LE FAIT DU JOUR
Le rapport Descoings débouche sur un lycée ravalé
ÉDITORIAL
Un peu plus de rêve, Monsieur Descoings…
LE SYSTEME
Les réactions au rapport Descoings l Evaluation de CE1 : Le Snuipp appelle à ne pas transmettre les résultats par informatique l Les réseaux « ambition réussite » ont-ils les moyens de leur ambition ? l Quand la cantine fait société l Deux lycées de Seine Saint-Denis frappés par la tuberculose.
L’ÉLÈVE
Orientation : Le Snpden approuve le rapport Saint-Girons l Les métiers de l’aérien sur Onisep Chat l Bac : Comment se préparer ?
LA CLASSE
Des ressources pour le B2i au lycée l Enseigner demain les sciences en Europe : enjeux et propositions.
LA RECHERCHE
Rétablir l’autorité à l’école
CITOYENNETE
Les élections européennes et l’Ecole l Que pensent les Français de l’Europe ?
LES DISCIPLINES
Université d’été SemLang – du 6 au 10 juillet 2009 l Où va l’économie américaine ? l Science in School.
Le fait du jour
Le rapport Descoings débouche sur un lycée ravalé
Richard Descoings a remis au président de la République son rapport sur la réforme du lycée le 2 juin. Il recommande de remettre à plus tard une refondation du lycée et de « concentrer la « réforme du lycée » sur un certain nombre de sujets précis ». L’Elysée a fait savoir que certains points feraient l’objet d’une application à la rentrée 2010.
Le rapport s’articule en 5 chapitres traités de façon très inégale. C’est le chapitre sur l’orientation qui est le plus fourni. R. Descoings y fustige « la rigidité du système et (le) peu de prise en compte de l’individu, de son goût, de son potentiel réel et de son droit à l’erreur » résultant du « cloisonnement des filières et (de) la disparition dans les faits des passerelles et des classes d’adaptation qui permettent de changer d’orientation ». Pour lui, « construire un système d’orientation juste et éclairé suppose une révolution copernicienne. D’appendice du système éducatif, elle doit en devenir la colonne vertébrale. De décision couperet et subie, elle devrait se faire questionnement, choix mûris longuement, actifs et éclairés. L’orientation doit ainsi se fonder comme un processus inscrit dans un temps long, incluant les années collège et les années lycée, devenir familière ».
Il préconise un travail d’orientation conçu tout au long de la scolarité, à travers des stages, des enquêtes, sur un temps inclus dans le temps scolaire, suivi par un « carnet d’orientation ». Les lycéens devraient tous faire un stage en entreprise, bénéficier de partenariats conclus entre lycée et établissement d’enseignement supérieur. Il insiste sur la nécessité d’informer de façon égale toutes les familles.
S’il insiste sur le droit à l’erreur et la nécessité de classes passerelles, certaines propositions semblent assez dangereuses comme les réorientations en cours d’année « en accord avec les familles et sur proposition du professeur principal pour des élèves en situation d’échec… Il appartiendrait alors au chef d’établissement de garantir une passerelle vers une autre classe, et le cas échéant, vers un autre établissement du bassin ». On imagine quel usage pourrait être fait dans certains établissements de ce « droit ».
Le chapitre sur la redéfinition du rôle du lycée invite à mettre en place des « pôles de prévention » et de l’accompagnement scolaire en mobilisant les étudiants en master. Il insiste sur la nécessité de maintenir ouvert le CDI sur de longues plages horaires en utilisant des élèves encadrés par les professeurs documentalistes.
Pourtant R. Descoings maintient les filières. Il critique la prédominance de la série S qui devient « pour certains lycéens un choix par défaut », phénomène en effet mis en valeur dans un rapport de l’Inspection générale. Il souhaite maintenir la voie technologique, « source de progrès démocratique » à côté de la voie générale. Ce qu’il préconise c’est d’enseigner les mêmes enseignements de découverte à tous les lycéens de seconde de façon à permettre un vrai choix (il faut sans doute comprendre enseigner les SES et un enseignement technologique à tous). Pour renforcer la rénovation des filières technologiques il propose de faciliter l’accès à l’enseignement supérieur (en BTS ou IUT) et de rénover la filière STI « pour en faire une filière de pointe ». S’agissant de la voie générale, il reprend les recommandations de l’inspection générale pour revaloriser la filière L en y ajoutant un enseignement scientifique et du droit.
Tout un chapitre est consacré à la rénovation de l’enseignement et des modes d’évaluation. On a là un catalogue de recommandations souvent justes mais de faible ampleur ou assez naïves. Qui s’opposerait à associer les élèves à leur évaluation ? Qui serait contre le renforcement de l’oral ou des cours méthodologiques ? R Descoings va jusqu’à évoquer le retour « de l’esprit ciné club »… Certaines paraissent dangereuses. S’il n’est pas mauvais pour un lycéen de suivre un temps d’enseignement à l’étranger fait-il le généraliser ? Que penser d’un droit à « une année de césure » quand on connaît le taux de décrochage ? A noter que la méthode Antibi n’est même pas évoquée par le rapport.
Peu élaboré également est le chapitre sur le refonte des missions de l’enseignant et des emplois du temps. R Descoings préconise de terminer les cours à 15 heures, ceux-ci étant suivis par un temps d’accompagnement. Visiblement ce chapitre n’a pas été creusé davantage car il n’est pas d’actualité.
En conclusion, R Descoings propose trois choix à N Sarkozy. Le premier c’est ne rien changer. « S’il était retenu, ce choix serait explosif. Le degré d’inégalité supporté par les spoliés du système devient proprement insupportable ». Le deuxième choix c’est « de concentrer la « réforme du lycée » sur un certain nombre de sujets précis, qu’il y a urgence à traiter ». Il cite : l’orientation, la revalorisation de la voie technologique et de son image, la rénovation des filières STI, le rééquilibrage des séries au sein de la voie générale, la revalorisation de la voie technologique et de son image, la rénovation des épreuves du Bac en langue pour harmoniser la nature des épreuves avec les objectifs de la formation tout au long des 3 années du lycée, d’une part, et d’autre part, pour harmoniser les épreuves d’une série à l’autre dans la voie générale, et entre les deux voies générale et technologique ». Enfin « tendre vers la diminution du nombre des élèves par division en classe de Seconde en tenant compte de leur hétérogénéité et des disciplines enseignées » et « une nouvelle étape de la démocratie lycéenne par une participation plus grande aux processus de décision concernant la vie scolaire et une reconnaissance des engagements lycéens ». Le troisième choix possible serait de « lancer une vaste concertation sur une véritable refondation du lycée » mais R Descoings estime que les conditions ne sont pas remplies pour le moment.
A l’issue de la remise du rapport, l’Elysée a fait savoir que le rapport serait suivi d’un nouveau temps de débat « afin que puissent être conçues des mesures opérationnelles que le Gouvernement devra appliquer en concertation avec l’ensemble des partenaires de l’école. L’objectif est une entrée en vigueur de tout ou partie de ces mesures dès la rentrée 2010« . Pour N Sarkozy le débat devrait concerner l’aide à l’orientation, le développement d’un temps d’accompagnement à côté des cours magistraux, la revalorisation de la voie technologique, en particulier de la série industrielle, le rééquilibrage des séries de la voie générale, la maîtrise des langues vivantes étrangères, la valorisation de l’engagement des jeunes ».
Xavier Darcos s’est montré plus précis lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale le 2 juin. Il a annoncé que le rapport serait envoyé dans les lycées. Sur son application il s’est un peu éloigné du texte présidentiel en estimant que les rapports Apparu et Descoings semblent « aller dans le même sens » et en précisant que les préconisations retenues concernent « l’orientation, le rééquilibrage des filières, le statut des langues vivantes, la priorité qu’il faut redonner à la maîtrise de la langue française, mais aussi l’organisation du temps du travail – il n’y a aucune raison, en effet, que les lycéens travaillent plus que les 35 heures que doivent faire leurs propres parents ».
Dans un entretien accordé au Monde, R Descoings estime qu’il « faut arrêter de rêver au grand soir de l’éducation, et commencer par améliorer ce qui peut l’être ». C’est en effet sous cet angle que se situe sa contribution. Mais c’est avouer qu’il n’y aura qu’un replâtrage du lycée pourtant fermement condamné par R Descoings et X Darcos. Il appartiendra au futur ministre de l’éducation nationale, qui pourrait être M. Descoings, de nous convaincre que la réformette ne se limite pas aux recommandations de la RGPP.
Entretien avec R Descoings dans Le Monde
Réponse de X Darcos à l’Assemblée
Notre dossier réforme du lycée
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Un peu plus de rêve, Monsieur Descoings…
Comme beaucoup d’observateurs, nous découvrons ce soir le rapport de Richard Descoings. Nous voulons d’emblée signifier notre déception. Ce rapport manque d’ambition. Rien n’est dit ou presque sur les contenus enseignés, l’articulation entre eux des savoirs disciplinaires, les approches pédagogiques nécessaires, bref tout ce qui conditionne l’organisation des groupes d’élèves, le rapport entre enseignants et élèves. L’explication avancée par Richard Descoings dans le Monde est un peu courte : « Il faut distinguer réforme et refondation. Si l’on veut refonder le lycée, il faut traiter avec ambition les deux sujets essentiels que sont l’emploi du temps des lycéens et la mission des enseignants. » S’il est appréciable que le médiateur pointe lui-même les limites de son action, c’est aussi un aveu de la modestie des propositions. Rajoutons aux sujets pointés par M. Descoings qu’il y a aussi d’autres « vaches sacrées » telle que l’évaluation (quid du bac ?) et des parcours des élèves.
Il y a toutefois quelques pistes intéressantes qui mériteraient plus de précision. L’affirmation de la construction par les jeunes de leur autonomie, de leur engagement dans la vie du lycée, notamment associative, la place réaffirmée de l’accès à la culture, à l’art, et à l’Education physique et sportive : à qui tout cela serait-il confié ? Doit-on donner une nouvelle mission aux établissements scolaires ? Est-elle prise en charge par les enseignants ? La création des pôles prévention pour chaque bassin scolaire (lutte contre le décrochage ?) obligerait-elle les établissements à coopérer plutôt qu’à se faire concurrence ? L’accompagnement pédagogique (qui est une bonne idée) mené par les étudiants en master dispenserait-il les enseignants de cette mission ? Si la pédagogie a peu sa place dans le rapport, les enjeux éducatifs sont mieux reconnus mais demandent à être précisés.
Il faut bien reconnaître que le cadre de la mission limitait sa réflexion : le lycée professionnel en était exclu et il a affirmé très tôt ne pas vouloir toucher l’architecture générale. Le rapport fait d’ailleurs preuve d’une certaine lucidité à plusieurs reprises. Par exemple, il décrit nettement dans le premier scénario de la conclusion, tous les groupes d’intérêt qui poussent au statu quo. On voit aussi que le rapport, dont le président et le futur ministre ne retiendront peut-être que quelques préconisations, évite de poser la question des moyens dans un contexte pourtant miné par les suppressions de postes.
Ce rapport voit large, mais il n’est pas “prudent”. Il voit large puisque tous les acteurs du lycée sont mentionnés : certes, on ne voit au début que le triptyque enseignants-parents-élèves, mais au fil du rapport, on découvre les documentalistes, les infirmières, les collectivités locales, les chefs d’établissement… Très peu de place pour les associations complémentaires de l’enseignement public, les mouvements pédagogiques, mais aussi les échelons académiques essentiels pour le pilotage et l’accompagnement de toute réforme…
Prudent vient du latin providere : « voir loin ». La prudence (ou sagesse) est un des vertus cardinales des Anciens. Au moment où apprendre tout au long de la vie devient une nécessité reconnue dans les débats internationaux comme dans la réalité concrète vécue par les habitants, où de plus en plus de pays convertissent leur système scolaire à l’approche par compétences, ce rapport manque singulièrement de vision et d’ambition prospective. Pour employer une formule triviale « il nous laisse sur notre faim », car il y a urgence et nous avons le sentiment que les forces qui défendent le statu quo ont été sinon entendues, pour le moins très pressantes, afin que « tout change pour que rien ne change ». Les filières ne sont pas remises en cause, la répartition des moyens pas vraiment marquée du sceau de l’équité, les horaires et les contenus pas remis en cause dans leur conception élitiste aimablement masquée par « l’égalité des chances ». Que vont penser demain les « vaincus de l’égalité des chances » ? Vont-ils se satisfaire de ce nouveau ravalement qui ne résout aucune des grandes questions que nous avons soulevées et ne satisfait ni les espoirs levés ni les ambitions affichées ?
Gérard Moreau, Président de la ligue de l’enseignement de l’Ille-et-Vilaine, membre du comité national pour l’école de tous et Philippe Watrelot, président des Crap-Cahiers Pédagogiques
Retrouvez tous les mercredis la tribune de la Ligue de l’Enseignement.
Les réactions au rapport Descoings
Des conservateurs aux réformistes, des profs aux élèves le rapport Descoings ne mécontente personne. Mais est-ce un bon signe ?
Premiers intéressés, les lycéens de l’Union Nationale Lycéenne (UNL) manifestent leur approbation. « L’UNL partage bon nombre de préconisations de Richard Descoings et se félicite d’y retrouver une grande partie de ses revendications ». Le syndicat lycéen cite les pages sur l’orientation,le renforcement de la démocratie lycéenne, l’accompagnement des élèves. Mais il rappelle « qu’aucune réforme ne pourra se faire dans le cadre actuel de réductions des moyens budgétaires et humains dans l’Education Nationale » et se demande quelle sera son application.
Les parents de la FCPE estiment que « le rapport a le mérite de dire haut et clair que le préalable à cette réforme, ce sont les objectifs qu’on lui assigne ». Pour la FCPE, « l’objectif de la réforme ne peut être la réduction des coûts, il doit être fondé sur la réussite des élèves et la réduction des inégalités ».
Chez les enseignants, le Snes, qui avait condamné le rapport Apparu, semble soulagé et » se félicite que ce qu’il a porté avec la profession à l’automne dernier soit repris par le chargé de mission ». Même atmosphère au Snalc qui » considère que le rapport Descoings pourrait enfin créer, s’il n’est pas déformé par la suite, les conditions d’un retour à une véritable concertation sur l’avenir du système d’éducation ».
Le Se-Unsa accueille le rapport avec une pointe d’ironie et se demande si » le retour à la case départ était-il inévitable ? Car si on résume les propositions qui pourraient être mises en oeuvre à la rentrée 2010, où seront les vrais changements ? Les voies générale et technologique maintenues séparées, une série S plus typée, une série L plus polyvalente, ne changeront rien aux hiérarchies existantes ! L’ « entre-bons-élèves-issus-des-classes-favorisées » a de beaux jours devant lui ! Pour le SE-UNSA, les mesures proposées relèvent trop souvent de l’anecdotique ou du vœu pieux. Certes, Richard Descoings insiste, à raison, sur l’importance de l’orientation, de l’accompagnement personnalisé et de la rénovation des enseignements. Mais comment faire sans toucher à l’organisation de la scolarité, à l’emploi du temps des lycéens et aux missions des enseignants ? Or, ces sujets sont esquivés ou renvoyés à une hypothétique « vaste concertation », dont on pensait pourtant qu’elle venait d’avoir lieu… ».
Evaluation de CE1 : Le Snuipp appelle à ne pas transmettre les résultats par informatique
Dans un document le Snuipp, premier syndicat du primaire, présente ses réserves sur l’évaluation de CE1. Il relève que cette évaluation nepermet pas une rémédiation, critique un étalonnage sommaire qui empêche de comprendre l’erreur, des exercices parfois difficiles (comme le n°13). Mais le syndicat craint surtout la constitution d’un palmarès des écoles. Il demande donc aux enseignants de transmettre les résultats sous format papier et de les anonymiser dans le logiciel.
Les réseaux « ambition réussite » ont-ils les moyens de leur ambition ?
Créés par Gilles de Robien, les réseaux ambition réussite (RAR) devaient concentrer les moyens sur les élèves qui en ont le plus besoin. D’après une étude de la Depp, les RAR concentrent bien les élèves les plus en difficultés, mais est-ce le cas des moyens ?
« Trois quarts des élèves des collèges RAR sont issus des catégories sociales défavorisées et un tiers a un fort retard scolaire en début de sixième » nous dit l’étude. « Ces collégiens maîtrisent moins bien les compétences de base, en sixième comme en troisième. Leurs résultats au brevet sont, en moyenne, plus faibles que dans les collèges situés hors éducation prioritaire. » C’est que les moyens sont à apprécier. Si » les collèges RAR se sont vus attribuer près de 23%d’heures d’enseignement par élève en plus par rapport aux autres collèges », concrètement sur le terrain cela se traduit par 4 collégiens de moins par classe. Un effort insuffisant si l’on en croit l’étude déjà ancienne, et censurée par G de Robien, de T Piketty. Il avait pu calculer qu »une réduction de la taille des classes a un effet sur les résultats scolaires à condition qu’elle soit forte. « La légère politique de ciblage des moyens actuellement en vigueur en ZEP (taille moyenne des classes de 21,9 en zep contre 23,3 hors zep) permet de réduire d’environ 10% l’écart de réussite. Cet écart pourrait être réduit de 40% si l’on mettait en place un ciblage fort avec une taille de classe moyenne de 18 en Zep et 24,2 hors zep ». Il y a actuellement 21 élèves par classe en RAR. 36% des enseignants ont moins de deux ans d’ancienneté. 118 000 collégiens étudient dans des collèges RAR.
Quand la cantine fait société
La restauration scolaire est au confluent des préoccupations des acteurs de l’école, entre les attentes des élus, les données de l’éducation nutritionnelle et les demandes des parents d’élèves. La recherche de qualité est par exemple une donnée importante de la demande. Le bio recueille désormais les suffrages, les labels, les AOC rassurent. Parallèlement, les nécessités de la gestion freinent les élans qualitatifs. L’ANDRM (Association Nationale des Directeurs de la Restauration Municipale) tient son congrès annuel à Niort. Les trois jours de conférences et d’échanges sont l’occasion d’approfondir les questions vives liées à la nutrition.
Deux lycées de Seine Saint-Denis frappés par la tuberculose
70 à 80 cas de tuberculose à l’état de latence ont été détectés au lycée Sabatier de Bobigny et 30 cas au lycée Berthelot de Pantin. A Bobigny, après la découverte d’un premier cas déclaré en décembre, un dépistage systématique a été effectué auprès des 850 enseignants et élèves du lycée. Les personnes porteuses du bacille, mais non contagieuses, sont soumises à un traitement.
Pour la section CGT du lycée, « cette épidémie a lieu dans un contexte de diminution drastique de moyens laissant une infirmière seule gérer le dépistage ». La direction de l’établissement souligne l’efficacité des services départementaux de dépistage et la bonne volonté des élèves et enseignants. Après un premier vent de panique au moment de la découverte du premier cas, tout le monde s’est soumis au dépistage. Un petit déjeuner gratuit est proposé au lycée aux élèves astreints au traitement. La tuberculose progresse en France et notamment à Paris et dans le 93. Le Conseil général a ouvert une page d’information destinée au public.
Page tuberculose du Conseil général
Orientation : Le Snpden approuve le rapport Saint-Girons
« Le SNPDEN approuve bon nombre de propositions qui devraient permettre d’inscrire l’orientation active dans un processus continu et salue la méthode à l’œuvre dans ce rapport d’étape : consultation des acteurs et bilan des principales difficultés identifiées ». Ce satisfecit est adressé par le premier syndicat de chefs d’établissement au délégué interministériel à l’orientation, Bernard Saint-Girons, qui vient de publier un rapport d’étape sur la procédure d’orientation active.
Pour le Snpden, « l’évolution de l’ensemble de la procédure distinguant quatre étapes (information, dialogue et conseil, processus d’inscription, accueil et accompagnement à l’université), la recherche d’un calendrier plus détendu, les formes personnalisées d’accompagnement intégrées dans la politique des établissements devraient améliorer la construction du projet de l’élève ». Le SNPDEN soutient l’élargissement proposé à toutes les formations de l’Enseignement supérieur, notamment les IEP, écoles de commerce, écoles paramédicales et du secteur social.
Les métiers de l’aérien sur Onisep Chat
M’Brouk Benlala est technicien logistique chez Air France Industries. David Jolly est ajusteur monteur cellule chez Assistance Aéronautique et Aérospatiale. Laurent Schmitt est ingénieur R & D chez Dassault Aviation. Chacun vient témoigner du quotidien de son métier. Quelles qualités faut-il avoir ? Quelles sont les principales caractéristiques de leurs métiers respectifs ? Comment y accède-t-on ? Plus largement, quels sont les métiers de l’aérien ? Ces métiers sont-ils ouverts aux filles ? Quelles sont les perspectives d’emploi ? Quels sont les métiers les plus recherchés… ? Ils répondent en direct à vos questions mercredi 10 juin de 15 à 16 heures.
Bac : Comment se préparer ?
Trous de mémoire, difficulté de concentration, élocution défaillante… Combien de candidats au bac perdent chaque année la moitié ou plus de leurs capacités parce qu’ils n’arrivent pas à gérer l’émotion liée à l’examen ? Comment peuvent-ils s’y préparer ? Comment les enseignants peuvent-ils les aider ? Nous avons demandé à trois spécialistes, Patrice Huerre, un pédopsychiatre, André Giordan, un pédagogue, Jacques Nimier, un psycho pédagogue, d’aider parents, candidats et enseignants à faire face à l’examen.
Le Guide 2009 du bac et du brevet
La classe
Des ressources pour le B2i au lycée
Si le B2i est officiellement obligatoire au lycée, il a encore bine du mal à y trouver place. Le CRDP de Bourgogne propose un ensemble de ressources particulièrement bienvenu. Pour les élèves, il propose un livre outil de travail pour atteindre les compétences du B2i et des quiz. Pour l’enseignant, outre le stextes officiels, il offre une webographie , une présentation des outils de suivi.
Enseigner demain les sciences en Europe : enjeux et propositions
Pierre Léna, astrophysicien, professeur émérite à l’université Denis-Diderot – Paris 7, membre de l’Académie des Sciences, est aussi un des pères de La Main à la pâte. Comme Délégué à l’éducation et à la formation de l’Académie des Sciences, il participe également à l’expérimentation des sciences intégrées en collège (38 collèges pilotes en 2008-2009). Il donnera une conférence sur l’enseignement des sciences en Europe le 10 juin 2009 de 18 à 20 heures à l’INRP à Lyon.
La recherche
Rétablir l’autorité à l’école
« Les jeunes qui sont en face de nous ont une histoire, des besoins, ils sont en marche vers la construction de leur personnalité et pour cela ils ont à se « heurter à nous », comme ils ont et auront à se « heurter à la réalité » disciplinaire (dans les deux sens du terme: la loi et les disciplines: maths, histoire…). C’est dans l’exercice de notre fonction d’autorité qu’ils progressent dans leur personnalité et dans leurs connaissances disciplinaires. Les deux sont liés ». Jacques Nimier revient sur la question de la violence scolaire, qu’il lie à celle de l’autorité.
« Alors les portiques, les habilitations à fouiller les cartables…? Arrêtons de croire qu’il existe une solution miracle à tous les problèmes de violence. Arrêtons de proposer des mesures fantasmatiques qui vont solutionner par un coup de portique magique nos problèmes… Au niveau national c’est ce travail d’équipe qui doit être encouragé, ce sont les initiatives prises localement qui doivent pouvoir recevoir l’aide nécessaire ».
Citoyenneté
Les élections européennes et l’Ecole
A quelques jours des élections européennes, le sujet semble laisser indifférents les Français. Pourtant une bonne partie des décisions qui concernent notre présent et notre avenir se prennent à Bruxelles. Avec ce dossier spécial, le Café analyse cette contradiction.
D’une part il propose une sélection de ressources pour étudier l’Europe en classe. Il tente aussi d’expliquer pourquoi enseigner l’Europe est difficile. D’autre part le dossier aborde la question de l’influence de l’Europe sur les systèmes éducatifs.
Que pensent les Français de l’Europe ?
Un demi-siècle après la naissance de l’Union européenne, les Français restent sceptiques sur ses orientations et ses réalisations.
Selon un sondage Gallup réalisé par le Représentation enFrance de la Commission européenne, en avril – mai 2009, « la très grand emajorité des Français se déclarent favorables à la construction européenne ». C’est le cas de 80% des sondés, 15% restant opposés à l’Europe. 63% de Français disent que les Européens partagent des valeurs communes. 60% se disent à la fois français et européen (31% contre). 78% estiment que l’Europe les rend plus forts face au monde.
Mais derrière ces taux staliniens c’est un scepticisme assez massif qu’on entend. Ainsi les sondés sont incapables de définir quelles sont celles qui sont propres aux Européens. 44% des Français sont favorables à une Europe des états, 47% pour une intégration renforcée. 50% sont pour l’élargissement, 45% contre. 62% trouvent que la construction européenne coûte cher. La moitié accuse l’Europe d’être responsable de la hausse des prix (l’autre moitié pense le contraire). 44% pensent que l’Europe profite seulement aux riches. 47% pensent que l’Europe est un bouclier face à la crise mais 46% pensent le contraire. Surtout 78% pensent que l’Europe se fait sans que les peuples soient suffisamment consultés, un reproche qui, en France, n’est pas sans fondement.
Les disciplines
Université d’été SemLang – du 6 au 10 juillet 2009
Du 6 au 10 juillet 2009, le Centre international d’études pédagogiques (CIEP) de Sèvres accueillera la première édition de l’Université d’été SemLang, destinée aux décideurs européens dans le domaine de l’enseignement linguistique. Conçue à la fois comme une formation et comme une plate-forme d’échange et de réflexion commune. Cette rencontre vise à développer des solutions pour optimiser la formation des enseignants de langues en Europe.
Où va l’économie américaine ?
Cette étude de l’Esri s’intéresse à l’évolution des revenus et de la crise immobilière aux Etats-Unis. Elle en présente des retombées géographiques. Malheureusement le document ne comporta pas de cartes.
Science in School
La revue européenne de vulgarisation scientifique à destination des enseignants propose un nouveau numéro très séduisant. On appréciera les articles sur les pratiques scientifiques, comme cette enseignante qui nous apprend à simuler facilement des événements météorologiques en classe. Ou encore cette expérience de fabrication d’éthanol en classe.
le Cafe
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