« La principale leçon c’est que les autorités éducatives doivent donner plus récompenses aux enseignants. Dans beaucoup de pays il n’y a pas de lien entre l’évaluation de l’enseignant et la reconnaissance qu’il reçoit ». L’OCDE dévoilait le 16 juin les résultats de l’enquête TALIS sur les conditions d’enseignement dans 23 pays de l’OCDE. A noter que la France n’a pas participé à cette étude.
Le premier enseignement concerne le manque de soutien des enseignants. Pour l’OCDE, l’évaluation et le suivi des enseignants a un effet fort et positif sur leur travail. Ca améliore leur satisfaction et les pousse à améliorer leurs pratiques. Or l’enquête TALIS révèle que 13% des enseignants n’ont jamais reçu aucune évaluation. Dans certains pays c’est un pourcentage plus important (55% en Italie, 46% en Espagne). « La plupart des enseignants travaillent dans des écoles qui ne leur offrent ni récompense ni reconnaissance » note l’OCDE. Trois professeurs sur quatre pense que s’il améliore la qualité de son travail ou s’il innove, il ne recevra aucune récompense.
Même les demandes de formation sont mal prises en compte. La majorité des enseignants en veulent davantage et particulièrement sur les TIC, les problèmes de disciplines et l’enseignement spécialisé.
Enfin s’ajoute à ce blues du professeur l’indiscipline des élèves. En moyenne les enseignants consacrent 13% du temps d’une leçon à faire de la discipline. Ca peut aller jusqu’à 17% dans certains pays, diminuant d’autant le temps d’instruction. A cela s’ajoutent l’absentéisme, les menaces entre élèves : globalement le climat scolaire laisse à désirer,particulièrement dans l’ouest de l’Europe.
Que recommande l’OCDE ? Il faut encourager, par des récompenses, les enseignants à varier les stratégies éducatives. L’OCDE remarque que les enseignants utilisant la pédagogie de projet déclarent moins de problèmes de discipline. Or celle-ci reste trop rare. Pour amener les enseignants à cela il faut encourager la co-opération entre enseignants et améliorer le climat scolaire. Et pour cela ,l’Ecole a besoin d’évaluation, de suivi et de pilotage.
L’étude TALIS