Par Françoise Solliec
Avec un budget annuel d’environ 30 millions d’euros pour assurer l’équipement informatique de 471 lycées publics, la région Ile-de-France est un client respectable et très recherché par les entreprises du secteur. Comment se définissent donc les matériels qui feront ensuite l’objet de marchés pour équiper les établissements ?
L’équipement des lycées franciliens se définit au sein de commissions formelles réunissant l’administration régionale et les experts académiques, notamment les conseillers TICE et les inspecteurs. Selon les besoins des établissements et la maturité et la stabilité de l’offre des constructeurs, les équipements sont acquis au travers de procédures de marchés, comprenant souvent d’autres services (maintenance, formation) ou font l’objet de subventions directes aux lycées pour expérimentation. Ils doivent dans ce cas, fournir un bilan d’utilisation et un rapport d’appréciation.
Les marchés sont en général passés pour trois à quatre ans, nous explique Michel Romaru, du service des équipements de l’unité lycées de l’administration régionale. Tout récemment, par exemple, pour répondre à la très forte demande des établissements, nous avons travaillé le marché des tableaux numériques interactifs. En fonction des discussions menées avec les représentants des académies, il nous a paru intéressant de définir 2 volets dans ce marché, l’un portant sur des matériels fixes, l’autre sur des matériels mobiles équipés de pieds à roulettes, avec des video-projecteurs intégrés à courte focale. Nous prévoyons d’acheter au minimum de 4 à 500 TNI par an, mais ce nombre sera sans doute inférieur à la réalité. Le marché prévoit, pour chaque livraison, une étude d’implantation et une prestation de formation. Selon le calendrier prévu, les premiers matériels devraient être implantés dans les établissements en décembre ou janvier de l’année 2009-2010.
Nous venons d’aboutir sur le marché de rénovation des équipements multimedia (anciennement labos de langue) qui prévoit la mise à jour des 200 premières salles, mises en place entre 2000 et 2004. Avec les nouveaux matériels, on connaîtra moins de contraintes, en particulier au niveau de l’intégration dans le réseau de l’établissement. Les salles rénovées permettront aussi d’utiliser les écrans plats des machines actuellement livrées pour d’autres usages : dans le nouveau marché de remplacement des ordinateurs, ceux-ci sont tous multimedia.
Les nouvelles salles multimedia (demandes de création) devraient répondre à un concept d’espace plus modulable et plus partageable. On envisage ainsi des ensembles de salles partageant des ressources, avec des nombres de postes variables, permettant, par exemple, des travaux d’ateliers. Le cahier des charges est en cours de rédaction et les premiers équipements seront livrés courant 2010.
Cette recherche de solutions souples, qui permettent de gérer au mieux un ensemble de matériels similaires pour des usages pédagogiques diversifiés, guidera également le marché d’acquisition d’ordinateurs, à passer en 2010. De même le nouveau marché sur les imprimantes prévoit qu’elles soient systématiquement partageables et qu’un gros effort soit fait pour réduire la quantité de consommables.
Il n’y a pas encore eu de marché concernant les classes nomades, bien que quelques expérimentations soient en cours dans différents lycées et qu’au moins deux des trois académies aient accumulé des observations ce sujet. L’arrivée des Netbooks est un facteur à prendre en compte, ainsi que les usages constatés dans récentes installations par exemple au collège de Goussainville (95). Mais il est actuellement difficile de dégager un standard et, en l’absence de solution stabilisée, le choix de tels équipements doit plutôt être considéré comme un sujet de veille et de réflexion auquel les services régionaux concernés attachent beaucoup d’importance.
Le marché concernant la distribution de clés USB à tous les lycéens et apprentis entrant au lycée ou dans un CFA est dans sa dernière année. La clé distribuée à la rentrée comportera 2 gigas et sera compatible Mac. Les retours font part de taux d’utilisation corrects, même si la fonction stockage vient largement en tête des utilisations.