LE FAIT DU JOUR
H1N1 : La pandémie courra-t-elle plus vite que les vacances ?
ÉDITORIAL
La France doit-elle dépenser plus pour l’enseignement supérieur ?
LE SYSTEME
Affaire Cazals : l’administration exige le silence l Luc Chatel recevra en premier la FSU l Des programmes pour la langue des signes.
L’ÉLÈVE
Production et consommation de drogue diminuent dans le monde l Les chantiers de fouille recrutent.
LA CLASSE
TF1 partenaire éducation du Conseil général du 93 l Les collégiens s’affichent contre la violence l Etablissements, devenez partenaires du Café !
LA RECHERCHE
La « non-qualification » : quel avenir ?
CITOYENNETE
Le Conseil constitutionnel censure plusieurs articles des modifications apportées aux règlements des assemblées
LES DISCIPLINES
Anglais : Pour pleurer Michael Jackson l Documentation : La discipline la plus touchée ? l Quel monde en 2025 ?
Le fait du jour
H1N1 : La pandémie courra-t-elle plus vite que les vacances ?
De nouveaux établissements scolaires ont été touchés par la grippe H1N1 et particulièrement des écoles maternelles. A Hennebont (Morbihan) une fillette de 5 ans a été hospitalisée. Les écoles maternelle et primaire St Felix Kerlois sont fermées jusqu’à nouvel ordre. Mais c’est dans les Hauts-de-Seine que les cas se multiplient. Vendredi matin nous annoncions la fermeture des écoles élémentaire et maternelle André Marsault de La Garenne Colombes (92) où plusieurs enfants présentent les symptômes de la grippe H1N1. A Asnières, plusieurs enfants de l’école maternelle Pierre Boudiou présentent les symptomes grippaux. L’école est fermée. Enfin dans l’Essonne, à Viry-Chatillon, 3 élèves d’une même classe sont porteurs du virus. L’école primaire Notre Dame est fermée. Par contre les écoles Cardinal Amette et Dupleix de Paris 15ème, fermées la semaine dernière rouvrent.
Avis de fermeture La Garennes Colombes
N’hésitez pas à réagir sur les actualités qui vous interpellent, comme sur la plupart des articles du Café en vous rendant dans le forum correspondant (menu de droite). Pour pouvoir réagir, il faut préalablement s’être inscrit sur le site et être identifié. À très vite ! |
La France doit-elle dépenser plus pour l’enseignement supérieur ?
L’investissement dans l’enseignement supérieur en France doit-il augmenter, demande une Note de veille du Centre d’analyse stratégique. La question est peut-être ailleurs.
La Note relève trois faits intéressants. D’abord le faible niveau de dépense par étudiant en France : en général 2% du PIB dans l’OCDE contre 1,3% en France. Le deuxième fait c’est le faible taux d’obtention d’un diplôme à l’issue d’une formation supérieure : seule l’Italie est vraiment derrière nous dans les pays de l’OCDE.
Enfin le troisième élément c’est le rapport entre dépense par étudiant et croissance économique. Selon la Note, « tous les pays ayant un PIB par habitant supérieur à celui de la France présentent également des dépenses par étudiant plus élevées… L’effort consenti accroît la richesse nationale. Ainsi une augmentation des dépenses d’enseignement supérieur de 0,7 point du BIP de la France se traduirait par une croissance potentielle de 0,2 point au bout de 10 ans et de 0,4 point au bout de 15 ans, soit 2 points de PIB en 2017 et 4 à l’horizon 2022 ». Un argument intéressant au moment où le gouvernement promet d’investir dans la croissance.
Mais pour la Note, « l’accroissement des moyens de financement n’est pas une condition suffisante pour améliorer les performances de l’enseignement supérieur. D’autres facteurs sont aussi importants notamment l’organisation et la qualité de l’offre de formation et la qualité de l’orientation ». L’augmentation de la dépense ne suffira pas à améliorer le rendement de l’enseignement supérieur.
On notera un dernier point : s’il y a croissance des dépenses ce ne sera pas du fait d’une croissance du nombre d’étudiants : celui-ci a déjà tendance à diminuer. La Note se garde de le signaler mais on a là une différence notable avec les autres pays développés, d’autant qu’on considère comme enseignement supérieur en France des formations courtes (bac +2).
Si la croissance économique dépend du taux de diplômés du supérieur, l’augmentation du nombre d’étudiants et de ce taux dépend en partie de l’enseignement supérieur, mais en partie aussi de la capacité du système éducatif de base à se démocratiser.
Car les étudiants supplémentaires dont l’économie pourrait avoir besoin ne seront pas trouvés dans les classes favorisées où déjà le taux d’accès au supérieur est très fort. Ils ne pourront être trouvés que dans les milieux défavorisés. C’est notre capacité à hisser jusqu’au supérieur les enfants issus des milieux ouvriers et issus de l’immigration qui sera déterminante.
Et là, les décisions prises tant en ce qui concerne la scolarisation précoce, avec le projet de « jardins d’éveil » payants et les fermetures des classes 2-3 ans, que l’enseignement prioritaire, avec un financement inférieur de ces établissements par rapport à ceux de centre-ville (salaires compris), pèsent négativement.
Affaire Cazals : l’administration exige le silence
« Il est directeur d’école. Je suis inspecteur d’académie. Donc je lui interdis ». Par une lettre en date du 23 juin, Paul-Jacques Guiot, inspecteur d’académie directeur des services départementaux de l’Hérault, a interdit, assez sèchement à Bastien Cazals « de communiquer en aucun cas avec la presse ».
Directeur d’école maternelle à Saint-Jean de Vedas (34), Bastien Cazals est un des plus célèbres enseignants « désobéisseurs ». Fin novembre 2008, il écrivait à Nicolas Sarkozy pour lui signifier: « j’entre aujourd’hui en résistance parce que je ne peux me résoudre à ce que l’école publique, mon école, ne se préoccupe ni de Victor, ni de Hugo, sans être pour autant en mesure de faire éclore un nouveau Victor Hugo ». Et dans la foulée il s’engageait à ne pas appliquer les programmes Darcos et l’aide individualisée ainsi qu’à alimenter Base élèves, le fichier national des élèves. Pour cela il est victime de retenues sur salaire régulières. Sa lettre a eu un grand écho et près de 3 000 enseignants du primaire ont rejoint le camp des désobéisseurs dont 388 dans le département de l’Hérault. On peut parier que les sanctions prises contre lui (36 jours de retrait sur salaire) n’y sont pas pour rien.
Visiblement c’est le bruit médiatique autour de son cas qui alimente la colère de l’inspecteur d’académie, P.-J. Guiot. Pour lui, B Cazals est astreint à un devoir de réserve. « Il ne doit pas s’exprimer dans les médias en faisant état de son statut de directeur d’école » estime M. Guiot, par ailleurs fort mécontent de la gestion administrative de B. Cazals. M. Guiot estime que cette interdiction n’est pas exceptionnelle. « Quand un chef d’établissement est interrogé par la presse l’usage veut qu’il demande l’autorisation. M. Cazals est libre de s’exprimer librement en tant que personne mais comme directeur d’école il représente l’institution ». D’une façon plus générale, pour M. Guiot, « un fonctionnaire est tenu d’obéir aux instructions ». Sur les sanctions envisagées, M. Guiot est évasif : « on va voir s’il entend raison. Sinon j’en tirerai toutes les conclusions ».
Bastien Cazals dénonce « une manifestation d’autoritarisme scandaleux« , une atteinte à la liberté d’opinion et « un rétrécissement des libertés individuelles ». Il rappelle que « la liberté d’opinion est garantie aux fonctionnaires » par la loi et que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions ».
A quelques jours de l’audience du tribunal administratif de Montpellier qui doit statuer sur la validité des sanctions infligées à Bastien Cazals, c’est l’escalade. De tous les héritages laissés par Xavier Darcos à Luc Chatel, les poursuites engagées début juillet contre les plus célèbres des « désobéisseurs » (E Redon, A Refalo, B Cazals…) constituent certainement le cadeau le plus empoisonné. Mettant en question l’identité professionnelle des enseignants, elles sont perçues comme des persécutions idéologiques. Xavier Darcos avait su éteindre les incendies allumés par les lubies de Robien. Il est urgent que Luc Chatel s’inspire de ce précédent.
Cazals : Je suis prof, je désobéis
Finissons en avec les procès en sorcellerie pédagogique
Luc Chatel recevra en premier la FSU
Le nouveau ministre de l’éducation nationale recevra en premier G Aschieri (DSU) le 30 juin, avant P. Gonthier (Unsa Education) le 1er juillet.
Des programmes pour la langue des signes
Trois arrêtés publiés au J.O. du 27 juin matérialisent le soutien du ministre aux élèves handicapés. Ils publient les programmes d’enseignement de la langue des signes (LDS) au collège et au lycée et crée un Capes langue des signes. Les programmes seront publiés au B.O. du 16 juillet.
Production et consommation de drogue diminuent dans le monde
L’année 2008 a vu une réduction des productions et des consommations atteste le rapport annuel de l’UNODC, l’agence des Nations Unies sur les drogues et le crime, qui n’inclut ni le tabac ni l’alcool dans les drogues. Est-ce réel ou est un effet d’optique ?
Selon l’agence, la production de cocaïne et d’opium aurait diminué d’un cinquième en 2008. Ainsi en Afghanistan les surfaces cultivées en opium ont diminué de 19%, en Colombie les cultures de coca de 18%. Mais il est vrai que 2007 avait été une année de forte production et que la production d’oipum reste très supérieure à celle des années 1995-2005. Par suite les marchés ont eux aussi régressé sauf pour les amphétamines en pleine propagation.
L’UNODC estime qu’il y a dans le monde de 172 à 250 millions d’utilisateurs de drogues dont 18 à 38 millions de réguliers. Le cannabis concernerait 148 à 190 millions de personnes, dont 40 à 60 millions d’asiatiques, 30 à 60 millions d’africains, 30 millions d’européens et autant d’américains du nord. L’opium touche 15 à 21 millions de personnes essentiellement en Asie (8 à 12) et Europe (3 à 4). C’est l’Amérique qui reste le monde de la cocaïne (10 millions) devant l’Europe (4 à 5). Les amphétamines prolifèrent en Asie (6 à 37 millions) devant l’amérique du nord (4 millions).
Les chantiers de fouille recrutent
Chaque année, les chantiers de fouilles archéologiques cherchent de jeunes stagiaires. Les conditions sont différentes d’un chantier à l’autre.
Consultez la liste des chantiers
La classe
TF1 partenaire éducation du Conseil général du 93
« La grande force du département c’est sa jeunesse. Nous sommes en train d’inventer son avenir, un avenir de toutes les couleurs ». Afin de favoriser l’égalité des chances dans le domaine de l’audiovisuel des jeunes de 14 à 30 ans, Claude Bartolone, président du conseil général de Seine-Saint-Denis, et Nonce Paolini, président du groupe TF1, ont signé le 25 juin une convention de partenariat, sur la thématique Médias et diversité. Elle prévoit que des collaborateurs de TF1 interviendront dans les établissements et que les élèves pourront faire des stages dans l’entreprise. « Si les jeunes font des efforts, rien ne leur est interdit ».
Les collégiens s’affichent contre la violence
Cinq collèges parisiens ont participé au concours « les collégiens s’affichent contre la violence » organisé par le service de prévention, de police administrative et de documentation (SPPAD) de la police. Invités à réaliser une affiche contre la violence, ils ont été récompensés par le préfet de police.
On pourra comparer cette initiative au projet Je, tu, il, elle… NOUS apprenons à vivre ensemble » de la Ville de Paris qui crée un lien école – parents – enfants.
Lutter ensemble contre la violence scolaire
Etablissements, devenez partenaires du Café !
Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
La recherche
La « non-qualification » : quel avenir ?
Comment ont évolué les emplois non qualifiés ? Comment vont-ils évoluer ? Que nous apprennent les politiques menées jusque là ? José Rose, Université de Provence, étudie pour le Céreq la non-qualification. C’est pour nuancer l’appellation, des emplois « non qualifiés » demandant parfois des qualifications précises et nombreuses.
Comment vont évoluer les sorties sans qualification ? Pour l’auteur la part des sortants du système éducatif sans diplôme semble stabilisée. » Le plus probable, compte tenu des évolutions antérieures et du palier auquel on semble être parvenu, est le maintien d’un volume analogue de sortants sans qualification et des difficultés chroniques d’accès à l’emploi de ces personnes. Et ces difficultés sont sans doute plus problématiques socialement qu’auparavant car « quitter l’école sans qualification laisse aujourd’hui, bien davantage qu’il y a quarante ans, les jeunes singulièrement démunis pour entrer dans la vie active » (Lefresne, 2005, p. 7). Ceci est d’autant plus marqué que ces sortants sans qualification se concentrent dans les catégories socialement en difficulté et sont souvent sur-représentés dans certains espaces géographiques ».
Comment va évoluer l’emploi non qualifié ? Le nombre de salariés non qualifiés devrait augmenter de 14% d’ici 2015, essentiellement dans le tertiaire. Cela concerne les agents d’entretien, les assistantes maternelles, les employés de maison, les employés de libre service.
Quelles politiques mener ? L’auteur souligne le fait que les politiques qui visent la réduction du coût salarial ont favorisé l’expansion des emplois peu qualifiés. Il vaudrait mieux soutenir la qualification , la reclassification des emplois, la formation continue.
Citoyenneté
Le Conseil constitutionnel censure plusieurs articles des modifications apportées aux règlements des assemblées
Sous couvert d’étendre les prérogatives des assemblées, en application de la modification constitutionnelle du 23 juillet 2008, à la demande du président de la République, l’assemblée nationale et le Sénat ont accepté que le droit de parole et d’amendement des parlementaires soit considérablement amputé.
Le Conseil constitutionnel a censuré l’article 38 de la résolution concernant l’Assemblée, qui « aurait pu priver les membres des groupes d’opposition de la possibilité de s’exprimer ». Un constat qu’il faut souligner puisque la modification constitutionnelle a été présentée au public comme un moyen d’accorder plus de pouvoir au parlement et d’influence à l’opposition… Le Conseil a également émis des réserves soulignant l’impossibilité de limiter à 2 minutes la présentation des amendements et les « exigences de clarté et de sincérité du débat parlementaire ».
Un autre article a été jugé comme portant atteinte à la séparation des pouvoirs. On est bien là au cœur de la question : sous l’hyper présidence tous les pouvoirs doivent se courber, voire disparaître…
Les disciplines
Anglais : Pour pleurer Michael Jackson
Quelques ressources pour un travail sur Mickael Jackson et sa mort. On notera d’abord les dossiers publié spar la BBC, le Guardian , CNN, le New York Times.
Des chansons peuvent être travaillées en classe. C’est le cas de « Thriller », qui pourra être fait également au moment d’Halloween. On trouvera ci-dessous plusieurs fiches de travail.
Thriller : le clip complet, en version longue de 13mn
Une belle fiche de travail prête à l’emploi
Catherine Serreau recommande aussi ce lien vers des song facts
Une autre fiche sur le site de Michèle Henry
Documentation : La discipline la plus touchée ?
« Depuis 4 ans, la Documentation est la discipline la plus touchée par la baisse des places aux CAPES. Aujourd’hui, seul 1 documentaliste sur 3 est remplacé » affirme le Snes. Le Snes « prend acte du souhait émis par M. Descoings dans son rapport de faire du CDI le « poumon du lycée ». Mais il considère l’annonce de confier en partie son fonctionnement aux lycéens comme une véritable provocation ».
Quel monde en 2025 ?
Quels défis le monde devra-t-il affronter en 2025 ? Quelle place y aura l’Europe ? La commission européenne a demandé à des experts, tels que Samir Amin, Lionel Fontagne, Thierry Gaudin, Jacques Theys, Richard Portes etc., de présenter les évolutions du monde d’ici 2025.
Ils ont élaboré plusieurs scénarios pour dresser finalement le portrait d’u monde de 10 milliards d’habitants en 2025, vivant dans la peur du terrorisme et ledéclin de l’occident. Les problèmes d’accès à l’énergie peu chère, l’eau et l’alimentation s’aggravent.
le Cafe
Les anciens Expresso ?
Les archives complètes de L’Expresso
L’Expresso directement sur votre site !
Vous nous l’avez demandé par téléphone, par courriel, par fax : comment afficher sur mon site personnel les informations quotidiennes de L’Expresso ? Le webmestre du Café vous propose deux solutions simples qui nécessitent juste le copier-coller de quelques lignes.
Vous pouvez ainsi faire bénéficier les visiteurs de votre site d’une information quotidienne et leur permettre d’être les premiers informés dans leur établissement.
RSS : Le retour
Le changement de plate-forme avait mis à mal les fils RSS du Café. Ils sont maintenant pleinement rétablis. Vous pouvez vous abonner aux flux simplement en cliquant sur l’icône RSS en bas de page. Et cela pour chaque rubrique du Café.
Participer au Café ?
Il y a bien des façons d’aider le Café : lui manifester son soutien, lui apporter son obole, lui passer des informations. Il y a aussi écrire dans le Café. Si vous vous retrouvez dans les orientations du Café, si vous souhaitez participer à une aventure unique de mutualisation, contactez-nous !
Le Café en chiffres
Le Café pédagogique compte plus de 150 000 abonnés à ses différentes éditions. Au mois de mai 2007, nous avons reçu 611 728 visiteurs qui ont généré plus de 28 millions de hits.
Le Café à la carte
Si vous découvrez Le Café Pédagogique, sachez que vous pouvez recevoir chez vous, dès parution et gratuitement, « L’Expresso », le flash quotidien d’actualité pédagogique et toutes les éditions du Café pédagogique.