LE FAIT DU JOUR
Alain Refalo : soulagé et serein en attente du verdict
ÉDITORIAL
Profs et parents : Le Café vous offre le Sac de plage 2009
LE SYSTEME
Le tribunal administratif suspend les retraits sur salaire de Bastien Cazals l Des stagiaires IUFM sanctionnés pour avoir critiqué la politique gouvernementale l Enseignement agricole : le Sgen dénonce un traitement inéquitable de l’enseignement public l Les aides pour les futurs enseignants l Le cabinet de Luc Chatel l L’Expresso en vacances !
L’ÉLÈVE
L’entrée à l’école l Luc Chatel soutient le proviseur de Ravel.
LA CLASSE
France – Québec : Quelles différences ? l Obéissance et formation l Etablissements, devenez partenaires du Café ! l In Situ.
LA RECHERCHE
Comment naissent les inégalités d’apprentissage ?
LES DISCIPLINES
De quoi le déclassement est-il le nom ? l Le récit historique l Géoconfluences : des ressources pour les concours internes
Le fait du jour
Alain Refalo : soulagé et serein en attente du verdict
La commission disciplinaire de l’inspection académique de Haute-Garonne a entendu Alain Refalo le 9 juillet. On attend le résultat de ses délibérations. C’est ensuite l’inspecteur d’académie qui décidera seul d’une éventuelle sanction.
L’audience du 9 juillet tient d’abord dans quelques chiffres. 7 h 15, c’est la durée de la réunion de la commission, ouverte à 15h et close par la plaidoirie des avocats d’A Refalo à 22h15. 6 c’est le nombre des témoins à décharge invités par A Refalo, parmi lesquels un collègue venu raconter qu’il désobéit comme A Refalo, un IEN honoraire, un parent, un représentant syndical… 500 c’est le nombre de personnes venues soutenir Alain Refalo, durant cette période de vacances. Parmi eux le maire de Toulouse.
Professeur des écoles à Colomiers (31), Alain Refalo est poursuivi pour « refus d’obéissance, manquement au devoir de réserve, incitation à la désobéissance collective et attaque publique contre un fonctionnaire ». Il lui est reproché de ne pas appliquer les instructions de 2009 et notamment de ne pas organiser l’aide personnalisée. Il a déjà été lourdement sanctionné par des retenues sur salaire. Il fait partie des enseignants poursuivis ce mois-ci parce que figures emblématiques du mouvement des « désobéisseurs ».
Interrogé par le Café pédagogique à l’issue de la commission, Alain Refalo semble soulagé et serein. « On a pu s’exprimer longuement sur les faits et je trouve cela très positif. J’ai pu argumenter sur le terrain pédagogique, expliquer par exemple que je fais bien du soutien à travers le travail de théâtre que j’ai mis en place. J’ai pu montrer que ses effets sont bénéfiques ». Sans regrets sur le terrain pédagogique, A Refalo a pu revoir son inspecteur, seul témoin à charge de l’administration, et regretter les propos durs qu’il avait eus sur lui dans une lettre ouverte. « On a éclairé les membres de la commission » estime-t-il. « J’ai pu expliquer la légitimité de ma désobéissance. J’ai agi en conscience. Je ne le regrette pas et j’ai toujours foi dans l’Education nationale ».
Pour son comité de soutien, « ce procès est politique » et les propos de Luc Chatel avant le procès le montrent. Sensible à la forte mobilisation en faveur d’A Refalo, son comité de soutien ne semblait pas prêt à accepter la moindre sanction.
A 22h15, la commission disciplinaire est partie dîner. Elle devrait rendre son délibéré très prochainement. Il reviendra ensuite à l’inspecteur d’académie de prononcer une sanction.
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Profs et parents : Le Café vous offre le Sac de plage 2009
Si on met l’éponge du tableau noir à l’oreille, est-ce qu’on entend la mer ? (1) Peut-être bien ! Parce que c’est aussi en été, sur la plage, que se nourrissent les envies, les projets, peut-être même les salvatrices utopies des enseignants. Pour vous aider le Café pédagogique publie à Et l’objectif de ce Sac de plage, c’est justement de les alimenter.
Ouvrez le sac, vous y trouverez les textes officiels de la rentrée (le principal cette année c’est les nouveaux programmes du collège) et l’état des lieux des grands débats qui agitent l’Ecole. Voilà déjà de quoi réfléchir, mais le Sac contient aussi les informations propres à votre discipline de l’école maternelle au lycée : textes officiels, débats, ressources à découvrir cet été. Enfin le Sac de plage ne serait pas complet sans des propositions de lectures pour cet été.
C’est donc le Sac de plage du prof ? Pas seulement ! Pour les parents la rentrée se prépare aussi dès l’été. Et le Sac pose dix questions en forme de check-list pour préparer et penser sa rentrée. Fournitures, cours d’été, inégalités scolaires, trucs pour apprendre, orientation : le sac sait aussi devenir un guide concret.
L’équipe du Café vous souhaite de bonnes découvertes et de beaux projets. Elle vous donne rendez-vous le 1er septembre pour un nouveau Dossier du Café : les Guides de la rentrée 2009 (édition profs, édition parents).
(1) J’emprunte cette phrase à l’excellent « Agenda 2009-2010 Danger Ecole » de Jack. Un agenda vivement recommandé !
http://www.dangerecole.blogspot.com/
Le tribunal administratif suspend les retraits sur salaire de Bastien Cazals
Le tribunal administratif a déclaré la retenue sur salaire prise à l’encontre de B Cazals illégale. Directeur d’école maternelle à Saint-Jean de Vedas (34), Bastien Cazals est un des plus célèbres enseignants « désobéisseurs ». Fin novembre 2008, il écrivait à Nicolas Sarkozy pour lui signifier: « j’entre aujourd’hui en résistance parce que je ne peux me résoudre à ce que l’école publique, mon école, ne se préoccupe ni de Victor, ni de Hugo, sans être pour autant en mesure de faire éclore un nouveau Victor Hugo ». Et dans la foulée il s’engageait à ne pas appliquer les programmes Darcos et l’aide individualisée ainsi qu’à alimenter Base élèves, le fichier national des élèves. Pour cela il est victime de retenues sur salaire régulières.
Répondant à la plainte déposée par B Cazals devant le tribunal administratif de Montpelleir, celui-ci, nous dit le comité de soutien de B Cazals, « a estimé que la mesure de 24 jours de retrait de salaire dont devait écoper Bastien Cazals apparaissait comme illégale. La décision est fondée sur le fait que l’administration ne peut reprocher à un fonctionnaire un service non fait, tant qu’elle n’a pas précisé elle-même les modalités de ce service. En somme, l’Inspection Académique ne peut reprocher à Bastien Cazals d’avoir mal effectué l’Aide Personnalisée, puisqu’elle ne lui a pas expliqué comment la mettre en place. Aussi, la mesure concernant le retrait de 24/30ème de salaire prise à l’encontre de Bastien Cazals est suspendue ». Une décision qui pourrait faire jurisprudence pour d’autres désobéisseurs.
Affaire Cazals : l’administration exige le silence
Cazals : je suis prof et je désobéis
Des stagiaires IUFM sanctionnés pour avoir critiqué la politique gouvernementale
Selon Libération, une trentaine de stagiaires de l’IUFM de Toulouse ne seront pas titularisés cette année. On leur aurait reproché leur prise de position durant le mouvement hostile à la réforme de la formation des enseignants au nom « de l’obligation de réserve ».
Enseignement agricole : le Sgen dénonce un traitement inéquitable de l’enseignement public
« Les services du ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche viennent de communiquer le bilan de l’évolution des structures dans l’enseignement agricole pour la rentrée scolaire 2009 » annonce le Sgen Cfdt. « Cette année encore l’enseignement agricole public se voit lourdement pénalisé en supportant la plus grande part des fermetures de classes : sur les 80 fermetures programmées, l’enseignement agricole public en supporte 60 ». Le Sgen « dénonce le traitement totalement inéquitable réservé à l’enseignement agricole public et demande au nouveau ministre de l’Agriculture et de la Pêche de mettre en œuvre un réel plan de rattrapage en faveur de l’enseignement agricole public et ce dès la rentrée scolaire 2010 ».
Par ailleurs les trois syndicats, Snetap, Sud rural et Syac Cgt, qui avaient appelé à la rétention des notes d’examen, décident de restituer ces notes. A l’issue de la rencontre du 6 juillet, le Café avait annoncé cette décision.
Les aides pour les futurs enseignants
Annoncée dans L’Expresso du 18 juin, une circulaire publiée au B.O. du 9 juillet précise les conditions d’aide aux étudiants préparant le métier d’enseignant. Le dispositif est proposé aux seuls étudiants de M2 préparant un concours d’enseignant. Il s’agit d’un complément versé aux étudiants boursiers, de façon à atteindre 2500 euros par an, ou d’une aide versée au mérite aux étudiants dont « la réussite en M1 a été excellente » dans la limite de 12 000 personnes avec un montant maximum de 2 500 euros. La répartition des 12 000 bouses a soulevé une polémique. Elle ne semble pas vraiment tenir compte des inégalités territoriales. Ainsi si Paris a droit à 1079 boursiers, des académies peu favorisées en ont beaucoup moins comme Créteil (513) ou les Antilles (Martinique 158 par exemple). Pour Jean-Louis Auduc, directeur adjoint de l’IUFM de Créteil, « une telle répartition est scandaleuse et tourne le dos à une démocratisation de l’accès à l’enseignement ».
Aides aux futurs enseignants : une répartition scandaleuse ?
Le cabinet de Luc Chatel
Le Journal officiel du 9 juillet annonce la nomination de Philippe Gustin comme directeur du cabinet et Jonathan Derai comme chef de cabinet. Ils étaient tous deux dans les mêmes postes au secrétariat de l’industrie. Philippe Gustin a été enseignant et chef d’établissement avant de rejoindre la préfectorale.
L’Expresso en vacances !
A partir du 11 juillet , L’Expresso cesse d’être quotidien pour passer à un rythme hebdomadaire ou bimensuel. Nous restons cependant en veille et à même d’intervenir rapidement si nécessaire. Notre principal rendez-vous aura lieu le 1er septembre avec la publication du Guide de rentrée 2009. D’ici là, le Sac de plage vous accompagne. Bonnes vacances !
L’entrée à l’école
« L’entrée à l’école maternelle m’inquiète. Mon enfant est si petit. Il pleure. Comment le rassurer ? Il est turbulent. Comment l’aider ? Il est angoissé. Comment l’apaiser ? » Voilà quelques unes des questions auxquelles Roland Sefcick et Fabienne Cattarossi, deux psychologues et thérapeutes familiaux, apportent des réponses. Dans ce petit ouvrage (83 pages), il n’est pas question de la façon d’enseigner. Il ne s’adresse pas aux enseignants mais aux parents avec comme objectif de les aider à comprendre leur enfant et à dialoguer avec lui.
Disons-le, l’objectif est atteint. Le point de vue du psychologue ne prend pas à partie l’école. Ne lui donne pas toujours raison non plus. Il se situe ailleurs, dans ce qui peut réparer et dépasser les situations difficiles. Son défaut est sans doute de trop embrasser et de ne pas développer assez. Mais on a là, dans un ouvrage pratique et bien écrit, de quoi réfléchir, s’interroger, et discuter en famille.
Roland Sefcick et Fabienne Cattarossi, L’entrée à l’école maternelle et élémentaire, Nathan, Paris, 2009, 83 p.
Luc Chatel soutient le proviseur de Ravel
« Le proviseur est responsable de l’organisation de son établissement. Il a été victime pendant plusieurs semaines de blocages, qui ont pénalisé non seulement l’ensemble des élèves, mais l’ensemble des personnels de l’établissement », a-t-il dit… Il est légitime qu’il (y) sensibilise un élève ». Selon l’AFP, Luc Chatel, le 9 juillet, a manifesté son soutien au chef d’établissement qui a exclu un élève en raison d’une éventuelle participation ».
Tristan S. exclu à titre préventif…
La classe
France – Québec : Quelles différences ?
Sylvie Thifault, jeune institutrice québécoise, a échangé son poste durant un an avec une directrice d’école de Marmande (Lot et Garonne). Au moment de son départ, Sud Ouest l’interroge sur les différences entre l’école française et québécoise. « Ici, il faut apprendre, tôt, une quantité de choses » dit-elle. « Ainsi, parce qu’il y a fort à faire, on travaille moins la pédagogie : les cours sont souvent des cours magistraux, il y a moins d’imagination dans l’animation pédagogique de la classe ».
Elle souligne également le nombre d’élèves par classe, plus important en France. Et puis il y a les rythmes scolaires. « Les rythmes scolaires sont très différents. Chez nous, il y a école cinq jours par semaine, mais on termine à 15 heures ou 15 h 30. En fin d’après-midi, des enfants de 7 ou 8 ans ne peuvent plus être concentrés. Il est temps d’aller jouer ».
Obéissance et formation
« L’obéissance est-elle une valeur morale ? Certainement pas… Enseigner l’obéissance, c’est en fait le contraire de l’éducation ». En réaction à un propos de Luc Chatel, Evelyne Charmeux développe sa pensée. « Eduquer, c’est ouvrir la voie de l’autonomie, du libre arbitre, de l’intelligence donc. C’est apprendre à ne pas avaler n’importe quelle couleuvre, parce qu’elle est offerte par un puissant, ou un qui est au-dessus socialement (ce qui ne veut jamais dire automatiquement qu’il le soit au plan moral)… L’autorité qui fait peur est immorale. Ce n’est pas de l’autorité, c’est de l’abus de pouvoir ».
Etablissements, devenez partenaires du Café !
Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
In Situ
En Seine-Saint-Denis, le Conseil général a mis en place des résidences de création dans les collèges, elles concrétisent sa volonté d’expérimentation et d’exemplarité dans le champ de l’action culturelle éducative. In Situ artistes en résidence dans les collèges participe de cette volonté. Durant une année scolaire, les artistes ou compagnie invités dans les collèges imaginent plusieurs moments de rencontre avec l’ensemble de la communauté scolaire pour construire ensemble un processus de création artistique, propice à l’établissement d’une relation particulière entre l’artiste et les jeunes.
La recherche
Comment naissent les inégalités d’apprentissage ?
De tous les livres qui nous nourrissent, ceux qui doivent nous être les plus chers sont ceux qui nous bousculent. Et l’ouvrage d’Elisabeth Bautier et de Patrick Rayou sur « Les inégalités d’apprentissage » est de ceux-là. Ecoutons-les. « Il n’est évidemment pas de notre propos ici de porter un jugement négatif sur les conduites de classe des enseignants… Il apparaît cependant que les évolutions en cours qui remanient assez profondément les contenus curriculaires, en particulier par l’affaiblissement des savoirs disciplinaires au profit de la valorisation des démarches de construction des savoirs, des compétences cognitives et langagières complexes, conduisent les enseignants à mettre en place des dispositifs d’apprentissage plus opaques, moins maitrisables pour eux-mêmes ».
E Bautier et P Rayou donnent quelques exemples de cours où le débat l’emporte sur les savoirs, où « les élèves font et apprennent peu ». Ils mettent en évidence dans ces exemples l’importance des « malentendus » qui naissent de pratiques mal maîtrisées, « le travail interprétatif de l’élève qui risque de lui masquer les significations à construire… La notion de malentendu socio-cognitif permet de considérer les difficultés et différences d’apprentissage comme des constructions conjointes de l’enseignant et de l’élève… Interviennent dans cette interprétation les habitudes langagières, cognitives et relationnelles des élèves mais aussi la façon dont l’élève comprend son métier d’élève, ce que signifie pour lui travailler à l’école ».
L’ouvrage se garde bien de vanter le retour à un enseignement explicite dont on a vu dans le passé les effets sociaux dévastateurs. Mais il souligne que les malentendus frappent les enfants des milieux sociaux les plus éloignés de la culture scolaire, c’est-à-dire défavorisés. Pour eux, « l’introduction sans étayages particuliers de modèles d’éducation centrés sur l’élève, voire sur l’enfant, est très pénalisante pour ceux qui manquent des informations et des prérequis nécessaires à la prise en charge de soi, de ses études, de ses apprentissages ». Ce qu’ils mettent en question c’est la formation des enseignants, qui s’intéresse peu aux apprentissages, leur isolement ensuite qui pousse à la constitution de « vulgates » pédagogiques qui entretiennent les malentendus. Leurs travaux s’appuient sur ceux de S Bonnery dont nous avons déjà rendu compte.
Assistons-nous à l’enterrement du constructivisme ? L’avertissement ne vaut pas condamnation. Par ces apports, qui nous invitent à prendre davantage la posture de l’observateur en classe, à penser aux pré-requis, aux étapes intermédiaires, E Bautier et P Rayou nous font heureusement réfléchir. Il reste que leur ouvrage, qui n’est pas d’un abord facile, manque d’exemples. Il nous semble aussi que, dans le secondaire, le modèle dominant est encore le cours magistral frontal et non l’excès d’activités. Il y a aussi une limite que les auteurs ne devraient pas franchir. Si la recherche de la motivation et du jeu ne sont pas suffisants à la transmission des connaissances, la recherche de l’ennui n’est pas efficace ! E Bautier et P Rayou se gardent bien de nous donner des solutions et de vanter un modèle éducatif. Ils critiquent les dysfonctionnements d’un modèle qui est sans doute moins installé qu’ils le croient. Et ce faisant ils lui rendent service.
Elisabeth Bautier, Patrick Rayou, Les inégalités d’apprentissage, Puf, Paris, 2009, 172 p.
Bautier : Dépister les malentendus
Rayou : le travail de l’élève doit être au coeur
Bonnery : Comprendre l’échec scolaire
Les disciplines
De quoi le déclassement est-il le nom ?
Thème central des déclinistes, le déclassement fait l’objet d’une remarquable synthèse du Centre d’analyse stratégique. Les déclassés existent bien et sont évalués à un quart ou un cinquième des actifs. 22 à 25% des trentenaires se retrouveraient plus bas dans l’échelle sociale que ne l’étaient leurs parents. Mais, note l’étude du CAS, « l’ampleur de ces phénomènes ne doit pas être surestimée. La France, contrairement à une majorité des pays de l’OCDE, n’enregistre pas de progression des inégalités. Les classes moyennes ont connu une progression modérée mais régulière de leurs revenus ; elles sont plus nombreuses qu’il y a vingt ans. Le filet de protection, même s’il est à refonder dans ses principes et ses finalités, reste solide ».
C’est que le déclassement n’est pas qu’objectif, il est aussi affaire de perceptions. Cette dimension est importante quand on parle des diplômes ou des localisations géographiques. Enfin le déclassement est perçu comme un indicateur intéressant. « Le refus de déclinisme ne doit pas conduire à retirer au déclassement son statut de symptôme de certains dysfonctionnements de la société française. Les situations de décrochage entre aspirations et possibilités sociales de réalisation que le déclassement met à jour ne sont pas sans pertinence. Chacune de ces situations est le signe d’une sous-performance socioéconomique dans un secteur donné de la société française : nous retiendrons particulièrement la sous-performance du système de formation, initiale et continue, celle du marché du logement et des dispositifs qui visent à en corriger les principaux déséquilibres, celle des mécanismes d’assurance et de redistribution de l’État-providence ».
Le récit historique
Quel intérêt d efaire travailler les élèves sur le récit historique ? Un bel exemple est donné par l’académie de Rouen qui estime que cela permet « une meilleure compréhension de l’intérêt de la contextualisation, une meilleure compréhension par l’élève des temps de l’écriture historique (donner des repères au lecteur, expliquer les intentions des acteurs, l’enchainement des événements, décrire de manière précise et enfin donner du sens, prendre du recul) ». On notera l agrille d’analyse du récit qui permet un véritable travail sur les temps du récit.
Géoconfluences : des ressources pour les concours internes
Destiné à la formation continue des professeurs, le site national Géoconfluences propose des ressources utiles pour les concours internes. Par exemple le rappel des questions au programme des concours, des dossiers en lien avec le sprogrammes (Brésil, Russie, développement durable etc.
le Cafe
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