LE FAIT DU JOUR
L’Onisep révolutionne l’orientation avec le Webclasseur
ÉDITORIAL
Le bac, un vaisseau échoué
LE SYSTEME
Le nouveau brevet pour un nouveau collège, plaide le Se-Unsa l La CPU rompt avec Xavier Darcos l Les lycées ouverts toute l’année ? l L’accord avec le Vatican attaqué l La crise frappe l’école californienne.
L’ÉLÈVE
Bac : Comment se préparer ? l Quelle politique pour la jeunesse ?.
LA CLASSE
Quelles réformes avez-vous aimé en 2009 ? l P.A. : Le micro-lycée du Val de Marne cherche un prof de maths.
CITOYENNETE
Le Conseil constitutionnel censure la loi Hadopi
LES DISCIPLINES
Les Olympiades de maths l Bee OH : un jeu sérieux pour se comporter comme une abeille.
Le fait du jour
L’Onisep révolutionne l’orientation avec le Webclasseur
Peut-on changer les pratiques en ce qui concerne l’orientation ? C’est le pari que fait l’Onisep avec, coup sur coup, deux dispositifs intéressants.
Avec le site « Mon orientation en ligne », les parents, par téléphone, les élèves, par tchat, peuvent à tout moment obtenir des informations personnalisées sur leur orientation. Ce service, ouvert à Amiens aujourd’hui, couvrira toute la France à la rentrée 2009.
Mais, le 10 juin, Pascal Charvet a dévoilé un nouveau service de l’Onisep : le WebClasseur. Ce service en ligne crée un espace numérique dédié à l’orientation pour un établissement, une classe ou un élève.
Pour l’élève, le WebClasseur permet de créer son Passeport numérique pour l’orientation, qui le suivra de la 5ème à la terminale. Tout au long de l’année, le jeune peut stocker dans son espace personnel des infirmations et construire peu à peu sa démarche d’orientation.
Le professeur principal bénéficie enfin d’un espace de travail partagé avec sa classe. Il peut proposer aux élèves des documents partagés, suivre l’avancée de la réflexion des élèves, échanger aussi avec les autres intervenants (COP par exemple). Il dispose aussi de toute la richesse des données Onisep sur l’évolution de l’emploi, la définition des métiers, la localisation des lieux de formation. Incontestablement, ce service va puissamment faire évoluer les pratiques d’éducation à l’orientation. Il va faciliter la mobilisation des élèves. Il garantit à l’enseignant une très large autonomie tout en lui offrant l’aide très sérieuse de l’Onisep.
Comment bénéficier du Webclasseur ? Le professeur doit s’en ouvrir au chef d’établissement. Et celui-ci demandera au rectorat de signer une convention avec l’Onisep. Après c’est tout simple, l’UER est fonctionnnel.
Découvre zle Webclasseur
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Le bac, un vaisseau échoué
« Le baccalauréat est un monument de notre système éducatif et de notre tradition républicaine et, comme tel, ses dimensions sont imposantes » a déclaré Xavier Darcos, mercredi 10 juin, en présentant la session 2009 à la presse.
L’exercice est toujours impressionnant compte tenu des chiffres avancés. Le bac c’est 622 322 candidats en terminale, 484 468 en première, au total plus d’un million ! Avec eux 149 500 correcteurs, 4 millions de copies, un budget de 42 millions d’euros. Dans le tableau, notons les contrastes : 164 109 candidats au bac S, 21 au bac pro technicien de scierie.
Peu de nouveautés : le bac SMS cède la place au ST2S, la langue des signes est proposée en série technologique. Xavier Darcos voulait insister sur deux changements. « Désormais et contrairement à ce qui se passait précédemment, l’organisation du baccalauréat ne marque plus la fin anticipée de l’année scolaire pour les élèves qui ne sont pas candidats à l’examen. C’est la conséquence du processus de reconquête du mois de juin que j’ai engagé dans quinze départements pilotes au cours de la session 2008 et que j’ai souhaité généraliser à la session 2009 » a-t-il déclaré. Cela se traduit aussi par de vives tensions du fait du raccourcissement des délais de correction.
Deuxième particularité, « nous avons aujourd’hui près d’un candidat sur cinq qui se présente dans une série du baccalauréat professionnel » annonce X Darcos. « Ils pourraient être bien plus nombreux si nous n’étions pas dans une situation où plus d’un lycéen sur deux ne poursuit pas jusqu’au baccalauréat après l’obtention de son BEP, alors même que le BEP n’a pas été conçu pour permettre l’insertion directe des jeunes sur le marché du travail. C’est pour permettre à un plus grand nombre de lycéens professionnels de parvenir au niveau du baccalauréat que j’ai entrepris la réforme du baccalauréat professionnel en trois ans qui sera étendue à la quasi-totalité des séries du baccalauréat professionnel à partir de la rentrée 2009 ».
Cette légère progression des bacheliers professionnels (le ministère annonce +4,5%) arrivera-t-elle à inverser la tendance lourde : celle de la diminution de la part des bacheliers dans le pays ? Alors que ce taux stagne globalement depuis 1995 (62,7% d’une génération en 1995, 63,8% en 2008), ce qui est déjà problématique pour un pays développé, depuis 3 ans, fait unique dans les pays développés, on voit ce pourcentage reculer : 64,3% en 2006.
Après les fortes hausses des années 1990 (31% d’une génération obtient le bac en 1986, 63% en 1995), le système éducatif a arrêté sa démocratisation. La faire reprendre signifierait investir dans l’éducation du tiers le plus démuni de notre jeunesse. Sur ce terrain, le passage du bac professionnel de 4 à 3 ans aura aussi des effets négatifs pour les lycéens les plus en difficulté.
Le nouveau brevet pour un nouveau collège, plaide le Se-Unsa
« Pour la première fois, le but de l’évaluation sera bien la mesure des acquis des élèves et non pas celle de leurs insuffisances. Ce changement de paradigme représente un signal fort adressé au système en faveur d’une évaluation plus positive et au service des élèves. Les notes ne sont plus l’essentiel, elles ne viennent que pour valoriser les points forts. Désormais, l’essentiel est bien dans la validation des compétences et connaissances du socle commun« . Le Se-Unsa accueille favorablement la nouvelle formule du brevet proposée par le ministère.
« Le DNB serait attribué sur la base de « trois composantes obligatoires » » précise le Se-Unsa. La maîtrise du socle commun attestée au moyen d’une fiche renseignée par l’équipe éducative et complétée par le conseil de classe, validée par le chef d’établissement; deux oraux en cours d’année scolaire (LVE, Histoire des arts) et quatre épreuves écrites terminales (trois dans les disciplines actuellement évaluées à l’écrit : français, mathématiques, histoire-géographie-éducation civique ; une nouvelle épreuve, par tirage au sort le jour de l’épreuve, entre Sciences Physiques, Sciences et de vie de la terre et Technologie). La prise en compte en contrôle continu des notes d’EPS (coefficient 2), Arts plastiques (coefficient 1), Education musicale (coefficient 1) ainsi que de la note de vie scolaire et des points au-dessus de 10 dans les notes obtenues en contrôle continu dans toutes les autres disciplines ».
Le Se-UNsa juge cette nouvelle formule « complexe » mais acceptable. « Pour le SE-UNSA, qui milite depuis de longues années en faveur d’un socle commun, le diplôme qui sanctionne la fin de la scolarité obligatoire ne doit avoir logiquement qu’un seul objet : valider l’acquisition de ce socle commun. Dans cette perspective, le SE-UNSA est réservé à l’égard de la maquette présentée par le ministère qui cherche à concilier deux logiques contradictoires : celle de la validation progressive des acquis des élèves d’une part, et celle, traditionnelle, du contrôle continu et des épreuves terminales donnant lieu à notation chiffrée et établissement d’une moyenne. Ceci étant dit, notre syndicat connaît, même si il ne les accepte pas, les contraintes qui pèsent sur le projet de nouveau DNB ».
Le Se-Unsa a demandé un étalement du calendrier de mise en œuvre. « Nous avons d’ores et déjà obtenu satisfaction puisque les attestations de compétences seront obligatoires à la session 2011. Les équipes les expérimenteront en 2009/2010. Le SE-UNSA a demandé que cette expérimentation soit accompagnée d’un développement d’outils (cadres de référence, outils d’évaluation) et de formations. Les inspections pédagogiques devront être mobilisées sur ce point. L’épreuve orale d’histoire des arts sera également généralisée en 2011. Elle devrait être optionnelle à la session 2010″.
La CPU rompt avec Xavier Darcos
Dans un communiqué publié le 10 juin, la Conférence des présidents d’université (CPU) annonce que « prenant acte de ce que le Ministère de l’Education Nationale refuse de revenir sur les dispositions permanentes des décrets relatifs au recrutement des enseignants, et dans la mesure où ces dispositions permanentes anticipent le résultat des travaux de la commission Marois/Filâtre, le bureau de la CPU et le président Daniel Filâtre ont décidé de suspendre leur participation à cette commission de concertation et de suivi ». Cette position a été prise en accord avec la Conférence des directeurs d’IUFM.
Cette décision résulte de la décision ministérielle de faire passer des décrets sur la formation des enseignants alors que le ministre a mis en place, sous la pression de la révolte universitaire, une commission, dirigée par MM Marois et Filâtre, pour travailler sur ces questions. Plusieurs des décrets en question décident sur des points officiellement en débat dans la commission.
Interrogé mercredi 10 juin lors de la conférence de presse sur le bac à ce propos, Xavier Darcos a affirmé qu’il était obligé de prendre des décisions maintenant. Il a souligné le fait que ces décrets avaient été adoptés par le Comité technique paritaire ministériel grâce à l’abstention du Snes. On se rappelle que le 28 mai, lors de ce comité, les syndicats ont voté contre les décrets relatifs à la formation des professeurs du secondaire, à l’exception de la FSU qui s’est abstenue, mettant en minorité les opposants.
En passant en force et en souhaitant publier au plus vite ces décrets, le gouvernement piétine le début de discussions qui s’étaient péniblement engagées sur un des sujets d’inquiétude majeur des étudiants exprimées ces dernières semaines au sein des universités.
Pour l’UNEF « en présentant des décrets qui fermaient le débat avant même qu’il ne s’engage sérieusement, le gouvernement a de fait rendu caducs les travaux de la commission Marois-Filâtre et des groupes de travail. Cette décision de la CPU achève de décrédibiliser la pseudo volonté de dialogue gouvernemental sur cette réforme ». Le syndicat étudiant demande « à Valérie Pécresse et à Xavier Darcos de cesser de jouer avec l’avenir de l’école et avec l’avenir des milliers d’étudiants qui se destinent aux métiers de l’enseignement ». Elle leur demande « des gestes clairs de rupture avec le simulacre de discussions actuel » et exige le retrait de ces projets de décret.
Les lycées ouverts toute l’année ?
« Il faut qu’on accepte cette idée que le lycée doit être ouvert en dehors des strictes heures de cours » a déclaré N. Sarkozy le 10 juin. Le président a invité les lycées à ouvrir en dehors des heures de cours pour permettre des activités sportives ou culturelles. « C’est un lieu de vie, et ce n’est pas normal que, quatre mois ou cinq mois de l’année en comptant les vacances, ça soit fermé » a-t-il ajouté.
L’accord avec le Vatican attaqué
Deux recours en annulation du décret autorisant les établissements du Vatican à délivrer des diplômes, vont être déposés devant le Conseil d’Etat par l’Unsa éducation, d’une part, et la Ligue des droits de l’Homme et la Ligue de l’enseignement d’autre part. Celles-ci estiment que cet accord « remet en cause la laïcité de la République… et met fin au monopole d’Etat sur la collation des titres ». Une position partagée par l’Unsa. Le 3 juin, le Sgen Cfdt avait demandé l’annulation de cet accord estimant qu' »il ne respecte pas le principe constitutionnel de séparation des églises et de l’État, car il confère aux autorités ecclésiastiques le pouvoir contestable de délivrer des grades et diplômes français en lieu et place de l’État ».
La crise frappe l’école californienne
Alors que l’Internationale de l’éducation fait campagne pour qu’on épargne les écoles, le système éducatif californien doit faire face à des coupes budgétaires sévères. Le déficit de l’état (24 milliards) oblige le gouverneur à diminuer le nombre d’enseignants.
Levez la main pour l’éducation
Bac : Comment se préparer ?
Trous de mémoire, difficulté de concentration, élocution défaillante… Combien de candidats au bac perdent chaque année la moitié ou plus de leurs capacités parce qu’ils n’arrivent pas à gérer l’émotion liée à l’examen ? Comment peuvent-ils s’y préparer ? Comment les enseignants peuvent-ils les aider ? Trois spécialistes, Patrice Huerre, un pédopsychiatre, André Giordan, un pédagogue, Jacques Nimier, un psycho pédagogue aident parents, candidats et enseignants à faire face à l’examen.
Mais le dossier propose également une sélection de ressources pour réviser, s’auto-évaluer, revoir ses méthodes et communiquer avec des enseignants dans toutes les disciplines du bac et du brevet. Réalisé par l’équipe d’enseignants du Café, ce Guide vous accompagne vers la réussite.
Le Guide 2009 du bac et du brevet
Quelle politique pour la jeunesse ?
« L’intégration sociale et économique des jeunes est marquée par des discontinuités, des contradictions, en un mot des difficultés. Préciser le diagnostic est indispensable si l’on veut construire une politique de la jeunesse. Plutôt qu’un problème de la jeunesse, on s’aperçoit ainsi qu’il existe une série de tensions qui interfèrent. La représentation politique des jeunes, sur laquelle pourrait s’appuyer une politique de la jeunesse, en est affectée. » La Ligue de l’enseignement vous invite à débattre sur la politique de la jeunesse sur son site .
La classe
Quelles réformes avez-vous aimé en 2009 ?
C’est la question que pose le Se-Unsa aux enseignants du primaire. Le syndicat les invite à noter la qualité des 7 grandes nouveautés : réduction du nombre d’heures de classe, nouveaux programmes etc.
P.A. : Le micro-lycée du Val de Marne cherche un prof de maths
Le Micro lycée du Val-de-Marne à Vitry, une structure scolaire expérimentale qui s’adresse à des jeunes décrocheurs qui souhaitent reprendre leurs études et préparer le baccalauréat, recherche un professeur de maths à temps plein.
Citoyenneté
Le Conseil constitutionnel censure la loi Hadopi
« Considérant que, selon les requérants, en conférant à une autorité administrative, même indépendante, des pouvoirs de sanction consistant à suspendre l’accès à internet, le législateur aurait, d’une part, méconnu le caractère fondamental du droit à la liberté d’expression et de communication et, d’autre part, institué des sanctions manifestement disproportionnées ». C’est au nom des principes de 1789 que le texte de loi est annulé. Une jolie leçon qui nous est offerte. A lire !
Les disciplines
Les Olympiades de maths
Avec 6 243 participants, les Olympiades restent un grand rendez-vous pour les mathématiques.
Bee OH : un jeu sérieux pour se comporter comme une abeille
L’application met en scène des paysages ruraux. En intégrant les paramètres de l’agriculture, cet outil ludique et pédagogique permet de s’immerger totalement dans l’environnement d’une abeille. Pour cela de nombreux éléments de l’univers apicole ont été modélisés. Ruches, jachères apicoles et de nombreux types de fleurs (trèfle hybride, sainfoin, mélilot blanc, phacélie) ont été conçus en 3D. Pour que cet outil soit le plus fidèle à la réalité, ses concepteurs ont intégré des données réelles fournies par les partenaires agricoles et apicoles du Réseau Biodiversité pour les Abeilles. Bee OH sera présenté à la presse.
le Cafe
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