Par François Jarraud
Qu’est ce que le brevet ? Un document qui certifie les acquisitions du socle ou un examen qui permet de trier les élèves et d’attribuer des mentions ? Après quelques hésitations, devinez de quel côté la balance a penché…
Le nouveau brevet ressemblera comme deux gouttes d’eau à l’ancien. La loi sur l’Ecole de 2005 qui a créé le socle commun devait entraîner la réforme du brevet de façon à certifier le socle. Entre la logique des acquis du socle et celle de l’examen, le ministère semble avoir hésité. Finalement c’est l’examen traditionnel qui est conforté.
Le brevet sera attribué « aux candidats ayant obtenu la maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences et une note moyenne supérieure à 10 » aux épreuves de l’examen : note d’oral d’histoire des arts, note de vie scolaire, notes obtenues à l’examen et notes de contrôle continu. Le nouveau diplôme valorise donc les notes aux dépens d’une évaluation du socle commun, incluant le niveau A2 en langues et le B2i, qui risque d’être plus ou moins formelle.
Pour le Se-Unsa, « les travaux exploratoires avec le ministère avaient fait naître l’espoir d’un changement de perspective vers une évaluation mesurant les acquis des élèves plutôt que leurs insuffisances. Le contrôle continu ne devait intervenir que positivement pour la très grande majorité des disciplines. C’était la fin du handicap négatif qui frappe les élèves en difficulté en rendant leurs chances d’obtenir le DNB quasiment nulles. Las, le ministère a finalement choisi de conserver le « bon vieux » DNB en lui adjoignant l’attestation du socle et l’évaluation de l’histoire des arts ». Le syndicat souligne la contradiction entre les logiques de la validation progressive du socle et celle de l’examen classique. « Ce qui est particulièrement grave aujourd’hui, c’est que quatre ans après le vote de la loi d’orientation, à travers ce projet, le ministère refuse toujours de dire quelle logique doit primer à terme et maintient les enseignants dans une position schizophrène intenable » estime Claire Krepper.
A la mi-juin, le brevet avait fait l’objet d’une passe d’armes entre le Se-Unsa, favorable à son évolution, le Snes, très critique sur l’évaluation par compétences, qui y voyait « une dénaturation du collège », et le Sgen, méfiant devant la complexité de l’examen. Finalement le ministère a fait le choix clair de l’évaluation classique.
Brevet vu par le Se-Unsa
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2009/06/11062009Accueil.aspx
Brevet vu par le Snes
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2009/06/10062009Accueil.aspx
Le Guide 2009 du brevet
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/bb09_Accueil.aspx