Luc CHatel.
Citoyenneté
Hadopi 2 : Vers l’échec ?
Hadopi 1, la loi censée empêcher le piratage sur Internet, avait buté sur le Conseil constitutionnel. Hadopi 2, nouvelle mouture, sera-t-elle applicable ? Selon ZD Net, « cet arsenal législatif, et son lot de mesures répressives, risque bien de se transformer en échec patent pour le gouvernement et pour ses soutiens. » Pour la revue, « si la peur du gendarme effraiera les petits téléchargeurs, les autres, ceux qui pratiquent ce sport de façon intensive ont déjà les moyens de contourner la loi : proxy, réseaux privés… Les outils sont déjà nombreux. Dans les pays où ce type de loi a été mise en place, le trafic illégal n’a pas baissé. C’est un fait ».
Les disciplines
Concours : programmes
Le B.O. du 23 juillet 2009 publie les programmes de plusieurs concours. C4est le cas del’agrégation externe de génie mécanique, hébreu, polonais et portugais; du capes interne de lettres, du capeps interne et du concours interne de CPE. Un complément au programme du CAPLP de maths – physique est également paru ainsi que pour les agrégations externes de lettres modernes et grammaire.
Agrégations externes et capes capeps
Agrégation de grammaire et lettres modernes
Discours et interviews politiques
Plus de 100 000 textes depuis 1974 c’est ce que propose la collection des discours publics émanant des principaux acteurs de la vie politique, Président de la République, gouvernement, responsables politiques et syndicaux.
Maths : Le programme publié au B.O.
Le programme de maths de seconde est publié au B.O. du 23 juillet 2009. Il n’en demeure pas moins applicable dès septembre 2009… Résultat : de nombreux éditeurs ne seront pas prêts à la rentrée et il faudra souvent faire le nouveau programme avec un manuel suivant l’ancien. Nathan et Bordas devraient proposer à la rentrée un manuel de mathématiques adapté au nouveau programme.
Maths au quotidien
« Mais m’sieur à quoi ça sert ? » C’est pour aider les profs de maths à répondre à cette question que A. Roumadni, professeur en collège, et M. Colonval, professeur en lycée, publient chez Ellipses un ouvrage qui aborde les mathématiques sous l’angle de la vie courante. Des exemples ? « Comment les peintres utilisent la perspective ? Comment est faite une image de synthèse ? Quelles sont les risques d’être touché par une maladie héréditaire ? Quelle est la trajectoire d’une balle de golf ? Comment régler ses feux de voiture ? Comment est né le mètre ? Quelle est la forme prise par un câble électrique ? » Vous trouverez sur leur site des TP téléchargeables (pouvant être faits en classe) ainsi que des exercices interactifs de mathématiques.
Sciences : Les animaux marins suivis par Argos
CNES Mag Educ, la revue éducative du CNES, s’intéresse ce mois ci aux usages des balises Argos. Elle nous fait découvrir ce système de localisation par satellite et propose des exercices en physique et SVT.
le Cafe
L’Expresso en vacances !
A partir du 11 juillet , L’Expresso cesse d’être quotidien pour passer à un rythme hebdomadaire ou bimensuel selon l’actualité. Bonnes vacances !
Les anciens Expresso ?
Les archives complètes de L’Expresso
L’Expresso directement sur votre site !
Vous nous l’avez demandé par téléphone, par courriel, par fax : comment afficher sur mon site personnel les informations quotidiennes de L’Expresso ? Le webmestre du Café vous propose deux solutions simples qui nécessitent juste le copier-coller de quelques lignes.
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