LE FAIT DU JOUR
Benoist Apparu a rendu son rapport sur les lycées l Apparu : Un rapport accueilli avec scepticisme.
ÉDITORIAL
Apparu : bien sous tout rapport ?
LE SYSTEME
Les états généraux de la formation en Ile-de-France : le lycée des métiers à la loupe l Darcos veut « sanctuariser l’école » l Debarbieux : les fouilles augmentent la violence l Les états généraux de la formation en Ile-de-France : le lycée des métiers à la loupe l Les syndicats et l’évaluation de CE1 l Le CTPM du 27 mai ne s’est pas tenu.
L’ÉLÈVE
Bac : Comment se préparer ? l Les jeunes en prison.
LA CLASSE
Le concours Je filme le métier qui me plait.
Le fait du jour
Benoist Apparu a rendu son rapport sur les lycées
Nouveaux programmes, nouvelle organisation des enseignements, nouveau prof, nouveau bac, nouvelle pédagogie : la rapport Apparu propose une refonte d’ensemble du système éducatif. Travail de la mission d’information parlementaire sur la réforme du lycée, dont le rapporteur est Benoist Apparu, le rapport n’a pas été adopté par les députés socialistes de la mission.
Un nouveau système. Estimant le découpage actuel « dépassé », inquiet du taux d’échec et de redoublement, B Apparu propose un nouveau découpage de l’Ecole avec une grande école fondamentale regroupant l’école et le collège sur le socle commun, suivie par 100% des jeunes, un cycle lycée – licence et enfin un cycle supérieur long (master doctorat). Du coup le lycée est perçu comme le début du supérieur et devrait permettre d’atteindre les objectifs européens : 50% des jeunes diplômés du supérieur.
Une seconde de détermination. B Apparu souhaite faire passer la seconde du « tri sélectif » à une véritable année de détermination. Pour cela, les enseignements y sont divisés en trois parties : un tronc commun (francais, maths, histoire-géo, sciences expérimentales, langues et eps, pour 21h , soit 70% du temps. S’ajouteraient 2 modules de spécialisation et 2 modules de découverte : sciences économiques et sociales et disciplines technologiques (gestion etc.), le tout représentant 20% du temps d’enseignement soit 6 heures. « La seconde doit permettre de sortir des cours magistraux » et donc elle comprendrait 10% du temps, soit 3heures en accompagnement. Le temps de présence au lycée comprendrait aussi 5 heures de travail personnel au lycée.
Suivie d’un cycle terminal de spécialisation. La première et la terminale seraient graduellement spécialisées. Le rapport prévoit une première générale et une première technologique dans lesquelles des enseignements d’approfondissement représenteraient 40% du temps scolaire. En terminale ils pèseraient 50%. « La formule de spécialisation progressive permettrait des réorientations à mi-chemin de première ou en fin de première ».
La réforme du bac, mise en œuvre dès 2012, verrait le nombre d’épreuves diminuer : français, histoire-géo, philosophie, et deux épreuves de spécialisation seulement auxquelles s’ajouterait une épreuve sur projet personnalisé défendue devant un jury. Tous les autres enseignements seraient évalués en cours de formation.
Une autre pédagogie. Le rapport prévoit de consacrer 10% du temps scolaire à l’accompagnement des élèves. « Ces enseignements d’accompagnement doivent se présenter sous la forme d’un menu, offrant à chaque élève un droit de tirage sur différents modes de prise en charge pédagogique, en particulier : des enseignements de méthodologie ou des modules de préparation à l’enseignement supérieur ; une aide individualisée (aide aux devoirs, à la rédaction, au raisonnement, un exercice ou un devoir étant repris et décortiqué) ; des activités pluridisciplinaires ; une aide à l’orientation ; des travaux de recherche encadrés, notamment au centre de documentation et d’information ». Le rapport demande aussi aux enseignants de changer de type d’évaluation. Il prévoit aussi que chaque lycéen disposera d’un professeur référent.
Un autre lycéen. Le lycéen verra son temps scolaire ne pas dépasser 35 heures hebdomadaires soit en seconde 21 h de cours de trinc commun, 6 h de spécialisation et 3 h d’accompagnement. Pourront s’y ajouter 5 heures d’études. L’accompagnement devrait donner de la souplesse au corps. Un autre élément de souplesse sont les sas d’orientation l’été qui permettront de changer de filière ou d’éviter le redoublement.
La réforme de l’orientation. B Apparu souhaite ramener les copsys dans les établissements scolaires. Il envisage d’informer davantage les familles et les élèves sur les possibilités d’orientation.
Un nouveau prof. Le rapport prévoit que l’accompagnement soit inclus dans le temps de service et les missions des enseignants qui feraient moins de cours.
Sur bien des points (modules, spécialisation tardive, accompagnement etc.), le rapport renoue avec les propositions Gaudemar. Sans supprimer les filières, il cherche à ajouter de la mobilité dans le lycée.
Apparu : Un rapport accueilli avec scepticisme
Avant même la publication du rapport, plusieurs syndicats, dont le Snes et le Snalc, avaient pris position contre les expérimentations et la réforme. D’autres syndicats, plus favorables à une réforme, se sont regroupés en un groupe de réflexion. Ils accueillent avec réserve le projet Apparu.
Pour le Sgen-Cfdt, « Benoist Apparu reprend un certain nombre de propositions que le Sgen-CFDT partage avec le groupe « De l’ambition pour la réforme des lycées » : la classe de seconde qui doit être une année de détermination et non pas de tri, l’organisation des enseignements en trois pôles (tronc commun, exploration/approfondissement, accompagnement), l’inscription de l’accompagnement dans l’horaire élève et dans le service des enseignants, le professeur référent, la réduction de l’horaire de cours et la prise en compte sur le temps du lycée du travail individuel des élèves, la nécessité de supprimer les redoublements et d’offrir aux élèves la possibilité de revenir sur leurs choix, le recours à des formes variées d’évaluation et la réforme du baccalauréat ». Mais le syndicat juge que « ces propositions sont contredites par le maintien d’un système de voies et séries inévitablement hiérarchisées… Une certaine frilosité empêche de prendre en compte la semestrialisation et conduit à proposer la remédiation en dehors du temps scolaire (stages d’été) comme seule alternative au redoublement… Se dessine un projet de réforme manquant de cohérence, d’autant plus qu’au-delà des propositions de modifications de structures, il manque l’affirmation des objectifs éducatifs et pédagogiques propres au lycée ». Le Se-Unsa retrouve dans le rapport nombre de ses propositions mais le syndicat s’interroge sur les moyens. « A quelques jours de la publication des « recommandations » de Richard Descoings, le SE-UNSA s’interroge : qui s’en saisira, et avec quels moyens ? »
Premiers intéressés, les lycéens de l’UNL dénoncent « de nombreuses propositions potentiellement porteuses d’inégalités territoriales et sociales telles que la modularité des enseignements ou le contrôle continu au Bac… Aussi, l’UNL dénonce l’absence de propositions sur la vie et la démocratie lycéenne, ainsi que sur l’accès à la culture et le statut du lycéen. Cette absence est révélatrice d’un projet éducatif qui n’accorde pas au lycéen sa place d’acteur de l’école et de la société ».
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Apparu : bien sous tout rapport ?
Le rapport Apparu est-il audible ? On ferait plutôt le pari contraire tant il est recouvert, dès sa publication, de condamnations. Si proposer une réforme n’a jamais été facile dans l’éducation, c’est particulièrement difficile dans le climat actuel qui n’est pas particulièrement riche de confiance…
Et certaines critiques portées sur le rapport Apparu sont recevables. Il est vrai qu’il sauve les filières. Il est exact qu’il véhicule une conception très conservatrice de l’orientation. Il est non moins exact qu’il faut l’impasse sur les TIC comme si ce n’etait pas un élément )à prendre en compte pour imaginer le lycée de demain.
Malgré tout, le rapport nous semble une base de débats particulièrement riche. On pourra souligner l’importance accordée à un travail final du style TPE. Ou encore le souci bien réel des inégalités sociales dans l’organisation du lycée. Ou encore la réelle modernisation du métier d’enseignant avec la prise en compte de l’accompagnement des étudiants. La lutte contre le redoublement. La volonté d’évaluer autrement…
La meilleure offre ? Avec ses maladresses, le rapport Apparu permet de lancer dès maintenant le nécessaire débat sur la réforme du lycée en bénéficiant d’un texte qui pose de façon très perspicace certaines questions. Peut-on louper cette opportunité et refuser l’opportunité de construire le lycée du XXIme siècle ?
Darcos veut « sanctuariser l’école »
Une consultation bidon pour des mesures inefficaces, c’est le bilan de la réunion organisée par X Darcos le 27 mai à propos de la violence scolaire. Les associations de parenst d’élèves, deux syndicats de chefs d’établissement, l’association des régions de France (ARF) et celle des départements étaient invités à débattre de la violence scolaire, comme si la question était sans importance pour les autres acteurs comme les enseignants…
A l’issue de la réunion, le ministre a maintenu ses propositions. Il envisage la pose d eportiques de détection dans les écoles, la création d’une force « mobile d’agents assermentés » sensés intervenir dans les établissements et veut que les chefs d’établissement et les CPE puissent fouiller les cartables. Le ministre propose également que des sanctions financières soient prises contre les parents « démissionnaires ».
L’Elysée décide. Le président de la République reçoit le 28 mai X Darcos et quelques ministres. Il devrait annoncer le dépot de textes reprenant le smesures Darcos. Cela malgré les objections de plusieurs de sorganisations invitées. Ainsi lADF et l’ARF « ne veulent pas cautionner cette attitude et rappellent que leur préoccupation constante demeure la place des jeunes. Elles rejoignent toute la communauté éducative pour dénoncer les raccourcis et la démagogie du ministre de l’éducation nationale » Le Sgen Cfdt parle des mesures Darcos comme d’une « lamentable opération politicienne sur le dos des élèves et des enseignants « .
Debarbieux : les fouilles augmentent la violence
« Les fouilles systématiques sont un des moyens les plus sûrs d’augmenter la violence » estime Eric Debarbieux dans une tribune donnée au quotidien Le Monde. Le sociologue analyse en détail les mesures Darcos et montre leur nocivité.
Dans le Café : je suis pessimiste
L’autorité ne reglera pas le probleme
Les états généraux de la formation en Ile-de-France : le lycée des métiers à la loupe
Pour cette troisième rencontre, organisée le 27 mai, au lycée René Auffray de Clichy (92), dans le cadre des états généraux de la formation en Ile-de-France, c’est sur la thématique du lycée des métiers qu’Elisabeth Gourévitch, vice-présidente chargée des lycées et des politiques éducatives a posé les deux questions « l’action de la région est-elle suffisante ? Est-elle efficace ? » Il eût été difficile de répondre par la négative à la deuxième question, tant les échanges de l’après-midi avaient mis en valeur dans ces établissements les bénéfices de l’accueil de publics diversifiés dans une variété de modalités de formations (formation initiale, formation par apprentissage ou en alternance, formation continue) et la synergie entre les enseignants, les formateurs spécialisés dans la formations d’adultes et les professionnels des métiers.
Pour ce qui est de la première question, l’action de la région ne peut que s’exercer dans un cadre partenarial. Certes, le conseil régional d’Ile-de-France a maintes fois affiché une politique volontariste de développement de la voie professionnelle et s’est fixé un objectif de 100 000 apprentis à l’horizon 2010 (pour plus de 85 000 actuellement). Mais la labellisation de nouveaux lycées des métiers, et, à un moindre degré, l’ouverture de nouvelles formations professionnelles sont des opérations qui dépendent d’abord de l’éducation nationale. Même si la tendance générale est plutôt à l’augmentation, d’autres questions se posent aujourd’hui à propos de la voie professionnelle, notamment l’équilibrage des sorties au niveau V (CAP, BEP) et au niveau IV (Bac pro), qui doivent être discutées au cas par cas, avec aussi les représentants des branches professionnelles.
Les syndicats et l’évaluation de CE1
« Le mode de passation centralisé, uniforme, extérieur à l’activité ordinaire de la classe en fait pour l’élève un événement particulier sans lien avec la progression pédagogique » estime le Sgen Cfdt dans une lettre ouverte adressée le 27 mai. Le Sgen juge sces évaluations inutiles.
Le CTPM du 27 mai ne s’est pas tenu
« Ces textes sont présentés alors même que les multiples groupes de travail institués sur cette question sont loin d’avoir achevé leur travail et d’avoir abouti à des conclusions. Dans le même temps, la commission Marois Filâtre qui doit appuyer ses travaux sur la base de ces groupes vient à peine d’entamer ses auditions et doit remettre ses propositions à la mi-juillet. » L’UNSA-Education, le SE-UNSA, le SGEN-CFDT, le SNUIPP, le SNES, le SNEP, le SNUEP n’ont pas participé au CTOL pour cette raison.
Bac : Comment se préparer ?
Trous de mémoire, difficulté de concentration, élocution défaillante… Combien de candidats au bac perdent chaque année la moitié ou plus de leurs capacités parce qu’ils n’arrivent pas à gérer l’émotion liée à l’examen ? Comment peuvent-ils s’y préparer ? Comment les enseignants peuvent-ils les aider ? Nous avons demandé à trois spécialistes, Patrice Huerre, un pédopsychiatre, André Giordan, un pédagogue, Jacques Nimier, un psycho pédagogue, d’aider parents, candidats et enseignants à faire face à l’examen.
Le Guide 2009 du bac et du brevet
Les jeunes en prison
« Il faut oser dénoncer le «tout pénal» comme seule réponse politique aux violences individuelles ou collectives des jeunes et refuser le dénigrement du travail de lien que tissent, sur le terrain, les citoyens, les élus, les bénévoles et les professionnels qui sont au contact des enfants et des adolescents en grandes difficultés. » Magistrats, PJJ ou psychiatres, un collectif lance une pétition contre la criminalisation d’une partie dela jeunesse.
« Il faut oser dénoncer l’absurdité du «découpage» de l’enfant ou de l’adolescent en mauvais élève, enfant malade, enfant en danger, mineur délinquant… et le cloisonnement insidieux des services de l’Education nationale, des conseils généraux, de la Santé et de la Justice, tout comme le projet, parfois évoqué, de créer un juge des enfants pour les enfants en danger et un autre pour les délinquants. Nous proposons de favoriser le travail en réseau des professionnels autour de ces jeunes. »
La classe
Le concours Je filme le métier qui me plaît
Inventé en 2008 par leCanaldesMetiers.tv, le concours « je filme le metier qui me plaît » en est à sa deuxième session. En 2008, 24 vidéos étaient en compétition officielle. En 2009, 73 vidéos de qualité les rejoignent. Le jury, présidé par Claude Pinoteau, a récompensé 11 établissements.
le Cafe
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